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Sujet: yann&nemo • kiss me again Jeu 29 Mar - 5:07
Parce que c'soir là, rien n'allait. J'avais l'impression de continuellement tout foutre en l'air, mais là, c'était encore pire, puisqu'il s'agissait de Nemo. J'avais réussi à m'engueuler avec lui via Facebook .. Comment être pathétique? Like that. Au point d'en pleurer, au point d'vouloir crever maintenant qu'on en finisse. Une partie de moi voulait qu'il s'attache à moi, l'autre voulait qu'il s'éloigne pour épargner les dégâts. Je me sentais égoïste, tellement égoïste. Et de son côté, .. Il croyait que je pourrais avoir mieux? Laissez-moi rire. Avoir une famille, une petite-amie, et tout .. ? Ça faisait déjà longtemps que j'avais fait le deuil de toutes ces choses. Elles étaient faites pour les gens normaux, pas pour les gens comme moi. Je n'allais jamais avoir de famille.. Jamais. Et .. En même temps .. Je ne voyais que Nemo. Aucune fille n'arrivait à sa cheville et même si elles pouvaient me donner des choses que je ne pourrais jamais obtenir avec lui, je m'en foutais royalement. Je ne voulais que lui, au point d'accepter ce que j'ai toujours eu peur d'être vraiment. Au point de l'affirmer que pour lui faire plaisir, que pour lui montrer que je l'aimais. Mais non .. Il continuait de croire qu'une fille pourrait me donner plus, que je pourrais vivre cette vie 'dont j'ai toujours rêvé'. Et puis .. On s'était engueulé .. Et je lui avais même demandé de retourner chez lui, de ne pas venir, tellement j'étais en colère. Je n'étais vraiment pas d'humeur, lorsque j'étais à l'hôpital. J'avais l'impression de perdre le temps que je n'avais pas, et le blanc était très loin d'aider. Il faisait noir, je ne parvenais pas à dormir, nous étions en plein milieu de la nuit. Ça faisait plusieurs jours que je n'avais pas dormit, en fait. Je ne dormais qu'avec mon frère ou Nemo .. Mais il n'était pas là. Il était .. En face de l'hôpital et il ne bronchait pas. Il ne voulait pas venir.. Il ne voulait pas. Je me sentais pitoyable d'avoir refuser sa présence .. Alors je pleurais comme un con en espérant qu'il changerait d'avis et en le suppliant de venir. Il ne pouvait pas .. Il ne pouvait pas retourner chez lui .. Non .. Pas maintenant. J'avais besoin d'savoir qu'il n'était pas réellement en colère .. Que cette engueulade n'était que fictive .. J'espérais qu'une infirmière n'allait pas entrer à ce moment, je n'avais pas envie d'avoir de discussion sur mon état d'esprit et j'avais encore moins envie qu'elle m'enlève mon téléphone portable des mains ce qui m'aurait encore plus couper de toute communication avec Nemo. J'avais du mal à voir ce qu'il m'écrivait, simplement parce que mes yeux étaient trop remplis de larmes. Et .. J'ai vu quelqu'un dans le cadre de ma porte, .. Et j'crois que le voir, même si nous étions à l'hôpital, n'avait jamais été si réconfortant. « Je .. » Si je pouvais arrêter de pleurer, peut-être que ça irait mieux. « .. Je m'excuse .. » J'avais tourné mon visage vers lui, peu importe les larmes, peu importe le visage de merde que je devais avoir, peu importe tout ça. Je .. J'voulais le voir, je voulais qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise qu'il m'aimait, qu'il me dise que la conversation de ce soir, c'était n'importe quoi.. J'voulais qu'il .. « Reste.. »
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Ven 30 Mar - 0:47
Je me parle, je tente de reprendre ma respiration, mais c'est trop difficile, j'ai l'impression d'avoir perdu le pieds, que je vais bientôt crever à cause d'un manque d'air flagrant. Je ne pensais pas que ça se pouvait souffrir autant au niveau du coeur, d'avoir l'estomac tordu ainsi. Les larmes coulent sur mes joues et j'ai la tête appuyée contre le mur, assis les jambes repliées contre moi. Je regarde encore et encore la foutu conversation que j'ai avec Yannie sur Facebook. Alors c'est ça, être dépendant à ce point d'une personne au point d'avoir mal de cette façon, au point d'avoir l'impression que c'est la fin du monde ? C'est ça que ça fait ? Il n'est qu'à trois étages au-dessus de moi et pourtant, j'ai l'impression qu'il est