Ne jamais tomber amoureux. Jamais. Ce n'est pas sain, ce n'est pas acceptable. Il ne faut pas se laisser tenter par la stabilité, ne jamais se fixer. Tout faire pour ne pas souffrir. Je ne l'aime pas. C'est impossible, je ne me suis pas laissé avoir par l'amour, je ne me suis pas laissé avoir par ses lèvres tentatrices, par son sourire charmeur et sa manière de me parler. Ce n'est pas parce que je n'arrive pas à me la sortir de la tête que je suis forcement amoureux d'elle. Ce doit être tout le contraire, je veux l'oublier putain. Arrêter de voir son visage partout, arrêter de n'attendre qu'elle le soir pendant ma tournée des bars. J'ai pourtant tout fais pour ne pas l'aimer. Je ne me suis pas attaché, du moins, je pense. J'ai été sa première fois, certes, mais ça ne change rien. J'ai disparu, comme pour toutes les autres. Je n'ai pas donné de nouvelles, je n'ai pas appelé, je n'ai pas chercher à la croisée dans la rue et pourtant, j'en rêve. Revoir son visage, une dernière fois peut-être, mais le revoir. L'amour c'est de la merde et pourtant, voilà que je m'y retrouve à moitié dedans. Et puis merde, qu'est ce que je m'acharne sur son souvenir? Pourquoi je ne passe pas à autre chose, comme toujours? Sort de ma tête, je t'en supplie. Je veux juste t'oublier. Oublier cette nuit à tes côtés. Je veux juste tourner la page alors putain, sort de ma tête. Trop de mal à été fait pour que je m'autorise à penser à toi. Tu mérites mieux.

Samedi soir. Seul encore une fois, allongé sur le canapé devant un de ses téléfilms complètement nian nian. Il doit être 21h et je n'ai rien prévu pour ce soir à par peut-être regarder la télé jusqu'à tomber de sommeil. Quelle belle soirée en perspective dites donc. Mon iPhone posé sur la table basse se met à sonner. Fuck, c'est qui à cette heure si? Je tend le bras et l'attrape. Un pote. Je décroche. Voilà qu'il veut me faire sortir, au Queen qui plus est. Il ne me laisse pas vraiment le choix alors je me lève et éteins la télé. Dommage, j'aurais bien aimer savoir comment ce navet finissait même si j'avais déjà une petite idée de la tournure des choses. J'enfile rapidement des fringues, au hasard, sans vraiment faire attention à mon choix. Pour une fois. Je me retrouvais avec un jeans et une chemise à carreau bleu. Parfait. J'attrapais mon paquet de clope ainsi que mon porte-monnaie. Très important. Pas de fric, pas d'alcool. Je me rendais alors au Queen. Comme je m'y attendais, à peine arrivé, ma bande de pote me saute dessus, me tapant sur l'épaule. Finissez de me réveiller, bonne idée. Ils pointent du doigt plusieurs filles dans l’assistance. Comme si j'étais d'humeur à draguer ce soir. Je leur souris, leur faisant comprendre que là, j'avais pas tellement envie de me faire quelqu'un. Je fais un clin d'oeil à mon meilleur pote qui est présent, il me sourit. Je me dirige alors vers le bar pour demander à boire. Je commande une vodka et m'installe au bar. Entouré par des vieux alcooliques qui soignent leurs problèmes divers. Je soupire. Je me tourne vers la piste de danse. Je remarque alors une chevelure qui m'est familière. Putain. C'est elle. Je bois cul sec mon verre et me lève. Je vais la voir, c'est officiel. « Salut Andy.» Un léger murmure timide. Sa douce odeur envahit mes narines. Elle est tout près et pourtant si loin. « Tu es toujours aussi belle... » Je baisse les yeux et me mord la lèvre. Surtout ne la regarde pas. Surtout, ne soit pas amoureux d'elle.

