Sujet: ✘ kinda girl you are - ft fien Sam 31 Déc - 5:16
kinda girl you are.
pas un bruit dans l'appartement, pas un signe de vie, ah si. ton abruti de chat - le moche, l'alien, doodle quoi - vient de renverser un verre vide qui trônait quelques secondes plutôt sur la table basse. tu as de la chance, le verre a résisté, tu aurais juste à le remettre en place. le fautif s'est enfuit à toute allure, effrayé par le bruit. les autres matous n'ont pas bronché ; faut dire que le plus gros - grabdie - est encore en train de manger, le rouquin - cranky - est sorti faire un tour hier soir, et que le plus récent des rescapés - simbad - est endormi sur le radiateur du salon. et toi, alors toi, t'es le pire. ta carcasse gît sur ton lit avec un vestige de pizza au pied de celui-ci. tu es vautré sous ta couette, et seule ton bras gauche dépasse. ton portable est sûrement perdu quelque part dans ton lit, et tes vêtements sont éparpillés à même le sol. tu gis là, ravage de ta soirée de la veille. tu immerges enfin, pousses un râlement mécontent et te redresses en position assise sur ton lit. là, tu t'étires comme un chat, et ton coude craque sinistrement. tant pis, tu te lèves. dans ton remue-ménage, ton portable a rejoint le sol avec un bruit qui a fait sursauter simbad, endormir sur son perchoir. tu le ramasses, étouffes un bâillement et pars direction la cuisine. en chemin, tu regardes l'heure sur ton téléphone, histoire de. 15h3o. parfait, pas trop tôt, pas trop tard. tu as même le temps d'aller faire chier fien. tu sors le pain de mie du placard, le pot de nutella trône déjà sur le plan de travail. tu attrapes un couteau dans un de tes tiroirs, te laisses tomber sur une chaise et entreprends de te tartiner tes tranches de pain de mie. une, deux, trois, quatre, cinq. pas de sixième, tu finis par bloquer. tu ranges tout ton bazar, faut pas croire, tu es ordonné. ou plutôt, les chats vont te bouffer ton nutella et te déchiqueter le paquet de pain de mie si tu les ranges pas. maintenant que ton ventre est plein, tu pars dans la salle de bain. un quart d'heure plus tard ; douche and co, ok. tu sors donc en boxer de ta salle d'eau, et pars à la recherche d'habits potables à mettre. slim noir - plus si slim que ça d'ailleurs -, t-shirt blanc, gros sweat et écharpe pour l'hiver ça fera l'affaire. une fois complétement prêt - chaussures comprises -, tu attrapes tes clés et sors de l'appartement. tu fermes derrière toi, vérifies que tu as ton porte monnaie dans ton jean et descends les escaliers deux par deux. tu hèles un taxi dans la rue, indique l'adresse de fien et t'enfonces dans le siège en cuir de la voiture. trente minutes et un taxi payé plus tard, tu es arrivé. ça fait long quand même, trente minutes. foutus embouteillages. en plus, il fait un froid de canard dehors. tu ne mets pas longtemps à atteindre le numéro 3, chez fien. le chauffard n'a pas voulu te déposer à l'endroit indiqué précisément, mais seulement au con de la rue. connard. tu ne prends pas la peine ni de sonner, ni de toquer ; tu rentres directement. les grands-parents de fien ont l'habitude, et elle, encore plus. tu les salues poliment, ouais, il t'arrive d'être poli. ils te proposent une part de tarte, tu hésites un instant. tu repenses aux cinq tartines de nutella, et tu déclines l'offre aussitôt. tu pars retrouver fien dans sa chambre, sûrement encore en train de bosser. en chemin, tu enlèves ton écharpe et ton sweat et tu entres dans la chambre de la belgo-française. tu sors tes clés et ton porte-monnaie de ta poche, les fourre dans les poches de ton sweat, et balances le tout - accompagné de l'écharpe - sur le lit de fien. tu te laisses à ton tour tomber, sans aucune délicatesse, sur le lit de la lycéenne. ta tête pend dans la vide, sur un des côtés du lit, et tu farfouilles dans ton sweat qui repose à côté de toi. tu trouves l'objet de tes désirs ; ton paquet de clopes et ton briquet. tu sors une lucky strike de son paquet et tu l'allumes. tu tires une première latte, et recrache la fume en faisant des ronds. finalement, tu parles. « sérieux, tu diras à tes vieux de déménager, parce qu'une demi-heure pour aller à neuilly, c'est plus possible. » mais oui, bien sûr. bonjour, quand même. c'est tout toi ça, du juliet dans toute sa splendeur.