à des millions de kilomètres. Certaines personnes passent et me regardent avec une certaine compassion. Je ne pleure pas parce que quelqu'un est mort, je pleure parce que je suis tellement con que j'ai presque perdu la personne que j'aime le plus et que ça fait mal. J'ai envie de lancer mon portable contre le mur d'en face, mais je me retiens et je continue de commenter. Je me sens tellement désolé. Est-ce que c'est par là que tous les couples passent à leur première vraie dispute ou pour certains ça passe comme si rien n'était arrivé et qu'ils ressentent qu'un petit pincement au coeur ? C'est la merde. Je ne veux pas monter, mais je suis incapable de franchir les portes de l'hôpital. Pourquoi je ne veux pas monter ? Parce que j'ai peur, peur de le voir pleurer et que ça vienne me frapper en plein visage en me disant que c'est à cause de moi qu'il pleure, que je lui ait fait de la peine, que je lui ait fait du mal. Faire pleurer quelqu'un qu'on aime, il n'y a rien de plus victorieux. Je passe mon bras devant mes yeux. Il me demande de venir. Comment une personne peut autant compter dans notre vie ? Comment qu'on peut autant aimer une personne dans sa vie ? Comment qu'on peut autant désirer voir une autre personne ? Je retire ce que j'ai tout à l'heure, j'ai besoin de régler ça, de mettre cette connerie de côté, de lui dire que je vais pas le quitter et au grand jamais partir, plus maintenant. Je me lève difficilement du sol et je marche en respirant fort. Je renifle et passe souvent ma main sur mes yeux pour les essuyer. Dans l’ascenseur, je me calme, enfin je tente de me calmer, mais ça va pas. Je passe devant les infirmières de Yannie, elles ne me posent pas de question, me donnent simplement le sac que j'étais venu leur porter quand j'ai dit que j'allais partir d'ici. Il fait noir, j'entre lentement et je dépose le sac sur le sol. Je reste à l'entrée. Je l'entends s'excuser. J'hoche simplement la tête, même si je doute qu'il me voit. Et puis ... je vois qu'il me regarde, je vois les larmes sur son visage, c'est à cause de moi. Je recommence à paniquer et mes larmes redoublent. Yannie me demande de rester. Je m'avance lentement sans dire un mot et en fermant sa porte au passage pour pas que les infirmières viennent se mêler de tout ça. J'approche de son lit, je veux me coller contre lui. Je dépose mes poings contre son matelas et je vais pour le pousser tout doucement et venir me coucher, mais je me retiens à la dernière minute. Je bloque tout d'un coup, j'ai l'impression que ce n'est pas la bonne chose à faire. Je me recule tout doucement et je me passe une main dans les cheveux avant de regarder tout au tour et de prendre la chaise un peu plus loin pour l'avancer près de lit de Yannie. Je ne sais pas comment il va prendre tout ça ...'Je suis tellement désolé Yann ... je m'excuse.' Et je me mets à pleurer sauf que cette fois-ci ce n'est pas en silence. Je l'aime tellement, comment j'ai pu une seule seconde vouloir partir ? 'Je ne veux pas que tu sortes de ma vie, s'il te plait, je ne veux pas que tu me demandes de partir un jour, même si c'est pour ton bien ou pour le mien. J'ai besoin de toi.' Je m'assis en indien et je commencer à me mordiller le bout du pouce. Le manque de sommeil, le fait qu'il soit pris dans ce putain d'endroit à la con, son coeur, les problèmes, ça donne envie de s'arracher les cheveux de la tête. Et je m'en veux, vraiment ... Je continue de pleurer, ça va jamais se terminer ? 'Et puis, tu sais Yann' ... je regrette vraiment ... tout ça, cette conversation sur facebook via des commentaires, je ne voulais pas ... te faire du mal. Mais ... je pensais ce que je te disais ...' Putain, j'aimerais tellement être une femme en ce moment, tout serait ... beaucoup plus simple. Je ne sais pas où tout ça va nous mener ... Et puis, voilà, je me dis que c'est exactement pour cette raison que je ne voulais pas devenir drogué à lui ou vise-versa. Je baisse tout lentement les yeux vers le sol et m'essuyant tout doucement les joues, mais je sais que ça vaut pas la peine que je pose ce geste puisque dans trois petites secondes, mes joues vont être trempées, encore.
