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 « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]

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MessageSujet: « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]   « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] EmptyVen 2 Mar - 22:18

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« Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. »

J. Sternberg


Telle Emma Bovary avec son très cher Charles, je m'ennuyais à mourir et passais mes soirées à rêver à un peu de fantaisie. Je devenais complètement folle devant ma télé. Et il m'arrivait même de m'endormir devant Gregory House ou Dexter Morgan. J'avais touché le fond. Heureusement pour moi, il m'arrivait de faire des petites escapades au Bliss. Une fois dans l'antre de la débauche parisienne, j'oubliais mon ennuie, mes soucis, et même mes deux mois de grossesse. Je me laissais aller sur la musique et profitais du show indécent qui s'offrait à moi. Bien souvent, je me glissais discrètement dans les loges et m'asseyais avec les danseurs pour parler alcool, fête, sexe, drogue et rock'n'roll. J'avais besoin d'oublier que d'ici quelques mois je ne serais plus bonne à rien et que, par la suite, les sorties ne seraient même pas à envisager. Alors je riais, j'oubliais, je rencontrais. Je plaisantais, beaucoup, et au détour d'une conversation, je fis LA proposition la plus improbable du monde à un danseur. « Dis moi Twag', combien de parisiens ivres morts t'invitent dans leur lit chaque soir avec ta gueule d'ange ? J'paris que personne ne t'as jamais proposé une partie de jeu de société, genre Monopoly ? Ou un scrabble, ouais ! un scrabble ! Je te propose une partie de scrabble : toi, moi et les lettres, ça te dit ? » Après un instant d'hésitation, il accepta mon défi et il fut donc convenu que je le rejoindrais dans le club en plein après midi la semaine suivante. En journée, le Bliss était désert et ce serait l'endroit parfait pour une petite partie. Le plus difficile fut de trouver une boite de jeu dans Paris. Où trouver le scrabble dans la capitale ? C'était si con, personne ne l'achète plus, chaque foyer en possède une boite, forcément. Chaque foyer, excepté mon appartement. Bien entendu.
Je passais quelques heures pendant les jours qui suivirent à lire le dictionnaire et à apprendre des formules chimiques bidons, des noms d'os et d'organes improbables afin de combler mes lacunes de vocabulaire français. Il me resterait toujours quelques insultes internationales valant des dizaines de points à placer si jamais mon adversaire se trouvait être un as du scrabble. Ce dont je doutais ( « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] 2684926262 ).
Et c'est donc préparée comme une championne, ma boite de jeu sous le bras que je fis mon entrée dans le club en pleine semaine, au beau milieu de l'après midi. La salle paraissait étrangement petite. Je laissais vagabonder mon regard autour de moi et remarquais que les couleurs, les forme n'avaient rien de commun avec ce que je voyais en pleine nuit. Jéricho m'avait gracieusement passé ses clef, "exceptionnellement" m'avait-il dit.
Je m'installais dans un sofa face à une petite table ronde et posais la boite. Je retirais ma veste et attendis patiemment l'arrivée de mon adversaire. J'observais le bar et ses dizaines de bouteilles alignées avec regret, imaginant le nombre de combinaisons possibles et imaginables à effectuer entre elles. La grossesse, quel gâchis.
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MessageSujet: Re: « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]   « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] EmptyDim 18 Mar - 21:16

Vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique, vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la merde de ce monde prête à servir à tout, nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition.
" - Dis moi Twag', combien de parisiens ivres morts t'invitent dans leur lit chaque soir avec ta gueule d'ange ? J'paris que personne ne t'as jamais proposé une partie de jeu de société, genre Monopoly ? Ou un scrabble, ouais ! un scrabble ! Je te propose une partie de scrabble : toi, moi et les lettres, ça te dit ? " Entres deux mots échangés, entre deux phrases. Tu te souviens encore, parfaitement. Parfaitement. Tu te souviens du rictus qui avait animé ton visage, de ce mélange de divers sentiments. Incompréhension, surprise. Et pour finir, un visage avait étalé tes lèvres. Même si tu avoues n'avoir pas immédiatement saisi l'idée. Un scrabble ? Pourquoi pas, après tout. Un scrabble. Effectivement, si son but principal avait été de te surprendre et de tirer son épingle du jeu, c'était réussi. Personne ne t'avais jamais proposé ce genre de choses, pas même un jeu sous une quelconque forme. Ils redoublaient tous de propositions, mais simplement pour terminer la soirée, rien de plus, rien de moins. Toutes ces personnes qui te glissaient des billets dans la main, toujours avec ce même sourire, cette même pensée. Et dire que cela te dégoutait serait bien faible, non. Répulsion, révulsion. Mais tu laissais passer, tu leur renvoyais le même sourire, cette même expression. Toi-même tu te révulsais. Toi et ton foutu métier. Toi et ton foutu sourire. Strip-teaseur, ce putain de mot qui te définissais trop bien à ton goût. Te désaper pour vivre, pour survivre. Quelle foutue chance, avouons. Tu pourais être pute, le résultat serait pratiquement le même, en sachant que chaque soir tu repartais en général accompagné, et que cette dite personne avait forcément dépensé de l'argent. En bref, une sorte de pute. Pathétique, tu es pathétique.

