CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Jeu 23 Fév - 16:51
& it’s hard to say goodbyemy Love
J’avais mal par avance. Je souffrais déjà alors que je n’étais même pas encore arrivé chez Cassandre. Et pourtant, je sentais la douleur grimper à l’intérieur de moi, rampant sournoisement, s’infiltrant insidieusement comme un poison dans mes veines, comme une lame au creux de mon estomac. Et la culpabilité qui enserrait mon cœur jusqu’à m’étouffer me faisait déjà suffoquer. Parce que Cassandre ne méritait pas ce que je lui avais fait, ce que je m’apprêtais à lui faire. Il avait toujours été là, il ne m’avait jamais fait défaut depuis le tout début. Dix longues années que je le connaissais, que je le côtoyais et Cassandre ne m’avait jamais déçu. Il avait été un ami fidèle, présent et j’avais cru tout foutre en l’air le jour où nous nous étions retrouvés dans le même lit. Nous avions couché ensemble et je n’avais pu que fuir la situation, honteux, apeuré de le perdre, d’avoir encore une fois tout fait foirer. Pourtant, Cassandre ne m’en avait jamais voulu et je l’avais fui par simple stupidité puisque celui que je considérais comme un véritable ami ne regrettait rien. Éprouvait même des sentiments pour moi depuis la fac. J’avais cru que mon cœur allait tout simplement s’arrêter de battre lorsque je l’avais appris et pourtant le nœud dans mon estomac m’avait signifié que c’était peut-être là ma chance d’être heureux comme je le désirais. Je connaissais Cass’, il savait qui j’étais ; il m’acceptait avec mes défauts et mes qualités, avec on boulot d’Escort, avec mon passé, mes mensonges. Il m’aimait tel que j’étais alors quand il m’avait dévoilé ses sentiments, il m’avait paru tout naturel de tenter ma chance avec lui, d’accepter que notre relation évolue dans ce sens-là. Parce que Cassandre me mettait en confiance, apaisait la peur continuelle au fond de moi. Il arrivait à faire taire l’espace d’un instant tous mes doutes, toutes mes angoisses. Quand il était là, c’était comme si le monde s’arrêtait de tourner, comme si l’univers tout entier se stoppait pour me laisser le temps de profiter de sa douceur, de sa tendresse. De sa protection. Et moi, j’allais le détruire, détruire notre relation, anéantir la confiance qu’il me portait - et son estime aussi. J’allais lui briser le cœur comme le monstre que j’étais devenu. Parce que je m’étais laissé aller à flirter avec Julian, avec Roswell. Je m’étais autorisé à éprouver des sentiments pour Grayson. Et, surtout, j’avais trompé Cass’ - avec Gray. Je ne savais pas vraiment ce qui était le pire entre mes sentiments pour le brun ou ma tromperie ; sans doute le fait que je sois tombé amoureux d’un tatoué alors que j’étais censé être couple. Rester fidèle à Cassandre, le rendre heureux. L’aimer lui. La culpabilité me bouffait les tripes, je me sentais mal d’en être arrivé là. J’aurais voulu faire les choses comme il le fallait - pas comme une ordure. Ce n’était pas moi ça. Ce n’étais pas mon genre de faire souffrir les gens autour de moi. Surtout les personnes auxquelles je tenais. Je m’étais toujours défoncé corps et âme pour tous ces gens qui comptaient pour moi et là, j’allais juste briser l’un d’entre eux. Celui que je connaissais depuis l’université. Celui que j’aurais dû aimer. Celui que j’aurais dû respecter. Et je n’avais fait ni l’un ni l’autre. Et je me sentais tellement mal de ne pas avoir eu le courage de rectifier le tir, de pas attendre. Je me sentais minable d’avoir laissé l’occasion à Julian et à Gaël de parler à Cassandre à ma place parce que je passais pour un lâche - ce que j’étais - et un menteur hypocrite - ce que je n’avais jamais été et ce que je ne serai jamais. Et le fait que je n’aie pas été le premier à avouer toute la vérité à mon infirmier allait le blesser encore plus que je ne le voulais - l’avait peut-être même déjà blessé. Je me sentais monstrueux et dégoûtant. C’était comme un sentiment de honte poisseuse que glissait sur ma peau, me brûlant à chaque seconde. J’aurais tellement voulu que ça se passe autrement. Que j’aie l’occasion de lui parler, calmement, de lui avouer tout ça. Parce qu’au moins j’aurais eu la chance de lui dire que je m’en voulais de lui faire ça, que je m’en voulais de ne pas être capable de l’aimer, d’éprouver des sentiments pour un autre. Il ne méritait pas toute cette peine que j’allais lui infliger. Il ne méritait pas toute cette douleur que j’allais injecter à haute dose à l’intérieur de lui.
Je m’arrêtai, en bas de chez l’infirmier. Certainement une des dernières fois que je ferais ce chemin. Que je frapperais à sa porte. Que j’aurais le droit d’entrer chez lui. Une des dernières fois que je lui parlerais, à lui, mon meilleur ami. Ma poitrine sembla se resserrer autour de mes poumons, coupant ma respiration le temps de quelques secondes. Je ne supportais pas l’idée de le perdre vraiment, de le voir me quitter en même temps qu’il allait quitter ma vie. Je le connaissais depuis tant de temps, notre histoire ne pouvait pas se terminer de cette manière, pas vrai ? Je ne pouvais pas croire que j’allais tout simplement gâcher dix années de véritable amitié. Bien sûr, je savais que mon cœur allait à Grayson, que je le désirais lui dans ma vie de cette façon si particulière, mais ne pouvais-je pas garder ce meilleur-ami que je m’étais découvert en la personne de Cassandre ? Était-il obligatoire d’en perdre un sur les deux ? De le perdre, lui, parce que j’en désirais un autre ? J’étais égoïste et je trouvais ça injuste. Parce que, malgré ce que j’avais fait, Cassandre comptait pour moi - tellement. Je l’estimais beaucoup et rien que l’idée de devoir apprendre à vivre sans lui était comme une aiguille chauffée à blanc plantée quelque part dans ce qu’il restait de mon cœur. Mais je savais que c’était là une envie parfaitement égoïste et que je ne pouvais décemment pas espérer le garder près de moi alors que je l’avais trompé, alors que j’en aimais un autre. Alors que je n’étais pas même capable de lui rendre les sentiments qu’il me portant alors que mon cœur allait à un autre que lui. Et jamais il ne me pardonnerait. Jamais il ne pourrait me pardonner mes conneries. Jamais je ne retrouverais ce que nous avions depuis l’université. Jamais nous ne pourrions regagner notre complicité, nos parties de rigolade, nos moments à deux pendant lesquels nous partagions tout. Cass’ savait tout de moi, de ma vie. Je pouvais tout lui dire ; j’avais toujours pu tout lui raconter. Parce qu’il avait ma confiance - pleine et entière. Et je venais de tout piétiner. J’étais sur le point de tout envoyer en l’air parce qu’un tatoué m’avait fait tourner la tête. Mon monde avait tanguer dangereusement, vacillant et mes barrière étaient tombées une à une jusqu’à me laisser là, mis à nu ou presque, vulnérable. Soumis. Et pourtant, restait cette force étrange et surtout nouvelle que je ressentais au contact de Langlois. Quelque chose qui annihilait tout, occultait même cette culpabilité dérangeante et poisseuse. Mais ce soir, alors que je me retrouvais à sa porte, à savoir parfaitement ce qu’il allait advenir de nous, je ne ressentais que ce trou dans mon ventre, cette douleur au fon de mon cœur. Je ne ressentais que la culpabilité qui rampait à l’intérieur de moi. Tous ces sentiments insupportables allaient disparaître un jour ? Allais-je pouvoir oublier ça et être de nouveau heureux ? La réponse était indubitablement non. J’étais tout à fait capable de gâcher ce que je ressentais pour Grayson par simple punition pour ce que j’avais fait à Cassandre. J’étais capable de repousser le brun pour m’empêcher de goûter à ce bonheur qui me tendait les bras parce que j’avais détruit celui de quelqu’un d’autre - de mon meilleur ami en l’occurrence. Je me mordillai la lèvre inférieure, passai une main nerveuse et tremblante dans mes cheveux avant de frapper deux petits coups presque timides à la porte de chez l’infirmier. Le cœur tambourinant comme un véritable fou et le ventre noué, j’empêchai ce nœud à mon estomac de me donner la nausée avec beaucoup d’efforts tandis que mon appréhension monta d’un cran alors que le bruit d’une serrure se déverrouillait sonnait désagréablement à mes oreilles. Mon regard chercha automatiquement le sien lorsque je l’eus en face de moi et ce fut encore plus difficile de parler lorsque ses grands yeux limpides rencontrèrent les miens. Ce type était juste la perfection sur cette terre - et j’allais le briser, lui briser le cœur. J’étais un monstre.
« Bonsoir, finis-je par dire, faute de mieux sans même arriver à sourire. Je suis désolé, je suis un peu en retard… »
À quoi bon sourire ? La situation ne s’y prêtait pas. Et si j’avais souri, il aurait pu croire que je me fichais de lui. Que j’en n’avais rien à faire de tout ça. Qu’il n’était plus important pour moi maintenant que j’étais tombé sous le charme d’un autre que lui. Alors que ce n’était pas du tout le cas. Car en cet instant, il n’y avait rien de plus important que lui, Cassandre, l’homme qui partageait ma vie et que j’allais briser.