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Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Mar 1 Mai - 8:14
Il ferme la porte, puis s'approche doucement de mon lit. J'aimerais réellement pouvoir me lever pour le prendre dans mes bras, mais c'est impossible, parce que mon corps me retient contre le matelas. Je le sens déposer ses poings contre mon lit, mais il se recule puis il approche une chaise près de moi pour s'y assoir. Pourquoi il ne s'étend pas à mes côtés? J'me fiche de la dispute que nous venons tout juste d'avoir, j'me fiche de tous les mots échangés, je .. j'le veux lui, c'est si compliqué? Je l'observe, chacun de ses gestes, de ses mouvements, je me demande pourquoi .. Pourquoi nous sommes ici, pourquoi il est amoureux de moi. Je ne me demande cependant pas pourquoi moi j'suis amoureux de lui, puisque c'est une évidence. T'sais, le mec qui peut t'faire sourire peu importe dans quel état tu es. L'mec qui te donne le courage de continuer, même si ta vie est visiblement une merde -qui sera bientôt évacuée par mademoiselle la toilette-. L'mec qui sera toujours toujours toujours là pour toi, sans compromis. L'mec qui fait en sorte que t'es quelqu'un. Quelqu'un d'important, pour lui. L'mec que .. Que t'aimes. Aussi simple que ça. « Je suis tellement désolé Yann ... je m'excuse. » Il se met à pleurer. Je l'entend .. Très bien. Trop bien. J'sens mon coeur se tordre. Ça fait mal. It hurts. It fucking hurts. J'sais pas quoi faire, je voudrais me lever, courir jusqu'à l'aéroport, prendre le premier billet vers San Francisco, me rendre chez moi et supplier maman à genoux pour qu'elle m'donne un baiser magique sur le coeur. J'lui dirais merci, énormément, j'reviendrais à Paris le plus rapidement possible, j'irais voir Nemo et j'lui dirais .. Que c'est terminé, que j'suis guéri, que je serai là toujours, toujours, toujours. Qu'on aura l'occasion de se balancer sur des chaises berçantes lorsque nous serons des petits vieux. Que j'le laisserai jamais mourir après moi, parce que je ne voudrais pas qu'il souffre de me voir partir. Hey Yann, souviens-toi. Tu ne peux pas te lever, et ta maman n'aura jamais un baiser assez magique pour te guérir à t'offrir. Nemo n'aura de toi qu'un douloureux souvenir, dans quelques années. T'es comme le H dans Hawaii. Tu sers à rien. -Haha.- J'pleure. Bordel que j'pleure. Je le regarde encore, je ne détache pas mes yeux de son corps, de son âme. J'suis incapable de dire un mot. « Je ne veux pas que tu sortes de ma vie, s'il te plait, je ne veux pas que tu me demandes de partir un jour, même si c'est pour ton bien ou pour le mien. J'ai besoin de toi. » J'ai. besoin. de. toi. aussi. T'es comme.. T'es comme la personne qui m'a tendu la main alors que j'étais coincé dans l'sable mouvant. T'es la personne qui fait en sorte que j'souris, à chaque jours. Mon coeur n'a pas encore cessé de battre, tu sais. Mais il continue que pour toi. Que pour toi. « Et puis, tu sais Yann' ... je regrette vraiment ... tout ça, cette conversation sur facebook via des commentaires, je ne voulais pas ... te faire du mal. Mais ... je pensais ce que je te disais ... » L'impression de suffoquer, tellement .. tellement les mots blessent. Il n'a rien dit de 'mal', pourtant. Mais c'était faux. Totalement faux. Absolument faux. Et ça m'blesse, oui. Ça m'blesse de savoir qu'il le pense vraiment, alors que s'il n'était pas là, s'il oserait un jour me quitter, je recommençerais clairement à prendre rendez-vous avec le pont du quartier à chaque lundi-mardi-mercredi-jeudi-vendredi-samedi-dimanche soir. Moi, suicidaire? Non. J'ai juste besoin de .. « Toi. J'ai juste besoin de toi. J'veux pas que tu dises de conneries. J'veux pas que tu partes, j'veux pas que tu crois que tu ne me mérites pas, c'est .. ridicule .. » Je ne veux pas de petite-amie. Je ne veux pas d'enfants. J'te veux, que toi. Que toi. Toi, tout entier. Avec tes qualités, tes défauts, ta manière de pensée, ta manière de me voler mes t-shirt, ta manière de rire, ta manière d'être toi. ta manière d'être si beau. autant à l'intérieur, qu'à l'extérieur. Je prend tout mon courage, toute ma force, puis je parviens à me lever sur mes coudes en tremblant. Un geste tellement .. Stupide, simple à exécuter, qui me parait aussi difficile qu'un marathon. Faible. Yann. T'es qu'un putain d'faible. Je retourne mon visage vers celui de Nemo. J'le .. Supplie. « Reste pas sur cette putain de chaise, j't'en .. j't'en pris .. » Je pleure davantage, je ne vois plus rien, j'voudrais serrer les points le plus fort possible, parce que ça fait mal, de ne pas avoir sa main dans la mienne. « Qu'est-ce que je dois faire, pour que .. Pour que tu me crois, quand je te dis que je t'aime plus que n'importe quelle demoiselle .. ? » L'sentiment de vouloir dire à quelqu'un qu'il nous manque alors que cette personne est devant toi. Je n'ai jamais souhaité autant fort que quelqu'un puisse lire dans mes pensées.
