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 superpapa ne meurt jamais. Ϟ ALECTO

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MessageSujet: superpapa ne meurt jamais. Ϟ ALECTO   superpapa ne meurt jamais. Ϟ ALECTO EmptyDim 29 Jan - 1:55

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Dernier coup de peigne, coiffure parfaite, pas un seul épis. Quedal. J'réajuste encore une fois ma cravate. J'regarde aussi ma belle chemise. Elle est carrément bien repassée quoi. J'me trouve beau c'matin. Ouais devant mon miroir j'me trouve grand et ça m'donne de la force. J'vais tout casser je le sens. A huit heures du mat', déjà, j'pète les flammes de l'enfer. Regardez moi ce mec quoi. Il a une allure de dingue. Je prends soin à me mettre quelque goutte de parfum hugo boss dans le cou et derrière les oreilles. Ouais ouais, les oreilles, c'important, c'est là que l'odeur reste le plus longtemps. J'suis à tomber, bordel. Fier de moi, je quitte la salle de bain que je squatte depuis une heure maintenant. J'attrape un mouchoir et essuie le bout de ma chaussure. Tu croyais pourvoir m'échapper, poussière ? Allez, j'enfile ma veste et attrape un sac avant de fermer doucement la porte derrière moi. Bon, planning de la journée chargé : passer au boulot pour ramener une clef ensuite, direction boulevard barbès et pis l'pressing. Ah oui aussi, faut que j'pense à passer au supermarcher. Rupture de stocks de produits ménagers. Tragédie. Bref, pas le temps de m'reposer sur mes lauriers. J'marche sur les trottoirs de paris avec mon allure de beau gosse. Jusque là tout se passe bien, j'vous jure. J'me suis levé avant le réveil ce matin, vous vous rendez compte ? On se serait cru à Lourde quoi. Mon costard a pas fait son rebelle à pas vouloir se repasser et tout. Mais on l'sait tous, y a toujours quelque chose pour emmerder le monde. J'suis au bord de la crise de nerf quoi. C'est 9h31 et les pompes funèbres sont toujours pas ouvertes. Je déteste les gens en retard. C'inadmissible. Me faire attendre en plein froid devant une porte miteuse. Où va le monde ? Quand elle va arriver la Joséphine, elle va m'entendre. Ah bah tiens, v'là qu'un taxi s'arrête J'm'apprete à gueuler lorsque mon regard sévère s'retrouve complètement détruit par un sourire niais. « Oh … Emilie. » La douce Emilie. Celle qui fait fondre les hommes par ses yeux bleus, ses cheveux bruns et son … ouais, son joli p'tit cul bien bombé qui vous sourit dés qu'on le regarde. Rah, bordel, Emilie. J'étais pourtant persuadé que Joséphine alias grosses mamelles travaillait aujourd'hui. C'te femme je vous jure, elle est pas méchante mais tellement idiote. Puis, à part ses obus, elle a vraiment rien pour elle la pauvre p'tite. Bref, ons'enfout, regardez moi c'te jolie petite créature qui me sourit. Si les microbes existeraient pas, j'aurais très certainement la bouche ouverte. « J'te la passe … fin la clef. » Sa jolie petite main touche la mienne. ** J'la laisse s'éloigner de moi et, enfin, continue ma route. Manque plus qu'à trouver un taxi. Heureusement, coup d'chance en v'là un qui s'arrête. J'monte sur la banquette arrière.

    « Boulevard Barbès. »


J'sors de ma poche une lingette à bébé afin de me laver les mains. On sait pas qui a touché cette poignet. P't'être un type qui venait de se gratter les joyeuses ou bien une femme venant de nettoyer la couche de son gosse. Nan, j'peux pas supporter de garder les microbes des autres sur mes mains. Le temps de route prend double de temps, embouteillages de merde. Les gens sont pas encore au boulot ? @@ Fin j'm'en fous, même si on fait du sur place j'marche pas sur les trottoirs dégueu' de la ville. Puis au moins ça m'donne l'occasion de battre mon recors à doodle jump. J'ai perdu la main mais j'vais retrouver le coup et arriver aux 100 000 points. Nanméow. Saute donc petit éléphant. ** J'suis carrément à fond sur mon jeu là, y a pas photo. J'arrive déjà aux 60 000, j'les sens moi, les 100 000 de winner me sourire. Les pulsations de mon cœur s'accélèrent. J'vais y arriver ouais, OUAIS. « On est arrivé M'sieur. » OH MON DIEU MAIS, c'est quoi cette odeur qui s'dégage de son gosier ? T'as bouffé une fosse à purin ou quoi mec ? C'est pas humain, c'est pas bestial, c'est carrément venu d'ailleurs. God, god, god. J'sors comme un dératé du véhicule et lance un billet de cinquante au type à l'haleine de Godzilla. Alors que j'me remets de cette odeur pestilentielle et de ma défaite à doodle, j'me rends compte d'où je suis. Rah, ça m'énerve de revenir ici. Ça m'énerve parce que ça m'rend triste. Mais merde, regardez cette allure de beau gosse quoi, j'vais pas me démonter maintenant. Vazy Cerbère, pense à Victoria et ses gros seins. Owhui ses bons gros seins que t'aimerais palper.