« Tu… Tu me fais entrer ? demandai-je timidement comme pour éviter de rester trop longtemps à le fixer, comme pour me conforter dans l’idée que notre discussion n’allait pas se faire sur le palier. »
Dernière édition par N. Aaron Parker le Ven 18 Mai - 17:30, édité 4 fois
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Sam 25 Fév - 21:53
“ Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. „
Ce soir, Aaron devait passer. Je lui avais dis 21 heures. J'espérais qu'il ne serait pas en retard. Il ne devait pas aggraver son cas qui était déjà lourd à mes yeux. Entre les révélations de Julian au bar, celles de Gaël sur Facebook et ses silences depuis qu'il a quitté la capitale, je n'en pouvais plus. Je fusais intérieurement. Le jeune Parker m'avait peut-être prévenu de son voyage en Angleterre mais ces deux pauvres sms pour me rassurer m'avait laissé sur ma fin. Certes, il devait être heureux d'être là-bas, dans son pays. Mais moi j'étais toujours en France à m'inquiéter pour lui. Son retour fut aussi silencieux que tout le reste. Malgré tous mes appels chez lui, je n'avais aucune réponse. J'avais cru tout d'abord qu'il me fuyait encore une fois comme il savait si bien le faire. Puis j'avais eu ce message sur mon mur de ce réseau social. Il était rentré depuis un jour mais il ne m'avait pas prévenu. J'avais tellement de reproches à lui faire que j'avais même failli exploser sur Facebook. Je m'étais retenu car cela devait simplement se passer entre nous mais ma colère n'attendait plus que de l'avoir en face pour éclater.
J'étais rentré chez moi dans les alentours de 20 heures après avoir fini ma garde à l'hôpital. Je savais qu'Aaron devait passer et j'étais si impatient de l'avoir devant moi que je me dépêchais presque pour rentrer à mon appartement. Pepsy mon fidèle compagnon et chat noir était toujours là à m'attendre à chaque que je rentrais. Avec lui, au moins, je ne doutais jamais de rien, contrairement à d'autres personnes. J'avais pris une douche rapide avant de me trimballer en serviette dans l'appartement à la recherche d'une clef que j'avais caché quelque part. Une clef que je n'étais plus sûr de donner après tout ce qu'il s'était passé, après tout ce qui m'avait été pour d'autres. Je la cherchais et je finis par la trouver. Assis sur mon lit, je la regardais tandis que je la tenais droite entre mes mains. Une semaine plus tôt, cette idée m'avait paru être une bonne surprise pour le retour d'Aaron en France. Maintenant que nous étions ensemble et que nous partagions bien plus qu'avant. Je voulais qu'il soit encore plus présent à mes côtés. Je lui avais donc fait le double de la clef de mon appartement dans l'espoir qu'il l'utilise pour me rendre visite ou tout simplement dormir avec moi après une garde. J'avais mis beaucoup de moi-même dans cette relation et je réalisais aujourd'hui que cet engouement n'était pas le même pour tous les deux. Après ce que m'avait dit Julian et Gaël, tout avait été perturbé dans ma tête. Mes plans avaient peut-être changé et le doute s'était immiscé dans notre couple. Aujourd'hui, je n'étais plus sûr de vouloir d'un homme comme lui. Bien évidemment, j'avais toujours l'envie, l'espoir que tout ça ne soit qu'un mensonge et qu'Aaron me dise que rien de tout cela n'était jamais arrivé. Mais le connaissant, je savais que la vérité n'était surement pas loin.
On sonna alors à la porte. J'enfilais rapidement mon pantalon de pyjama noir et attrapais un débardeur de la même couleur pour me rendre à mon entrée. J'enfilais rapidement mon haut et j'ouvris la porte avant de descendre mon vêtement pour qu'il recouvre mon torse entièrement. Aaron. J'avais ce regard assez noir envers lui. Je ne disais rien. « Bonsoir. Je suis désolé, je suis un peu en retard… » Je tournais la tête. « Si tu n'étais qu'un peu en retard... » Chuchotais-je dans ma barbe. Cela faisait plus d'une journée que j'attendais d'avoir de ces nouvelles, qu'il me rassure d'être bien rentré. Mais j'avais attendu jusque là pour le constater moi-même. Je n'étais plus sa priorité, c'était flagrant. « Tu… Tu me fais entrer ? » En avais-je envie ? Je m'écartais alors, retournant dans mon salon et le laissant faire comme chez lui ou presque. Je lançais la clef au passage dans un plateau d'argent à l'entrée. Cela n'en valait plus la peine. Vu sa tête, le pire était encore à venir.
La colère montait déjà en moi. J'avais tant de questions attendant des réponses, tant de doutes à éclaircir. Je lui en voulais d'être resté aussi silencieux alors que je m'inquiétais pour lui. Je lui en voulais pour beaucoup de choses ce soir que je ne savais par où commencer. Pepsy galopa alors jusqu'à moi et s'allongea sur mes genoux alors que je m'étais installé sur la canapé, près à tout entendre de la part de mon neurochirurgien. « Alors, c'était bien Londres ? Et hier soir, tu t'es bien amusé avec ce Grayson ? » J'attaquais directement. Je n'en pouvais plus d'attendre et de le voir si fébrile face à moi. Je savais déjà tout. Je savais qu'il en aimait un autre. Je savais qu'il était avec ce type hier soir et que je n'étais plus sa priorité. A quoi bon le cacher ? Cela ne servait strictement à rien. Caressant mon chat noir, je regardais mon interlocuteur avec un regard plus que noir. Il était remplit de haine, d'énervement et de colère. « Tu t'es bien foutu de ma gueule, Aaron ! » Lui hurlais-je alors au visage. « Julian, puis Gray ! Y'en a eu combien comme ça ? » Je me levais alors brusquement pour tourner en rond dans mon salon. Je passais mes mains dans mes cheveux avant de pointer du doigt Aaron. « Tu croyais quoi ? Que j'allais jamais le savoir ? » Je fusais. J'étais énervé par son comportement. Aaron, le premier homme pour que j'avais eu des sentiments allant plus que de l'amitié, m'avait trahi d'une manière que je n'aurais cru possible. « T'as quoi à dire pour ta défense ? » Lui demandais-je alors. J'attendais qu'il me réponde avec une certaine impatience. Je voulais des explications. Je voulais comprendre pourquoi il n'avait pas pu se contenter de moi.
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Jeu 8 Mar - 0:30
& it’s hard to say goodbyemy Love
Mon estomac se serra sous le regard glacé que me lança Cassandre lorsqu’il m’ouvrit la porte de son appartement. Je déglutis, n’arrivant pas même à cacher mon malaise. Et je savais bien qu’il le remarquait - il me connaissait par cœur depuis le temps. Il avait sûrement espéré que je sois souriant, que je lui saute au cou après cette semaine passée à Londres, loin de lui. Mais je ne voulais pas lui mentir, lui donner de faux espoirs et il était forcément conscient que quelque chose n’allait pas. Que notre couple était sérieusement en danger - s’il restait quelque chose encore de notre couple à vrai dire. Je voyais cette lueur de colère, de déception dans son regard et, trop lâche, j’étais incapable de l’affronter. Alors je détournai les yeux, mal à l’aise. J’avais peur. J’étais effrayé de parler à mon infirmier, de voir plus que de la colère dans ses yeux couleur d’océan. J’allais le blesser, lui briser le cœur parce que j’avais été incapable de lui rendre ses sentiments. J’avais cru que tomber réellement amoureux de lui me serait très simple parce qu’il était ce qu’il me fallait, le genre de personne qui serait parfaite pour moi. Mais Grayson était arrivé et mon monde tout entier avait été chamboulé. Je n’avais plus rien contrôlé de la situation, de mes sentiments. J’étais juste tombé amoureux, comme un gosse. Comme un stupide garçon qui découvrait les sentiments pour la première fois. C’était stupide et fou mais je n’avais absolument rien contrôlé. Alors il me fallait reprendre les choses en mains, prendre enfin une décision - même si je n’étais pas doué pour ça. Pourtant, me retrouver face à Cassandre me donna juste l’envie de fuir, de prendre mes jambes à mon cou et de ne plus jamais revenir, comme si j’osais avoir le secret espoir que tout s’arrangerait si je me tenais à distance. Très loin. Parce que si je n’assistais pas à ce désastre dont j’étais le seul responsable alors je ne pourrais pas en souffrir, je n’aurais pas cette culpabilité brûlante qui me rongerait de l’intérieur. C’était la solution de facilité, ce serait plus simple de ne rien faire, de laisser la situation pourrir jusqu’à ce que tout explose et que je sois assez loin pour ne rien voir, ne rien sentir. Mais c’était lâche. J’étais lâche et Cassandre ne méritait pas ça. Il ne méritait pas que je fasse une telle chose. Je l’avais trompé, j’allais le quitter, son cœur serait brisé par ma faute et ma stupidité mais je lui devais au moins la vérité. Il méritait la vérité. Je devais lui parler, face à face, même si ça m’effrayait. Même si ça me faisait mal par avance. Je devais seulement arrêter d’être égoïste et voir la réalité en face - je n’avais d’autre choix que de quitter Cassandre après ce que je lui avais fait. Parce qu’il n’avait plus rien à espérer de moi. Parce que j’en aimais un autre. Parce que je ne le méritais pas. J’aurais juste préféré que tout ça se passe autrement, que ce soit moi qui lui apprenne ce qu’il s’était passé depuis quelques temps. J’aurais préféré que notre histoire se termine mieux. Sans haine, sans colère. Sans remord ni rancœur. J’étais naïf, je le savais ; j’étais naïf de penser que le blond accepterait que je le quitte sans rien dire parce que j’étais amoureux d’un autre - que je le lui aie avoué moi-même ou non. Le résultat serait le même : Cassandre aurait mal, me haïrait sans aucun doute et je perdrais mon meilleur ami en même temps que mon petit-ami me mettrait à la porte pour de bon. Comment pouvais-je faire pour limiter les dégâts, pour que Cass’ ait moins mal ? Il n’y avait peut-être rien que je puisse faire contre ça. Peut-être que c’était le prix à payer pour pouvoir construire quelque chose avec le tatoué. Je devais en passer par la haine, par la colère et peut-être même le dégoût parce que c’était tout ce que je méritais. Je m’étais conduit comme un irresponsable, un idiot et un lâche. Mais ma poitrine m’oppressait déjà rien que d’y penser et je supposais qu’il n’y avait aucun moyen de ne pas blesser Cassandre tout en lui avouant la vérité.