L'oubliée. J'avais beau me dire qu'il fallait que je l'oublie, que je me la sorte de la tête et que je passe à autre chose c'était impossible. Pour une fois, ouais, je m'en voulais d'être partit. De l'avoir laissée dormir le matin, quand j'ai disparu alors que tout son corps entier m'appelé. Son visage était si paisible et si serein. J'aurais dus rester, me recoucher près d'elle et la réveillée d'un tendre baiser sur les lèvres, mais non, j'avais préféré la facilité en partant le plus vite possible, le plus loin possible de celle qu'à cet instant précis je désirais tant. Elle m'avait charmé, dès la première fois que j'avais croisé son regard, dès l'instant où sa voix avait raisonné et qu'elle était arrivée jusqu'à mes oreilles. Elle n'était pas une fille facile, c'est ce qui me plaisais le plus. Je n'avais pas à la draguée pour la faire tomber dans mon lit. Certes, c'était ce que je voulais, au départ, mais au final, les sentiments avaient pris le dessus. Je suis un connard. Je lui avais pris sa virginité, elle m'avait accordé la confiance nécessaire à cela et pourtant, j'étais partit. Et pourtant, putain que je l'aime cette fille. Putain que j'aime son visage, que j'aime ses lèvres, que j'aime sa façon d'être. L'humain est vraiment con des fois, il ne peut s'empêcher d'agir sans réfléchir aux conséquences. Sans réfléchir aux pertes que son action peut engendré, ni ce qu'elle fait éprouvé à son entourage. Non, il ne pense qu'à sauver son cul. Vous connaissez les regrets? Ses sentiments qui vous hantent nuits et jours? Moi ouais, c'est ma meilleure compagnie ses temps si.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle saute de joie en me voyant, je m'attendais plutôt à une paire de gifles direct dans ma gueule, mais non. J'allais me faire pardonner, enfin j'allais essayé de me faire pardonner. C'était surement mal partit, c'était impardonnable ce que j'avais fais mais avec le recul, l'avoir loin de moi n'est pas ce que je souhaite. La vodka commençait doucement à faire son effet. Un seul verre ce soir, un seul et on rentre. Seul de préférence. Dormir pour une fois sans compagnie ce n'est pas plus mal et puis de toute façon, je suis loin d'avoir envie d'une de ses minettes en chaleur dont le Queen grouillait ce soir. Pathétiques ses filles faciles qui finissent dans ton lit après deux ou trois verres. Des petites joueuses surtout. Je pose mes yeux sur la beauté devant moi. Elle ouvre enfin ses magnifiques lèvres pour parler. « Celestin... » Elle est froide... C'est compréhensible après tout. Combien de temps depuis la dernière fois que je l'ai vu? Aucune idée, mais un bon moment s'est écoulé. Je relève les yeux vers elle. La haine qu'elle éprouve à mon égard se lie dans ses yeux. Comme pour toutes les autres. Elles finissent toutes par me haïr. Elles doivent se passer le mot pour se dire que je suis un salop finit, que je leur briserais le coeur un jour ou l'autre. Mon compliment ne changea pas la donne. J'aurais essayé d'être gentil pour nos retrouvailles au moins. « Je n'ai pas envie de te parler ni même te voir et à mon avis tu sais très bien pourquoi... Alors, vas voir ailleurs s'il n'y a pas d'autres filles pour tes petits plaisirs solitaires. » Aaha, mes petits plaisirs solitaires. Ca faisait bien longtemps que j'avais foutu ça de côté. Ouais, j'ai foutu ça de côté parce que je doute des sentiments que j'ai pour toi. Elle me tourne le dos comme pour mettre fin à la conversation, bien avant que je ne puisse me justifier ou même la contredire. Même si la contredire serait surement une mauvaise idée et que dans tous les cas, c'était elle qui avait raison et non moi. Je lui attrapais la main et l'attirais vers moi. Je plongeais mes yeux dans les siens. « Ecoutes Andy, ouais je me suis barré et ouais j'ai pas donné de nouvelles, mais je suis désolé ok? Je suis vraiment désolé. Je voulais pas te faire de mal... » J'ai conservé sa main dans la mienne. Se retenir de toutes ses forces de caresser la main d'une personne à qui on tient ce n'est vraiment pas simple. « Je te demande pas de me pardonner pour ça. Je veux juste que ... Que tu me laisses une seconde chance. Je suis pas le genre de mec