{ voir que j'ai passé à deux doigts de pleurer en écrivant ça. }
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Mer 2 Mai - 4:18
Je ne croyais pas que ça pouvait être aussi souffrant être dans une relation à deux, j'ai toujours été de ceux qui pensaient que lorsqu'on tombait réellement amoureux d'une autre personne, tout allait bien aller, qu'il y aurait quelques disputes, mais rien comme aujourd'hui, je pensais pas qu'on pouvait avoir autant mal à cause qu'on aime. J'écoutais des films avec des princesses plus jeune avec ma soeur et je me disais que ça devait être de même dans un couple non ? Que c'est beau, ils finissent heureux et ont beaucoup d'enfants. En grandissant, j'ai découvert que c'était que des mensonges, que non il ne fallait pas simplement embrasser la princesse pour vivre heureux jusqu'à la fin, qu'il fallait affronter des millions de dragons, une armée de belles-mamans, faire des voyages interminables pour conquérir la personne qu'on aime. Je n'ai jamais vraiment voulu me battre pour vivre jusqu'à la fin avec quelqu'un, pas avec Carlson, ni Keilana ou même toutes les personnes avec qui j'ai couché ou avec qui j'ai sortie un certain moment, j'avais pas la force, j'étais pas prêt à traverser tout ce que Prince Charmant dans Shrek a fait pour avoir Fiona, non ... Mais aujourd'hui, pour Yannie, je serais prêt à tout faire jusqu'à battre Chuck Norris pour lui. Je trouve ça ironique, car dans un certain sens, je fais exactement le contraire de ce je veux vraiment, j'ai envie de vivre heureux, avec lui, qu'avec lui et pourtant, en ce moment même et à tous les coups qu'on se prend la tête, je ruine tout ça. Je ruine nos chances d'être vraiment heureux et jusqu'à la fin ensemble et ça me fait mal, parce que je l'aime, comme un fou et même, le mot est tellement faible, c'est inexplicable, je devrais crier, pendant des heures et des heures et ça serait insuffisant tellement que c'est fort. Les larmes continue de couler et je continue de gruger mon ongle. Il ne me répond pas, je ne sais pas à quoi qu'il pense, ça m'inquiète, mais je rajoute rien, de toute manière ... je ne vois pas quoi d'autre ajouter. Je n'ai pas envie de le voir partir, mais je n'ai pas envie qu'il reste avec moi ... je doute de tout. 'Tu dis ça sur le coup Yann, mais qu'est-ce qu'il va arriver si dans deux mois, il y a nouveau coeur pour toi ou dans un an ? Que tu vas avoir droit aux années que tu mérites ? Je ne pourrais rien t'offrir de tout ce que les couples ont, je ne pourrais pas te donner un mariage dans une église, je ne vais pas pouvoir te donner la douceur féminine ... te donner une famille, je pourrais rien de tout ça ... même si je le voudrais ... et tu mérites ... ça ...' Je n'ose pas le regarder, je regarde plutôt le plancher et je pleure. J'ai envie de me coucher en boule sur le sol et de ne pas lui faire face, tout ce tord à l'intérieur, c'est infernal. Je porte mon attention sur Yannie qui se lève sur ses coudes en tremblant. Mes sens sont en mode alerte, j'ai peur qu'il se fasse mal ou qu'il épuise le peu d’énergie qu'il a. Je me lève lorsqu'il me dit de ne pas rester sur cette chaise. Je m'approche et je prends son bras et puis son autre pour qu'il se couche. Son regard me tue, ses larmes me transpercent de tous les côtés, c'est plus pire que tout, putain. Une fois qu'il est recouché, je m'assis tout doucement sur le lit. ' Je n'ai jamais douté que tu m'aimais ... je crois ... et je pense que t'as rien à faire avec moi ...' C'est dit ... enfin. Je regarde sa main. Je pense à la journée où il va partir ... la journée où je vais le voir inanimé, que je vais prendre conscience que je ne vais plus jamais le voir, que lorsque je vais me lever les matins, qu'il ne sera plus couché près de moi, plus voir son sourire, ne plus entendre sa voix ... là journée où Yannie va partir ... je pars aussi ... vivre sans lui ? Jamais ... Continuer de respirer tous les jours et ne plus être vivant, seulement être un spectre ... J'avance tout doucement ma main vers la sienne, et j'entremêle mes doigts aux siens et je sers cette étreinte le plus fort que je peux. Je dépose mon regard sur le sien. Je t'aime Yannie, putain que je t'aime. Je serais pas prêt à le regarder s'éloigner un jour de moi, je serais pas prêt à le perdre pour une connerie, je serais pas prêt à le laisser partir un beau jour. Je ferais tout pour lui, quitte à lui donner mon coeur pour qu'il vive, parce que je l'aime à ce point. 'Je veux pas que tu partes ... un jour.' Ça serait la pire chose que tu pourrais me faire Yannie, partir ... parce que tu vas tout emporter.