L’hostilité transpirait par chacun des pores de la peau de mon infirmier, je la sentais qui coulait sur moi, me collait au cœur et au corps. C’était là, dérangeant, poisseux et je ne pouvais que la laisser glisser en moi, envahir mes veines tel un poison qui me brûlerait à l’intérieur. Son regard semblait déjà m’accuser de tous les maux de la terre, ses yeux bleus clair prenaient cette teinte plus foncée comme quand il allait piquer une de ses crises de jalousie, juste avant une dispute. Et le nœud au creux de mon estomac se resserra un peu plus, ancrant cette envie dégueulasse de vomir. Vomir sur cette situation, vomir sur notre histoire gâchée, vomir sur ma connerie. C’était encore pire même de savoir que Cass’ savait déjà tout avant même que je ne lui fournisse une explication. Ma version de l’histoire - et non celle de Julian ou de Belasko. Je me sentais tellement mal et coupable, pitoyable même, de l’avoir trompé, de ne pas avoir eu le courage de lui parler avant. Je me sentais égoïste, je me sentais minable. L’opinion que l’infirmier avait de moi jusqu’alors allait littéralement changer désormais et cette idée m’était insupportable. Je ne me serais jamais cru capable d’en arriver là, d’être le genre de personne à tomber amoureuse d’un presqu’inconnu et de tromper son petit-ami avec le dit presqu’inconnu. Je ne me reconnaissais pas. Comment avais-je pu en arriver là ? Comment avais-je pu me laisser submerger par mes sentiments, par la simple présence de Gray dans ma vie au point de trahir Cassandre, mon meilleur ami depuis huit ans ? C’était un peu comme un ouragan, une vague géante sous laquelle je me serais noyé sans aucune chance de m’en sortir. Et restait Cass’, mon doux Cassandre, que j’allais briser ; Cassandre pour qui j’éprouvais une profonde et sincère affection. Mais j’étais conscient qu’aussi grande soit-elle, mon affection ne lui épargnerait pas la douleur que j’étais sur le point de lui infliger - que je lui avais déjà infligée, l’injectant à grandes doses comme on injecterait une dose d’héroïne dans les veines d’un drogué. Et ses mots me transpercèrent comme une lame dans mon ventre ; et sa colère me heurta comme on se fracasserait contre un mur de pierres. Il attaquait directement, sans me laisser le temps d’ouvrir la bouche pour lui fournir un début d’explication, comme s’il avait peur de ce que je pouvais lui dire - alors qu’il savait déjà tout. Il ne faisait rien pour me mettre à l’aise, ne m’invitant pas même à m’assoir alors qu’il s’était installé sur le canapé de son salon, son chat sur les genoux. À qui bon me mettre à l’aise de toute façon ? Ce n’était pas son but, loin de là. Je le voyais à son regard, à ses paroles, à son attitude transpirant la répulsion. Je déglutis, supportant à peine son regard sur moi. Jamais encore il ne m’avait regardé comme ça ; jamais encore je ne l’avais vu comme ça. Et ça faisait mal de savoir que toute cette haine et toute cette colère étaient dirigées contre moi. Uniquement contre moi. Ce fut pire lorsque ses hurlements me frappèrent de plein fouet, lorsque mes erreurs me furent presque crachées au visage comme avec dégoût. Je me surpris même à rougir quand il prononça le prénom de Grayson - ce qui était sûrement la pire des réactions que j’aurais pu avoir en cet instant. J’avais presque oublié pendant une seconde que Belasko lui avait déjà tout dit ; pendant une seconde j’avais cru que je pourrais au moins lui annoncer ça. J’y avais vraiment cru. Et je savais pourtant qu’il l’aurait appris un jour ou l’autre, de ma bouche ou de celle de quelqu’un d’autre. Je ne m’étais jamais fait d’illusions à ce sujet - la vérité finirait par éclater un jour ou l’autre, me revenant en pleine figure comme un véritable boomerang. M’éclaboussant de toute sa honte dégoûtante et poisseuse, me mettant face à ma monstruosité. Les mains moites, j’avalai nerveusement ma salive, ouvrant déjà la bouche pour tenter de répondre à toutes ces accusations mais rien ne vint. Et Cassandre continuait de s’énerver, de me regarder comme s’il allait m’étrangler. Et je ne savais plus où me mettre exactement. Ce que j’avais à dire pour ma défense ? Si seulement je le savais moi-même. Si seulement j’en avais la moindre idée. Je n’avais probablement rien à dire parce que ma situation était tout bonnement indéfendable - je n’en savais rien. Ou peut-être bien que je ne voulais pas me défendre, tout simplement.
« Je… Je suis désolé Cass’, finis-je par souffler la voix incertaine et une main passée dans mes cheveux. J’aurais préféré que tu apprennes tout ça de ma bouche et non de ces deux fouilles merdes. Je voulais t’en parler, et je te jure que j’allais t’en parler. Je comptais tout t’avouer mais… la situation m’a échappé et je n’ai plus rien contrôlé. Je regrette vraiment de ne pas avoir pu te parler en premier. »
Je soupirai de dépit. Tout ça n’excusait en rien ce que j’avais fait. Tout ça n’arrangerait pas la situation dans laquelle nous nous trouvions lui et moi par ma faute. Tout ça ne changerait aucunement sa douleur, sa colère, sa réaction. Et avec Julian et Belasko ayant déjà bavé derrière mon dos, je ne savais pas ce qu’il savait, je ne savais même pas s’ils avaient dit la vérité ou bien une version salée de tout ce qu’il s’était passé entre Julian et moi, entre Gray et moi. Comment Cassandre était-il censé me croire après tout ça ? Je ne pouvais pas même espérer avoir un certain crédit à ses yeux. C’était perdu d’avance.
« Écoute, je ne sais absolument pas ce que Julian et Belasko t’ont dit à mon sujet mais laisse-moi au moins te raconter ma version de l’histoire, demandai-je tout en fixant mon regard au sien. S’il te plait. »
J’enfouis mes mains dans les poches de mon jean, commençai à faire les cent pas devant lui, agité et nerveux comme je ne l’avais jamais été. Je lui devais la vérité, je le savais mais il m’était difficile de me faire à l’idée que j’allais le perdre une fois que je lui aurais tout dit. Alors, il était encore plus difficile pour moi de lui dire la vérité. De lui dire que j’étais tombé amoureux d’un autre que lui, de lui dire que je l’avais trompé avec Grayson, de lui dire que je n’étais pas aussi bien qu’il le pensait. De lui dire que l’homme en qui il avait confiance, pour qui il avait des sentiments l’avait trahi.
« Ma relation avec Julian a débuté bien avant qu’on sorte ensemble toi et moi, commençai-je. Elle était assez étrange parce qu’on ne pouvait pas se voir mais on couchait quand même ensemble. Puis, ça a évolué, on a commencé à se rapprocher, on a appris à se connaître et on est devenu amis. Parfois avec sexe, parfois sans. Et tout a brusquement changé quand il a su que toi et moi formions un couple. Il s’est mis à me faire des déclarations, à me dire qu’il m’aimait. Mais je lui ai toujours dit que je n’étais pas libre, que je ne pouvais pas lui rendre ses sentiments. Et dans le même temps, il traversait une sale période, il se trouvait à l’hôpital et comme il est quelqu’un que j’affectionne, j’ai été présent pour lui. J’ai passé plus d’une nuit à son chevet. C’était un peu comme un coup de cœur pour ce nouveau Julian que j’apprenais à découvrir. Mais je t’assure que depuis que nous sortons ensemble, il ne s’est jamais rien passé. Tu peux me croire, il n’y a jamais rien eu. »
Je me stoppai, mordillant ma lèvre inférieure.
« Tout du moins pas entre Julian et moi, ajoutai-je presque à voix basse, les yeux baissés. »
Dernière édition par N. Aaron Parker le Ven 18 Mai - 1:52, édité 3 fois
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Ven 16 Mar - 11:22
J'attendais cette rencontre avec impatience et lorsque l'on frappa à la porte je me dépêchais de retirer ma serviette et d'enfiler un pantalon de pyjama et un débardeur pour aller ouvrir à Aaron. Je le laissais entrer chez moi. Après tout, il n'était pas un étranger. Je le connaissais. J'avais été intime avec lui, je ne pouvais pas lui refuser le droit de s'explique, de tout m'avouer. Car, oui, je connaissais déjà toute la vérité. Je voulais simplement entendre ce qu'il avait à me dire pour être sûr de ce qu'il voulait, de ce qu'il attendait de moi et de ce qu'il espérait qu'il se passe après cet ouragan dans mon appartement. J'étais en colère. Très en colère, même. Je ne lui laissais même pas le temps de prendre la parole que je l'attaquais déjà. Je n'arrivais pas à résister à cet appel de lui hurler dessus pour exprimer cette immense douleur que je ressentais en moi et dans mon cœur. « Je… Je suis désolé Cass’... » Je riais à moitié. C'était trop tard. J'en avais rien à faire de ses excuses. Ce que je voulais maintenant, c'était des explications. Je voulais la vérité. Bien qu'elle fasse mal, bien qu'elle soit blessante et horriblement gênante, je la désirais. Je la voulais car j'en avais le droit. Je connaissais déjà toute l'histoire mais je désirais l'entendre de sa bouche. « Écoute, je ne sais absolument pas ce que Julian et Belasko t’ont dit à mon sujet mais laisse-moi au moins te raconter ma version de l’histoire. S’il te plait. » Je ne répondis rien. Je lui laissais le plein pouvoir. Désormais, il avait la parole. Je la lui donnais et j'espérais avoir toutes les réponses à mes questions concernant Julian et Grayson. je l'écoutais attentivement. Il me parlait de sa relation ambiguë avec Julian. De ce côté-là, je connaissais déjà tout. Mais je le laissais parler attendant surtout qu'il me parle de ce que Gaël m'avait informé sur Facebook. Cette histoire, je l'avais déjà avaler et j'avais rapidement compris que tout était de la faute de Julian. Mais j'avais pris sur moi et je l'avais accepté même si j'en voulais au neurochirurgien de n'avoir pas posé plus de limites avec cet homme que je croyais mon ami et qui m'avait trahi dans mon dos en agissant de la sorte avec mon petit-ami. « Tu peux me croire, il n’y a jamais rien eu. Tout du moins pas entre Julian et moi. » Je soupirais une nouvelle fois. « Je le savais déjà. » Lui répondis-je de manière assez froide. Je connaissais toute cette histoire et celle d'Aaron ne se différenciait pas de celle de Julian.