à demander ça je sais. Je suis pas du genre à essayer de récupérer une fille avait qui j'ai couché et pourtant, c'est ce que je fais avec toi. » Je me voulais le plus sincère possible. Ma voix était douce et posée, contrairement à la sienne. Je faisais tout pour paraître calme et sur de moi, alors que c'était tout le contraire. La musique tambourinait dans mes oreilles, elle est entêtante. Ses centaines de filles qui hurlent en ondulant leurs corps sans gênes sur la pistes envahissent le Queen. Je suis presque contre Andy, je peux sentir son odeur d'ici. Un pas et je la frôle. « Tu peux dire tout ce que tu veux de moi, je te rassure, je pense la même chose que toi. Alors s'il te plait, accordes moi une deuxième chance. Ou au moins, passe un trait sur tout ça... »

Je savais que je ne pouvais pas me faire pardonner aussi facilement que ça. Revenir en lui disant que je voulais qu'elle me pardonne était trop facile. Elle n'allait surement pas accepter, surtout après ce que je lui avais fais endurer. Une fille m'avait déjà fait endurer ce genre de choses. C'était pour cette raison que j'étais comme ça. C'était à cause d'elle que je ne voulais pas de stabilité dans mon couple, j'étais devenu un salopard grâce à elle. J'avais tellement peur de souffrir à cause de la personne que j'aime que je faisais tout pour ne jamais aimer. Pour n'avoir jamais à choisir entre souffrir avec cette personne et tout simplement, m'éloigner d'elle pour estomper tout ça. En finir avec ça c'était tout ce que je voulais. Prendre ses jambes à son cou quand l'amour frappe à notre porte. Il n'y a pas à souffrir après, juste des remords et des regrets qui s'estomperont avec le temps. Les coups d'un soir sont pratiques pour éviter ce genre de chose. On couche, sans sentiments, sans attaches, sans rien derrière, juste pour coucher. A partir du moment où on commence à développer des sentiments, quand on commence à s'attacher, il faut partir. Je suis partis et voilà le résultat. Je reviens à moitié en rampant, la suppliant limite de me reprendre malgré mes nombreux défauts et le fait important que je lui ai fais du mal. Elle est ce que j'aime et pourtant, je l'ai abandonné. Malheureusement. Elle ne reviendra pas vers moi, elle a perdu confiance en moi après tout. Bien fait pour ta gueule connard.

La belle m’entraîna hors de la boite, la musique se faisant vraiment trop gênante pour la tourne que prenait la conversation. A peine un pied posé dehors, l'air frais de la soirée m'arriva en pleine figure, me frigorifiant entièrement. J'eus un frisson puis plongeais mes mains dans les poches de mon jeans délavé dans l'espoir de les réchauffées ne serait-ce qu'un peu. Je soufflais doucement dans l'air. Une petite fumée s'échappe de mes lèvres. Je me rappelle que quand j'étais petit, avec ma soeur nous nous amusions à nous imaginer entrain de fumer. Chose qui s'était vraiment réaliser finalement à mes 15 ans. Se mettre à fumer rien que pour faire comme tout le monde. Qui n'a pas commencer de cette manière? Bref. Nous étions seuls dehors, sous la lumière de la pleine lune brillante. Je pose mes yeux sur Andy alors qu'elle reprend la parole, retirant sa main de la mienne, à mon plus grand regret. « Tu ne voulais pas me faire de mal, mais pourquoi tu l'as fait alors ? T'imagines même pas comment ça m'a fait douter de moi tout ça ! Je.. je te faisais confiance quoi.. sinon j'aurais jamais couché avec toi... et puis tu te contredis.. tu ne me demandes pas de te pardonner mais tu me demandes une seconde chance. Celestin, tu penses vraiment que je vais te répondre "oui" ? Tu pensais vraiment arriver comme ça, sans avoir donné de nouvelles depuis des siècles et faire : Tiens salut dis tu ne me donnerais pas une deuxième chance par hasard, non ? » Oui, par exemple. Je savais que je lui avais fais du mal. Le but de ce genre de manoeuvre n'était pas celui là pourtant, le but n'était pas de faire du mal à la fille, non bien au contraire. C'était à la fois égoïste car je fuyais de la sorte mes sentiments, mais aussi pour la protégée de moi. J'avais déjà trop empiété sur sa vie. J'avais déjà détruit son coeur. « Tu sais peut-être tout ce que je pense de toi