Ce vendredi après-midi, tout était calme dans la famille Black-Grazioli. Zola & Izia étaient encore en cours, Luke, je ne sais pas vraiment ou il est, tout ce que je sais c'est qu'on se connait encore trop mal pour que je sache ou il peut être, et finissons par Lux, qui est avec moi, ici, dans le parc. Difficile à y croire, mes pas étaient égaux à ceux de Lux, j'étais à côté d'elle, enfin. Cela ne durerait pas longtemps, aucuns doutes là-dessus, mais je voulais profiter de cette journée avec elle, cette fois. Je suis méchante avec mes soeurs et frères, et je joue le combat pour gagner la première place, mais sachez que je suis quand même responsable, puisque je suis la plus grande. « Lux...» dis-je d'une voie sèche. J'avais hésité à laisser sortir de ma bouche cette douce parole qui me faisait du bien, mais je pense, que celle-ci a bien fait de sortir. Je ravala doucement ma salive et continua d'une voix douce. « Est-ce que, je suis si embêtante que ça avec Zola, Izia et toi? » Cette parole, ne me parraissaît pas très raisonnable, pour cette-fois, et je n'aurais pas du la lancer, mais tant pis, c'est fait.
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Sujet: Re: lux ▲ impossible de ne pas marcher sans rien dire. Ven 10 Fév - 21:25
E. Lou Black-Grazioli & E. Lux Black-Grazioli
Impossible de ne pas marcher sans rien dire.
Je n’aime pas ma sœur. Je suis peut-être très excessive dans mes propos, mais c’est réellement ce que je pense. Pourquoi devrais-je aimer cette fille qui a passé son enfance à me faire du mal, à nous faire du mal, qui s’est rangé du côté de mon connard de père, qui n’a eut aucun remord en nous voyant couler vers le fond les uns après les autres. Lou a toujours eut ce que moi j’ai voulu pendant tant d’années, mais elle a toujours été ce que je ne voudrais jamais être. Afin d’obtenir la confiance et l’attention de mon père, elle a dû devenir la petite fille parfaite. Porter des robes roses, sortir avec des garçons que mon père trouvait à son goût, travailler comme une dingue, être toujours très soignée, parfaitement bien coiffée, écouter la musique de mon père, faire la cuisine, ne pas regarder la télé… Tout ça, elle l’a accomplie parfaitement, alors que moi, je passais mon temps à bouffer tout ce que je trouvais, regarder des absurdités sur les chaînes américaines complètement nulles, m’assoir comme un bonhomme sur la canapé du salon, écouter Rage against the machine à fond dans ma chambre, jouer de la guitare électrique et sortir avec des filles comme des garçons. J’ai toujours été son contraire, ça a toujours été ainsi. Parfois, j’ai l’impression qu’elle prend plaisir à faire du mal aux gens, même si je sais que ce n’est pas le cas, qu’elle ne fait pas exprès, qu’elle est juste comme ça, qu’elle n’y peut rien. Pour être la meilleure, elle doit écraser tous ceux qui se trouvent sur son passage. Lou est belle, elle le sait, elle a de beaux yeux qui attire tous les regards, un nez parfait, des lèvres dessinées, un corps parfait, elle incarne parfaitement son rôle. Mais je me suis toujours posée la même question : comment fait-elle pour assumer ce rôle tous les jours ? A-t-elle des secrets ? A-t-elle fait des choses dont elle n’est pas fière ? Et surtout, comment fait-elle pour obtenir ce qu’elle veut alors qu’elle est toujours la source du problème. J’ai toujours été rebelle, et lorsqu’elle me lançait des pics alors que nous vivions tous ensembles, je ne pouvais m’empêcher de répliquer à ses provocations, et parfois, je défendais même Izia et Zola, résultat, j’étais