Sujet: Alecto ▬ Fuck you you fucking fuck. Mar 3 Avr - 15:55
ALECTO EYAEL KYROS
❝ C'est l'histoire d'un pingouin qui respirait par le cul. Il s'assied et puis il meurt. ❞
ye m'aime, pas toi?
J'suis né(e) à Athènes il y a 17 ans et on m'a appelé Alecto Kyros. Je suis d'origine grecque. Dans la vie de tout les jours, je suis un déchet de la société. En dehors de ça, faut pas chialer hein, mais j’suis hétérosexuelle , j'suis également open et j’le vis bien. Je fais partie des Javanais et j’en suis particulièrement fière. On m’dit que je ressemble souvent à Juno Temple et je remercie crédit.
je veux en savoir un peu plus.
Alecto est une immigrée illégale. ⇝ Alecto parle le français comme une vache espagnole avec un accent russe ⇝ Alecto dépense des sommes astronomiques d'argent en drogues diverses et en alcool. ⇝ Alecto est prête à tout pour un peu d'argent ⇝ Alecto n'a plus fréquenté les cours depuis son arrivée à Paris mais n'est pas conne pour la cause. ⇝ Alecto est la naïveté incarnée. ⇝ Alecto est une kleptomane compulsive ⇝ Alecto est tout bonnement incapable de mentir. Une vraie balance sur pattes. ⇝ Alecto souffre du syndrome de l'abandon. ⇝ Alecto vit dans un squat puant avec Josh' et s'y complait. ⇝
et toi, et toi, et toi ?
Votre pseudo sur le net ⇝ Vishetani Où avez vous connu OLLP ⇝ Bouche à oreille. Age ⇝ 17 ans. Présence sur le forum ⇝ 7/7 J. Votre avatar ⇝ Juno Temple. Pour nous aider ⇝
Dernière édition par Alecto E. Kyros le Ven 6 Avr - 1:10, édité 5 fois
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Sujet: Re: Alecto ▬ Fuck you you fucking fuck. Mar 3 Avr - 15:56
ohlala paris
❝ il était une fois ... ❞
Spoiler:
« Ta mère la pute ! » Que pouvais-je bien répondre à ça ? J’avais beau avoir beaucoup de sens de la répartie, cette ‘ insulte’ me laissait sans mots. Ils avaient raison. Ouais, tous ces gosses qui me crachaient couramment ces quelques mots à la figure, ils avaient entièrement raison. Le fait de me faire traiter de tous les noms faisaient partie de mon quotidien. Après tout, qui avait de l’estime pour la fille de la prostituée du coin ? Personne. Absolument personne. J’avais beau essayer de me faire une place parmi les enfants de mon âge, ces derniers refusaient catégoriquement de m’accepter dans leurs clans sous prétexte que j’étais la progéniture d’une madame qui travaille tard le soir. Ce n’était que des enfants, ils ne savaient pas ce qu’ils disaient. J’ignorais même s’ils savaient ce qu’était exactement une péripatéticienne. En fait, ils savaient uniquement ce que leurs parents leur avaient dit à mon sujet. C’est vrai, il faut apprendre à sa progéniture à bien sélectionner ses fréquentations et ce, dès son plus jeune âge, je l’admets. Mais de là à me juger sans me connaitre, à me bannir de la liste d’amis de leurs enfants sans que je n’aie pu faire mes preuves … Je n’imaginais que trop bien les arguments qu’ils avaient servi à leurs gosses pour les convaincre de se tenir à distance de moi. « Tu sais chéri, Alecto n’est pas une méchante fille, mais sa mère a fait de vilaines choses, tu comprends ? Tu penses que tes amis t’aimeraient si j’avais fait de mauvaises choses ? Non ? Alors laisse les mauvais garçons traîner avec cette fille. » A l’époque, j’étais incapable de leur en vouloir. Je n’avais d’ailleurs aucune raison de leur faire la tête. Ils ne faisaient qu’avaler tout ce que leurs vieux leur disaient, comme tout enfant normal qui se respecte. Tout enfant normal qui se respecte, sauf moi. Je n’écoutais pas ma mère. Je ne l’écoutais plus depuis le jour où elle avait commencé à me reprocher d’être née. Inutile de préciser que je n’étais pas voulue, que je n’étais qu’une erreur de la nature. Mon père l’avait mise enceinte il y a 10 ans de cela, avant de disparaitre dans la nature, sans prendre la peine de lui laisser sa carte de visite, bien entendu. Tout ce qu’elle savait de lui, c’était son nom. Cerbère Sitael Kyros. Après son départ, elle n’avait pas eu d’autre choix que de m’élever – elle était strictement contre l’avortement -. Porter plainte contre ce père fantôme n’aurait servi à rien. Et puis, qui l’aurait crue, de toute façon ? C’était les risques du métier.