Debout, je fixais Aaron. J'étais toujours en colère contre lui et j'allais entamer un autre sujet bien plus blessant et révélateur des conneries que le jeune Parker avait produit depuis que nous étions ensemble. « Et avec ce Grayson alors... » Je laissais un moment planer le doute sur le reste de ma question. Être sadique, lent, froid et distant étaient bénéfique, libérateur et très plaisant. « T'as pris ton pied ? Tu t'es bien amusé en couchant avec lui ? J'espère que tu t'es bien éclaté au pieux avec lui pendant que j'attendais que tu me donnes de tes nouvelles ! » Ma voix s'élevait à chacune de mes phrases. « Mais putain, Aaron, comment t'as pu faire ça ?! J'avais confiance en toi et, là, t'as tout foutu en l'air pour...pour une histoire de cul. » J'espérais que ce n'était qu'une histoire de cul. Et même si ce n'était que ça, je n'avais plus confiance. Déjà qu'avec son métier d'escort, j'avais des doutes. Ce soir, les limites étaient dépassées et je ne pourrais plus jamais être sûr de sa fidélité, de son amour et de sa loyauté envers moi. Il avait tout gâché. « Je tenais à toi, plus qu'à n'importe qui, mais c'est un vrai coup de poignard que tu m'as lancé dans le dos, Aaron ! Pourquoi t'as fais ça ? Pourquoi t'as couché avec lui ? T'étais pas heureux avec moi que t'as préféré alors voir ailleurs ? Entre Julian, Gray, je suis quoi moi ? Le cocu de service ? La bonne poire qui accepte tout sans ne jamais rien voir ? Expliques-moi ! »
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Ven 27 Avr - 21:24
& it’s hard to say goodbyemy Love
Mon histoire avec Julian n’était que la partie émergée de l’iceberg, presque insignifiante comparée à tout ce qu’il s’était passé avec Grayson. J’avais commis une erreur en laissant Julian me troubler à ce point sans poser de limites plus claires dès le départ. J’avais eu tord de le laisser faire, de me laisser charmer par ses beaux discours qui ne signifiaient pas grand-chose au final. Il n’y avait qu’entre lui et moi un profond attachement et une amitié sincère. Ambigüe, certes, parce qu’on ne pouvait pas oublier toutes ces heures passées entre des draps mais elle n’en restait pas moins vraie. Et j’appréciais Julian, énormément, et j’espérais qu’un jour je pourrais retrouver tout ça. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas - pas trop - d’avoir choisi Grayson alors qu’il avait attendu que je fasse la même chose le concernant. À croire que mes sentiments pour le tatoué étaient bien plus forts que tout ce que j’avais pu ressentir auparavant. Seulement, je n’étais pas le seul élément de l’équation ; Gray et moi n’étions pas les seuls éléments. Cassandre était là. Cassandre et sa douceur ; Cassandre et sa gentillesse. Cassandre et son amour chaud et tendre. Il n’y avait rien de plus paisible que d’être aimé par l’infirmier. Il n’y avait rien de plus rassurant. Et pourtant, j’allais lui préférer Grayson. J’allais lui préférer ce tatoué dont je ne savais pratiquement rien. J’allais préférer à une vie de couple stable et plus ou moins harmonieuse, une histoire violente et tumultueuse. Une histoire incertaine. Une histoire qui me terrifiait tant je la savais extrême. J’avais bel et bien décidé de choisir Gray plutôt que de rester avec Cass’ parce que je ne pouvais nier ces sentiments qui commençaient à naître en moi, au creux de mon estomac. Dans mon cœur. Je n’étais pas attaché à mon ami de fac comme je l’étais au tatoué. Même si j’avais mis du temps avant de m’en rendre compte, même si j’avais eu du mal à l’admettre - surtout parce que Belasko avait mis mon cœur à nu devant Grayson alors qu’il n’en avait pas le droit - cette semaine passée à Londres m’avait fait comprendre que je ne pouvais plus cacher ce que je ressentais. Que je le voulais, lui, et personne d’autre. Mais le voir également se mettre soi-disant en couple avec Gaël n’avait eu que pour effet de me fragiliser un peu plus, de me faire douter de moi, de lui. De ce nous que je voulais que l’on soit. Et si ce n’était pas réellement fini avec Balasko ? Et si Belasko essayait de reprendre Gray, de me reprendre Gray ? Nous avions pourtant décidé que ce lui et moi en valait la peine, allait être possible mais restait cette angoisse tapie au fond de mon ventre que Gaël ne vienne encore tout gâcher. Et alors, j’aurais définitivement tout foutu en l’air, tout perdu. Et je n’aurais plus rien, plus mon meilleur ami, plus ce potentiel petit-ami. Mais j’étais assez fou pour courir le risque. Et espérer.
Mais Cassandre restait ma priorité ce soir. J’avais merdé, j’avais fui dans mon pays natal pour réfléchir et je n’avais pas même pris la peine de l’avertir de mon retour. Au lieu de lui donner de mes nouvelles, je m’étais précipité chez Gray, trop impatient de le voir enfin. Je ne pouvais nier qu’il m’avait manqué, vraiment manqué - plus que je ne l’aurais cru, plus qu’il n’aurait dû. Je n’avais presque pas pensé à Cassandre durant cette semaine et je me sentais terriblement honteux. Honteux de lui avoir fait ça, honteux de l’avoir humilié comme je l’avais fait. Honteux de me montrer aussi irrespectueux envers lui alors qu’il m’avait toujours traité de la meilleure des façons. Ce sentiment amer laissait un sale goût dans ma bouche qui ne semblait pas vouloir partir. Un sale goût qui me donnait l’envie furieuse de vomir mes tripes. Et son regard glacé ne faisait qu’amplifier cette sensation de malaise, de honte et de dégoût en moi. Comment avais-je pu faire ça ? Comment avais-je pu lui faire ça alors qu’il avait toujours été si parfait avec moi ? Mes sentiments pour Grayson étaient déjà une trahison en soi, ils allaient blesser mon infirmier plus que je ne le voudrais, je n’avais pas besoin de lui rajouter l’humiliation de ma tromperie. Mais ce qui était fait était fait et je ne pouvais pas revenir en arrière. J’avais couché avec le tatoué, et je l’avais voulu, mais je me sentais minable d’avoir fait ça à quelqu’un qui ne le méritait pas. Alors quand Cassandre comment ça à parler de Gray, je sentis la panique renverser mon estomac et faire pulser mon cœur contre mes côtes. Je ne savais pas vraiment pourquoi je paniquais parce que je savais pertinemment que le blond était au courant de ce qu’il s’était passé avec Grayson. De ce que nous avions fait. Mais le ton qu’il employait, son attitude froide et dominatrice faisait que je me sentais comme un animal pris en plein dans les phares d’une voiture. Il me savait coupable et il me connaissait assez pour savoir tirer parti de cette culpabilité qui me rongeait. Je voyais même à cette lueur dangereuse et malsaine qui brillait dans ses yeux qu’il était satisfait de la situation. Elle était tout à fait plaisante pour lui dans le sens où il contrôlait tout de cet instant. Et quelque part, je détestais ça, je détestais qu’il ait autant de pouvoir sur moi. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, j’en étais tout bonnement incapable parce que j’étais fautif. J’étais le seul responsable de cette situation. Et je connaissais assez Cassandre pour savoir qu’il chercherait à me faire payer mon infidélité de toutes les façons. Il était assez rancunier pour frapper là où ça faisait mal, juste pour bien me blesser. Juste pour se venger. Il n’y avait rien que je puisse faire contre ça, je ne voulais rien faire contre ça parce qu’il avait tous les droits. Cassandre avait tous les droits sur moi.
Ses mots m’écorchèrent la poitrine, lacérèrent mon cœur jusqu’à en faire de la charpie. Il me mettait face à mes conneries, me jetant la vérité à la figure, me crachant sa colère à la gueule sans ménagement. Son regard me clouait sur place, ses paroles me déchiraient le ventre. Sa souffrance et sa colère me pénétraient par les moindres pores de ma peau. Elle s’infiltrait jusque dans mes veines tel un poison violent, telle une coulée de lave me calcinant de l’intérieur. Je sentais mon cœur être réduit en cendres le temps de quelques mots assassins. C’était douloureux, si douloureux de le voir dans cet état à cause de moi. Sa voix devenait plus forte, ses yeux brillaient de rage. Et je restais immobile, sans savoir quoi faire de ma peau, à le fixer bêtement sans même réussir à cligner des paupières. Ma vue se brouillait un peu, mon souffle se faisait difficile. « … pour une simple histoire de cul… » Et mon cœur se serra si fort que la douleur en fut insupportable. C’était comme si quelqu’un avait plongé ses doigt dans ma poitrine pour m’en arracher le cœur d’un geste lent et mesuré. Comme pour bien me faire souffrir, longtemps. Si seulement il savait. Si seulement Cassandre savait que c’était loin d’être qu’une simple histoire de cul. J’aurais pu endurer la culpabilité d’une tromperie juste pour une banale histoire de sexe - mais ça n’était pas que ça entre Grayson et moi. Au début, peut-être, ça n’avait été qu’une histoire basée sur ce désir, cette envie que l’on avait de l’autre. Puis tout a changé quand j’ai compris que lui et moi n’étions pas si différents. Nous nous ressemblions, plus que je ne l’aurais imaginé au départ. Jouets cassés, brisés. Usées. J’avais trouvé en ce tatoué énigmatique une personne capable de me comprendre, une personne capable de m’aider. Capable de me réparer. De m’aimer pour ce que j’étais - un Superman du mensonge, à moitié en vie, à moitié mort aussi. Il y avait maintenant ces sentiments que je ne pouvais plus nier, que je ne voulais plus nier. La couche de glace qui avait peu à peu entouré mon cœur venait de fondre, me ramenant petit à petit à la vie. J’avais retrouvé la sensation des battements rapides dans ma poitrine, ces mêmes battements que je ressentais chaque fois que Grayson me parlait, chaque fois que je pensais à lui. C’était étrange de se sentir revivre à nouveau et, entre ses bras la nuit dernière, j’avais eu la folle impression d’avoir peut-être enfin trouvé ma place. D’être là où je devais être.