toujours la seule à me faire punir. Comment pouvons-nous être si différentes ? Elle a été l’adolescente exemplaire, et moi, j’ai été l’adolescente qui passait son temps avec quelque chose dans la bouche car elle pensait que c’était cool d’avoir un cure dent sous la dent. Evidemment, elle trouvait ridicule ma petite lubie, et ne se gênait pas pour me le faire remarquer. Ce sont ces petites choses là qui ont fait qu’avec les années, je me suis mise à la détester. Lorsque mon père avait quitté la maison, partant habiter avec sa future femme, la mère de Luke, nous nous étions retrouvés tous les quatre, seuls avec notre pauvre mère. Lou n’a pas supporté cette lourde ambiance, et n’a pas tardé à faire les yeux doux à mon père pour obtenir un appartement dans le 7ème arrondissement, quant à Zola et moi, nous avons quitté la maison quelques mois après mon overdose, et Izia est restée seule avec Maman. Lorsque mon père a quitté ma mère, il a détruit la famille, et cette famille unie et soudée, s’est cassé en plusieurs fragments qui me paraissent séparés à jamais. Jamais nous ne pourrions retrouver l’amour qui nous unissait auparavant. Dans cette famille, l’amour était mêlé à la haine, et lorsque ce n’était pas cela, l’amour était plus fort que tout. Zola est mon pilier, mon oxygène, chaque regard qu’il me lance, chaque câlin qu’il me donne me fait l’aimer d’avantage encore, il me rend heureuse, je me sens entière auprès de mon frère. C’est un amour fraternel tellement important que je me sentirais incapable de vivre sans lui. Cette famille est vouée à l’échec, ensembles, nous arrivons à être heureux un moment, mais nous finirons toujours par nous détruire un jour ou l’autre. Oui, dans cette famille, l’amour est mêlé à la haine. Et pourtant, lorsqu’un de nous fait un pas en avant, nous sommes incapables de faire à notre tour un pas, un pas en arrière. Quelques mots ont suffis pour me faire oublier pendant un instant la rancœur que j’éprouvais envers ma grande sœur, quelques mots, ces mots : « J’aimerais te voir petite sœur. Rdv 15h30 au parc du Champs-de-Mars. » Non, je n’ai pas pû résister à l’idée de voir ma grande sœur que je n’avais pas vu depuis des semaines. Essayait-elle de me manipuler en employant les mots « petite » et « sœur » ? Si oui, elle arriverait à ses fins. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je mentirais à Zola pour Lou, mais ce jour là, je n’ai pas pû m’en empêcher, je n’avais pas le choix, il ne voulait plus la voir, il ne voulait plus que je la vois, mais je ne voulais pas l’écouter. Il devait comprendre que j’étais tout à fait capable de faire mes choix toute seule et de choisir à qui parler… Alors, voilà pourquoi je me retrouvais à son côté, marchant lentement, en silence, le nez vers le sol, à penser à cette famille, à cette vie. « Lux...» Non, il ne fallait pas qu’elle parle, je ne voulais pas qu’elle ouvre la bouche, qu’elle émette un son, elle devait se taire, me laisser respirer. C’était déjà pour moi un effort monumental de me trouver à son côté. Je priais pour qu’elle n’en dise pas plus, mais à mon grand désespoir, elle continua de parler : « Est-ce que, je suis si embêtante que ça avec Zola, Izia et toi? ». J’ouvrais la bouche ébahie, et me tournais vers elle, ahurie. Je n’en revenais pas, comment pouvait-elle ne pas être sûre sur cette question là, elle a toujours été immonde avec nous. « C’est une blague ! It’s a joke ! Evidemment Lou, tu as toujours… » Je n’ai pas terminé, je ne voulais pas terminer. Je me suis mise à avancer.