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Jeu 3 Mai - 7:02
Qu'adviendrait-il si j'obtiendrais un nouveau coeur rapidement et qu'ainsi, je pourrais vivre normalement, comme tout le monde? Parce que Nemo, il se le demande, et il ne comprend apparemment pas comment je pourrais accepter de ne jamais avoir ce que les couples 'normaux' ont. Les mariages légaux, une famille, une femme douce, et tous ces trucs qui me passent carrément au dessus de la tête lorsque je suis avec lui, lorsque je pense à lui. Il s'en veut, parce qu'il ne peut pas m'offrir ces choses que je 'mérite'. J'me fiche d'avoir une femme, un chien, une carrière, une grosse maison, des mômes. J'vais devoir lui dire quoi pour qu'il comprenne que ce n'est que lui que je veux? Je n'arrive encore pas à lui répondre, je n'sais pas quels mots prendre, je n'arrive pas à exprimer c'que je ressens. Nemo se lève lorsque je lui dis de ne pas rester sur cette chaise. J'ai effectivement envie qu'il se rapproche, pour que je sache qu'il ne partira pas. Pour que je puisse l'emprisonner dans mes bras tellement impuissants. Pour que je lui fasse entendre mon faible battement de coeur, qui voudrait tellement cesser de se battre, mais qui ne continue que pour le jeune homme qui se trouve à mes côtés. Je n'arrive plus à voir quoi que ce soit, étant donné l'Océan Pacifique qui s'vide à travers mes yeux, mais je le sens qui prend mes bras pour m'obliger à ma coucher. Tellement faible. Tellement inutile. Tellement déchet, que j'suis. J'amène difficilement une de mes mains à mon visage pour m'essuyer lentement les yeux, puis je la laisse retomber sur le matelas. Je le sens s'assoir sur mon lit, et j'espère de tout mon coeur qu'il a dans ses plans de m'enlacer. « Je n'ai jamais douté que tu m'aimais ... je crois ... et je pense que t'as rien à faire avec moi ... » J'suis .. Tellement .. En colère? Je ne sais pas s'il s'agit du mot exact, mais .. Je trouve ça tellement ridicule, que j'ai l'impression qu'il veut se débarrasser de moi. Parce que ce serait plus facile de vivre avec quelqu'un qui sera toujours là. Parce que j'imagine que les moments passés ensemble doivent être des pertes de temps, à ses yeux. Je sens ses doigts entremêler les miens, puis j'sens directement un sentiment d'apaisement. Je n'ai plus d'énergie pour dire quoi que ce soit, mais j'compte bien me battre avec ma bouche pour que les mots d'mon cerveau y soit livrés avec succès. J'ouvre la bouche, puis je réussi à m'exprimer même si c'est un peu inaudible. « Nemo .. C'est quoi, .. l'amour .. pour toi? » Je m'arrête quelques instants. Je tente de reprendre mon souffle, mais avec les larmes, c'est loin d'être évident. J'ouvre la bouche pour parler de nouveau, puis je laisse tomber. Trop de choses. À penser, à dire, à marmonner. « Je veux pas que tu partes ... un jour. » Parfois .. J'arrive à ne plus y penser. Parfois. Et je tombe, et je me rend compte dans les moments comme actuellement, que c'est bel et bien réel. Que j'vais crever. Et je me dis .. Qu'un Australien aura rendu mes derniers moments absolument .. Merveilleux, parfaits. Malgré les embrouilles. & moi, pour le remercier, j'vais .. Crever .. Et c'que ça va faire mal, comme une lame en plein dans la poitrine. J'veux pas de ça .. Mais j'veux de lui .. J'veux vivre pour lui, entièrement pour lui. « J'ai du mal .. À espérer .. Mais, je n'espère que pour toi .. Parce que .. T'es plus important que tout .. Que la petite vie parfaite que tu veux pour moi .. Je .. N'en veux pas .. Ma petite vie parfaite .. C'est toi .. Uniquement .. On aura qu'à s'marier dehors, sans prêtre .. On aura .. Qu'à adopter .. Et j'te préfère largement .. à la douceur féminine .. » Je ne veux pas partir également, depuis qu't'es là. « La seule raison qui .. m'fait peur .. de crever .. » Je prend une pause, parce que je n'ai pas le choix, malgré moi, même si j'voudrais déballer tout c'que j'ai à dire à la vitesse de la lumière. « .. C'est de te perdre, toi .. De ne plus t'avoir avec moi, là-haut .. Alors .. J't'en supplie .. » Pause. « .. Reste avec moi, pour l'temps .. Qu'il nous reste .. » Larmes.