« Je n’ai jamais pensé que tu accepterais ce que j’ai fait, sans rien voir, sans rien dire, précisai-je de but en blanc. Je n’attends même pas que tu me pardonnes pour le moment parce que je sais que je ne le mérite pas. Je sais que ce que j’ai fait, que ce que je t’ai fait est immonde, dégueulasse et que tu ne méritais pas ça… Mais, la vérité, c’est que… »
Je m’arrêtai en plein milieu de ma phrase, avalant nerveusement ma salive. Je finis même par m’asseoir sur l’accoudoir du canapé de son salon tant mes jambes flageolaient. Comment annoncer à son petit-ami qu’on était tombé amoureux de quelqu’un d’autre, sans le vouloir ? Quels mots utiliser pour ne pas le blesser plus qu’il ne l’était déjà ? Cassandre était une personne importante pour moi et je voulais lui épargner toute cette souffrance inutile. Parce que ce n’était pas sa faute, parce qu’il ne méritait rien de ce qu’il nous arrivait. Parce que j’avais dérapé, seul, et que je refusais qu’il en paye le prix également. Mais je supposais que, quoique je fasse, quoique je dise, l’infirmier souffrirait. Cassandre aurait mal, aurait le cœur brisé. Il serait anéanti, blessé, en colère. Tout ça à cause de moi. Tout ça parce que je n’avais pas su rester à ma place, tout ça parce que j’avais joué avec le feu - et je nous y avais brûlé tous les deux. Tout ça parce que j’avais été d’un égoïsme monstre.
« La vérité, c’est que c’est plus qu’une simple histoire de cul, repris-je doucement. C’est bien plus que ça. Parce qu’il y a des sentiments entre nous, parce que ce n’est pas qu’une question de sexe entre lui et moi. Je sais que ça n’excuse en rien mon attitude ni ce que j’ai fait. Ça ne réparera pas les dégâts causés mais si ça n’avait été qu’une histoire de cul, jamais je ne t’aurais trompé. Jamais je n’aurais foutu en l’air notre couple pour ça. J’espère au moins que tu es conscient de ça. Que malgré ce que je viens de te faire, je ne suis pas ce genre de personne. Pas le genre de personne à tout envoyer en l’air pour une simple partie de jambes en l’air, assurai-je, la voix légèrement tremblante. »
C’était peut-être pour cette raison que j’avais laissé Gray continuer ses commentaires, que j’avais continué nos échanges pervers sur Facebook. Parce que ça ne restait que du cul au départ. Il ne me proposait rien d’autre que d’être son plan cul régulier - comme Belasko d’ailleurs, le brun ne voulait que coucher avec moi. Mais ça, c’était avant que les sentiments ne s’en mêlent. Avant que je n’en vienne à être jaloux de Gaël, à vouloir plus, à désirer plus de Grayson. Même si je n’en avais pas eu conscience avant qu’on ne me mette face à me sentiments, le fait est que ma relation avec Langlois avait pris une toute autre dimension depuis et je ne pouvais plus fermer mon cœur à ces sentiments qu’il faisait naître en moi. C’était plus fort, plus intense que tout ce que j’avais pu ressentir jusque là. Débarqué de nulle part, le tatoué avait mis ma vie sans dessus-dessous, avait renversé mon monde. Et je me retrouvais là, plus honteux que jamais, à annoncer à l’homme que j’étais censé aimer que j’allais le quitter pour un autre. Que je voulais le quitter pour un autre. Et je me sentais monstrueux.
« Je n’aurais pas dû coucher avec Gray alors que nous sommes toujours ensemble. Et surtout, j’aurais dû te parler de tout ça en premier. Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps ni donner l’occasion à Belasko de tout t’avouer à ma place. J’avais pourtant l’intention de le faire mais ce gros con s’est senti obligé de se mêler de mes affaires, tout ça parce qu’il a des vues sur Grayson, grognai-je mauvais - comme à chaque fois que je pensais à ce petit merdeux. Je m’en veux. Je m’en veux énormément de ce que j’ai fait, je m’en veux énormément de ne pas t’avoir parlé avant. Je m’en veux énormément d’avoir fui à Londres sans vraiment te donner de nouvelles même si j’avais vraiment besoin de m’éloigner de Paris pendant un temps, ou bien de ne pas t’avoir prévenu de mon retour. J’ai merdé Cass’, soupirai-je faiblement. J’ai vraiment merdé et je suis désolé. I’m so sorry… »
Dernière édition par N. Aaron Parker le Ven 18 Mai - 1:52, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Lun 7 Mai - 18:57
Perdre Aaron serait une conséquence inimaginable pour moi. Je n'arrivais pas à me voir sans lui. Il connaissait tout ou presque tout de moi. Je le connaissais aussi très bien et je l'avais toujours accepté. Mais ce soir, j'avais des doutes. Nous avions nos bagages et j'avais accepté celle du futur neurochirurgien sans me plaindre. Je me disais aujourd'hui que j'aurais justement dû le faire car ce soir tout allait de travers. Depuis que le jeune Parker était parti en Angleterre, plus rien n'allait entre nous. Il était devenu distant sans que je ne sache pourquoi jusqu'à ce que Julian ou même Gaël me révèlent les sombres secrets d'un amour que je croyais sincère. Pourtant, toute notre relation était bien loin de la sincérité que deux hommes ensemble devraient avoir.
Debout, je fixais Aaron sans presque jamais le lâcher du regard, si ce n'est lorsque Pepsy se glissait entre mes jambes. Je le poussais avec mes pieds nus à plusieurs reprises mais il terminait toujours par revenir. Il adorait son propriétaire et c'était réciproque. Désormais, mon chat passait sans aucun doute avant ce type qui était assis sur mon canapé. « Je n’ai jamais pensé que tu accepterais ce que j’ai fait, sans rien voir, sans rien dire. Je n’attends même pas que tu me pardonnes pour le moment parce que je sais que je ne le mérite pas. Je sais que ce que j’ai fait, que ce que je t’ai fait est immonde, dégueulasse et que tu ne méritais pas ça… Mais, la vérité, c’est que… » Il ne démentait pas. Aaron me confirmait dès lors tous mes doutes. Il l'avait fait avec ce type. Avec ce tatoué que je ne supportais déjà pas. Comment ce type pouvait-il se regarder dans un miroir ? Comment avait-il pu coucher avec un homme en couple sans avoir une once de lucidité avant de passer à l'acte ? Se sentait-il coupable ? Si oui, tant mieux. Une histoire de cul et des regrets, il n'y avait rien de mieux pour moi. Je soupirais fortement et difficilement. J'attendais la suite. Je ne voulais pas m'emporter avant de connaître toute la vérité. L'anglais me devait bien ça après ce qu'il avait fait. Si je pourrais lui pardonner ? Peut-être. Après tout ce n'était qu'une histoire de cul. Je n'aurais certainement plus confiance en lui et je lui demanderais probablement de quitter son job d'escort mais je pourrais peut-être passer au travers de cette situation s'il était encore avec moi et si biensûr il ne revoyait plus ce Grayson. « La vérité, c’est que c’est plus qu’une simple histoire de cul. C’est bien plus que ça. Parce qu’il y a des sentiments entre nous, parce que ce n’est pas qu’une question de sexe entre lui et moi. [...] Je sais que ça n’excuse en rien mon attitude ni ce que j’ai fait. J’espère au moins que tu es conscient de ça. Que malgré ce que je viens de te faire, je ne suis pas ce genre de personne. Pas le genre de personne à tout envoyer en l’air pour une simple partie de jambes en l’air. » Mes jambes tremblaient. J'aurais pu m'effondrer si je n'avais pas su me tenir face à Aaron. Je prenais énormément sur moi pour ne pas lui donner un avantage sur la situation. La détresse que je ressentais actuellement était impensable, inimaginable. Jamais je n'aurais cru un jour tombé de si haut. Pour ne pas sombrer, je n'eus pour réflexe que de balayer tout ce qu'il se trouvait sur l'étagère qui était à ma hauteur. Je balançais son contenu à terre dans un mouvement de colère, de frustration et d'incompréhension en hurlant un gigantesque "Putain" qui résonna si fortement dans le salon que mon chat me quitta à toute vitesse. Ce soir, j'étais sanguin. Je réagissais au quart de tour pour ne pas flancher sous son nez, pour ne pas être cette chose pitoyable qui venait d'être trompé par l'homme le plus important de sa vie.
