J'vois pas pourquoi je devrais vous raconter ma vie. Nan, j'vois vraiment pas. C'est pri-vé oh ! Et puis ça vous apporterait quoi de savoir tout sur moi, mmh ? Y'a que les nuls qui racontent leurs vies à tout le monde. Et comme je suis une personne particulièrement débile, j'vais vous raconter la mienne. Après tout, vous comprendrez peut être pourquoi j'agis ainsi avoir les autres.


*touss* *voix sombre* Je vais vous raconter l'histoire de Dark Kiera. Cet être démoniaque est né un 9 juin 1993 à Miami, alors que le soleil brillait sur toute la ville. Dans une belle et grande demeure à donc accouché : Mme Eileen Wilson, à ses côtés, l'odieux Mr Joris Wilson. Pourquoi je dis que mon père est odieux ? J'vais vous dire tout ça, mais d'abord, la grande blonde au fond de la pièce, l'air un peu niaise et nunuche, c'est ma sœur, Juliet. Elle est pas super intelligente, mais elle est très gentille. Non sérieux, elle est marrante, niveau physique c'est plutôt une bombe, mais elle a le QI d'une huitre. Nan, au bout d'un moment, faut pas s'mentir : Elle peut pas être ma soeur. Cette meuf à 20 ans et elle ne connait même pas ses océans ! C'est à peine si elle sait où est l'océan indien. En fait, elle s'en fout royal de la culture générale. Elle aime juste faire la conne, chose que je sais mieux faire qu'elle et en prime, je connais mes tables de multiplications. Enfin bref, j'en étais où ? Oui, mon géniteur. Ouais, parce qu'en fait, c'est pas un père ce type. Et si je vous en parle en étant aussi détendue, c'est parce que je sais pertinemment que je ne le reverrais JAMAIS. Mon père était un alcoolique psychopathe qui nous foutait sur la gueule lorsque j'étais petite. Il frappait ma mère, ma soeur ainsi que moi même. Et même si j'étais plutôt jeune à cette époque, je m'en rappelle comme si c'était hier.


Joris passait son temps dans les bars à rigoler avec ses copains et à boire comme un trou. Jamais il ne travaillait, ma mère devait se démerder, ramener l'argent à la maison et s'occuper de nous. Il lui volait d'ailleurs son argent, elle était en quelque sorte réduite à l'esclavage. Et s'il avait ses nerfs, il prenait soit Juliet, soit moi, et nous tabassait alors que ma mère devait regarder la scène, absolument impuissante face à ce type qui faisait deux têtes de plus qu'elle. Fasse à toute cette violence, toutes ses dettes qui nous tombaient dessus à cause de mon père qui ne cessait jamais de picoler, ma mère, ancienne femme battue, a décidé de réagir et de vaincre sa peur face à Joris. Elle a prit son courage à deux mains, puis elle est partit voir la police, alors que j'étais au surf et ma soeur à la danse. Oui, car si on avait bien qu'un plaisir, c'était notre sport. Le mien, c'est le surf. J'ai commencé assez jeune, en fait, j'adore ça. C'est le seul moyen qui me permettait de m'évader l'instant d'une heure ou deux, de me vider la tête, d'oublier les coups de mon père, les pleures de ma mère, la peur de ma soeur. Mes cris de terreur s'éloignaient lorsque j'étais sur ma planche, j'avais l'esprit serein, le coeur libre. Je ne pensais à rien d'autre, juste moi, la mer, les vagues. Mais une fois terminé, je retournais en enfer. J'avais peur de rentrer chaque jour chez moi, à l'école, je ne pouvait pas me mettre en short ni même en t-shirt pour n'éveiller aucun soupçon. Parfois, je supliais ma mère de me laisser dans ma classe, sur ma chaise, devant mon pupitre. J'avais peur. J'étais terrorisée. La boule au ventre, je rentrais et voyait l'épave qu'était mon père affaler sur le canapé. Et je m'enfermais dans ma chambre, je me réfugiais dans mes devoirs. J'étais vraiment.. Malheureuse, je pleurais toutes les nuits, priant pour que le cauchemar qu'était ma vie prenne enfin fin. Pour qu'enfin je puisse m'apaiser et vivre en paix. Enfin.. Mes rêves de petite fille n'étaient pas les mêmes que tout ceux des autres. Je ne rêvais pas d'être une princesse, je ne rêvais pas de beaux poneys courant dans mon jardin. Je rêvais que cette avalanche de coups termine, je rêvais parfois de ma mort, ou même de celle de Joris. Je rêvais d'une vie normale. Enfin bref, ce jour là, ma mère est allée au commissariat en toute discrétion. Cela faisait plusieurs fois en fait qu'elle faisait appelle aux services de police, mais faute de preuves ils ne réagissaient pas. Mais cette fois il en est trop. Il faut réagir. Ils prennent la décision de nous faire quitter le pays. Mais ce n'est pas assez. Ma mère avait peur pour ses filles, peur pour nous. Il fallait carrément quitter le continent. Alors ce soir, il faudra les attendre devant la maison avec tout nos bagages. Mais mon père apprit ça..