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Sujet: Re: lux ▲ impossible de ne pas marcher sans rien dire. Sam 10 Mar - 10:18
Je suis la plus méchante de la famille, et sa, papa, il ne l'a toujours pas remarqué. Je suis le petit ange de mon père, son petit rayon de soleil. La dernière fois que j'ai retrouvée mon père avec Zola, Izia et Lux, nous avons découvert Luke, un garçon très sympa. Je crois que pour moi, lui, c'est comme mon vrai frère, mais malheureusement, je n'ai pas la chance de venir le voir très souvent. Mais tous les deux, on est très proches. Après avoir pris connaissance de Luke, papa est venu me serrer tout contre son coeur, en me disant de beaux mots doux... alors que pour Zola, Izia et Lux, c'était juste un « bonjour papa » un embrassement et c'est tout. Sauf pour Lux, qui n'en revenait toujours pas d'être ici, qui n'a même pas franchi la porte de la maison de sa belle-mère. Pas de bonjour, et si mes souvenirs sont bons, elle n'a vu que quelques secondes le beau Luke. Histoire de voir à quoi il ressemble. Moi je n'hésitais pas, j'était, comme d'habitude, poli, respectueuse, parfaite... Je m'assis sur le canapé, on a bu un verre, on a parlé et on a pris connaissance. Au début, je n'était pas sûr de la nouvelle femme de papa, loin de sa, mais il faut la connaître un peu plus et c'est vrai que ça peut être une fille de confiance, une fille joyeuse, une fille qui vit sa vie à 100 a l'heures. Elle est douce, et je comprend maintenant pourquoi papa voulait cette femme, et pas maman. Maman, perso, je ne l'aime pas trop. On a jamais été très proche, je n'irais pas jusqu'au mot d'une conne, mais elle n'était pas intéressante. Mais enfin, je sais que papa, n'auras pas le coeur brisé avec cette fille. Aujourd'hui, papa, m'avait invitée à venir tout le week-end toute seule avec Luke, et ma belle-mère. Ça m'aura vraiment fait plaisir, et du bien, de revoir Luke et ma belle-mère, mais le truc, c'est qu'en faite, j'avais déjà eu l'idée de revoir ma soeur, que je déteste plus que maman, une vrai petite peste, Lux. Car entre frère et soeur, on se chamaille, oui, mais il y a toujours un petit sentiment, loin dans son coeur, que oui, je ne trouve pas, mais que je sais qui est là. Je ne perdais pas espoir pour un jour recollé les morceaux avec Izia, ou même Zola, et encore Lux, mais je voulais encore profiter de continuer de les chamailler, et on verra sa dans trente ans... Résultat, aujourd'hui, j'étais dans le parc, à marcher avec elle, ma petite soeur, Lux. Je ne pensais plus à rien, juste au faite, que j'étais près d'elle, là, maintenant, avec des chiens de partout... « C’est une blague ! It’s a joke ! Evidemment Lou, tu as toujours… » Je m'arrêta deux secondes, pour qu'elle continua sa phrase, je la regarda, mais sans espoir, je sue le reste de la phrase, mais l'entendre par elle, ça aurait été... désastreux. « Toujours été la peste de la famille? » Avec un sourire léger, plus tôt convaincant, et un petit rire sortit de ma bouche, j'acquiesa ce que je dis. Je m'assis sur un banc avec elle. « Pourquoi es-tu venu Lux? As-tu une raison particulière, veux-tu me parler, ou si tu es venue à ma demande, c'est juste pour te défouler sur moi? Je n'aurais jamais cru que tu serais venu. Zola, ne veut plus... que tu viennes me voir, non? Tu as menti à Zola? » J'étais capable de changer très vite d'humeur, eh oui, un certain don! Mais là, je me suis vraiment énervée, en fin de compte, je ne voulais plus jamais revoir Lux. Et demain, j'irais voir Luke, papa, et belle-mère.
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Sujet: Re: lux ▲ impossible de ne pas marcher sans rien dire. Dim 18 Mar - 21:01
E. Lou Black-Grazioli & E. Lux Black-Grazioli
Impossible de ne pas marcher sans rien dire.