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Sujet: Re: ✘ kinda girl you are - ft fien Lun 2 Jan - 13:52
we're young and stupid
Journée comme les autres. C'est les vacances. Glande totale. Je suis sortie hier soir. Comme chaque soir en fait. Mes grand-parents en avait rien à faire. Comme toujours d'ailleurs. Que je rentre à 4h du matin ou à minuit ça ne change rien à ma situation. Je veux dire, c'est cool, ils me payent le logement, le transport jusqu'au Collège, et tout le train-train habituel pour lequel les grand-parents aiment dépenser de l'argent. Oui vous savez : cadeaux de fifilles, de l'argent -beaucoup d'argent-, des petits trucs authentiques. Enfin vous voyez. Mais après, ce que je fais de ma vie. Arheum, c'est "tu fais ce que tu veux tant que tu rentres avec des bonnes notes". Et dans tout ça, j'ai même pas vraiment de travailler pour avoir des bonnes notes. j'assimile facilement tout. Alors c'est les bonnes notes plus les sorties plus faire absolument ce que je veux. Personnellement, j'appelle ça la belle vie. C'est comme si j'avais mon propre appartement mais que je paie pas pour. Enfin, je dis ça mais une fois à la fac en septembre, j'ai décidé d'emménager dans Paris même. C'est pas que Neuilly me saoule mais c'est vachement loin et le transport vraiment pas pratique. Ok j'ai mon skooter mais je sors pas. Raison : je finis la plus part des mes soirées complétement déf alors on va éviter de conduire. Donc bref, je disais. Ah oui, hier j'étais sortie, rentrée à 5h du mat. Tout à fait normal. Les grand-parents ont même pas remarqué que j'étais sortie. Rien de nouveau. Je commence à m'habituer que je passe pour invisible avec eux. Et ça me dérange pas tant que ça. Je veux dire j'ai ma liberté et euh on leur vit. Personne ne se soucie de l'autre. Puis dans 3 mois j'ai 18 ans, je pourrais vraiment faire ce que je veux. Bon je divague un peu sur le sujet là. On va arrêter de parler de mes vieux et parler de la journée en elle-même.
Réveillée à 14h. Rien de plus normale. Douche, déjeuner rapide, on salue quand même les grands-parents. Bon après devant l'armoire. Je mets quoi. Je sors ce soir ou pas. Si c'est quand même le 31 décembre aujourd'hui, donc je doute que je vais rester ici. Bon, fait quand même froid. J'ai pris un vieux slim noir complétement déchicté, un t-shirt au hasard. Ah tiens les Sex Pistols, why not. J'enfile vite fait. Je prend même pas la peine de me brosser les cheveux. Sur ce, j'allume l'ordi. On sait jamais. Non rien. Bon faut que je mette à bosser, les cours reprennent la semaine prochaine et j'ai vraiment pas fait grand chose pour le moment. De toute façon, au pire je bosse la veille et j'aurais 18 quand même. ouais c'est ça quand on a un cerveau. Non je déconne, j'ai de la modestie. Pas toujours, mais j'en ai. Enfin bref, je regarde l'heure 15h30. Ok ça va, j'ai encore le temps de bosser mes maths et la philo avant de sortir. je m'y mets. Argh Freud, qu'est-ce que ça me saoule quand même. Puis la prof m'aime pas alors à quoi bon je bosse. J'entends quelqu'un qui rentre. Surement des amis à mes grand-parents. Ah non, les pas se dirigent vers ma chambre. Euhm qui ça peut bien être? Y a qu'un nom qui me vient à l'esprit. Et oui j'ai raison. Juliet vient d'ouvrir la porte. Même pas un salut. Ouais, je suis habituée avec lui. Je continue à ire mes textes. Je ne prête aucune attention aux jeunes hommes. Il se met sur le lit. Bon tu vas me saluer oui ou non. Puis « sérieux, tu diras à tes vieux de déménager, parce qu'une demi-heure pour aller à neuilly, c'est plus possible. » j'éclate de rire intérieurement. Il changera jamais lui. D'un côté, je le comprend. Moi aussi ça me saoule de faire le trajet jusqu'à paris à chaque fois. Puis bon 6 mois, c'est pas la mort. Il peut attendre un peu non? Ou c'est si difficile que ça que d'attendre. Je dépose mon bic sur mon bureau, je me retourne vers le jeune homme. « Et dire bonjour tu peux pas? » Oui ça m'arrive d'être méchante mais j'aime ça!