❥ Dawson Adélaïde Thalie

Âge, date et lieu de naissance ⇝ 25 ans, née à Montréal le 17 mai 1985. Statut ⇝ célibataire. Nationalité ⇝ canadienne. Métier/Études ⇝ diplômée de l'école des beaux-arts de Montréal, serveuse au Fouquet's. Sexualité ⇝ hétéro. Groupe ⇝ L'hymne à l'amour.

J'aime le thé, pas le café. ♥ J'aime plus les chats que les chiens. ♥ J'ai une peur panique du noir et pour ça, je laisse toujours une veilleuse allumée dans ma chambre. ♥ J'adore cuisiner et je m'en sors pas mal bien d'ailleurs. ♥ Je me ronge les ongles. ♥ Je déteste les confrontations; dès que je sens une dispute avec quelqu'un qui compte pour moi, je me mets à pleurer. ♥ J'aime les orages et la pluie, mais encore plus les tempêtes de neige. ♥ Je crois que le voyage est la meilleure école. ♥ J'adore les langues étrangères et l'histoire. ♥ Je peins et je dessine depuis que je suis toute petite. ♥ J'aime m'asseoir à côté du hublot dans l'avion. ♥ Je rêve parfois d'un monde meilleur qui frôle l'utopie. ♥ Je suis un peu trop naïve et j'ai tendance à minimiser les défauts des autres. ♥ J'ai trop confiance dans la bonté naturelle de l'être humain. ♥ J'adore les croissants et les baguettes. ♥ Le violet, le blanc et le noir sont mes couleurs préférées, mais je déteste le rose. ♥ J'ai un chat qui s'appelle Henri-Charles. ♥ Celui qui a inventé le chocolat est mon héros. ♥ Je hais tout ce qui se ressemble à un sport de près ou de loin. ♥ La natation est l'exception qui confirme l'affirmation précédente. ♥ J'ai des goûts musicaux variés qui passent du classique au rap et du rock au pop. ♥ J'aime mieux avoir froid que chaud. ♥ J'adore lire et les plus grands classiques autant que les auteurs inconnus ornent les tablettes de ma bibliothèque.

Votre pseudo sur le net ⇝ Adélaïde.
Où avez vous connu OLLP ⇝ Sur le top-site Obsession.
Age ⇝ 16 ans.
Présence sur le forum ⇝ 5-7/7.
Votre avatar ⇝ Natalie Dormer.
Pour nous aider ⇝

Spoiler:

(c) ban': midnight wraith

L’aéroport international Montréal-Trudeau est bondé. Ça n’a rien de surprenant, c’est toujours le cas. À chaque station d’embarquement, des gens attendent, assis ou debout, voire même étendus sur un des bancs, qu’un préposé daigne leur faire signe d’approcher du comptoir. Par les grandes fenêtres qui donnent sur l’extérieur, on peut voir le ballet incessant de gros flocons de neige cotonneux qui, s’ils ne manquent pas d’être poétiques, donnent des sueurs froides à quelques voyageurs. Il n’est pas rare que des vols soient retardés ou annulés à cause de l’imprévisible et vigoureux hiver canadien.
Une jeune femme est installée à même le sol, le dos contre le verre froid de la fenêtre. Petite, le visage en cœur, les cheveux remontés en un chignon décontracté, une paire de lunettes carrées en équilibre précaire sur un nez droit, elle attire le regard; sans doute est-ce parce que, plongée dans l’énorme bouquin qu’elle tient en équilibre sur ses genoux, elle semble complètement inconsciente de ce qui l’entoure. Son regard reste invariablement collé sur les pages blanches un peu défraîchies, peu importe ce qui se passe autour d’elle.

Elle n’avait jamais aimé son prénom. « Adélaïde » était trop long, trop vieux, trop… tout. En vain, elle avait essayé de convaincre ses parents de lui permettre de prendre son deuxième nom, Thalie qui, à ses yeux étaient beaucoup plus moderne.
La première fois où elle rencontra quelqu’un portait le même nom qu’elle, c’était en lisant un roman historique sur le Québec des années ‘30. Elle aima immédiatement le personnage, se trouvant plusieurs points en commun avec l’Adélaïde du roman.
Ses parents se trouvèrent ravis de savoir que leur fille acceptait finalement son prénom. Quelle ridicule remise en question c’était là ! A-t-on idée de faire tant de bruit pour quelque chose d’aussi futile ? Sans doute elle n'oserait plus les contrarier à nouveau. C'était simple, la vie chez les Dawson: il suffisait de suivre la voie tracée par ses parents. Et, nul doute, c'est ce que ferait leur fille.
Ils ignoraient tellement de choses…

La jeune femme lève les yeux pour la première fois depuis trois heures. Un banc s’est libéré du côté de la porte d’embarquement d’un autre vol. Elle hésite, puis se dit qu’elle pourra voir quand on les appellera même si elle est installée un peu plus loin. Soigneusement, elle plie le coin droit de la page et referme son bouquin. Elle se lève, s’étire un peu, fait quelques pas pour ramener la circulation dans ses jambes et s’installe en indien sur le banc. De son sac, posé à côté d’elle, elle tire son iPod et, une fois qu’elle a mis les écouteurs, s’enferme une fois de plus dans son monde.