Mon cœur battait si fort que je respirais de manière assez bruyante. je passais une main dans mes cheveux, fuyant le regard de mon ex car oui, Aaron ne pouvait qu'être défini de la sorte maintenant qu'il m'avait avoué son secret. Je ne savais plus quoi faire. J'étais tiraillé entre l'envie de pleurer et l'envie de le frapper. J'étais énervé contre lui, contre Gray même contre Julian et Gaël. Les larmes me montèrent aux yeux mais je ne voulais pas qu'une goutte coule le long de mes joues tant que le neurochirurgien serait avec moi. Je détournais mon regard. « Je n’aurais pas dû coucher avec Gray alors que nous sommes toujours ensemble. Et surtout, j’aurais dû te parler de tout ça en premier. Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps ni donner l’occasion à Belasko de tout t’avouer à ma place. J’avais pourtant l’intention de le faire mais ce gros con s’est senti obligé de se mêler de mes affaires, tout ça parce qu’il a des vues sur Grayson. Je m’en veux. Je m’en veux énormément de ce que j’ai fait, je m’en veux énormément de ne pas t’avoir parlé avant. Je m’en veux énormément d’avoir fui à Londres sans vraiment te donner de nouvelles même si j’avais vraiment besoin de m’éloigner de Paris pendant un temps, ou bien de ne pas t’avoir prévenu de mon retour. J’ai merdé Cass’. J’ai vraiment merdé et je suis désolé. I’m so sorry… » Je fusais intérieurement. J'avais les nerfs à vif. Il n'était qu'un salop parmi tant d'autres finalement et je m'étais bien fourvoyé de le croire différent des autres hommes que je croisais. « Ne me parles pas dans ta langue maternel, putain ! Tu te prends pour qui ? S'en est fini de tes mots doux en anglais ! Tu croyais quoi ? Hein ? Que j'allais accepter avec un grand sourire ? Tu pues la... Pouaa ! Tu n'as pas changé ! Un gigolo en restera toujours un ! » Je marchais. Je faisais des aller-retours dans mon salon tout en déballant tout ce que je ressentais sur Aaron. J'approchais de ma veste pour en sortir mon porte-feuille et quelques billets. « Alors dis-moi, j'te dois combien pour tous ces mois passés à tes côtés !? » Je lui balançais alors 60 euros au visage. J'étais blessé, limite en pleure devant l'anglais et lorsque mes yeux croisèrent les siens, mes doigts se serrèrent et mon poing partit. Non pas contre lui (bien que se fut ma première idée) mais contre le mur d'en face. De toute ma force, je frappais ce mur. La douleur n'apparut que quelques secondes plus tard. Du sang coula le long de mes doigts et je ne le remarquais qu'à cause de la marque que je venais d'apercevoir sur le mur. Je soupirais pour tenter de me calmer. « Allez vas-y, prends ton fric et casses-toi ! Moi qui croyais que t'étais différent, que je pouvais te faire confiance... Franchement, je suis bien content de ne pas t'avoir donner le double de mes clefs d'appart'. Tu ne les méritais pas. Des salops, j'en ai connu. Mais des comme toi, je ne pensais pas tomber si bas. Retournes voir ton Grayson et fous-moi la paix ! Je ne veux plus te voir ! Dégages de chez moi ! » Mais Aaron ne bougeait pas. Je retournais vers lui et d'une main je le levais brusquement et violemment. « Tu peux pas savoir comme je te hais en ce moment. Je te déteste pour tout ce que t'as fait ! Pour tout ça alors que je croyais pouvoir enfin être heureux. » Je le tirais vers la sortie. « Je te hais, je te hais, je te hais. I hate you ! Tu le comprends comme ça ?! » Je le poussais contre ma porte d'entrée pour me ruer vers lui et finalement l'embrasser. De l'amour à la haine, il n'y avait qu'un pas. Je lui arrachais alors sa chemise. « Baises-moi. Une dernière fois. Et casses-toi. »
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Ven 18 Mai - 0:44
& it’s hard to say goodbyemy Love
Je ne l’avais jamais vu autant en colère ; je ne l’avais jamais vu aussi furieux. Même lors de nos rares disputes, il n’avait jamais paru aussi hors de lui ; même lors de cette soirée où, ivre mort, il avait fait une scène devant une de mes clientes et d’autres personnes plus ou moins haut placées. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état de rage. Il me faisait peur, il m’impressionnait. Je savais que s’il le voulait, il pourrait me faire vraiment mal – physiquement. Je m’étais toujours senti un peu faible et sans défense face à lui parce que son corps semblait si puissant comparé au mien. Parce que sa présence me rendait vulnérable malgré tout. Son regard brillait de cet éclat dangereux provoqué par la colère, sa respiration rapide et forte devenait plus bruyante. Je crois même que ses muscles tremblaient sous les sentiments qui l’agitaient tel un bateau en pleine tempête. Et mes mains étaient moites ; et mon cœur tapait contre mes côtes, remontant jusqu’à ma gorge pour faire revenir cette affreuse sensation de nausée. Parce que j’avais peur, parce que j’étais inquiet. Parce que je me sentais dégueulasse, coupable de le mettre dans cet état. Et lorsqu’il envoya valser tout ce qui se trouvait sur l’étagère à côté de lui et que ce juron sortit de sa bouche, résonnant dans l’appartement, se répercutant contre les murs, je sursautai violemment. Les yeux fixés sur Cassandre, la gorge sèche, je tentai tant bien que mal de lui expliquer la situation, de trouver les bons mots pour lui apprendre mes sentiments pour Grayson. Mais comment pouvais-je encore espérer que mes paroles ne le blesseraient pas ? Je lui annonçais que je l’avais trompé, que je désirais mettre un terme à notre relation et que j’aimais un autre que lui – tout ça dans la foulée, en l’espace de dix-quinze minutes dans une même soirée. Je l’anéantissais petit à petit, lentement. Je voyais toute la peine que je lui infligeais. J’étais responsable de sa fureur, de sa douleur. Cassandre me hurla dessus, m’insulta. J’entendais ses mots, je les sentais qui me transperçaient le corps comme des lames aiguisées. Je les sentais qui me déchiraient de l’intérieur, me lacéraient le cœur. Je faisais mon possible pour ne pas flancher, pour ne pas me laisser trop atteindre par ce que mon futur ex-petit-ami me crachait à la figure mais c’était dur. C’était dur de s’entendre dire que l’on n’était qu’une putain par une personne qui comptait beaucoup à vos yeux. Disait-il ça seulement sous le coup de la colère, de la souffrance ? Je l’avais tellement déçu. Pensait-il réellement que je ne pouvais être rien d’autre qu’un vulgaire gigolo dans ma vie ? Était-ce là l’opinion qu’il avait toujours eue de moi ? J’avais pensé qu’il m’acceptait tel que j’étais avec que travail que je n’avais jamais vraiment aimé ni désiré. J’avais pensé que, même s’il avait toujours eu un peu peur de mes soirées avec mes clientes, il savait que j’étais quelqu’un de bien que je ne voulais pas de ça, que j’aspirais à mieux dans la vie que d’être une vulgaire putain de luxe. Mais après ce que je venais de lui faire, Cassandre avait certainement raison. Je n’étais sûrement qu’une sale pute qui ne valait pas mieux que les autres, qui ne méritait rien d’autre que de crever de la syphilis. J’avais pourtant toujours vu dans les yeux du blond que j’étais une personne bien, que j’étais autre chose que le Aaron de l’agence d’Escort. Aujourd’hui, je ne voyais que haine, douleur et dégoût dans l’océan ombrageux de son regard. Avalant ma salive avec difficulté, j’essayais autant que faire se peut d’encaisser tout ça, de laisser ses paroles s’imprégner en moi, même si ça faisait un mal de chien. Même si l’envie de vomir revenait, toujours plus forte ; même si j’avais la sensation qu’une main compressait mon cœur jusqu’à en extraire tout le sang à l’intérieur.
« Cass’, je… tentai-je maladroitement alors que l’infirmier allait et venait dans le salon, tel un lion en cage. Cassandre, écoute-moi… »
Mais il ne m’entendait même pas. Trop englué dans sa douleur et sa colère, il ne faisait pas attention à moi. Ou tout du moins, il se fichait complètement de ce que j’essayais vainement de lui dire. Il se contenta de sortir son portefeuille de sa veste et de me balancer quelques billets au visage. J’aurais dû le voir venir, j’aurais dû le sentir. La honte fondit sur moi tandis que je voyais l’argent doucement flotter doucement jusqu’à toucher le sol. Je crois que je ne m’étais jamais senti aussi minable, pas même lors de la première fois où j’avais joué la pute, pas même lors de ce soir-là où mon père m’avait surpris avec Jaeden. Je n’avais jamais été aussi humilié de toute ma vie, je n’avais jamais eu aussi honte. J’avais pourtant cru avoir l’habitude d’être traité comme un prostitué – c’était ce que j’étais après tout – mais le fait que Cassandre lui-même me fasse ça, se comporte comme ça avec moi me blessait plus que tout. Je n’étais déjà pas très fier de moi, de ce que j’avais fait, de ce travail qui m’avait permis de vivre décemment, et le blond venait de pousser le vice jusqu’à me faire sentir comme une merde. Comme la dernière des raclures de cette Terre. Était-ce seulement possible qu’une personne qui disait m’aimer m’insulte de la sorte ? Faisait-il réellement tout ça parce que je venais de le blesser de façon ignoble et humiliante ? Je ne savais pas. Je commençais à penser que Cass’ avait sûrement dû penser ça de moi depuis le début, depuis que j’avais dit à celui que je considérais comme mon meilleur ami que j’étais Escort, que je couchais aussi pour de l’argent. Sa colère glissait sur moi ; j’avais la sensation d’observer la scène de l’extérieur comme si ce n’était pas moi, là, en face de cette furie. J’étais trop sonné, trop choqué pour réagir. Mon sang s’était comme glacé dans mes veines ; mon cœur avait arrêté de battre. J’aurais aimé que le temps s’arrête, juste pour quelques secondes, juste pour que je reprenne ma respiration. Qu’étais-je censé faire de toute façon ? Rien de ce que je pourrais dire ne le calmera, n’apaisera sa colère ou sa douleur. Et qu’aurais-je pu dire de toute manière ? J’avais tout dit déjà, tout avoué, alors je ne pouvais rien faire d’autre que laisser sa fureur éclater, le laisser m’insulter et m’humilier – je l’avais mérité. Il pouvait faire ce qu’il désirait, je n’allais pas m’opposer à sa volonté. Alors quand je vis son poing serré se lever, je ne bougeai pas. Mon cœur remonta jusque dans ma gorge sous l’effet de la panique qui me prit aux tripes avec violence. Il allait me frapper ; Cassandre allait me frapper. Incapable de me raisonner ni de même penser à éviter le coup, c’était comme si j’étais le spectateur de mes propres échecs. Je ne pouvais décemment pas être dans cette situation, c’était impossible. Ce n’était pas moi. Pas nous. Fallait-il que ma connerie le mène à cette extrémité ? Je le méritais amplement, mais le plus douloureux ne serait pas le coup en lui-même, plutôt le fait que Cassandre – mon Cassandre – puisse me faire ça, puisse lever la main sur moi. Je supposais cependant qu’après les insultes, c’était la suite logique des évènements. Pourtant, rien ne vint. Au lieu de s’abattre sur moi, son poing alla frapper le mur avec force. Un bruit sourd sembla écorcher mes oreilles, amenant une nausée violente tandis qu’un hoquet de surprise et d’horreur me secouait tout entier. Il avait frappé le mur. Il avait frappé le mur ! Cassandre venait sûrement de se briser quelques os de la main. La tache de sang sur son papier peint me tordit les tripes, me donna l’envie de dégueuler tout ce que je pouvais avoir dans l’estomac. C’était une sensation poisseuse, visqueuse ; elle me collait à la peau, rongeait ma chair. Je ressentais sa douleur jusque dans ma propre main, remontant le long de mon bras. Il venait de frapper le mur. Au lieu de me frapper, il avait frappé le mur.
