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 La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian

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MessageSujet: La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian    La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian  EmptyMar 21 Fév - 11:24

A croire que je ne savais pas garder une relation stable plus d’un mois. D’abord Ella et ensuite Julian. Chaque jour je m’enfonce un peu plus dans ce trou noir. Bordel ce truc il t’entraîne au fond du trou. Et toi Jéricho, tu penses que tu mérites ça. Alors simplement tu fais tout pour foirer. Tu fais tout pour qu’on te déteste. Qu’on te haïsse. Parce que la haine c’est plus simple que l’amour non ? La haine c’est moins compliqué, right ? Et puis ça blesse moins. Tu es toujours sûr de ne pas avoir de mauvaises surprises. Le couteau est déjà enfoncé bien profond dans le cœur. Relation destructrice, j’ai un abonnement à vie.

Voilà que je tourne en rond comme un lion en cage dans ma piaule. Les effets de la coke à peine dissipé. J’avais tenté de fuir la confrontation avec Julian cette nuit. Fuir, parce que je sais faire que ça. Mon départ pour Londres avait été prévu. Je m’étais rendu à l’aéroport complétement déchiré par la poudre magique. Et abracadabra t’es con Jéricho. Comment t’as pu croire que t’allais passer la sécurité avec des yeux explosés à parler de petits lapins qui s’font bouffer par un géant. Bordel c’que tu peux être pitoyable. Au lieu de te retrouver dans l’avion, tu t’es retrouvé dans une cellule. Enfermé. Again. La seule chose dont j’me souviens c’est que je me suis réveillé au côté de Josh. Il aurait dû te laisser croupir en prison cet idiot.

Et fuck ! Je n’ai pas l’choix ! J’attrape mon manteau et je me dirige d’un pas pressant vers l’autre appartement. Celui où je devais vivre avec Julian et Ella… J’avais peut-être une chance de discuter avec lui. It’s over. Tout commencement à une fin. Au fond ce n’est pas plus mal. Je ne faisais que le faire souffrir. Je sais que je ne le mérite pas. C’est trop tard pour faire machine arrière. C’était le moment d’écrire le dernier chapitre. J'entre dans l'appartement et claque la porte derrière moi. Un tour dans la cuisine pour me passer le visage sous l'eau fraîche, histoire d'avoir l'air un peu clean même si ma tête de déterré en dit long sur la nuit dernière. Et je prends mon courage. Je monte les escaliers, qui me semble interminables, vers la chambre. C'est à peine si je remarque Julian en train de faire sa valise. J'ai faillit lui rentrer dedans comme un gros con "Fu..ck !". Je m'arrête net devant lui, juste avant de le percuter. Je ne dis rien. J'attends sa réaction. J'suis un homme mort. Et je jubile déjà à cette idée.

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MessageSujet: Re: La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian    La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian  EmptyMar 21 Fév - 12:13

On aime, ou on n'aime pas. Les avis divergent, les échos diffèrent mais les critiques sont toujours les mêmes. Au final, quoi que vous ayez décidé ou choisi de faire, il y aura toujours des gens pour vous dire je t'avais prévenu en affichant ce sourire narquois et hautain tout aussi désagréable que la rupture que vous êtes en train de vivre. Dans le cas de Julian et Jéricho, il aurait été tout à fait bête d'envisager que quelqu'un puisse être désolé pour notre jeune antiquaire, d'autant plus qu'on n'avait pas cessé de le mettre en garde contre le tempérament grotesque, égoïste et complètement dépassé de Jéricho. Une relation en dent de scie, qui finalement, aura eu raison de tout, de tous. Un besoin oppressant de prouver au monde entier que certaines fois, les apparences sont trompeuses, mieux encore, une envie irrationnelle de regarder tous les détracteurs et leur enfoncer votre majeur suffisamment profond pour pouvoir leur chatouiller les amygdales. Impulsif, buté, têtu et orgueilleux, Julian s'est lancé à corps perdu dans cette relation, au fond, tout ce qu'il voulait, c'était se prouver qu'au-delà des "images" qu'on pouvait attribuer à Jéricho, il y avait du bon, il y avait un homme. Il n'a pas hésité une seule seconde à tout sacrifier pour lui, de sa boutique à sa relation avec Cheshire, il était prêt à mettre un terme à tout ce qui lui était cher pour la belle gueule de Jéricho. Amour sincère, ou pas… on aime, on n'aime pas ! Jéricho était un mec bien, Julian n'en a jamais douté et aujourd'hui encore, alors que, les mains tremblantes, il ferme sa valise, il ne cesse d'y croire. Jéricho, objet d'une tentation perverse qui, un jour, a eu raison du bon sens de Julian. Une tentation à laquelle il cédait et à laquelle il décidait de s'abandonner. Pourtant, il savait dès le début, qu'un jour viendrait la fin. Fermer les yeux sur les nombreux écarts de Jéricho n'aurait pas suffi à réparer tout ce qui avait déjà été brisé entre eux. De leur voyage en Egypte à leur escapade en Ecosse, un fossé s'était creusé et un fossé il resterait.