Alors il fallut une réaction. Sous nos petits yeux ayant perdu toutes leurs innocences, moi qui avait pas plus de dix ans, il attrapa ma mère et la colla contre le mur, couteau à la main. Il lui passa la lame sous la gorge, la menaçant de la tuer si elle partait. Complétement traumatisée, je me réfugiait dans les bras de ma soeur, jusqu'à ce qu'il la lâche finalement. Mais ma mère n'allait pas se laisser faire. Il repartait dans le salon, l'air de rien. Elle attendait qu'il s'assoit comme chaque soir dans son canapé, bouteille à la main, pour l'enfermer à double tour, et foncer dans la voiture de police, qui nous emmène tout droit à l'aéroport. Dans le feux de l'action, j'ai oublié mon doudou là bas. N'empêche que ça m'a pas mal perturbé.


Notre destination fut donc Paris. Nous sommes arrivés là-bas sans rien, pas d'argent, pas de logement.. Absolument rien. Mais une fois que l'on eu atterri, je me souviens de la promesse de ma mère.. " Je vous promet de vous offrir un toit et une vie tout à fait normale et pleine de bonheur. " Et ma mère à toujours tenu ses promesses. On a survécu comme on le pouvait, trouvant refuge dans des foyers spécialisé pour nos cas, mangeant grâce aux bons d'achats et tickets restaurants. Chaque jour, ma mère se débattait pour trouver un job, afin de nous offrir un logement. Elle finit par trouver un petit travail dans une mairie de Paris. Ainsi, elle a pu nous offrir un toit : Notre premier appartement. Ce fut.. Vraiment le plus beau jours de nos vies, lorsque nous avons emménager dans ce petit nid douillé qu'étais à présent le notre. Nous étions scolarisé comme des enfants normaux, en cachant notre passé, en essayant d'oublier toutes les souffrances que nous avons vécu les années précédente. Comme je l'ai dit, les études n'ont jamais été le fort de ma soeur, mais ce fut mon fort à moi. Je commençais donc à m'intéresser à la psycho, puis je suis rentrée au lycée. Et là, notre vie à prit de nouveau un nouveau tournant :vivelalanguefrançaise:.


Durant mes années lycée, j'ai rencontré un certain Zeppelin. Il a bousculé toute mon existence, et celle de ma famille aussi. Nous nous sommes rencontrés, nous avions tout deux 16 ans. Son père est un grand chef d'entreprise, une entreprise qui brillait. Un riche homme. Lui voulait être mannequin. Moi psychologue. Ou un truc du genre. Nous étions tout à fait différent. Je l'ai rencontré dans le réfectoire. La plus grosse honte de ma vie. Je me suis étalée de tout mon long, plateau en main au milieux de la cantine. Tout le monde a rie, se sont moqués de moi. Normal, j'aurais fait la même chose, ce n'est pas parce que j'ai aucun ami ou.. Enfin bref. Affreusement gênée, je riais aussi. Ce n'est pas bien grave, mais bon.. C'est pas le top niveau. Mais je suis maladroite, je ne peux rien y faire. Je tentais de me relever, alors qu'autour de moi, j'entendais les rires sortir de partout. Et puis soudain, plus rien. Plus un bruit. Je redressais la tête, ne comprenant pas ce qu'il se passait, tout ce que je vis, c'est une main, un sourire. Puis Zeppelin. Toutes les filles me foudroyaient du regard, et c'est hésitante que je saisis sa main afin de me relever.