Ça y est j'suis devant la fameuse porte de mon ancien appartement. J'veux reculer. Putain ouais. ;_; J'inspire longuement avant d'ouvrir la porte d'entrée. Presque sûr de moi, j'entre dans la pièce. Lorsque la porte se ferme derrière moi j'me sens soudainement oppressé. Par les souvenirs, d'abord. Si vous saviez comme j'ai envie de m'effondrer comme une tapette, là, tout de suite, maintenant. Mais Michel le psy serait pas fier de moi. Alors j'le fais pas. J'ai pas envie de payer pour me faire engueuler moi. J'redescends sur terre. OH MON DIEU. OH MON DIEU. OH MON DIEUU. Ma pauvre petite respiration se coupe. C'est quoi ce bordel ? C'est quoi ça ? Un cri de femelle menacée s'échappe des mes lèvres tremblantes. J'cours vers ma chambre dans l'espoir de trouver un p'tit coin de propreté. MAIS NAN, c'limite pire. J'suis pris au piège là. Nan mais regardez quoi, ma pauvre étagère ikéa recouverte de poussière. Mon tapis venant de roumanie complètement sale. J'sors une autre lingette et nettoie une parcelle de mon étagère pour pouvoir me retenir. J'vais défaillir là. D8 J'sens mes jambes de gagnants perdre de leur classe. J'étais pourtant sûr qu'une belle journée s'annonçait. Mais là, rien ne pourrait me remonter le moral. Sauf p't'être Jean pierre foucault en string avec une plume dans le cul. Owhui, la grosse marade.
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MessageSujet: Re: superpapa ne meurt jamais. Ϟ ALECTO   superpapa ne meurt jamais. Ϟ ALECTO EmptyDim 29 Jan - 22:09