« God… Cassandre… Ta main… bredouillai-je, la voix tremblotante. »
Mais les cris continuaient, les insultes tombaient à nouveau et je n’étais capable que de le fixer, le corps tremblant, sans pouvoir rien faire, rien dire. J’interceptai son envie de me donner les clefs de son appartement, ce qui me fila un coup douloureux au cœur. Il avait voulu franchir ce pas, déjà. Il avait voulu en arriver là, avec moi, et à cause de ma foutue connerie et de ma monstruosité, tout avait été gâché. Tétanisé, terrassé par cette culpabilité qui me revenait en pleine figure, qui continuait de me déchirer le ventre, je dus serrer les dents pour ne pas me laisser submerger par la tristesse, la colère et la douleur. Je ne pouvais pas faiblir, pas devant mon infirmier ; je n’en avais pas le droit. Je n’en avais pas le droit tout simplement parce que c’était moi le responsable de tout ça, de ce carnage. Je l’avais déclenché ; je ne l’avais pas voulu certes, mais en désirant écouter mon cœur je n’avais pas eu d’autre option que de blesser Cassandre. J’aurais voulu l’éviter, j’aurais aimé pouvoir prendre sa souffrance et la faire mienne pour qu’il n’ait plus mal ; j’aurais tellement voulu être capable d’anesthésier tous ces sentiments si douloureux comme on endort un patient avant une opération. Ça aurait été si simple de cette façon, mieux pour lui. Mais c’était impossible. Je ne pouvais que rester là, à fixer sa peine, à la sentir s’infiltrer en moi. Ce ne fut que lorsque sa main empoigna mon bas sans douceur aucune que je revins comme à la réalité, que je sortis de ma léthargie. Choqué, je me laissai tirer vers sa porte d’entrée sans même penser à me dégager de son emprise. Je grimaçai sous la douleur qui monta jusque dans mon épaule tandis que le blond tentait de me mettre à la porte. Je n’entendais plus ce qu’il me disait, mes oreilles bourdonnaient trop, mon cœur s’écrasait à intervalles irréguliers contre mes côtes. Ne me vint aux oreilles que ce « I hate you. » que Cassandre me cracha à la figure comme la pire des insultes. Et ça me fit mal, très mal. Très mal de savoir qu’il me détestait, très mal de recevoir autant de haine d’un coup. Ça me soulevait les tripes, l’estomac et le cœur, ramenant à nouveau cette envie poisseuse de vomir. De vomir sur une souffrance trop grande ; vomir sur ces sentiments que j’avais trahis. Vomir sur ma relation anéantie avec l’infirmier.
« Cass’, tu me fais mal au – »
Mais je n’eus pas le temps d’en dire davantage, d’en dire plus que je sentis mon dos heurter la porte dans un bruit sourd, ma tête cogna et la plainte rauque fut étouffée par la bouche du blond s’accaparant la mienne. C’était brutal, animal. Un baiser proche de la morsure qui me donna encore plus envie de pleurer. D’hurler tant je semblais manquer d’air, peiner à respirer sous toute cette colère, cette culpabilité. Un gémissement résonna dans ma gorge et je me sentis faiblir. Non pas parce que j’en avais envie mais parce que Cassandre avait réussi à me rendre à l’état de poupée de chiffon avec de simples mots. Seulement sa dernière phrase fut pourtant celle de trop. J’aurais pu oublier l’épisode des billets jetés à la figure, j’aurais pu passer outre le fait que celui avec qui j’avais voulu construire quelque chose me prenait pour une pute si je n’avais pas eu ce « Baise-moi. Une dernière fois. Et casse-toi. » jeté au visage. « Baise-moi. » et mon ventre se déchira ; « Casse-toi. » et mon cœur éclata. C’était comme des petits morceaux qui n’étaient plus que cendres. Le trou dans ma poitrine s’élargit, j’avais même l’impression d’être écartelé de l’intérieur. Il aurait pu plonger sa main en moi pour m’en arracher le cœur et les poumons que ça n’aurait pas été moins douloureux. Et la colère m’inonda, déversant son poison brûlant dans mes veines cependant que ma chemise m’était arrachée par ses soins. Une véritable rage me tordit l’estomac et je pinçai les lèvres pour ne pas laisser éclater toute cette violence qui bouillonnait en moi. J’aurais pourtant dû me laisser faire, le laisser m’insulter de tous les noms possibles et inimaginables, le laisser me baiser s’il le souhaitait ; tout mais pas ça, il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit de me cracher à la gueule tout ce que mon boulot d’Escort représentait. Il n’avait pas le droit d’utiliser ce prétexte pour me blesser, pour m’anéantir. Il savait très bien que je n’avais jamais été fier de ce que je faisais ; il avait toujours su que ça me tuait à petit feu. Il ne pouvait certainement pas me demander d’endosser le rôle de la putain pour lui. Connard. Dans un mouvement rapide et nerveux, j’inversai nos positions, le plaquant à mon tour contre la porte de son appartement tout en sifflant un : « Je suis pas ta pute personnelle, Lefèvre. » à quelques centimètres de sa bouche. Je posai brusquement mes lèvres sur les siennes, sans douceur, mordis sa lèvre inférieure dans mon baiser brutal jusqu’à ce que le goût de fer de son sang inonde ma bouche, se dépose sur ma langue. Je voulais lui faire mal. Aveuglé par ses mots qui me faisaient mal, je voulais lui rendre cette douleur qu’il m’infligeait sans même penser que j’étais celui qui blessait le plus l’autre. Je lui arrachai son haut de la même façon qu’il avait ruiné une de mes chemises préférées et mes ongles se plantèrent automatiquement dans ses épaules, griffant sa peau. Quelque part j’attendais qu’il me rende cette douleur que je lui apportais, au centuple peut-être. J’attendais que Cassandre me fasse mal en retour, me brise jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien faire de moi ; j’attendais qu’il me déchire comme pour me laver de ma culpabilité. Comme pour me débarrasser de cette honte crasseuse qui me collait à la peau. Qu’il me casse, je n’en avais plus rien à faire, je ne méritais que ça ; qu’il m’anéantisse, je ne désirais que ça. Je plaquai violemment mon corps contre le sien, glacé de l’intérieur et pourtant la peau brûlante. J’allais lui donner ce qu’il désirait, ce qu’il voulait. J’allais gentiment lui offrir la possibilité de me faire autant de mal qu’il en avait envie. L’infirmier pourrait s’en donner à cœur joie, je n’opposerais aucune résistance. Rien. Après tout, c’était ce qu’on attendait d’une pute, pas vrai ? Elle était payée pour ça. À genoux, à quatre pattes ; suce, avale ; écarte les cuises, j’veux te prendre par derrière. C’était ce que le blond avait demandé, c’était ce qu’il obtiendrait de moi. Il aurait Aaron le gigolo, Aaron la putain. Une seule et dernière fois. Cassandre pourrait demander n’importe quoi, je le ferai. Peut-être alors que sa peine serait un peu atténuée. Les mains tirant de façon spasmodique sur ses mèches dorées, je violai sa bouche sans douceur. Sans ménagement. Hurt me, crush me. Fais-moi mal, mon Amour. Fais-moi mal jusqu’à crever cette douleur en toi, en moi. Fais-moi mal jusqu’à crever cette douleur en nous.
« Tu me hais, hein ? Tu me hais comme jamais tu n’as haï dans ta vie, pas vrai ? grondai-je, mon regard bleu translucide plongé dans le sien. Tu veux me faire mal, Cassandre ? Tu veux que je souffre, autant que je t’ai fait souffrir ce soir ? Tu as envie que je sente cette douleur jusque dans mes tripes, que ça me déchire le cœur comme j’ai brisé le tien ? demandai-je d’une voix sourde, de façon rhétorique tout en posant une main sur son ventre, appuyant sur son estomac comme pour mettre mes paroles en gestes, comme pour déjà commencer ce combat de la douleur. Alors fais-le. Fais-moi mal, Cassandre. Fais-moi souffrir, brise-moi comme je t’ai brisé. Déchaine-toi sur moi. Fais-moi sentir toute ta haine, toute ta colère, toute ta douleur. Vas-y. »
Le corps tendu à l’extrême, les muscles bandés tel un animal prêt à bondir sur sa proie, je ne bougeai pas d’un pouce, dans l’expectative. J’attendais que l’infirmier attaque, lance l’offensive. Je voulais que ça parte de lui, dussé-je l’y forcer. Sans le quitter du regard, je passai ma langue sur sa lèvre blessée avant de la mordre à nouveau avec férocité. J’étais prêt à n’importe quoi pour qu’il craque, pour qu’il se lâche. Pour qu’il me fasse du mal, pour qu’il me blesse. J’en avais besoin, irrémédiablement. Inévitablement. Il fallait qu’il me crève de douleur, qu’il me laisse à l’état de loque sur le pavé. Il devait me briser, me déchirer jusqu’à ce que je ne puisse plus respirer. Je voulais qu’il m’achève pour que sa douleur soit amoindrie, pour que sa souffrance soit atténuée.