- Bah dit donc, c'est pas une petite gamelle. Mais ça va, au moins ?
- Oui, aucun problème, merci.
- Je crois que tu as tâché ton t-shirt.
- C'est pas grave, je l'aimais pas de toute façon.

Puis un rire. Il me sourit, m'aidant à ramasser mon plateau et tout ce qui est tombé, me raccompagnant par la suite à la sortit du réfectoire. Je rangeais tout mon bordel, puis il me dit son nom. Zeppelin, un magnifique prénom. On fit connaissance, nous discutons, une heure, puis deux, puis il est l'heure de retourner en cours. Je n'ai même pas vue le temps passé, c'est fou. Le courant passe tout de suite super bien, et nous nous revîmes en dehors des cours. Et ça collait. Durant toutes ses années.. On ne c'est plus lâché. On reste scotchés ensemble, toujours à faire des conneries ou des blagues totalement gamines, toujours à se marrer ou à critiquer les gens ensemble. Ouais, j'aime passer du temps avec lui. J'adore. Pourtant, nous sommes si différents.. Il est très ouvert aux gens, alors que moi, au début.. Oui, qu'au début hein, bah j'suis très réservée. Lui, il a beaucoup de conquêtes, toutes les filles lui tournent autour, de tout façon, il ne se mettra pas de si tôt en couple. Alors que moi, le grand amour, les bisous d'un garçon.. J'connais pas. Enfin, tout pour nous opposé en fait ! Sauf nos putains de caractères.


Alors ouais, pourquoi il a bousculer mon existence ? Niveau sentimental. Pourquoi celle de ma mère aussi ? Sentimental également. Ouais ouais ouais. Enfin non, ma mère n'est pas une cougar ! Mais le père de Zep', lui, a bien son âge. Le jour où elle l'a rencontré, ça a fait comme nous : Bzzt ! Coup de foudre. Il c'est passé un truc. Donc de nos 16 ans à 19 ans.. Ils ont légèrement eu le temps de se mettre en couple. Et bien qu'il soit un beau père fantastique, il y a quelque chose qui bloque : Bah maintenant, Zeppelin est comme mon frère ! Ouais ! Bah.. Vous n'pensez pas que ça ferait bizarre si on s'met en couple ? Bah nous ça nous dérange. Alors on reste les meilleurs amis du monde, sauf qu'on est juste.. Amoureux l'un de l'autre. Mais allez embrassez votre frère, bandes de malignes.

Mon beau père, cet homme fortuné. J'ai longuement discuté avec lui, en fait, assez souvent puisqu'il vit avec nous ( c'qui me permet de voir Zep' tout l'temps ! ). En fait, il est super sympa. Et le jour où il a su que mon rêve est de vivre sur une péniche.. Il m'en a offert une, pour mes 18 ans. Je ne le remercierais jamais assez.


J'y ai donc emménagé.. Avec Zepplichou. Là.. On pourrait tomber dans les bras l'un de l'autre, mais ma mère et son père filent le parfait amour.. Alors, imaginez qu'on se met en couple, ok ? Mais qu'un jour, ça casse, et ça fait mal. Nos parents.. Ils vont faire quoi en voyant qu'un des deux gosses à fait beaucoup de mal à l'autre ? Bah ça casse ici aussi. Alors.. On se cherche, des regards par ci, par là, des étreintes, des bisous ( sur la joue ), .. Mais j'ai peur qu'à force de se chercher, on va s'trouver.

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