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Lun 28 Mai - 4:58
Je ne sais pas pourquoi, j'ai une pensée pour mes parents, surtout mon père. Je pense au moment où il a fait son premier arrêt cardiaque et du moment où il est resté à l’hôpital pendant un certain temps. Et puis je pense à ma mère, est-ce qu'elle était assise sur le lit comme moi je le suis en ce moment ? Est-ce qu'elle tenait la main de mon père comme si sa propre vie en dépendait comme moi je suis en train de faire ? Est-ce qu'elle avait le coeur qui lui serrait tellement fort, car ça lui faisait du mal de voir l'homme qu'elle aimait dans cet état ? Ma mère ne m'a jamais vraiment raconté ce qu'il s'était réellement passé dans sa tête, mais maintenant je le sais, je vois le moment qu'elle a traversé. Elle a finalement vu mon père mourir et vous voyez, je n'ai pas envie de vivre ça, la douleur, la perte de la personne qu'on aime le plus ... À cette pensée, je sers encore plus la main de Yann. Je ne cache pas que j'ai affreusement peur. Je tente de chasser tout ça de ma tête, mais ça reste collé à moi. Je le vois pleurer, mais je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, j'aimerais tellement lui enveler tout le mal qu'il a en ce moment, mais je me dis, 'connard c'est à cause de toi qu'il pleure.' De mon pouce, je lui flatte tout doucement la main, c'est le seul truc que je trouve à faire. J'aimerais me coucher et le tenir dans mes bras, mais j'ai peur de le brusquer. Je tourne la tête vers la porte et les bruits qui se passent dans le couloir, le soleil se lève, il est six heures du matin, et ça s'active dans l'hôpital. Puis, lorsque j'entends Yann', me parler, je tourne directement mes yeux vers lui et je l'écoute attentivement. Je reste surpris de la question et je passe ma main sur mon visage pour enlever les larmes qui coulent. C'est quoi l'amour pour moi ? 'Je ...' Pourtant, je sais c'est quoi la réponse, oh oui. 'Je crois que l'amour pour moi, c'est que chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour où le seul truc que je fais c'est t'aimer. Je crois que c'est vouloir changer pour toi, faire tout ce que tu veux. C'est de ne pas vouloir échanger ce qu'on a toi et moi, notre relation, mon amour pour toi pour quoi ce que ce soit d'autre sur terre. C'est de me lever le matin, de te sentir contre moi et d'être heureux. De penser à toi à toutes les heures de la journée et sourire comme un con, parce que me considère chanceux de vivre tout ça, d'avoir trouvé la personne que tout le monde cherche dans sa vie. C'est quand je te regarde faire toutes sortes de chose, quand tu grattes les cordes de ta guitare jusqu'à te voir te faire un bol de céréale et vouloir me lever pour t'embrasser. C'est aussi sentir mon estomac se nouer à chaque fois que je t'embrasse et que je te vois après des heures où on est séparé. C'est quand on est sur le point de faire l'amour et que tu éternues et que ça me fait rappeler du pourquoi je t'aime tant. ' Je m'arrête de parler, je fais un petit sourire tout en reprenant mon souffle. 'C'est de me dire que t'as changé ma vie dans tous les sens du terme. C'est vouloir passer ma vie avec toi ... c'est de t'aimer à en devenir fou, t'aimer au point de crever quand tu pleures ou quand tu souffres, vouloir tout te donner, de ne vouloir que toi, d'être perdu quand tu n'es pas là, d'avoir tellement peur de te perdre ... finalement, l'amour ... c'est toi ...' C'est aimer tout de toi, de ta grandeur jusqu'à ton côté dépendant affectif, en passant pas tous tes tatouages et ta manière d'être ce que tu es. Mais ça je ne lui dit pas. L'amour pour moi, c'est la journée où tu vas mourir, je vais mourir aussi ... Je crois que c'est ça le but réel de la vie, elle t'envoie toutes les épreuves qui existent sur la planète et toi ton but, c'est de survivre et d'y faire face le plus de temps possible jusqu'au moment où tu craques totalement. Je crois que la vie ne m'a pas encore foutu la plus grosse limite de la planète, mais je sais déjà c'est quoi. Perdre Yannie. Je sais que je vais pas survivre à ça, je vais pas continuer de vivre comme d'autres l'ont fait, comme ma mère fait en ce moment chaque jour depuis la mort de mon père. Arrête de penser à ça Nemo, c'est pas le moment, c'est pas de ça que Yannie à de besoin, c'est dans longtemps, il va pas partir tout de suite, il est immortel voyons. Et puis, je me mets à pleurer, encore. De ma main libre, je viens essuyer les larmes sur le visage de Yann et puis ensuite je me penche et je l'embrasse tout doucement. Mes lèvres restent un instant contre les siennes, je ne suis pas capable de me décoller, mais je termine par me reculer lentement. 'Tu sais ... j'ai vraiment envie de vivre tout ça avec toi Yannie ... je crois que ça serait ... mon rêve.' Je lui fais un petit sourire. 'Et on sera toujours ensemble, ça sera toujours toi, dans n'importe quelle circonstance ...' J'ouvre la bouche, mais je reste muet. Ça veut sortir, mais je recommence à pleurer de plus bel. 'Je serais jamais capable sans toi Yann ...'