Il n'a aucune envie de partir, et pourtant. les yeux rivés sur les fripes qu'il jette dans sa valise, il peine à respirer. Le cœur en miette, le cœur en morceau. Qu'on aurait voulu le détruire qu'on n'aurait pas obtenu un résultat aussi flagrant. La mine défaite, le teint blafard et les cheveux en bataille, il sent bouillir en lui une rage qu'il ne se connaissait pas, qu'il ne se connait pas. Une envie folle de réduire à néant celui pour qui il venait de sacrifier tout un plan de sa propre vie. Aujourd'hui, il fermait définitivement un chapitre, aujourd'hui, il mettait un terme à leur histoire. Il n'en a pas envie, il n'a plus le choix. Le regard éteint, et vide, il se sent étrangement seul et cette quiétude ne parvient pas à le rassurer. Les portes de ce monde dans lequel il trouvait autrefois refuge sont aujourd'hui fermées, les clés ont disparu et Julian est seul, seul face à une douleur qui lui paraît insurmontable. Trahi, blessé, détruit, son cœur saigne et l'hémorragie ne s'arrête pas. Aucun garrot, aucune parole réconfortante ne viendra jamais au bout de cette peine qu'il subit à grand coup comme d'innombrables coup de fouet. Les muscles crispés, il entend la porte claquer. Ella est à l'hôpital, à coup sûr, il s'agit de Jéricho. L'affrontement est proche, et Julian angoisse. Il ne désire qu'une chose, partir en catimini, éviter toute confrontation qui ne causerait que plus de peine qu'il y en a déjà. Le cœur au bord des yeux, il réprime un sanglot lorsque la présence de Jéricho se fait plus frappante. C'est le début de la fin, le commencement d'un chapitre qui risque fort bien de dégénérer. Les sentiments à fleur de peau, la rage à vif, il se retourne et fusille Jéricho du regard. Il ne contrôle plus rien, plus rien du tout. Et son corps réagit de la façon la plus puéril qu'il soit. Avant même d'avoir pu articuler qu'une seule menace, le poing de Julian vient rencontrer la mâchoire de Jéricho, dans un bruit ignoble de fracas. A bout de nerf, il parle mais là encore, sa voix ne lui ressemble pas. Dans un sanglot, il s'entend hurler. « FILS DE P*TE ! » et son cœur saigne, encore.
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MessageSujet: Re: La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian    La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian  EmptyMar 21 Fév - 12:28

Silence. J’entends juste les battements de mon cœur. Boum, boum, boum. SHUT UP! Arrête de battre aussi fort. Pourquoi il ne veut simplement ne pas s’arrêter ? Pourquoi on ne peut pas simplement s’arracher le cœur ? Il se resserre dans ma poitrine comme un étau. J’ai l’impression d’être compressé de toute part. Et ça fait mal. Horriblement mal. Pourtant la seule personne à avoir provoqué cette douleur, c’est bien moi. Putain de merde ! Quelqu’un peut me dire pourquoi j’fais ça ?! Pourquoi je suis comme ça ? C’est un jeu ? A qui blessera l’autre le premier ? Si ça en est un, alors j’veux plus jouer. J’vais plus lancer les dés. Le truc, c’est comme le Jumanji . Jeu stupide, une fois que tu commences c’est l’effet papillon. Cause à effet. Tu peux plus t’arrêter. Il t’arrive une merde et pour réparer cette merde, t’en refais une autre. Et là tu pars dans une boucle infinie. Dans un cercle vicieux. Il n’y a pas de fin, tu tournes constamment autour. Et la seule chose qui en résulte, c’est la souffrance. La souffrance, te fais sentir vivant. Elle prouve que tu existes. Elle est ancrée en toi. Elle t’entraîne au plus profond de toi-même et te montre ton vrai visage. C’est elle qui pousse les gens à bout. Ce n’est pas l’amour qui te fait faire n’importe quoi. Non, ça c’est juste stupide. C’est bel et bien la douleur qui t’oblige à commettre les pires des actes. Et lorsqu’elle t’envahie, alors tu ne maîtrise plus rien. Elle seule te dite ce que tu dois faire. La plupart du temps elle s’allie même à la haine. Alors là t’es foutu mon gars. Elle se repend dans tes veines, elle veut éclater. Frapper, tuer, pour mieux guérir. On entend souvent à la télévision, des gens d’ordinaire bien rangés et sain d’esprit commettre l’irréparable. Ne cherchez pas plus loin, vous avez compris. « FILS DE P*TE ! »

