Dès qu'il eût enfin l'âge de pouvoir comprendre sa situation, Mathieu sut que sa vie ne serait en tout point, pas comme celle des autres. Le problème ? Ses parents. Telle était la vraie source du problème. Le jeune Mathieu n'avait jamais été très famille. Seulement là, il était servi.
Né un certain deux mars 1989 dans le Marais, il grandit quelques années avec son père, ne voyant que, très rarement sa mère. A quatre ans déjà, ce petit garçon vif d'esprit commençait à se poser des questions sur sa situation. En effet, sa mère n'était jamais présente pour lui. Seul son père tentait de l'élever convenablement dans un appartement spacieux du 3ème arrondissement de Paris. Sa génitrice leur rendait quelques visites occasionnelles, mais, trop petit pour réellement comprendre ce que cela impliquait, il se contentait d'observer cette étrangère passer quelques jours chez eux de temps à autre. Elle était sa mère, mais, n'avait pas été là pour lui, du moins dans les premières années qui constituèrent son enfance. Elle se contentait de venir et de repartir, s'appliquant à être une bonne mère aux yeux de Mathieu durant ces quelques jours. Mais le connaissait-elle vraiment en fin de compte ? A question évidente, réponse évidente. Néanmoins, durant cette période là, Mathieu ne broncha pas. il n'allait tout de même pas refuser quelqu'un qui tentait à tout prix de se racheter de ses absences perpétuelles. Si ?
Cependant, en grandissant, le jeune Descamps eût quelques mal à la considérer comme la personne qui l'avait mise au monde. Elle avait beau l'être, elle paraissait à ses yeux, une toute autre personne et à partir de ces seize ans, il ne se gêna pas pour le lui rappeler constamment. Leur relation devint conflictuelle. Tout du moins lui ne pouvait s'empêcher de lui cracher tout ce qu'il pensait à son propos. Il avait toujours était franc et impulsif. A l'opposé de son père, qui, avait tout fait pour lui, sa "mère" ne faisait vraisemblablement pas le poids. Lorsque ses amis parlaient du divorce de leurs parents ou de petites disputes qui paraissaient tellement importantes dans leurs bouches, le jeune homme se taisait, mais n'en pensait pas moins. Cela lui paraissait tellement futile. Encore petit, lorsque sa mère pensa qu'il était peut-être temps de montrer plus d'intérêt à son tout jeune fils, tout du moins c'est ce qu'il s'évertuait à penser aujourd'hui, ne sachant pas une seule seconde la véritable histoire qui se tramait dessous, elle devint subitement plus présente dans sa vie. Si on pouvait appeler cela de la sorte. La journée, le jeune Mathieu restait avec ses parents, mais la nuit, une nourrice venait le garder. Pourquoi ? Il n'en connut jamais la vraie raison. Tout ce qu'il savait c'était qu'il lui en voulait à ELLE. Son père était peut-être aussi fautif qu'elle mais Mathieu n'arrivait à lui en vouloir. Très certainement parce qu'il avait encore besoin d'une présence familiale dans sa vie. Mais le jeune homme était loin, très loin de la vérité..
En effet, ce que Mathieu ne sait pas, est que sa mère était tombée enceinte de lui alors qu'elle était encore avec un autre homme que son père. Homme avec qui elle avait eût une petite fille du nom d'Alexie, sa demi-soeur de deux ans de plus. Bien entendu, le brun n'était pas au courant de son existence. sa vie n'était faite que de mensonges depuis le début, et personne, ne désirait lui dire la vérité. Ceci dit, comment aurait-il réagi à cette nouvelle ? Mal, très mal, certainement..
Mathieu décida de quitter très tôt le cocon familial, tout simplement car il avait soif d'indépendance et car il ne supportait plus de vivre entouré de ses parents. Il étouffait. La relation n'étant pas au beau fixe avec eux et surtout sa mère, il tenta de se trouver un appartement en plein Paris. Après des études littéraires, il se destina à une carrière de journaliste car c'était bien un des seuls métiers qui lui plaisaient. En cours, il n'avait jamais brillé comme certain de ses camarades. Fêtard dans l'âme, Mathieu avait des capacités mais jamais il ne les avait exploité pleinement au plus grand damne de ses professeurs. Il avait toujours fait le minimum vital, juste de quoi être tranquille à vrai dire.