Ce n’était donc pas par rapport à sa profession que je détestais ma mère, mais bien par rapport à la haine qu’elle me vouait. J’avais du respecter pour les prostituées. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que je veux faire de ce métier ma vocation, mais je respecte les femmes qui ont fait ce choix. Après tout, la prostitution n’est-elle pas le plus vieux métier du monde ? Enfin, bref, trêve de bavardages. Si je haïssais ma mère, c’est parce qu’elle me tenait pour responsable de tout ce qui avait bien pu lui arriver dans sa misérable vie. Elle avait fait de moi son souffre douleur. Combien de fois ne m’avait-elle pas répété que par ma faute, elle avait perdu un an de salaire pour pouvoir m’élever dans de bonnes conditions ? J’avais cessé de compter. En fait, cela faisait assez longtemps maintenant que je ne l’avais plus entendu. Depuis que j’étais en âge de me débrouiller toute seule, c’est-à-dire depuis mes 12 ans un peu près, je me tenais le plus loin possible de la maison – si on peut appeler ça une maison –. Je passais mes journées à l’extérieur, à rêver, à flâner, à vadrouiller, et pleins d’autres choses de ce genre. C’est aussi dans cette période de ma vie que j’ai commencé à faire des rencontres. Des mauvaises rencontres, du genre, des dealers qui aiment beaucoup attirer des gamines paumées comme moi dans les mailles de leur filet. C’est à cause d’eux que j’ai pris goût à cette saleté dont je n’arrive pas à me débarrasser. Une fois que je suis devenue dépendante, ces petits cons ont profité de moi et de ma pauvreté. Ils savaient que j’avais besoin de ma dose quotidienne pour vivre, et ils savaient aussi que je n’avais pas de quoi me la payer. Ils m’ont alors proposé de dealer pour eux aux quatre coins de la rue en échange de quelques grammes de coke. J’ai accepté, bien entendu. Je n’avais pas d’autres choix. Et arrêter la drogue ne faisait pas partie des options qui m’étaient proposées. C’était au-dessus de mes forces. La drogue avait ajouté un peu de bonheur de ma vie et pour ça, j’étais redevable à ces gars. Grâce à eux et à la découverte qu’ils m’avaient permise de faire, j’avais l’impression d’être quelqu’un. Enfin bref, mes services se résumaient à aller vendre la marchandise à la sortie des écoles et aux domiciles des riches du quartier qui avaient un peu près mon âge – une jeune fille souriante qui vient sonner à leur porte parait de suite moins louche aux yeux des parents qu’un gros lourdaud au regard injecté de sang –. Ce petit boulot me pompait tout mon temps. J’avais préféré arrêté les cours – même si la loi ne le permettait pas, je n’en avais rien à foutre – plutôt que d’arrêter la drogue. Puis après tout, qu’est ce qui me retenait dans ce collège minable, hein ? Certainement pas les élèves dont le passe-temps favori était de me brimer à propos de mes origines tumultueuses et de mon amitié peu recommandable. Je n’avais pas d’amis, que ce soit ici ou là-bas. Je m’étais faite à cette idée. Je ne pouvais compter que sur moi-même. Pas d’amis, juste des gens qui profitaient de moi et de mes faiblesses. C’était la leçon que j’avais tiré de la vie que j’avais menée jusque-là.
Evidemment, je cachais à ma mère le fait que j’étais une toxico. A vrai dire, ce n’était pas très difficile de lui dissimuler ce détail me concernant. Ce n’était pas qu’elle portait peu d’intérêt à mes activités, mais c’était tout comme. De toute façon, je doute fortement qu’elle ait quelque chose à redire là-dessus. Après tout, la plupart de ses clients venaient la voir en étant défoncé, pour rechercher quelque chose de fort, de puissant. Mon père en était la preuve même. Selon ses dires, Cerbère était la pire des vermines qu’il pouvait bien exister sur terre. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle lui avait fait un prix. En effet, la mère de ce jeune garçon n’était autre qu’une de ses rivales – ou une de ses collègues, ça dépend du point de vue – et ce dernier point le concernant avait amené ma mère à bosser gratos, exceptionnellement. Excès de gentillesse qui avait fait que 9 mois plus tard, elle se retrouvait avec un gosse sur les bras. Enfin bref, la réaction de ma mère quand elle découvrit une seringue que j’avais laissé trainer après m’être shooté ne fut pas celle que j’attendais. Cette dernière s’était mise dans tous ses états, me traitant de tous les noms d’oiseaux qui lui passèrent par l’esprit à cet instant précis. C’était la première fois de ma vie que je la voyais se soucier de moi. Et alors qu’elle s’efforçait à faire semblant de jouer les mères responsables, moi, j’étais pliée de rire. Qu’elle ne vienne pas me faire croire que mon avenir lui importait. C’était de la queue, tout ça. Je pouvais très bien mourir demain que ça ne lui ferait ni chaud ni froid. Quoique, ce coup du sort lui retirerait une fameuse épine du pied. Ca lui ferait un poids en moins à porter sur ses épaules, et pas des moindres.
