Tout les jours j’assister à ça, je le voyais te battre, te balancer par terre puis te relever pour t‘humilier à nouveau, à ses yeux dans des moments pareil tu n’étais qu’une pauvre femme qui ne savait rien faire de ses mains, je voyais tout ça et je ne pouvais rien faire. J’avais peur… je n’étais qu’un gosse, je ne savais pas me défendre alors comment j’aurais pu te défendre toi ? Je m’en suis toujours voulu de ne rien pouvoir faire, je m’en veux toujours… J’ai commencé la boxe pour ça pour savoir me défendre et savoir te défendre toi, mais face à lui je ne pouvais rien faire. Il est vrai que maintenant je pourrais bien faire quelque chose, mais maintenant c’est trop tard, n’est-ce pas ? Les personnes de la famille n’était au courant de rien parce que tu m’as toujours demandé de n’en parler à personne, je gardais tout pour moi comme je le faisais si bien, les moments ou j’ai essayé d’en parler personne ne m’a cru. « Comment un homme comme lui pourrait faire des choses comme ça ? Arrête de dire des choses pareil, tu es simplement jaloux, ta mère quitte toujours ses copains par ta faute parce qu’elle a peur de te faire de la peine alors pour une fois que tout se passe bien et qu’elle est heureuse ne casse pas tout ! » oui tout ça m’avait marqué, personne ne voulait croire un gosse comme moi après tout c’est vrai j’avais toujours tout fait pour que l’autre part, sans même m’en rendre compte, maintenant je regrette et pourquoi avec lui ça ne marchait pas ? Je me suis toujours demandé cela… après plusieurs réflexions je me suis dis tu t’étais mise en tête de fondé une famille, une vraie famille comme tu n’avais pas eu. Au final je t’ai laissé faire, je n’avais pas vraiment mon mot à dire dans tout ça et si je le faisais et bien tout le monde dirait que je suis un pauvre enfant qui ne pense qu’à son bonheur et non pas à celui de sa mère.

Je n’assister pas vraiment à vos dispute, je préférais rester enfermé dans ma chambre et pleurer, j’avais peur. J’ai connu ce qu’étais réellement la peur, il y a sans doute différent niveau de peur, il a cette peur que tu as lorsque tu vois une araignée ou d’autres trucs dans le genre et puis la peur qui te fais frissonner, celle qui te paralyse, celle qui te fait pleurer, dans des moments comme celui-ci je cherchais comment partir de cette maison, ne plus entendre tout c’est cris, tout ses objets brisés et j’en passe, dans des moments comme celui-ci je n’avais nulle part où aller et personne à qui en parler.
Je souffrais aussi énormément de tout ça mais peut-être moins que toi, c’est sûr. Aujourd’hui encore toutes ses scènes reste dans ma mémoire, j’aimerais avoir cette touche que l’on retrouve sur tout ses appareils électroniques, cette touche reset qui me ferait oublier tout ça. Il n’y a rien pour oublier, alors je fais tout comme si ne s’était jamais passé, je fais comme si je vie une magnifique histoire de famille, la famille parfaite, oui c’est bien ce que tout le monde pense de nous. Ca me fait rire, de les voir tous agir normalement, faire comme si tout allait bien même si la veille une grosse dispute s’était produite hein, après tout c’est tellement normal, de voir un homme menacer une femme avec un couteau ou autre, enfin je dis ça je dis rien, je m’excuse de te dire ça comme ça, désolé d’être si franc parfois avec toi.

Il est directeur d’une grande marque d’électronique et toi tu travaillais dans quoi déjà ? Ah oui pardon c’est vrai j’avais oublié qu’il t’avait gentiment demander de quitter ton job car monsieur ne pouvait pas supporter savoir qu’autour de toi se trouvait énormément d’homme, au final tu as finis femme au foyer, c’est vrai tu avais tout de même la belle vie mise à part le fait que tu rejoignais le lot de ces femmes battus qui reste accrocher à leur mari car malgré tout ce qu’il te faisait tu l’aimer, je n’arrive pas à comprendre cela, je ne le comprendrais sans doute jamais et je ne veux finalement même pas le comprendre. De plus tu ne t’occupais pas réellement de moi, je ne sais pas il devait sans doute au fil du temps et au fil de mon âge te monter contre moi et bien si tu préférais croire ton mari plutôt que ton fils je ne pouvais rien y faire. Pendant cette longue période ou ton cher mari et toi étaient tout le temps là à me pourrir, me priver de tout moi je me renfermais de plus en plus, cet à peine si j’adressais la parole aux gens de ma classe, mes amis je pouvais largement les compter sur les doigts de mes mains, paraitrait que pendant cette période j’étais assez froid, il est vrai que je le suis toujours mais moins qu’avant et puis au final ce n’est qu’une image que je me donne, j’essaie de me montrer fort alors qu’au fond je ne suis qu’un faible qui n’a jamais su protéger sa mère. Parfois je pouvais te dire des mots horribles, je t’ai blessé, excuse moi mais dans ces moments là je n’allais pas bien, c’était un peu comme des messages de détresse, je voulais juste que tu fasse un peu attention à moi, que tu te demande ce qui m’arrive, mais jamais tu ne l’a fait.

Finalement j’ai fais comme si vous n’existiez plus à mes yeux, enfin je faisais toujours attention à toi, dans les grosses disputes je ne mettais pas entre vous deux, je ne faisais rien, je restais dans ma chambre à faire comme si de rien était même si parfois c’était dur pour moi. J’ai arrêté de sécher les cours puisque de toute façon tu t’en foutais. Je suis redevenu un élève plutôt bon, de toute façon dans notre société si on ne veut pas couler, si on ne veut pas nous prendre pour un idiot ou autres nous sommes obliger, nous coréens d’être au moins les premiers élèves dans toutes les matières.
Je ne sais pas vraiment ce que je veux faire de ma vie, mais maintenant je me retrouve à étudier à Paris. Je me souviens que tu ne voulais pas que je parte là-bas, je n’ai jamais su pourquoi, je ne t’avais pas écouter j’étais quand même parti à Paris, j’avais toujours rêvais de partir étudier là-bas depuis tout petit, tout ça à cause de toi, tu m’avais tout le temps parler de la France et de tout ce que tu avais fait dans la capitale, c’est grâce à toi si la première langue que j’ai voulu apprendre n’étais pas l’anglais mais le français, bien évidement je parle aussi très bien l’anglais. J’aime beaucoup les langues étrangères et finalement je me demande si plus tard je ne travaillerais pas dans la traduction, ce genre de chose m’intéresse assez. Cela fait maintenant trois ans que je suis à Paris, cela fait maintenant trois ans que tu as disparue… je ne sais même pas pourquoi je t’écris cette lettre, tu ne la lira sans doute jamais.

OMMA* dès mon arrivée en France j’ai fais la rencontre d’une magnifique fille, j’ai mis beaucoup de temps à réaliser le fait que je l’aimais enfin je ne voulais surtout pas me l’avouer, j’avais peur d’être avec elle, cette peur s’est créée à cause de la relation que tu avais avec l’autre, c’est con mais c’est comme ça. Enfin je suis au final avec elle, je la protège peut-être un peu trop mais j’y peux rien.

*maman