Brusque retour à la réalité. Le poing de Julian vient s’écraser avec violence sur ma mâchoire, même endroit où Jack avait frappé quelques heures plus tôt. Putain ça fait mal ! Je serre les dents aussi fort que je le peux pour ne pas crier. Je l’ai bien mérité. Je relève la tête et masse doucement ma mâchoire. Fuck ! Mon regard se relève vers lui quelque instant. Je lis dans ses yeux ce qu’il ressent à cet instant. Je le lis comme un livre ouvert en plein milieu de ma face. Il ne cherche pas à cacher ses émotions. Pas comme moi qui me montre impassible. Véritable statut de marbre, puis enfin un petit sourire un coin. Sadique. Maso. Carnassier. « Bordel, vous avez quoi avec cet endroit-là ? » Je marque une courte pause, mes sourcils se froncent. Mauvais signe. « I like it. AGAIN ! » Je cherche mes mots en français. Ils ne viennent pas. Je sais plus. J’ai envie qu’il me frappe encore. J’en redemande. Je sais qu’il a besoin de me frapper autant que j’ai besoin d’en recevoir. Si ça peut le soulager un peu, je ferais n’importe quoi. Je me ferais même écarteler si je peux prendre un peu de sa douleur. J’attends le prochain coup presque avec impatience. Plus fort Julian. Je l’attrape par le col et le plaque violemment contre le mur. « C’est TOUT ?! TOUT ce que t’as dans l’ventre ! TA RAGE NE VAUT RIEN ! »
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MessageSujet: Re: La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian    La fin était écrite depuis le commencement ~ Julian  EmptyMar 21 Fév - 13:25

La douleur est cinglante, l'émotion puissante. Dans ce crochet du droit, il y met toute sa rage et sa rancœur. Et pourtant, son cœur ne cesse de battre à tout rompre contre sa poitrine. Le souffle court, il lâche une insulte sans pourtant en comprendre le sens. Il n'aime plus, il déteste ! Le sentiment n'est plus le même mais la violence avec laquelle il vous dévore reste similaire. Un feu ardent brûlant au creux d'une poitrine vide, des yeux dénués de toute expression propre. Julian est à bout, il sait qu'il ne se contrôle plus mais Jéricho l'a mérité. Alors il frappe, et il ne s'arrêtera pas. Il sait qu'il est arrivé à un point de non-retour, peu importe les excuses et peu importe les explications, jamais plus il n'y aura de "nous", jamais plus ils ne se retrouveront. Un aurevoir, c'est tout ce qu'il espérait autrefois, aujourd'hui, tout ce qu'il souhaite, c'est mettre à mal le visage de celui qui un jour vola son cœur pour en faire de la bouillie. Le cœur au bord des yeux, il retient ses sanglots, ce n'est pas le moment de craquer, pas encore. Il frappe et puis, il observe. Jéricho se redresse, se masse la mâchoire et tout s'enchaîne avec une rapidité tout aussi cinglante et violente que les coups encaissés par les deux parties. La provocation de Jéricho n'a pour effet que d'alimenter le feu qui sommeille déjà en Julian. Une rage sans précédent, une rage épicurienne à laquelle il se dévoue entièrement. Il en a encaissé des surprises, des mauvais coups. Jéricho a bien joué de sa naïveté et de sa patience, Julian a déjà bien trop pardonné. Et quand enfin tout semblait se calmer, la rage fait disparaître toute trace de sentiment pour dévaster le peu de souvenirs qu'il reste et faire de leur histoire un château de carte que le vent aurait décemment emporté. L'antiquaire ne voit rien venir, embrumé par des pensées de plus en plus violentes et amères, il ne regarde même pas Jéricho. Et puis, sa respiration se coupe, une première fois, lorsque les mains de son ancien petit ami se plaquent contre son t-shirt. Un léger gémissement de douleur s'échappe de sa bouche entre-ouverte lorsque son dos frappe le mur derrière lui. Suspendu, à quelques millimètres du sol, il toise Jéricho du regard. Il ne répond rien, il n'a rien à dire, plus rien. Il entre ouvre à nouveau la bouche et cette fois-ci, il crache. Un amas de colère qui prend la forme d'un glaire pour venir s'exploser sur le visage de son ancien petit-ami. Julian crache, tout autant que Jéricho a craché sur leur relation. Détruit, démantibulé, il respire difficilement et mal. Posant ses deux mains sur les poignets de son amant, il y puise la force nécessaire pour lui asséner un coup de boule violent et franc. Un coup qui libèrera Julian de l'emprisonnement auquel on le soumettait et qui obligea Jéricho à faire un pas en arrière. Julian avance, de manière aussi violente que précédemment, il pousse Jéricho, une nouvelle fois. Chacun de ses mots dépassent sa pensée, le surprenant à chaque fois qu'il l'ouvre. « TU N'ES QU'UNE ORDURE. » Le ton est toujours aussi sec et Julian ne s'arrête pas là. Gouverné par une colère sans précédent, il attrape son amant par les épaules et sent son pied droit décoller légèrement. Aveuglé par le sang dans lequel baigne son cœur blessé, il administre à Jéricho un coup dans les parties dans les règles, gémissant de plaisir à chaque fois qu'il entend son ancien petit-ami émettre une exclamation de douleur. Les règles sont différentes, les règles ont changé et brusquement, le cercle prend fin, la boucle est bouclée. FLASH BACK quelques semaines en arrière, Julian se retrouve à la place de Jéricho, tel un animal en furie, prêt à tout pour retrouver le peu de dignité qu'on lui a volé. « P*TAIN DE M*RDE ! T'ES QU'UN C*NNARD JERICHO. »
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