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Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Mar 29 Mai - 21:30
Il tient ma main, mais je voudrais ses bras en entier. Peut-être que j'suis trop capricieux, aussi. Trop capricieux de vouloir vivre plus longtemps. De vouloir être capable de me lever pour le prendre dans mes bras et lui dire que ce n'est pas grave, que tout va s'arranger. Mais j'suis cloué sur un lit, dans l'impossibilité de faire plus que de le regarder. En plus, j'ai l'impression que c'est dans un moment comme celui-là où qu'il serait primordial de le prendre dans mes bras, d'lui démontrer tout l'amour que j'ai envers lui. Il doute, haha. Il doute .. Il croit que je pourrais avoir meilleur, mieux que lui. Une fille, des enfants, un mariage. Alors que moi, tout c'que je veux, c'est lui et uniquement lui. Je lui demande donc ce que c'est, l'amour, pour lui. « Je ... » Je le regarde dans les yeux, j'attends sa réponse avec impatience. J'espère tellement .. Qu'il comprendra. Il se met à parler. De plus en plus les mots défilent, de plus en plus j'ai envie de le sentir contre moi. J'suis tellement .. impuissant. Je le regarde, de trop loin à mon goût. J'aime sa voix. Son odeur. Son .. Lui. Ses mots. J'sens mon coeur battre, c'est pas tant agréable parce qu'il est stupide et qu'il me fait mal à rien, mais actuellement je me fiche de la douleur. « ... C'est quand on est sur le point de faire l'amour et que tu éternues et que ça me fait rappeler du pourquoi je t'aime tant. » Il sourit, et je lâche un petit rire à travers mes larmes. Son sourire me fait du bien. Il poursuit et je me demande comment il fait pour s'exprimer aussi facilement. J'suis juste estomaquée par tout ce qu'il dit, tout c'qu'il pense, parce que .. J'sais qu'au fond, c'est sincère. J'sais qu'au fond, Nemo et moi, c'est quelque chose de vrai. Il ne parle plus, mais je vois des larmes sur son visage, encore et encore, comme quoi il nous est impossible d'éviter le tsunami aujourd'hui. Je sens sa main qui essuie mon visage trempé, puis ensuite ses lèvres contre les miennes. Je ne veux pas qu'il se détache, j'voudrais qu'il reste là pour .. Toujours? Mais voyons Yann', ta vie, ce n'est pas un conte disney. Mais je veux bien croire qu'il sera avec moi pour les prochaines années, jusqu'à la fin. « Tu sais ... j'ai vraiment envie de vivre tout ça avec toi Yannie ... je crois que ça serait ... mon rêve. Et on sera toujours ensemble, ça sera toujours toi, dans n'importe quelle circonstance. » Son putain d'sourire me fait fondre. Je le regarde, sans dire un mot. Je lui souris à mon tour .. Du mieux que je peux, haha. J'suis heureux. Malgré tout. Malgré la fin, malgré la médication, malgré l'hôpital, malgré la vie. J'suis heureux, grâce à lui. Et je ne saurais pas l'exprimer aussi bien que lui l'a fait, parce que.. C'est quelque chose de beaucoup trop énorme, et je n'arriverais pas à trouver les mots justes, parce que parler c'est pas comme .. Chanter. Et j'suis entrain de me dire que j'aurai 3425 chansons à écrire lorsque je sortirai d'ici. Et que je me tape royalement que ce soit toutes des chansons d'amour. Il ouvre la bouche, mais ne parle pas, puis je vois à travers son visage et ses nouvelles larmes que ce qu'il va dire n'a rien de joyeux. J'ai limite peur. « Je serais jamais capable sans toi Yann ... » Je fige. Je ne sais pas quoi lui dire, car je ne peux rien faire, et ça m'brise davantage le coeur. Je ne veux pas qu'il pleure par ma faute, je ne veux pas qu'il .. Abandonne le jour où je ne serai plus là. J'voudrais me lever, lui faire un câlin, lui dire de ne pas y penser .. Mais pourtant, moi-même, j'y pense à chaque jours. J'ai beau prétendre que je l'accepte, parfois, mais je ne l'accepte pas du tout. J'suis pas prêt à mourir, j'ai encore une vie complète devant moi, un père, une mère, un frère, un amoureux, des potes, un chat, une vie, des passions. Je tente désespérément de me lever, mais je n'y parviens pas, donc je me laisse retomber sur le lit, et je tend la main vers le t-shirt de nemo, signe indirect lui demandant de s'approcher, parce que c'est la seule chose que je souhaite, actuellement. « Oui .. Oui tu seras capable, Nemo .. J'aimerais bien te dire que j'serai là, avec toi, quand même, mais j'sais pas ce qu'il y a de l'autre côté .. Et personne n'est jamais revenu pour me dire de ne pas m'en faire, parce que la mort, c'est un truc trooop bien, au final. J'en sais rien .. J'en sais rien .. Et j'veux pas y penser, ça m'fout la trouille .. Et .. N'y pense pas .. Surtout pas .. » Mourir. Crever. Mon avenir.