mais jamais tu sauras tout ce que je ressens, c'est là le pire. Je ne pourrai jamais pardonner, je ne pourrai jamais passer tout droit, oublier tout ça et puis... à quoi ça sert de te donner une deuxième chance ? Tu recommenceras de toute manière... ». Malgré que j'étais d'accord avec tous ce qu'elle avait pus balancer, là, j'étais pas d'accord. J'avais beau être un connard finit, je n'allais vraiment pas recommencer. Une deuxième chance est souvent signe que la première n'a pas été réussi et qu'il y a tout un tas de regrets et de douleurs derrière mais la seconde chance est souvent synonyme de changements, et surtout d'ultime chance. Pas une de plus. Pas le droit à l'erreur. « Je sais que tu me faisais confiance Andy, je sais que sinon tu n'aurais pas coucher avec moi. Je sais. Ouais, je pensais faire ça, mais je savais très bien que tu n'allais pas m'accueillir bras ouverts, la bouche en cul de poule. Je suis pas né de la dernière pluie Andy. Je sais aussi très bien ce que ça fait et oui, je suis tellement con qu'il faut que je sache que tu le sais aussi. J'suis un gros salop, je sais et je suis pas vraiment fier d'être comme ça mais la vie a fait que je suis devenu comme ça. » Je m'enfonçais surement. « Je tiens à toi Andy, je sais que ça suffit pas pour te récupérer et que arrêtes de me détester, mais je tiens énormément à toi. Si j'te demande une deuxième chance c'est parce que, vraiment, je te jure que je ne recommencerais pas, que je repartirais pas. Je reviendrais et je repartirais plus. » Quand on touche la stabilité du bout des doigts et que, pour une fois, c'est tout ce qu'on souhaite, on fait vraiment tout pour l'atteindre. « Tu veux savoir pourquoi je suis partit? Parce que je veux pas m'attacher aux gens. J'ai trop peur d'en souffrir, j'ai trop peur de les décevoir et de les perdre. Je préfère partir moi, avant que je ne m'attache pour éviter d'avoir mal. » Je fis un pas en avant, avant de poser ma main sur la joue de la belle brune. Une gifle allait-elle partir après ça? Probable et pourtant, j'étais réellement sincère. Je sondais mon regard avec le sien. « Quand je me suis réveillé le matin, après qu'on ai couché ensemble, j'ai pris peur. J'ai pris peur parce que je me suis rendu compte que je tenais à toi, que je t'appréciais vraiment. Je ne te mens pas quand j'te dis ça Andy, vraiment. Je pourrais pas te mentir. » S'il te plait, crois moi.

Je me voulais doux et sincère. Je voulais qu'elle me croit. Je voulais qu'elle comprenne que ce n'était pas d'uniques mots, mais qu'ils étaient bien sincères. Il n'y avait aucun mensonges derrière eux. Parler avec son coeur. Pour une putain de fois que je le faisais. C'était surement tellement rare que s'en était difficile à croire. Ce n'était pas la vérité, ce n'était pas possible. De tels mots sortant de la bouche d'un gars comme ça. C'est tout bonnement impossible. Nous ne sommes bon à rien les mecs comme moi, à part à coucher et à briser le coeur des filles qui passent dans notre lit. On vaut pas grand chose, surtout quand on essaye de s'excuser et que nos excuses semblent vraiment irréelles. Ce ne sont même pas des excuses, ce sont ce qui sert à amadouer nos victimes pour pouvoir les revoir dans notre lit. Non. Pour une fois, ouais, moi je suis sincère face à cette brunette. Elle ne semble pas me croire, bien fait pour ma gueule après tout. Je n'avais pas qu'à partir. C'est bien triste d'en arriver là. A se mettre limite à genoux pour que la fille qu'on aime se rende compte de nos sentiments. Putain d'amour. Ca ne sert vraiment à rien ce truc. Ca sert à souffrir, rien de plus. Je vois pas où il est le bonheur que tous les amoureux mettent en avant, je les sens pas les papillons dans le ventre quand on regarde celle qu'on aime. Je dois pas être normal, ou alors ce sont tous les autres qui sont pas normaux. Faut qu'ils arrêtent de fumer, l'amour ce n'est pas comme ils le disent. C'est tout le contraire. C'est une grosse gifle dans la gueule quand ça marche pas, ça finit par des pleurs quand ça se passe mal. On aura beau tous dire que l'amour c'est magnifique, que c'est ce qu'il y a de plus beau au monde, la réalité nous rattrapera toujours.

