" Ouvre moi je t'en prie ... " mes mains glissent sur la porte n'ayant pas assez de force pour l'ouvrir ou pour la détruire. J'ai le cœur serrer en repensant aux paroles prononcés. C'est si facile de se dire qu'il ne le pense pas et que l'impulsion du moment à guider ses mots, je le connais par cœur, chaque parcelle de son âme et ce n'est pas la première fois que la colère nous conduit à des disputes mais ce soir j'ai besoin de lui. Mes hormones me rendent folle, l'amour me rend dingue mais toutes ces émotions sont trop pour moi ce soir et c'est en lui que je veux trouver mon soutien " Cheshire ... " Je repense à tout ça en insistant sur la porte, ce mariage, j'imagine presque Jéricho en costume face à Julian à lui dire oui alors que dans mes rêves c'était à moi qu'il promettait son amour. Les larmes coulent sur mes joues depuis que je sais, que je sais qu'il l'a épousé, j'ai le cœur brisé un peu plus et pourtant je n'arrive pas à faire autrement que de le défendre et même me mettre mon meilleur ami à dos. L'amour je ne sais pas quoi dire quoi faire, mais peut importe ces actes, je sais que mon soutien lui est quasiment éternel. Je tremble et je sens le froid commençait à me glacer le sang, il est si tard, le ciel est si sombre et j'avoue commençait à avoir peur à l'idée de passer ma nuit à sa porte " Tu ne va pas laisser une femme enceinte dehors ... " j'essaye de jouer sur la touche de l'humour mais je suis presque sure que sa colère pourrait lui faire dire des choses qu'il ne penserait pas en particulier sur le père de cet enfant. Je passe ma main sur mon ventre comme pour me rassurer et me dire que tout va bien " Tu as mal je sais, j'ai mal aussi ... laisse moi entrer, laisse moi être ton amie " je le supplie presque sans scrupule ou sans honte, je passerais la nuit si il le faut mais je n'abandonnerais pas, mon meilleur ami.

T’as l’apparence d’un type détruit, les phalanges blanchis par la pression, peux être que tu n’as pas assez morflé. Cette fois-ci, le boulot est bel et bien terminé. Oh pauvre petit con, t’as trop rêvé à croire en cupidon, t’aurais jamais dû brisé l’peu que tu avais, l’amour c’pas pour toi, on te l’avait assez dit, pourtant. Pourquoi t’écoute jamais ? Tu sais qu’elle est derrière la porte mais amer t’en as rien à branler. Ni de son état, ni de son avis, à croire que tu ne vois plus très bien. Mais tu le sais, toi, cette fois-ci, ella aura beau mettre tout en œuvre, ses efforts seront vain. Y’a plus que cette putain de violence qui s’infiltre doucement en toi, ce désir de tout foutre en l’air à commencer par les autres. " Casse-toi bordel t’as pas encore compris ? " t’as la voix cassé, c’est à l’image de ton état. Si tu n’étais pas au courant de ce qu’elle avait dans l’bide, tu aurais été capable de t’en prendre à elle mais non. Il te reste tout de même un peu de raison. Ca passera sûrement c’est ce que tu dis, t’as affreusement envie d’y croire. C’est dingue tout ce que tu as sacrifié pour sa belle gueule, ce que tu as laissé de côté sans qu’il ne le sache jamais. Tu souffles et glisse une main dans ta poche. L’appartement sent la clope à plein nez, c’est presque écœurant. Mais peu importe non ? Qu’est-ce que tu en as à foutre maintenant de te dégueulasser les poumons. " Cheshire ... " tu n’as pas envie de l’entendre, pas envie d’être consoler, pris en pitié. Elle peut crever derrière la porte, tu ne l’ouvriras jamais. Ce n’est pas la première fois que tu te disputes avec elle dès que rien ne va, t’as cet art de foutre en l’air tes relations dès que ton équilibre