« Tu ne vaux pas mieux que ton fils de pute de père. » Elle n’avait rien trouvé de mieux à dire. Est-ce que cela voulait dire que je lui ressemblais ? A mes yeux, mon père était le parfait opposé de ma mère. Bref, il était un genre de modèle pour moi étant donné que je détestais ma mère en tous points. Elle avait beau le décauser pour essayer que je me fasse une mauvaise image de lui, ça ne marchait pas. La théorie du ‘ père absent a toujours tort ‘ ne prenait pas avec moi. Quand j’ai eu le malheur de lui répondre que si elle n’avait pas vendu son corps aux hommes qui le désirait, elle n’aurait pas eu à me supporter, elle m’a littéralement jetée à la porte, comme on jette un encombrant qui a trop servi. Du jour au lendemain, je m’étais retrouvée SDF. N’ayant rien à perdre, je me suis donc mise en quête de mon père. J’ai suivi une piste qui m’a menée jusqu’à ses anciens amis qui n’étaient autre que les dealers qui m’avaient employée. Ces derniers m’affirmèrent qu’il avait quitté Athènes depuis plusieurs années déjà, et que si je voulais leur avis, il ne reviendrait pas de sitôt. Parfait. C’était donc moi qui allais aller à lui. Après avoir décroché un job d’étudiante qui me rapporta assez d’argent pour me payer un aller simple pour la France, je fis du stop jusqu’à l’aéroport d’Athènes où je pris le premier vol à destination de Paris, avec pour seul bagage, un petit bout de papier sur lequel étaient inscrites les coordonnées les plus récentes de mon géniteur.
Comme je l’avais prévu, j’avais bien fini par retrouver mon père dans cette grande ville qu’est Paris. Au début, on s’entendait comme cochons, on faisait les 400 coups ensemble, on s’explosait les narines à coups de rails de coke, et j’en passe encore. Mais comme tout le monde sait, toutes les bonnes choses ont une fin. Le bonheur est éphémère. En effet, notre relation s’est rapidement dégradée. Faut dire que j’ai l’art de faire dégénérer les choses, quand je m’y mets. Parfois je me maudis d’être moi. Dès le retour de Simba, je n’ai fait que dégringoler dans son estime de jour en jour. Il faut dire que je lui ai fait pas mal de merdes sur le peu de temps que j’ai vécu avec lui, mais j’en peux rien, c’est plus fort que moi. Bref, ça a duré comme ça pendant quelques mois encore. Une ambiance électrique régnait dans l’appart’, j’évitais un maximum la conversation pour éviter que ça ne se termine en engueulade comme à chaque fois. Parce qu’une chose semblait sûre : mon père et moi ne tomberions jamais d’accord. J’avais fini par le comprendre. En fait, s’il réagissait comme ça, je pense que c’est parce qu’il n’appréciait pas ma proximité avec Simba. En effet, je m’entendais plutôt pas mal avec ce dernier et j’pense que mon parano de père s’est imaginé des choses et que c’est ça qui a créé des étincelles. Et moi, de mon côté, en « allumant » Simba pour le faire enrager, je n’avais fait que jeter de l’essence sur le feu. Et ce qui dût arriver arriva. Un putain matin, j’me suis réveillée et il n’y avait plus de Simba ni de Cerbère. Pouf, disparus de la circulation, comme par miracle, sans même prendre la peine de prévenir. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Je m’étais alors dit qu’ils n’allaient pas tarder à revenir, que ce n’était qu’une question de temps. Sauf que ça fait maintenant cinq mois que je survis seule à mes dépens – ce qui n’est évidemment pas chose facile quand on a à peine 17 ans – , et toujours pas de traces de ces deux idiots. Silence radio. A l’heure qu’il est, tout ce qu’il me reste de mon père, c’est son chiot, son appartement – ça m’étonne que je ne me sois pas encore faite expulsée, d’ailleurs – et une photo de lui qui ne quitte jamais ma poche. J’ai peut-être mérité de me retrouver seule comme un chien, ouais. Depuis ces cinq mois j’ai pas arrêté de me remettre en question. Et j’peux vous dire que je regrette amèrement tout ce que j’ai fait. Tout ce que je demande, c’est qu’il revienne.
J'ai fini par retrouver mon père. Mais plus rien n'était comme avant. Un fossé s'était indubitablement creusé entre nous. Plus j'essayais de me rapprocher de lui, plus je risquais la chute. J'avais donc décidé de lui laisser vivre sa vie de son côté tandis que j'apprenais à voler de mes propres ailes. Quelques mois plus tard, j'ai appris qu'il avait perdu la vie dans un accident de voiture. Inutile de préciser que cette nouvelle m'a profondément marquée, au point de m'en faire perdre l'appétit et la joie de vivre, je suppose ? Fin d'un autre côté, je me dis qu'il a bien fait de passer de l'autre côté. Si les morts sont tenus au courant de l'actualité, ce bon vieux Cerbère a dû se retourner dans sa tombe en apprenant que sa fille d'à peine 17 ans s'était faite engrossée. Quoiqu'il en soit, je suis plus à plaindre qu'à blâmer. En effet, les événements se sont enchainés si vite que moi-même j'éprouve du mal à suivre et à comprendre comment j'ai pu en arriver là. Tout ce que je sais, c'est que je vais me reprendre en main. Enfin, on verra.
Dernière édition par Alecto E. Kyros le Ven 6 Avr - 1:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: Alecto ▬ Fuck you you fucking fuck. Mer 4 Avr - 0:51