Elle n'a pas l'air de me croire. Pourquoi? C'est si dur de voir la sincérité que je met dans chacun de mes mots, dans chacune de mes phrases? Ouvres ton coeur ouais, tu te reprendras tout dans la gueule. T'as pas de coeur Célestin, fais toi à cette idée là. N'essayes de pas montrer que t'en as un, ça sert pas à grand chose. « Si comme tu dis la vie t'as créé pour être un salop et bien... je n'ai pas beaucoup d'argument pour croire que tu ne recommenceras pas encore une fois. ». Toi t'en as pas. Moi j'en ai un. Mais pourquoi te le dirais-je? Tu me croirais pas. C'est pas possible de croire une telle chose. Surtout venant de moi. Je passe une main dans mes cheveux en poussant un long soupir. J'ai froid et je commence en avoir marre de me défendre sans succès. « Je n'ai pas envie de faire une deuxième fois la même erreur avec toi, je ne te fais toujours pas confiance et je peine beaucoup à croire que tu ne recommenceras pas par quelqu'un qui a comme passe-temps favoris de coucher avec des femmes et de les laisser tomber ensuite. » Je ne pouvais rien nier. Après tout, elle avait raison. J'étais comme ça. Je baissais les yeux et me mordais légèrement la lèvre. Il fallait que je trouve un argument de taille. Pas un truc tout philosophique, un truc tout bête qui pourrait tout changer. Elle s'éloigne de moi, mon bras retombe le long mon corps avec lenteur. Si près mais pourtant si loin. « On fait tous des erreurs. C'est humain. Pourquoi j'aurais pas le droit d'en faire? J'en ai fais une avec toi en partant et maintenant que je reviens, limite à genoux. Il te faudrait quoi? Que je te demande en mariage pour te prouver ma sincérité? » C'était ironique. Le mariage était surement la pire erreur à faire dans une vie. Et puis merde, si c'était la seule solution, j'irais me chercher une corde. Adieu monde cruel. « Prouve-le que tu ne recommenceras pas, prouve que je compte vraiment pour toi et que tu ne joueras pas ton rôle de salopard comme la-vie-à-décider-que-tu-sois mais prouve-le autrement qu'avec de belles paroles. ». Elle était drôle pour le coup. Elle voulait que je lui prouve ma sincérité. Comment? J'avais très envie de l'embrassée, mais j'allais surement m'en prendre une si je faisais ça. Je conserve mes distances. Faire en sorte de lui prouver ma sincérité. Lui dire que je n'ai pas vu quelqu'un depuis que je ne la vois plus elle? Elle n'y croira pas. Retourner à l'intérieur, me faire draguer et dire tout simplement que je suis pris? Qui sait ce qu'elle veut. « Tu veux que je te le prouve comment? Envois moi des filles à l'intérieur si tu veux, dis leur que je suis open. Tu verras. » Un clin d'oeil. Si elle ne me croyait pas capable d'être fidèle et d'être autre chose qu'un connard, elle allait être surprise.