bascule et tu t’en veux affreusement. Seulement c’est plus fort que toi, tu n’y peux rien. tu ne comprends vraiment pas comment cette gonzesse peut réussir à féliciter l’autre con pour son mariage avec ce qu’elle a vécu, tout ce que tu aurais envie de faire, toi, c’est de pourrir ce début de bonheur jusqu’à ce qu’ils rompent par terre, ouai, c’est tout ce que tu désires. Histoire d’être au même niveau. Taffes sur taffes, tu craches des volutes et souffle pour les dispersaient dans la pièce, les yeux fermaient tu l’écoutes t’implorer derrière ta muraille personnalisé. Tu souffles une nouvelle fois et te laisse glisser contre la porte, la mâchoire serré, ouai, ça te fait un putain de mal tout ça. « Écoute, je ne veux pas te voir, j’veux voir personne, ce que tu as dans l’bide, j’en aie rien à branler, si tu pouvais le perdre, ça m’arrangerait. J’ai pas envie d’en parler alors m’emmerde pas ella, casse-toi. j’dis déjà des choses que j’regretterais plus tard, j’veux en avoir plus sur la conscience. J’peux supporter un tas de chose mais pas ça. Alors laisse-moi en paix. »

Je sais d'avance que ce qu'il va dire est dure, c'est comme si je pouvais lire ces pensées en quelques secondes et pourtant ni l'envie de fuir ou celle de courir ne me vienne à l'idée, la seule chose qui m'obsède c'est lui, malheureux. Je ferme les yeux laissant échapper une larme, c'est le début de la fin. Mon visage s'appuie sur la porte dans l'espoir de la voir s'ouvrir, j'ai mal, je souffre, je veux que cela se stoppe une bonne fois pour toute. Ma main glisse sur la porte " Tu sais comme moi que je n'irais nulle part " il me connait par coeur, comme si nous étions une seule et même personne, il connait mes peurs, mes doutes mais il connait aussi ma ténacité, ma force et mon courage. Je n'abandonne jamais et il le sait, tout comme il sait que je ne le repousserait jamais, comme si ces excuses étaient inutiles, la simple idée de ces bras me consolant me suffisent. Je crois qu'il ne réalise pas qu'il n'est pas le seule à souffrir, les solutions ne sont pas nombreuses, l'amour peut faire faire des choses et mon amour pour lui me fait le défendre je ne peux pas laisser quelqu'un dire du mal de lui, j'ai vu sa bonté et il est merveilleux. Il le déteste et derrière la porte je sens sa haine et sa colère grimpait par ma forte. Je l'entends me dire sans cesse d'aller me faire voir et pourtant je suis là. A mon tour je me laisse glissé le long de la porte épuisée par une grossesse et une maladie compliqué. J'ai peur oui, mais je le cache comme toujours. Un soupire sors de mes lèvres alors que les larmes coulent sur mes joues " Tu ne le pense pas, je le sais " très émotives ces derniers jours, retenir mes larmes relèvent du miracle mais en plus il me blesse et brise mon cœur à son tour. Je pose mes yeux sur mon ventre et une seule chose me vient merveille la mienne. J'ignore si une autre clé et caché dans le coin et au fond je n'y pense même pas " Ne fais pas ça, ne me brise pas encore une fois. J'ai aussi mal que toi et tu le sais " je soupire " Va y, insulte moi, maudit moi, déteste moi mais je n'irais nulle part, je te laisserais pas comme ça, pas toi " je suis incapable de le laisser tombé, c'est de la folie. Je ravale mes larmes en murmurant d'une voix douce " Tu dis qu'on s'éloigne, que je te manque mais bordel tu me manque, laisse moi être ta meilleure amie ce soir, tu sais au fond de toi et très loin de ton égo d'homme que tu as autant besoin de moi, que moi de toi ... ouvre, ouvre moi. " il m'est précieux, trop précieux.