« - Je ne deviendrai pas médecin. Ou avocate. »
Adélaïde regardait son père dans les yeux et tout dans son attitude respirait la provocation. Gregory Dawson, le visage impassible, soutenait son regard sans exprimer la moindre émotion. La tension était à couper au couteau autour de la table. Mme Dawson évitait de se mêler de l’affrontement en concentrant toute son attention sur le contenu de son assiette. Ce n’était pas une femme forte de caractère et elle laissait à son mari le soin de prendre la plupart des décisions.
« - Que comptes-tu faire alors ? »
Le ton était froid, contrôlé. Il en allait ainsi des colères de Gregory : elles n’étaient pas bruyantes, mais elles pouvaient être dévastatrices.
« - Je vais étudier aux Beaux-Arts. »
Un éclat de rire retentissant accueillit cette déclaration.
« - Toi, aux Beaux-Arts ? Il faudrait encore que tu saches faire quelques de tes deux mains. »
Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, sa gorge se nouer. Mais ce n’était pas le moment de faiblir.
« - J’ai déjà été acceptée. »
Un étonnement sincère se peignit sur les traits de Gregory.
« - En quoi ?
- Peinture et dessin.
- Je ne savais pas que…
- Si tu avais essayé d’apprendre à me connaître au lieu de m’étouffer avec la personnalité que tu voulais que j’aie, tu l’aurais su. »
Adélaïde se leva et, tournant le dos à la table, elle se dirigea vers l’escalier. Elle sentit le regard de ses parents posé sur elle jusqu'à ce qu'elle disparaisse de leur vue.
À l’étage, une porte claqua.
Gregory détourna la tête.

Une main se pose sur son épaule. Elle ouvre les yeux en sursaut. Debout devant elle, un jeune homme lui fait signe d’enlever un écouteur. Elle s’exécute, le cœur battant encore la chamade d’avoir été surprise ainsi.
« - Est-ce que je peux m’asseoir à côté de vous ?
- Avec plaisir. »
Elle lui offre un joli sourire, contente d’avoir un peu de compagnie. Même si elle n’entame pas une discussion avec lui, elle est quand même moins seule avec quelqu’un à côté d’elle. Surtout que ce quelqu’un est un grand brun avec des yeux terribles et qui semble avoir à peu près son âge.
« - Embarquez-vous de ce côté ou de l’autre ? »
Il lui sourit à son tour, dévoilant des dents blanches et droites.
« - Du côté de Paris, mademoiselle, donc de l’autre. Vous ?
- Même chose que vous, monsieur. »

Elle se sentait toute petite devant la marée de gens assis dans la salle de spectacle. Ils étaient tous venus acclamer les diplômés des Beaux-Arts. Elle aurait préféré ne pas être là. C’était trop dur de recevoir son diplôme et de savoir que personne n’était là pour l’applaudir. Elle n’était pas dupe. Son père avait accepté de payer ses études, mais il n’approuvait pas.
C’est donc le cœur serré qu’elle s’avança pour recevoir son diplôme. Et, au moment où ses doigts touchèrent le rouleau, une vague d’angoisse la frappa de plein fouet. Une seule idée s’imposa à son esprit : partir.
Partir, fuir, disparaître, quitter ce pays, quitter cette famille qui ne l’aimait pas, ne l’avait jamais aimée, ne voyait en elle qu’un moyen de jeter du prestige sur la famille.
Le cœur au bord des lèvres, elle redescendit de l’estrade. Et, durant toute la soirée, « Paris » fut le seul mot qui tourna et retourna dans son esprit.
Le lendemain matin, elle se trouva un petit appartement dans le ??e arrondissement et s’acheta un aller-simple pour la Ville Lumière.
C’est pour cette raison qu’elle se trouvait dans cet aéroport bondé, aux côté de son compagnon temporaire et inattendu.

« - Mademoiselle, réveillez-vous, il faut embarquer. »
Elle ouvrit les yeux. La première chose qu’elle vit fut qu’il faisait complètement noir maintenant. Les gros lampadaires illuminaient la piste. Il ne neigeait plus. Elle était étendue sur le banc, un veston couvrait ses épaules et le voyageur inconnu était penché vers elle. Adélaïde sourit et se redressa, retenant d’une main le veston et saisissant son sac de l’autre. Elle se leva et se dirigea vers le comptoir. Elle avait confiance maintenant et, sans un regard en arrière, elle monta sur la passerelle d’embarquement.