C'est dingue pour certaines personnes de voir que moi aussi j'ai des sentiments, que je peux aimer, détester, désirer. Je ne dois pas avoir la tête de quelqu'un qui peut avoir un coeur, malgré toutes les conneries qu'il a pus faire dans sa vie. Je dois pas le mériter ce coeur au fond. J'en fais mauvais usage. Je fais souffrir les autres. Je dois être doué uniquement qu'à ça. Détruire les seules personnes que j'aime. Et oui, c'est comme ça. J'ai froid. J'ai oublié ma veste à l'intérieur, dans la précipitation. Je frotte mon bras droit avec ma main gauche pour essayer de me réchauffer légèrement. Elle est là, devant moi, elle ne me croit pas. Je sais pas quoi faire de plus. Je suis énervé contre elle, contre moi. C'est ma faute si on en est là, dehors à s'engueuler presque pour se retrouver, pour qu'elle m'accorde cette foutue seconde chance. Elle est belle, même à la lueur de la lune. Elle est toujours magnifique de toute façon. Je la mérite pas. « Non.. non pas de mariage... » J'esquissais un sourire en coin, satisfait. C'était déjà ça. J'étais trop jeune pour me marier et puis, à tous les coups, c'était le râteau assuré. Je suis prêt à tout, mais peut-être pas à ça. C'est trop pour le coup. « Est-ce que c'est trop difficile pour toi de comprendre que je ne peux pas te pardonner rien qu'avec des paroles, qu'il me faut un peu de temps ? Je tenais vraiment à toi, je te pensais plus comme ça mais cette confiance elle n'est plus là maintenant... ». Non, ce n'était pas difficile du tout à comprendre, mais moi, je voulais qu'elle comprenne que mes actes ne m'avaient pas plus, que je les regrettés. Je voulais lui montrer que j'étais sincère, que je ne comptais pas recommencer. « Non oublie, je sais que tu tiendras du moins pour ce soir. » Là j'étais vexé. Ca fait depuis que j'avais couché avec elle que je n'avais pas vu une fille ou un mec dans mon lit, hormis mon coloc avec qui je dormais des fois. C'était tout à fait innocent d'ailleurs. « Qui te dit que je tiendrais que ce soir? C'est même pas vrai. » Je soupirais. Elle n'allait pas me croire encore une fois. « D'accord... je te donne une DERNIÈRE chance... en tant qu'ami... je ne suis pas du tout prête à te pardonner, je pense qu'être ami pour l'instant... c'est déjà bien. » Un énorme sourire se dessina sur mon visage. C'était parfait. C'était ça la deuxième chance que je voulais. Je ne la voulais pas dans mon lit, je la voulais à mes côtés. Je ne voulais pas l'avoir loin de moi, qu'elle me déteste. Je voulais être son ami. Je me retenais de l'étreindre. J'étais peut-être pas un raté à ce point pour qu'elle me laisse cette seconde chance. « C'est parfait. Merci Andy, vraiment. Tu ne le regretteras pas, j'te le promet. »

Une amie rien de plus. Mon ex certes, mais une amie. Je devais arrêté avec toutes ses envies, fallait que je les mette de côté pour que ça fonctionne. Je n'allais surement jamais sortir avec elle, mais au moins, je ne la perdais pas complètement, je pourrais toujours l'avoir à mes côtés. Une petite part de ma vie. Ne plus la voir dans mon lit. Non, je voulais plus. J'avais déjà tout foutu en l'air une fois, mais pas deux. On ne refait jamais deux fois les mêmes erreurs non? Jamais je ne pourrais accepter de la faire souffrir une deuxième fois. La souffrance qu'elle ressentirait me boufferais aussi. Elle me bouffe tellement déjà, en plus de la mienne. Je meurs d'envie de la prendre dans mes bras, de la serrer très fort contre moi. Pour balayer cette histoire, pour pouvoir avancer. Un tout nouveau départ. Oublions tout ce qui s'est passé. « Oui j'espère que je ne le regretterai pas. ». Un sourire étale mes lèvres. Dans tous les cas, j'allais faire en sorte qu'elle ne le regrette pas. J'allais être le meilleur ami possible. Du moins, j'allais essayé de l'être. Je voulais l'être, je voulais qu'elle soit heureuse. Elle le mérite. Cette fille est tellement géniale. Son sourire. C'est la plus belle chose qu'elle peut m'offrir. « Bon.. je vais rentrer je n'ai plus très envie d'aller au bar.. bonne fin de soirée. » « Bonne fin de soirée à toi aussi Andy ... » Moi j'avais pas envie qu'elle parte, pas encore, pas maintenant. Elle commença à s'en aller, j'en fis de même en plongeant les mains dans mes poches. Sa voix raisonne à nouveau, je me retourne. « Celestin ? Heum.. » Je pose mes yeux interrogateurs sur elle. « Tu.. me raccompagnes ? Enfin si tu as envie.. ». Je souris. Rien ne pouvait me faire plus plaisir. Je lui tendais la main. « Allons y alors, on passe dedans avant? J'dois récupéré mon manteau. ».