Tout est confus, te te souviens. Ta tête qui bouge lentement, imitant l'acquiescement. Et toujours ce putain de sourire. Incapable de te quitter. Incapable de sonner vrai. Ce même refrain qui te martèle le crane, qui te bousille les sens. Et pourtant, à chaque fois, tu exécute la même chose, toujours. Tu parles, mais ton esprit et tes regards te trahissent. Mais pour une fois, non. Un scrabble. Bordel, quelle idée. Intéressante, oui, oui. Un scrabble. LE jeu des vieux, et pourtant, dans ta tête, ça avait sonné d'une toute autre manière. Un scrabble, juste toi et elle. Juste elle et toi. Tu avais hoché la tête, sans réfléchir. Ou si, justement. Tu avais réfléchit, un peu trop. La table, toi, elle, le scrabble. Un sourire. Encore, encore. And again, and again, and again. Mais tu n'avais pas l'esprit à réfléchir, tout sauf ça. Même si un léger problême s'imposait. Un scrabble, fine. Mais disons que les mots, le vocabulaire, un peu moins. Dans tous les cas, tu n'envisageais pas même de terminer la partie. Où d'une manière toute autre. Sur la table, par exemple. Mais tu divagues, encore et toujours. Trop plongé dans tes pensés, dans ses yeux. Trop d'alcool dans le sang. Et tu te fous en l'air, comme d'habitude. Comme chaque journée, fin de journée. Ivre mort, défoncé. Les yeux plantés dans les siens. Oui.

Tu lèves les yeux au ciel, observant en gardant les yeux plissés l'immensité, clope au bec. Sans réfléchir, tu inspires, comme si t'est dépendant d'elle. Non, tu l'es, tu es dépendant. Mais qu'est-ce que ça changerait, au fond. Tes poumons sont déjà niqués, et à part crever, qu'est-ce que tu craindrais ? Crever, tu demandes que ça. Bordel oui, crever. Ça te semble presque éphémère, inaccessible. Toujours ces putains de chaînes qui te retiennent, qui t'empêchent de partir, d'abréger tes souffrances. Ces putains d'aiguilles qui te perforent le cœur. À force, tu trouves presque ce sentiment agréable, tu te sens saigner de l'intérieur. Quand tu la vois, le vois. Quand tu penses à eux, à vous. La vie, cette chienne. Tu inspires encore, emplissant tes poumons de cet air dégueulasse. Et t'aimes ça, t'aimes c'est putain de sensation de brûlure. La mâchoire serré, tu expires, comme un mouvement naturel. Adossé contre le mur, un soupir s'extirpe de tes lèvres pincées. Tu attends, sans trop savoir quoi. Tes yeux se ferment, brusquement. Tu entends le sang marteler tes tempes, bordel. Ça te ferait presque un mal de chien, rien que d'y penser. Tes oreilles bourdonnent, comme toujours. Simplement des bruits, des pas, des voix. Rien de plus.

Émettant un claquement de langue, tu te redresses, époussetant légèrement tes vêtements. Trop pliés, trop sales, trop dégueulasses. Trop toi. Mais qu'impore. Tu ranges ce détail dans un coin de ta tête, soupirant à l'idée de devoir te confronter à toi-même. L'heure tourne, et pour l'instant, tu songes simplement à retrouver une belle blonde. Pour jouer au scrabble, certes. Mais une belle blonde tout de même. Et rien que cette idée t'extirpe un nouveau sourire en coin. Le bliss, maintenant. Tu connais trop bien cet endroit, il est porteur de trop de souvenirs. Probablement un nouveau, bientôt. Rien que la perspective d'une partie de Scrabble dans une boîte de strip-tease te semble paradoxale, mais passons. Un lieu reste un lieu. Tu n'est pas forcément loin, simplement quelques pas. Bien que cette même idée te donnes envie d'te pendre. Tu hais marcher dehors. Tu hais cet endroit, tu hais tout ces gens qui foulent le bitume, leur démarche qui semble trop naturelle. Tu hais cette lumière trop forte qui t'agresse les yeux. Tu hais le bruit incessant des talons qui claquent contre le sol. Tu hais toutes ces personnes qui, assissent tranquillement sur un banc, jettent des miettes d'un air détaché aux pigeons, tu hais tout ces pigeons qui leur mangent dans la main. Tu les hais. Tous. En bref, tu hais tout le monde, et toi en particulier. Toi et ta connerie.