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Comme chaque nuit depuis quelques mois, je me réveille en transe, la respiration haletante. Mon torse se soulève à une allure irrégulière. Putain de cauchemar. Par réflexe, je cherche le réveil du regard. Celui-ci indique 10h. Ou la moitié de ma nuit. Je suis ce qu’on peut appeler une insomniaque. J’ai excessivement de mal à trouver le sommeil et quand celui-ci finit enfin par me prendre, cela ne dure jamais longtemps. J’peux sentir Hannibal frissonner contre moi. Aaah, Hannibal, qu’est-ce que je ferais sans ce p’tit bout de chien. Il est tout ce qui me rattache à ma vie passée aux côtés de mon père. C’est lui qui m’oblige à me lever le matin, à sortir faire un tour pour lui permettre de se vider la vessie. Parce que ouais, retrouver la carpette venue de Roumanie de mon père arrosée de pisse, c’est arrivé une fois, pas deux e_e. Bref, revenons- en à nos moutons. Alors que j’étais sur le point de regagner les bras de Morphée, voilà que j’entends un cri digne d’un chanteur d’opéra retentir du fin fond de l’appartement. Apparemment, je ne suis plus seule o/.Si c’était un cambriolage, c’était le cambriolage le plus naze et le moins discret de toute l’histoire de l’humanité. Puis aux dernières nouvelles, les voleurs, les vrais, ça criait pas comme une groupiasse en manque, ou comme un mec émasculé, au choix. Parce que oui, le très cher intrus venait à l’instant de glapir comme une pucelle. L’hypothèse du cambriolage était donc à exclure. Puis, ça m’étonnait qu’Hannibal ne se soit pas mis à grogner comme il le faisait toujours lorsqu’un étranger foutait les pieds à l’appartement. Au lieu de ça, il était resté collé à moi, comme s’il connaissait la personne qui venait de faire intrusion dans la pièce. Ca me perturbait, tout ça. J’étais partagée entre l’envie d’émerger ma tête de sous la couette pour voir à qui j’avais à faire et celle de ne pas bouger et de retenir ma respiration jusqu’à devenir bleue comme un schtroumpf pour ne pas me faire repérer. Etant d’une curiosité maladive, ma décision pencha en faveur de la première option. Une fois que mes yeux s’habituèrent à la lumière du jour, je dus me retenir pour ne pas pousser un cri de surprise. C’était pas possible. J’devais être en train d’halluciner là. Je clignai alors des yeux comme une pauvre tache pour m’assurer que mon cerveau me jouait pas des tours. J’savais pas que manger trop de bonbons pouvait nuire à ce point à la santé mentale, sinon j’aurais pas vidé 6 paquets hier soir. Bref brefons. Tout portait à croire qu’il s’agissait de mon père, sauf que ce n’était pas dans les habitudes de mon père de porter des costards. Le vieux t-shirt Travis Barker lui appartenant que je portais pour dormir en témoignait. De plus, mon vieux était littéralement allergique au ménage, et la dernière chose qu’il aurait faite en rentrant était d’astiquer le meuble à l’aide d’une lingette. J’étais complétement sciée par ce que je voyais. Était-ce possible qu’il soit passé d’un extrême à l’autre en cinq mois seulement ? @@ Il était passé où, Cerbère le clochard de mon cœur ? D8 Porté disparu ;_ ;
En me réveillant ce matin, je m’étais attendue à tout sauf à une visite surprise de sa part. J’avais perdu tout espoir de le revoir un jour. Si j’avais su qu’il allait débarquer comme ça sans prévenir – ça j’pouvais pas lui reprocher, il était encore chez lui –, j’aurais au moins pris la peine de me doucher et de m’habiller en conséquence. Même le déchet que j’étais aimait être présentable aux grandes occasions et ça, ça en était clairement une. Le blond ne semblait pas même pas m’avoir remarqué, trop absorbé par la poussière qu’il essayait d’exterminer. J’sais pas depuis quand il se prenait pour Monsieur Propre mais c’était troublant e_e. J’avais pas l’habitude de le voir comme ça. Malgré le fait que je lui en voulais énormément de m’avoir abandonné seule dans cette immense ville du jour au lendemain, je ne pus m’empêcher de me dégager des draps pour lui sauter au cou, entourant mes jambes autour de sa taille comme je le faisais avant. En mode paresseux 8D. Je laisse alors ma joie s’exprimer, en grec. Parce que sur les cinq mois qu’il était parti, mon français ne s’était pas amélioré d’un pouce, n’ayant plus personne avec qui le pratiquer. Je le comprenais mais j’étais incapable de le parler correctement. Inutile de préciser que j’étais trop contente de son retour pour penser à lui demander des explications sur son départ aussi précipité qu’imprévu, je suppose ?

    « Putain tu peux pas savoir à quel point tu m’as manqué, sale lâcheur ! J’ai failli crever moi, sans plus personne à faire chier @@ » Une ado normale ne s’adresserait sans doute jamais de la sorte à son paternel, mais moi j’avais été habituée comme ça. Avant son départ, on entretenait plus une relation ‘bons copains ‘ qu’une relation père-fille. Je lâchai alors son cou pour plonger mes yeux dans les siens. C’est alors que je remarquai qu’il n’était pas accompagné. Etrange. « Et Simba ? Il est pas avec toi ? »


Bête question, je l’admets. Si Simba avait été avec lui, je l’aurais forcément entendu. Je jetai alors un regard par-dessus l’épaule de mon père pour m’assurer que l’Anglais ne plantait pas dans le salon sans que je n’aie eu l’occasion de lui réserver le même accueil qu’à mon géniteur. Après tout, ma question n’était pas entièrement dénuée de sens. C’est vrai, ils étaient tous deux partis en même temps, j’étais pas censée savoir ce qu’il s’était passé entre temps. J’étais pas médium, moi. J’pouvais pas deviner. Ce qui était clair c’est qu’il s’était passé quelque chose. Ca, même mon cerveau de blonde pouvait le capter. Y avait qu’à voir son comportement pour comprendre. C’était plus la pauvre tapette dépendante de son Simba qui se trouvait juste sous mon nez en ce moment même. Non, c’était un tout autre homme. Un homme nouveau.
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