L’été n’était pas des plus chauds à Helsinki. Jon, Helle et Lena revenaient de leur promenade habituelle d’après-midi. Il étais quatorze heures lorsque des hommes vêtus de complets vestons-cravates et d’un imperméable noir se son garés devant la résidence. Nous venions tout juste de rentrer et nous installer confortablement devant la télévision. Ils ont cogné à la porte. J’avais sept ans. Ma mère est allée répondre.

SERGENT JOHNSON ─ Bonjour, madame …

Il regarda son carnet avant de s’adresser à nouveau à ma mère.

SERGENT JOHNSON ─ Jorensdottir?

HELLE ─ C’est bien moi.

Elle répondit, bien qu’incertaine de l’intention première des deux hommes qui se renaient devant elle.

JON ─ Chérie, tout va bien?

L’homme s’adressa à sa femme, lui qui était bien confortablement assis aux côtés de sa fille sur le sofa du salon.

HELLE ─ Ne t’inquiète pas mon amour, tout va bien.

Elle reprit sa discussion avec les deux hommes.

SERGENT JOHNSON ─ Serait-il possible de voir votre fille?

La dame resta surprise et n’accepta pas sur le coup.

HELLE ─ Et pour quelle raison souhaitez-vous lui parler?

C’est à ce moment que Jon arriva, tenant la petite brunette par la main. Il murmura quelques mots à cette dernière qui se plaça tout de suite derrière son père. Les deux vinrent alors se placer à côté de la dame, faisant ainsi face aux officier.

JON ─ Que puis-je faire pour vous?

Bien que poli, Jon restait méfiant.

SERGENT NIELSON ─ Nous devons parler à votre fille.

À cet instant, la fillette pointa le bout de son nez. Le sergent Nielson se pencha et la regarda, un sourire amical au visage. La brunette le lui rendit.

SERGENT NIELSON ─ Bonjour… Lena, c’est ça?

ALASKA ─ Tout le monde m’appelle Alaska.

Le sergent sourit.

SERGENT NIELSON ─ Est-ce que tu accepterais de me parler quelques minutes?

La petite regarda le second agent, lui qui paraissait plus imposant et beaucoup moins sympathique que le premier. Soudainement, elle n’était plus certaine. Elle cacha de nouveau sa petite frimousse.

JON ─ Va jouer plus loin Aly’.

Le paternel avait dit ça doucement, mais sur un ton qui ne laissait tout de même pas place à la discussion. C’est avec des questions plein la tête que la fille de Jon alla s’amuser à peigner et « teindre » les cheveux de ses poupées avec de la peinture. La fillette jouait avec ses poupées depuis une dizaines de minutes environ, lorsqu’elle entendit son père hausser la voix.

JON ─ Non, mais quelles allégations ridicules? Vous croyez vraiment que je serais, que NOUS serions capable de …

Le paternel reprit son souffle, tentant de se calmer.

JON ─ Comme si nous serions capable de toucher à notre fille de façon à la blesser.

La petite s’empressa alors d’aller voir ses parents, mais resta en retrait et se contenta de regarder la scène. C’est à ce moment que son père l’appela. Elle s’avança alors doucement. C’est alors que le sergent Nielson s’accroupit afin d’être à la hauteur de la fillette.

SERGENT NIELSON ─ Alaska, tu veux bien venir avec moi? J’ai quelques questions à te poser.

Le père s’indigna alors.

JON ─ Il est hors de question que vous ameniez notre fille avec vous. Il n’a jamais été question qu’elle aie au poste de police.

La femme tenta alors de calmer son mari.

HELLE ─ Jon, ce sont les procédures. Fais leurs confiance. Il ne feront pas de mal à Aly.

Le père regarda sa fille et fit un signe de tête à peine perceptible. La filette offrit un sourire qui se voulait rassurant pour son papa adoré. Elle prit ensuite la main de l’agent Nielson, parce qu’elle ne supportait pas l’autre, ou plutôt parce qu’il l’effrayait, avant de se diriger vers la voiture et d’y monter. Ils ont ensuite conduit jusqu’au poste de police. Le trio a débarqué de la voiture et l’agent Nielson a de nouveau prit la main de la fillette. Il lui jeta un rapide coup d’œil lorsqu’ils entrèrent dans le bâtiment. Il vit bien la peur dans ses yeux… et aussi l’étonnement. L’agent a ensuite diriger la fillette vers une salle d’interrogatoire


AGENT NIELSON ─ Tu sais pourquoi on t’a amené ici, Alaska?

À voir l’air que la fillette affichait, il dut rapidement comprendre que non, elle n’avait aucune idée quant à la raison de sa convocation. Elle la regardais avec de grand yeux, remplis de peur et d’interrogation. Normal pour un enfant d’à peine sept ans.

AGENT NIELSON ─ Il y a des gens qui habitent près de chez toi. Ils pensent que tes parents te font du mal, est-ce qu’ils ont raison?