Tu soupires, tandis que tu pousses la porte du Bliss, sans trop de réflexion. Sans réfléchir. De toutes manières, tu ne pensais pas attendre à l'extérieur. Forcément. Donc tu entres, logique. Bref, passons. Tu poses un pied à l'intérieur, puis l'autre. Tu soupires. Great, déjà ça d'fait. Fronçant un sourcil, tu observes d'un air détaché la pièce. Vide, c'est vide. Tout semble tellement différent, remplis. Vide, putain. Tu te sens même pas chez toi, c'est étrange. Un frisson te parcourt, t'es carrément en train de flipper. Tapette que tu es. Soupirant, tu pénètres entièrement, cherchant du regard Lumen. Elle est forcément déjà là, c'était ouvert. Donc logiquement, elle est là. D'autant plus que tu doutes fortement que Jéricho laisse la porte ouverte. Avançant à pas feutrés, tes yeux se posent sur un sofa, adjacent à une petite table ronde. Et un sourire étire tes lèvres, trouvée. Te mordillant la lèvre, tu avances en faisant attention à ne pas faire de bruit, avant de venir coller tes mains contre ses yeux. Sans rien dire. Âge mental, un vrai gamin. " - Prête ? "




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MessageSujet: Re: « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]   « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] EmptyVen 13 Avr - 19:31

(Mise en page plus tard, flemmingite aiguë --»)


Je posais la boite de jeu sur la table et retirais mon manteau tout en pensant à la cigarette. C'était devenu une véritable obsession qui me faisait perdre tout bon sens ces derniers jours. Cela faisait des années que, quotidiennement, je vidais à moitié mon paquet de Multislims au menthol. C'était une envie, mais surtout un besoin devenu au fil du temps, incontrôlable. Pour certains c'était l'alcool, d'autres la drogue ou encore le chocolat. Pas besoin de chercher, moi c'était la cigarette. J'essayais d'être raisonnable, dans la mesure du possible mais c'était plus que difficile de m'en passer plus de quelques heures. Je m'étais parfois surprise à me réveiller en pleine nuit pour m'en faire une petite sur le balcon. Comme tout bon fumeur, j'avais essayé d'arrêter des dizaines de fois, sans succès, bien entendu. Et puis j'avais été soudainement contrainte de revoir à neuf mes vilaines habitudes en apprenant ma grossesse. Au revoir donc les soirées trop arrosées, la douce Marie-Jeanne et surtout mes jolies cigarettes.
Je pris mon sac à main et attrapais un chewing-gum, la seule alternative à mon sevrage que j'avais trouvé pour l'instant. Mes doigts effleurèrent mon briquet, objet de toutes mes tentations, dans le fond de ma besace. J'exerçais une légère pression sur le sommet du petit tube et créais une flamme, pensant au petit paquet vert que j'avais caché au milieu de mes sous-vêtements à l'appartement. J'avais étudié les comportements addictifs semblables au mien pendant ma seconde année de psycho et j'étais dans la phase où tous les prétextes étaient bons pour replonger. Mais je ne pouvais pas, je ne supporterais pas de mettre mon bébé en danger à cause de mes conneries. Je secouais la tête, lâchais le briquet dans mon sac et fis glisser ce dernier à quelques mètres de moi, espérant éloigner toute tentation par la même occasion.
Je me levais et allais me servir en rafraichissements derrière le bar, des jus de fruits, en l'occurrence. Si Twaggle avait imaginé une partie tournant court à cause de l'alcool coulant à flot il allait être déçu. Mais j'étais on-ne-peut-plus confiante : nous trouverions un moyen de nous amuser.
J'étais revenue à la table et avais posé de quoi nous désaltérer pendant notre Ô combien trépidante partie de scrabble quand en un instant, tout devient noir. Je ne pus retenir un sursaut en entendant sa voix. « Prête ? ». J'attrapais sa main et la retirais de mon visage, lâchant un petit rire au passage. Je me retournais, lui faisant face, pointant mon index sur son torse. « Plus que jamais mon chou, mais j'espere que toi tu es prêt, ça me briserait le cœur de devoir te consoler. » Je laissais un sourire se déssiner sur mon visage et m'installais sur un sofa. « Je nous ai préparé de quoi ...boire.» J'aurais préféré dire "Nous amuser" mais de toute évidence, si nous devions nous amuser, ce ne serait pas grâce au contenu de nos verres.
Mon adversaire étant arrivé, la partie pouvait commencer ... « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] 2684926262
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MessageSujet: Re: « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]   « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] EmptyLun 16 Avr - 13:31