« Allez, fais-moi mal si t’es un homme Lefèvre, provoquai-je consciemment alors que mes mains s’occupaient de défaire lentement le bouton puis la braguette de son jean. Montre-moi que t’as des couilles et achève-moi comme j’ai pu t’achever ce soir. Je t’ai trompé, je t’ai humilié. Je me suis envoyé en l’air avec lui, j’ai pris mon pied comme jamais alors que toi, tu m’attendais bien gentiment. Et maintenant, tu es anéanti par ma faute. Alors venge-toi. Rends-moi cette souffrance, au centuple si tu veux. Fais-moi crever de douleur. Crush me – hard. »
Et un de mes mains plongea à l’intérieur de son sous-vêtement pour empoigner durement sa virilité. Hurt me till I die, my Dear.
Invité Invité
Sujet: Re: CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪ Mar 29 Mai - 20:52
Qu'aurais-je pu faire ? Comment aurais-je pu réagir autrement ? J'étais blessé, humilié comme jamais je ne l'avais été. C'était une si grande déception de constater qu'un homme comme Aaron pouvait agir de la sorte. Je m'étais fourvoyé à croire qu'il pourrait être une autre personne que celui que j'avais récupéré, que ce meilleur ami escort à ses heures perdues. J'étais en colère. Très en colère et ce sentiment s'était répandu sur mon mur de salon avec le sang que s'était écoulé de mon poing. Malgré un coup violent, j'étais toujours dans le même état. Je méprisais cet homme. Je méprisais mon ex et mon meilleur ami. Comment avait-il pu me faire ça alors qu'il connaissait tous mes déboires amoureux ? J'avais le cœur brisé et je n'arrivais plus à voir l'anglais en face de moi. Je le portais jusqu'à la porte d'entrée et le poussais non sans douceur contre elle. Je voulais que ses mains m'effleurent une dernière, je voulais entendre ses gémissements de plaisirs. Je voulais qu'il fasse ce qu'il avait toujours su faire : baiser sans attache et sans sentiment. Il n'était bon qu'à ça après tout. Nous coucherions une dernière fois ensemble et il partirait comme il était entré dans mon cœur, c'est-à-dire aussi rapidement qu'un éclair.
J'avais mal, mais je m'empêchais de verser une larme. Le neurochirurgien ne méritait que je pleure devant lui. Une déception de plus, qu'est-ce que cela pouvait bien me faire ? J'y étais habitué et Aaron le savait. Pourtant, il semblait totalement s'en foutre. Je n'étais que son jouet, son petit plaisir parisien pour une partie de jambe en l'air entre deux opérations. Me surprenant par sa force, il inversa alors nos positions. Je me retrouvais dos à ma porte avec une certaine violence. « Je suis pas ta pute personnelle, Lefèvre. » Il m'embrassa ensuite avec une certaine fougue et une absence de douceur que je ne lui connaissais pas. Il me faisait mal. Je sentais même le goût du sang contre mes lèvres. Il m'avait mordu jusqu'au sang. J'en étais désemparé. « C'est pourtant l'impression que j'ai en ce moment. » Il arracha alors mon débardeur comme je l'avais fais avec sa chemise. Je me retrouvais à moitié nu, comme lui, contre lui. Il continuait à me faire mal, enfonçant ses ongles dans ma peau. Je ne le reconnaissais définitivement pas et je ne savais quoi dire de sa réaction. J'avais l'impression de ne jamais l'avoir connu réellement et de me rendre compte qu'il avait cette double facette. Je ne savais quoi dire tellement je ressentais une douleur aussi bien physique que psychologique. Mon cœur saignait, mon poing et ma lèvre aussi.
Aaron satisfaisait ma dernière demande. Ses lèvres se heurtèrent une nouvelle fois aux miennes, m'étouffant presque avec ce geste sauvage. « Tu me hais, hein ? Tu me hais comme jamais tu n’as haï dans ta vie, pas vrai ? Tu veux me faire mal, Cassandre ? Tu veux que je souffre, autant que je t’ai fait souffrir ce soir ? Tu as envie que je sente cette douleur jusque dans mes tripes, que ça me déchire le cœur comme j’ai brisé le tien ? » Il m'appuya sur le ventre, me faisant encore plus mal. J'étais à ce moment à sa merci. je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas être le plus faible dans cette situation. C'était lui le responsable, c'était à lui de se sentir comme une merde, comme un déchet de l'humanité, comme un monstre sans cœur ni âme. Collé à lui, je me laissais faire. J'étais perdu. Je ne savais quoi faire et la douleur était si grande que je n'arrivais pas à m'en sortir. « Alors fais-le. Fais-moi mal, Cassandre. Fais-moi souffrir, brise-moi comme je t’ai brisé. Déchaine-toi sur moi. Fais-moi sentir toute ta haine, toute ta colère, toute ta douleur. Vas-y. » L'anglais voulait que je le fasse souffrir autant que lui m'avait fais mal. Ne comprenait-il pas que cette douleur était indémontrable, inexplicable et incomparable ? « Je... Je ne... » Je redevenais presque cet enfant qu'une mère engueulait. J'étais petit face à lui. J'avais perdu ma force et mon courage pour ne laisser place qu'à la soumission face à un homme qui m'avait trahi. J'étais le parfait cocu, le plus sage de tous. Je ne voulais pas lui faire mal. Je ne le désirais pour rien au monde. Je n'arrivais simplement pas à lui pardonner cet écart de conduite. « Allez, fais-moi mal si t’es un homme Lefèvre ! » L'entendre utilisait mon nom de famille plutôt que mon prénom m'énervait. Ces paroles m'énervait alors que ces mains glissaient le long de mon pantalon de pyjama. J'avais le sang chaud ce soir et je ne resterais surement pas aussi calme s'il continuait sur cette voie. « Montre-moi que t’as des couilles et achève-moi comme j’ai pu t’achever ce soir. Je t’ai trompé, je t’ai humilié. Je me suis envoyé en l’air avec lui, j’ai pris mon pied comme jamais alors que toi, tu m’attendais bien gentiment. Et maintenant, tu es anéanti par ma faute. Alors venge-toi. Rends-moi cette souffrance, au centuple si tu veux. Fais-moi crever de douleur. Crush me – hard. » Il empoigna alors mon sexe après avoir glisser sa main sous mon pantalon. Sans sous-vêtement, Aaron trouva l'objet de ses désirs ou plutôt l'objet de sa colère rapidement. Je gémis dans que ses doigts effleurèrent ma virilité et je pris dans un second temps possession de ses lèvres. Je me collais à lui, retirant le reste de mon débardeur et le débarrassant de sa chemise dans deux gestes sûrs et déterminés. Je continuais ces baisers le long de sa joue jusqu'à rejoindre le lobe de son oreille que je croquais à pleine dent pour lui faire atrocement mal. Il m'avait lancé et je n'étais pas prêt de m'arrêter.
Je le repoussais alors avec violence, dégageant mon entre-jambe de sa main. « Tu veux que j'te fasse mal ? Tu veux que j'te brise le cœur ? Très bien ! Je n'aurais pas de mal avec une pute comme toi ! » Derechef, je m'attaquais à son pantalon, je retirais d'un mouvement sec sa ceinture que j'envoyais valsé derrière moi. Son bouton et sa braguette ne tardèrent pas à tomber. « T'es prêt à me baiser ? T'es prêt à avoir mal ? Et bien prends-moi, qu'est-ce que t'attends pour le faire ? Un gigolo qui se retient, c'est nouveau ? Je croyais pourtant que je t'avais payé pour ça ? » Je baissais sans attendre son pantalon, arrachant ses chaussures au passage pour le lui retirer après l'avoir poussé sur la table du salon. Je glissais dès lors une main dans son boxer pour empoigner fermement son sexe. Je commençais un mouvement de va-et-viens répétitifs. Je lui arrachais son sous-vêtement car il était finalement plus une gêne qu'autre chose et ma bouche s'approcha de sa virilité pour la prendre à pleine bouche. Il voulait que je lui fasse mal mais je voulais avant tout prendre mon pied. Alors que je me concentrais sur son entre-jambe, l'une de mes mains s'aventura sur son torse nu jusqu'à caresser ses pectoraux puis pincer ses tétons. Je redressais mon visage pour le fixer avec un regard azurée assez dur. « Tu t'amuses ? C'est bon ? Tu veux qu'on continu, mon p'tit salop ? » Je le glissais le long de la table pour qu'Aaron puisse à nouveau toucher le sol. Je le retournais violemment avant de me coller à son dos et lui glisser quelques mots dans son oreille. « T'aimes ça faire ta pute ? T'aimes tellement ça que t'en bandes comme jamais ! » Je donnais alors une claque sur sa fesse droite. « A toi maintenant ! Suces-moi ! » Lui ordonnais-je sur un ton méprisant. Je retirais rapidement mon pantalon de pyjama. Puis j'accroupissais le neurochirurgien devant moi et attrapais finalement sa tête pour la diriger vers mon sexe qui était aussi tendu que le sien. « Qu'est-ce que t'attends ? Suces-moi et baises-moi ensuite ! Tu n'es bon qu'à ça de toute manière. »
CASSANDRE {sex&violence} • Now it’s time to go, curtain’s finally closing - that was quite a show very entertaining, but it’s over now. ♪