Chez les Black-Graziolis, ça n'a jamais été vraiment simple. Il n'y avait que quand nous étions petits, lorsqu'on s'aimait tous, avant que mon père quitte ma mère et brise la famille. Et encore, à cette période là, il y avait déjà des rivalités entre Lou et Zola, Izia et moi. Après le divorce de mes parents, j'avais besoin de prendre l'air, de voir ce que le monde extérieur pouvait m'offrir de bon (ou de mauvais en loccurence). Je me suis éloignée, détachée des miens, dispersée dans un nouveau monde, dans une nouvelle période de ma vie que l'on appelle : l'adolescence. Cette période où l'interdit est la chose que l'on désire le plus. Le danger a une force, un charme inexplicable qui nous attire automatiquement. La drogue, l'alcool, le mal nous attire, et parfois nous englobe dans un cercle vicieux, comme dans mon cas. Il a suffit d'une seule petite fois, pour que je me mette à apprécier ces fantaisies inutiles, il m'a fallu d'une seule seconde pour décider que j'avais le droit à la liberté, à assouvir les tentations si poignantes qui s'emparaient de moi. Et je me suis abandonnée à ces vices. Puis, après l'alcool et la drogue, est arrivé le sexe... Cela avait une tout autre saveur, quelque chose de bien meilleur, qui ne relevait pas seulement d'un besoin oppressant que j'avais besoin de soulager, là, il s'agissait, d'envie, de plaisir et d'amour... D'un amour que l'on ne m'avait jamais offert... Je n'y avais jamais goûté, et lorsque j'eus ma première expérience sexuelle, je ne pus plus m'en passer. C'était quelque chose d'extraordinaire, qui dépassait de tout ce que j'avais connu. L'amour qui ne m'était pas donné était enfin comblé, j'étais enfin aimée pendant quelques instants, et c'est ce qui faisait tout son charme, cette saveur si douce et si désirabe.... Je n'ai jamais vu les choses de la même manière que les autres personnes, tout est toujours plus fort, plus intense pour moi. Zola me dit même parfois que je suis plus intense que la plupart des personnes. Que je ressens les choses au plus profond de mon être, et que c'est d'ailleurs cela qui en fait toute ma force. Lorsque je regardais Lou, j'avais un sentiment de pitié. Avait-elle déjà ressenti ce désir de l'interdit? De faire ce qui pourrait se montrer dangereux ou qui pourrait être regretté par la suite? Dans son regard, je vois de la peine, et un vide inexplicable. Je ne pense pas qu'elle ai vécu comme elle aurait aimé vivre, et j'en suis désolée pour elle. Et je pense d'ailleurs, que c'est une des raisons pour lesquelles je ne peux pas lui en vouloir... « Toujours été la peste de la famille? » Je lève les yeux vers elle, et soupire. Puis à contre coeur, je secoue la tête sans dire un mot. Quelques secondes de silences s'installent. Je ne peux rien dire, je ne veux rien dire, je ne veux pas la blesser, ou lui faire du mal. Après tout, elle a beau être une peste, c'est ma soeur, c'est mon sang, ma chair... Ces minutes de silences qui me parurent interminables se brisèrent enfin lorsque Lou reprit : « Pourquoi es-tu venu Lux? As-tu une raison particulière, veux-tu me parler, ou si tu es venue à ma demande, c'est juste pour te défouler sur moi? Je n'aurais jamais cru que tu serais venu. Zola, ne veut plus... que tu viennes me voir, non? Tu as menti à Zola? ». Je sentis que son ton n'était pas le même. Elle n'avait pas le droit de s'énerver, non, c'était elle la méchante dans l'histoire, certainemment pas moi. Aujourd'hui, j'avais agis comme une petite soeur blessée et idiote, incapable de ressentir de la haine envers sa soeur alors que celle ci lui tend la main, et incapable de lui faire du mal. Je dis à mon tour : « Je suis venue pour moi. Car je sentais que j'avais besoin de te voir! Oui j'ai mentis à Zola et alors? Puis, je ne le montre peut-être pas Lou, mais j'ai mal, et tu me manques! Notre famille me manque! Et malgré toute la haine que je peux ressentir vis à vis de toi et P.A.P.A, mon voeux le plus cher serait que tout redevienne comme avant et que Luke n'ait jamais existé!! ». Je lâchais un long soupir, surprise d'en avoir dit autant en un seul coup. Tout d'un coup, je me sentis plus légère...
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Sujet: Re: lux ▲ impossible de ne pas marcher sans rien dire.
lux ▲ impossible de ne pas marcher sans rien dire.