Et là, Alaska a paniqué. Elle ne se sentait pas bien du tout. Elle est restée silencieuse. L’agent a prit ça pour un oui probablement, parce qu’il s’est mis à parler à la brunette comme si ses parents avaient déjà poser la main sur elle.

ALASKA ─ NON ARRÊTEZ. MES PARENTS ILS M’ONT JAMAIS RIEN FAIT!

Elle avait crié cette phrase si fort que des gens dans le corridor se sont arrêtés et l’ont regardée. Elle n’en su rien, du moins, pas avant qu’elle ne puisse sortir.

AGENT NIELSON ─ Tu en es certaine? Parce que s’ils t’ont fait quelque chose, tu peux m’en parler, ça restera notre secret.

ALASKA ─ Mais je vous dis, ils sont les parents les plus cool de la terre.

Et là, il est sorti et elle a attendu. Une fois que l’homme passa la porte, instinctivement la fillette lui posa cette question.

ALASKA ─ Je peux les voir maintenant?

Et il a sourit avant d’ouvrir la porte et de la laisser sortir. Elle sorti de la salle et on alla la reconduire chez elle.

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C’est probablement l’épisode le plus marquant de ma vie. Je n’avais jamais été un enfant à problème et mes parents étaient des citoyens modèles. Je n’ai jamais su qui avait osé raconter de tels mensonges à propos de mes parents et c’est probablement mieux ainsi. Suite à cet incident, nous avons du déménager parce que mes parents recevaient des lettres de menace de la part de nos voisins qui disaient qu’ils devaient avoir commis d’horribles gestes à mon endroit et m’avoir menacé ou acheté pour que je ne dise rien. Décidément, ils étaient tordus nos voisins. Papa a alors perdu contact avec sa famille et nous nous sommes envolés vers l’Italie, retrouver la ville ou maman a vu le jour. Nous y avons passé d’agréables moment avant que l’envie de voyager envahisse mes parents. Papa et maman se sont tous les deux trouvés du boulot chez Ferrari, compagnie ou mon grand-père maternel était cadre et avec les économies faites par mes parents, en cinq, voir six ans, nous avons pu changer d’air. Nous avons visité les États-Unis, tout comme l’Angleterre, l’Espagne, l’Australie et le Canada.

Nous ne restions que quelques mois, deux ou trois, dans chaque pays ou état c’était amplement. Mes parents trouvaient de nouveaux boulots à chaque fois, se faisaient des amis qui avaient des contacts dans diverses villes ou nous avions l’intention de nous arrêter prochainement et nous avions ainsi un logis pour quelques temps. Nous dormions souvent dans des auberges de jeunesses ou pour voyageurs. C’est grâce à cette expérience que l’envie de voyager, tout comme ma marginalité, s’est développée. Je me suis teint les cheveux en rose, tout d’abord, puis en orange. Maman et papa m’appuyaient à cent pour cent dans chacune de mes décisions. Évidemment, mon parcours scolaire fut difficile, mais nous avons finalement opté pour les cours en ligne. J’ai cheminé comme tous les étudiants normaux et j’ai atteint les grades aux mêmes années. Bien que j’aie beaucoup voyagé, ma vie est restée en toute somme calme. Je n’ai rien fait d’extravagant, si ce n’est que développer mon propre style et ma passion pour les arts tant plastiques que visuels. Ces voyages ont augmenté ma curiosité et mon inspiration. C’est pourtant le dernier endroit que j’ai visité qui m’a le plus étonné. Alaska. Je me devais d’y aller au moins une fois dans ma vie, histoire d’honorer mon prénom et j’ai été agréablement surprise.

Vous pensez probablement tous qu’il n’y a rien à faire là-bas. C’est faux. J’ai vécu tellement d’aventures extraordinaires. J’y suis allée seule, mais au final, je me suis fait plusieurs amis. J’ai eu la chance de voir ce qu’était le fameux soleil de minuit. Je vous jure, j’ai fait un feu à l’extérieur avec Claire – ma meilleure amie – et il faisait clair comme en plein jour. J’ai passé seulement un mois à visiter cet état, mais les souvenirs que j’en garde sont les meilleurs à ce jour.

La raison de ma vue à Paris pourra en surprendre plus d’un. Ce n’était pas un choix, mais une obligation. En fait, je revenais de l’Alaska. Je ne sais pas si le pilote a eu un malaise, si c’était lier à un problème mécanique, mais nous avons du nous poser d’urgence et la destination la plus proche était la France. L’accident ne fut pas sans conséquences. Je fus premièrement emportée à l’hôpital pour traiter un choc nerveux, puis quelques jours après ma sortie, je perdis conscience. Je restai encore une fois à l’hôpital pendant quelques temps. Maintenant, je suis étudiante au lycée de Paris. J’ai une vie assez calme et surtout concentrée sur les arts. Mon plus grand rêve serait d’avoir ma propre pâtisserie. Je crois bien que j’ai choisis le bon pays pour le réaliser (a)

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Grayson, Yannie, Ella, Lumen, Cheshire, Glagla, Jéricho & Albane