UM. Banlieue de Porto, dimanche dix sept juillet 1987, la petite Zara Naelia Castelão voyait le jour après de longues de travail dans la souffrance. Elle était la petite seconde d’une famille d’artisans au Portugal. Son père, Eduardo Castelão , était patron de sa société de maçonnerie dans la ville de Braga, tandis que Vitoria Da Silva Castelão, sa mère, travaillait depuis toujours à la superette du coin. Son grand frère Helder, 4 ans à l’époque, contenait sa joie et sa mine boudeuse dans le hall de l’hôpital laissait à penser que ce petit garçon rebelle voyait l’arrivée de sa princesse de petite sœur d’un mauvais œil. Deux jours plus tard, la petite famille se retrouvait au complet dans leur appartement sommaire mais seul luxe qu’ils pouvaient s’offrir avec leurs revenus moyens. Zara grandit avec plaisir dans cet environnement simple, sans jamais se plaindre, ravissant tout le monde de sa bouille d’ange. Elle suivait une scolarité normale au collège du coin, avec des notes brillantes en dépit de celles d’Helder. La petite blonde s’épanouissait dans une maison de campagne où régnait le bon vivre, entourée d’une ribambelle de compagnons à quatre pattes.

DOIS. Le temps s’écoulait à une vitesse folle et du jour au lendemain, la famille fêtait les quinze ans de le princesse. Entre temps, son grand frère, plongé depuis sa naissance dans une crise sûrement insurmontable, avait quitté le domicile familial pour l’on ne sait trop où et Vitoria dépérissait lentement de ne plus avoir de nouvelles de son fils. Les années de joie de la naissance de Zara avaient bien vite disparues pour laisser place à une réalité bien moins scintillante. L’alcoolisme chronique du père de la blondinette avait refait surface opinément, obligeant même un soir Janet à appeler la police pour violence conjugale, et cette pauvre mère de famille qui se voyait rongée peu à peu de l’intérieur par une vie de famille catastrophique dont elle se rendait responsable. Mais dans la détresse où ils étaient plongés, seule Zara gardait un pied à terre, se réfugiant dans l’art pour vaincre ses problèmes. Toujours aussi brillante, elle était rentrée au lycée avec une année d’avance. Ne se plainant jamais, personne ne l’avait jamais entendu geindre. Mais au fond d’elle, la blondinette se mourrait à petit feu. Un beau jour, sa mère et elle découvrirent qu'Eduardo avait tout simplement fait ses valises, laissant la mère et la fille dans le désarroi.

TRÊS. Jusqu’à lors, les problèmes de la famille Castelão n’avaient jamais vraiment eu d’incidence sur la petite Zara mais le départ de son père sonna le glas d’une période de tranquillité. Vitoria tomba gravement malade, ce qui l’obligea à stopper toute activité professionnelle. Zara du se résoudre à arrêter ses études pour remplacer sa mère à la superette, de quoi les faire tenir un peu plus longtemps. Mais ce qui devait être un petit job partiel devint bien vite une corvée d’esclavage. Zara travaillait près de 12 heures par jour pou un misérable salaire, ce qui ne suffisait même plus à payer ni le loyer, ni le traitement médical de sa mère. Comme si la vie n’avait pas été assez injuste avec la blonde jusque là, sa mère perdu la bataille contre la maladie et laissa derrière elle Milly sans aucune famille. Elle tomba alors dans la drogue et l’alcool a à peine 17 ans, dormant à peine, et le plus souvent dans la rue. La bonde changeait incessamment de petit ami, sans n’avoir rien de fixe dans sa vie. Mais un beau jour, sa délivrance arriva. Une agence de jeunes tops models la recruta par hasard après l’avoir croisée dans la rue. C’était le rêve de Vitoria qui se réalisait à cet instant. Elle avait toujours cru en le pouvoir de sa fille, de sa beauté et maintenant, l’agence lui offrait des contrats majestueux, un appartement de fonction et une garde de robe à pleurer. Seule concession … venir habiter à Paris. Mais pour Zara, sans aucune attache et surtout une place dans la grande maison Chanel, le choix était vite fait.