Vous n’êtes pas exceptionnels, vous n’êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique, vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la merde de ce monde prête à servir à tout, nous appartenons tous au même tas d’humus en décomposition.
Quotidien, (adj. m) ayant lieu chaque jour. En somme, une putain d'emmerde. Lieu chaque jour. Le même tableau, la même journée. Toi aussi, tu tentes de briser ce même quotidien. Au fons, tu tentes toujours de changer le cours des choses. Mais t'es qu'un foutu humain, aussi incapable que les autres. Incapable, dénoué d'envie. Tu essaies, sans essayer. Sans vraiment insister. Aucune conviction. Tu serres les poings, simulant une sorte d'acharnement. Sauf qu'au fond, c'est que d'la simulation. Tu mens, t'es qu'un putain d'menteur. Trop désillusionné. Bouffé par toi-même. L'ombre de toi-même, tu te fonds dans l'ombre. Trop peu confortable exposé au soleil. Nuisible. Tu préfères te conforter dans un milieu proche de toi, proche de ton niveau. Et tu t'enfonces, toujours et encore, tu t'enfonces. Tu creuses, pour ne serait-ce que toucher du doigt le fond. Où y est-tu déjà. Les limites, tu cherches les limites. Je cherches mes limites pour aller au-delà. Pour atteindre le summum du misérable, pour pouvoir dire que t'es qu'un déchet. Un foutu débris, pathétique. Baignant dans le même tissu de conneries, dans le même monde. Paris, la belle. Foutue ville. Pourquoi l'avoir choisie elle ? Tu n'sais pas, tu n'cherches plus à comprendre tes actes. Tu ne sais plus. Depuis trop longtemps, tu te poses la même question. La question. Pourquoi ici, bordel ? Changement de pays. Changement d'vie. T'aurais peut-être pas touché l'fond si t'avais choisi une autre ville. La France, t'avais choisit la france. T'avais choisi la faiblesse, partir. Fuir, plier les genoux. Éviter les emmerdes. T'avais agit comme une baltringue, comme toi. Sans courage. Partir. T'étais parti.

Oublier, tout oublier. Te foutre en l'air, en espérant tout oublier. Tourner cette putain de page. Mais t'as beau tenter, c'est la page qui n'veut pas se tourner. Le chapitre n'est probablement pas fini. Tu le veux, bordel. Tu veux oublier. Oublier ta putain de vie de merde. Tout est propice pour ça. Absolument tout. Tout les moyens sont bons. Être inconscient, pendant quelques heures. Inconscient de tes actes, laissant ton subconscient agir pour toi. Te retrouver étaler par terre, la tête complètement en vrac. Tout. Les inconnus dans ton pieu. Le quotidien, ton quotidien. Devenu tellement emmerdant. Tu ne regrettes pourtant rien, c'est ce que tu te dis. Tu tentes de t'en persuader, même si tu le sais. Tu regrettes, merde. Tu regrettes ta propre connerie, tu te hais. Tu te détestes. La seule personne qu'tu détestes vraiment, c'est toi. Tu te méprises, t'as simplement envie d'te tirer une balle dans la tempe dès qu'tu vois ton reflet, mais t'as pas de flingue. T'as pas le courage. Ce serait être faible, encore une fois. Un foutu faible. Simplement, purement. Crever, ce serait trop beau. Ce serait fuir, encore. Redevenir ce type. Au fond, tu pourrais pas être pire qu'maintenant. Si, on peut toujours être pire. Regresser, encore et toujours. Mais qu'importe, tu t'en fiches, maintenant. Un peu. Non, tu t'en fiches pas. Absolument pas. C'est important, peut-être trop.