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Sujet: Re: yann&nemo • kiss me again Dim 22 Juil - 0:49
Je sens Yannie qui tire légèrement sur mon t-shirt. Je le regarde et je sais ce qu'il veut, mais je ne m'exécute pas sur le champ, je ne sais pas, j'ai l'impression que ce n'est pas encore le temps, j'ai l'impression que je dois rester assis pour lui parler de tout ça. Pourtant, je lâche graduellement sa main même si j'ai le coeur qui se sert de plus en plus à force de perdre ce contact. Je me rends compte de jour en jour que je deviens dépendant de lui, même que c'est déjà fait. Quand il va bien, je suis heureux, quand il pleure comme en ce moment, j'ai envie d'exploser, j'ai besoin de lui pour dormir, sinon je manque cruellement de sommeil et un seul coup de fil de sa part en terminant pas un 'je t'aime, me mets de bonne humeur pour la journée. Mes chaussures restent au sol et je me faufile sous la couette. Je me couche sur le côté, me mets à sa hauteur. Mon nez se faufile au travers de ses cheveux jusqu'à son cou. Je dépose un léger baiser au même endroit, je ne cherche pas à provoquer quoi que ce soit, j'en ai même pas envie, c'est seulement une manière à moi de me rassurer de faufiler ma tête dans ses cheveux comme si c'était un monde à découvrir, de sentir sa chaleur, de l'entendre respirer. Ce matin, il n'y avait pas de chaleur et il respirait plutôt mal. Je détestais ça, j'avais envie de le réchauffer, je voulais qu'il retrouve des couleurs, comme un arc-en-ciel. Je me contente seulement de le coller contre moi et d'espérer que ça fonctionne. Je ne dis rien, je ne fait rien, je savoure. J'ai eu tellement peur de ne plus pouvoir faire ça, d'être avec lui, de ne plus avoir la chance d'être aussi bien même si la situation n'est pas la meilleure, même si j'ai le coeur à l'envers, même si mes yeux continuent de couler. Non, je ne vais pas être capable, je secoue ma tête qui se trouve dans son cou. 'Tu crois que ... je vais être capable de me lever tous les matins, de prendre mon téléphone ... de t'appeler et finir par raccrocher parce que je vais me rendre compte que ... tu vas pas décrocher ? De ne plus pouvoir te prendre dans mes bras, de ne plus avoir l'occasion d'aller marcher pour boire un café, de ne plus pouvoir te dire que ... je t'aime ?' Non, je ne vais pas m'habituer à son absence, si c'est le cas, c'est parce que je vais avoir réussi à mourir à petit feu. Ma tête s'éloigne de la sienne, je m'éloigne complètement de lui, je continue de pleurer, mais je sens que ça bientôt s'arrêter à ne plus en avoir la force. N'y pense pas, n'y pense pas. Je crois que c'est ça que je fais au moins une fois par journée, à espérer que mon portable ne sonne pas, à croiser les doigts pour pas que ça soit les urgences ou Grayson ou je sais pas qui qui m'annonce que Yannie n'est plus là. C'est une crainte constante, plus pire qu'une mère canard et ses petits. Et puis, je me dis que lui, ça doit être cent fois plus. Je me mords la lèvre inférieure. Il a peur. Je n'imagine pas ce que lui doit ressentir. J'aimerais lui faire découvrir le monde entier, lui mettre une carte devant lui et me pointer tous les endroits qu'il aimerait visiter, de me faire une liste de tous les trucs inutiles qu'il aimerait compacter dans sa chambre à ne plus savoir où en mettre ... lui offrir un nouveau coeur. Je sens le mien ce contracter. C'est une idée de folie, je ne sais pas si je serais capable d'aller jusque là, je repense à ce que je me disais un peu plutôt. Non, Nemo, arrête tout de suite avec ça. Et pourtant ... 'Tu sais ... tu me rends heureux, même si ... ça vient avec des choses pas possible, même si ... faut passer au travers d'évènements comme aujourd'hui ... Tu me demandes de ne pas y penser, mais je le fais, tout les jours ... et j'ai peur, peur pour toi. ' Tu y vas fort Nemo. Je me traite de foutu con parce que j'aide pas. Je ne suis même plus couché, je suis seulement assis en indien, sur le point de tomber, je ne le sers plus dans mes bras. Je ne sais pas pourquoi. J'approche tout doucement ma main de la poitrine de Yann et je dépose ma main juste au-dessus de son coeur. J'ai peine et misère à croire que c'est faible, qu'il peut lâcher à n'importe quel moment, alors que c'est ce coeur qui fait fonctionner tout le corps en entier. Non, je vais jamais retomber amoureux de qui que ce soit, non je vais jamais te remplacer parce que t'es le seul sur toute la planète, le seul et l'unique.