Scrabble, (n.m) jeu de société consistant à former des mots. « Le Q est plus facile à caser dans la vie de tous les jours que dans le jeu du Scrabble. » j. sternberg. Le genre de choses inhabituelles. Un scrabble. Pourquoi pas, s'il s'agissait d'une manière où d'une autre de t'amuser. Le genre de choses qu'on n'te proposait jamais. Absolument jamais. Pourquoi pas. Oui. Surtout que la personne qui t'avait fait cette proposition était loin d'être repoussante. Très loin. « - Plus que jamais mon chou, mais j’espère que toi tu es prêt, ça me briserait le cœur de devoir te consoler. » Te consoler ? Tu souris. Un simple sourire, qui en dit long. Qu'elle te console donc, tu n'dirais pas non. Soupirant, tu te laisse tomber sur la place en face d'elle, observant simplement le plateau de jeu déposé. Un scrabble. « - Les rôles risquent d'être échangés. » Tu continues de sourire. De lui sourire, à elle. Lumen. Mine de rien, le résultat risque d'être le même. Mis à part la manière pour y arriver. Tu ferais tout pour, dans tout les cas. « - Je nous ai préparé de quoi ...boire. » Boire. Tu n'demandes que ça, même si tu sais qu'il ne s'agira probablement pas de ce à quoi tu t'attends. Moi aussi j't'ai préparé d'quoi boire. (a)

Assis, tu l'observes un instant. Plutôt pas mal. Tu glisses ta main dans le sac vert, qui, tu supposes, contient les lettres. Disons que tu n'as jamais vraiment joué au scrabble, mais qu'importe. Ton but premier n'est pas de remporter la partie. Ni même de la terminer. Soupirant légèrement, tu les déposes sur l'espèce de réceptacle vert, dans un ordre aléatoire. Un mélange de lettres sans grand sens, pour l'instant. Tu relèves les yeux sans quitter ton sourire, l'observant encore. Tu lui tends le sac vert, sans rien dire. La partie peut donc commencer.
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MessageSujet: Re: « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥]   « Scrabble : Jeu où le Q vaut encore plus cher que dans la vie de tous les jours. » [Taggle ♥] EmptyLun 7 Mai - 23:12

Un an. Cela ferait bientôt 365 jours que j'avais posé mes valises à Paris. Une année que j'avais atterri avec tout d'abord mes peines, puis la joie de découvrir la ville lumière. Lorsque je pensais à ce que serait ma vie ici, je m'imaginais tout juste diplômée, profitant de la débauche de la capitale pour enchaîner les soirées, les amants. Dans aucun de mes rêves de l'époque je ne m'étais représentée enceinte jusqu'au cou, condamner à rester sobre et clean pour les six mois à venir et devant, par la même occasion, me préparer à un désert digne du Sahara dans ma vie affective et sexuelle. « Being pregnant sucks, but you'll get used to it sweety ! » Ma mère savait faire preuve de compassion. Elle était et resterait la personne la plus importante à mes yeux mais elle manquait sérieusement de tact.
Alors que j'étais encore adolescente, elle me racontait comment elle avait séduit son dernier compagnon, mon dernier ex-beau-père, et ne m'épargnait aucun détail. Il faudrait que je me souvienne d'être plus délicate avec la crevette qui squattait mon utérus, afin de préserver son esprit innocent le plus longtemps possible. C'était pas gagné. Cette grossesse me faisait clairement flipper mais j'avais devant moi des mois pour me tracasser de ce genre de détails. Pour l'instant, ce qui m’intéressait était assis face à moi, au beau milieu d'un club de strip.
Je l'observai plonger la main dans le petit sac en toile verte pour en sortir les fameux petits cubes beiges. Il était loin d'être moche. Très très loin même, et c'est pour cela qu'il se trouvait ici. Il n'y avait pas à dire, JJ savait choisir ses employés pour donner envie aux clients de revenir...
Le jeu ne m’intéressait plus vraiment, mais plutôt que de passer pour la fille facile que je n'étais pas, je piochais des jetons à mon tour et les disposai face à moi. Je gardais en mémoire le sourire emplit de sous-entendus qu'il m'avait adressé lorsque j'avais évoqué le fait de le consoler. Bien. Très bien. Nous savions tous les deux comment se terminerait cette partie, ou plutôt, comment nous ne finirions pas cette partie. Il ne restait plus qu'à trouver un moyen de jouer plus que cela … Et l'idée me traversa l'esprit, en une fraction de seconde j'avais trouvé le moyen parfait pour parvenir à nos fins …
Comme si de rien n'était, je posais mon premier mot en trois lettre sur le centre du plateau. « pub ». Rien d'extraordinaire en soit. De quoi s'endormir rapidement même. « Tu connais le principe du strip-poker, n'est ce pas ? » Je ne pu retenir un léger sourire se dessiner au coin de mes lèvres. «  Et si on testait le strip-scrabble ? » Je déboutonnai ma chemise et la laissai tomber sur le sol, révélant un débardeur noir trop décolleté et transparent pour être honnête. « Tu poses un mot, tu retires un vêtement. Tu te sens de jouer ? » Je lui lançai un regard de défis. Il jouerait, j'en étais quasiment certaine, et nous arriverions plus rapidement à la véritable raison de notre présence ici.
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