« Les ruptures, les retrouvailles: Les fluctuations de la fesse. »
Assis sur les vestiges d'un banc, si on pouvait encore appeler ça un « banc », Alcide observait d'un œil critique Le Berger qui étalait ses conneries comme de la mayonnaise sur les pauvres passants pressés. Je vois déjà la curiosité titiller votre petite esprit troublé au pseudonyme « Berger ». C'est simple comme bonjour, ou bonsoir euh...à votre guise. La dernière lubie du Berger n'était rien d'autre que ses deux nouveaux agneaux, « Zeus » et « Apollon » de nom, bien que l'un d'entre eux était une fille. Chaque matin, tout du moins les matins où il avait le courage de se lever avant neuf heures, c'était le même topo, ce bon vieux Berger, qui n'avait pas plus de quarante ans, n'avait rien de mieux à faire que de nous radoter les moindres faits et gestes de ses nouveaux protégés. L'œil vif et l'esprit distrait, Alcide fut bien vite rappelé par la dure loi de la jungle lorsqu'un clébard n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se vider sur sa chaussure. D'ordinaire, il adorait les chiens, mais il venait juste de trouver une raison de les détester. Sale cabot. Et le maître du chien qui faisait semblant de « scruter l'horizon », ayant trouvé un soudain intérêt pour le Berger. Mes fesses! Et voilà comment une journée pouvait être merdique en une leçon. «Hey! Je vous dérange peut-être? » rétorqua-t-il à l'égard du propriétaire du canidé. En plus d'être aveugle, il était sourd. Il était tombé sur le gros lot, vraiment. Il s'en alla comme si de rien n'était, suivi de près par sa boule de poil à quatre pattes. On pouvait entendre le brésilien refouler quelques injures au fond de sa gorge.
« Une bière stp' » « Le mec derrière le comptoir », c'est comme ça qu'il avait pour habitude de l'appeler, l'observa d'un œil sceptique. « Une bière? A dix-heures du matin? Tu t'es encore fait jeté ou t'as enfin remarqué que t'avais une queue en te levant ce matin? » Alcide ne releva pas la remarque et se contenta de lui lancer le regard du « mec qui veut pas qu'on l'emmerde ». «Je vote pour la deuxième hypothèse! Pschtt là voilà ta bière! » Il le remercia d'un hochement de tête et sortit du café dans l'idée de respirer quelques bouffées d'air frais. Il enfila ses lunettes de soleil lorsque le soleil vint fricoter d'un peu trop près avec lui. Vêtu d'un simple tee-shirt blanc avec inscrit « Brazil » inscrit dessus et un jeans délavé, notre jeune militaire déambula dans les ruelles agitées de Paris Est. Bien que le quartier soit branché de nature, il n'empêchait pas quelques centaines de parisiens stressés par le boulot d'y défiler. A côté de ces gens, Alcide se sentait bien transparent, tel un insignifiant petit vermisseau. C'était bien différent de l'euphorie et l'animation qui gagnaient les habitants de Rio. En repensant à sa ville natale, il fut assailli par une irrésistible envie d'aller y piquer des petites vacances bien méritées. Il s'était octroyé un mois de congé à son retour d'Afghanistan, où il était parti en mission pour un an. Tout aurait pu bien se terminer s'il ne s'était pas chopé une balle, rien qu'une petite babiole qui lui avait coûté quelques souvenirs récents. Il en avait même oublié quelques-uns de ses comparses militaires. Pensif, sa petite promenade de bonne santé aboutit au 11ème arrondissement, sa chope vide à la main.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:12
“On s'connaît ?„
Paris, ville de l'amour et du romantisme pour tous les étrangers et ville coup de cœur pour ma part. J'étais fais pour la capitale, ses rues et monuments historiques dont j'appréciais toujours la vue. Paris était Paris et sans ses habitants, sans sa circulation, ses klaxons et ses bateaux mouches, elle ne serait pas Paris. Cela faisait maintenant quelques années que je vivais ici et je ne regrettais toujours pas d'avoir abandonné la chaleur du Sud pour venir vivre ici. Aujourd'hui, j'avais un travail, une situation financière convenable et un magnifique appartement que beaucoup pourraient envier. J'étais parfaitement installé et personne ne pourrait m'en faire partir. Ma vie était à Paris ainsi que mes plus beaux souvenirs.
Je courrais dans les rues de la capitale, écouteurs au niveau des oreilles. Je faisais mon petit footing matinal comme j'appréciais le faire quelques fois. Aujourd'hui, il faisait beau et plutôt bon. Je profitais donc de l'occasion pour me défouler dans cette ville que j'aimais plus que tout. Vêtu d'un short et d'un débardeur noir, j'écoutais Rock Party Anthem tout en courant. Aujourd'hui, c'était mon jour de congés. Après avoir enchainé trois gardes de nuit, j'avais droit à quelques jours de repos. Malgré les heures que je faisais, je m'étais tout de même levé tôt. Allez savoir pourquoi ? Je n'avais pas beaucoup dormi la nuit dernière. Pourtant, je ne me rappelais pas avoir fais de cauchemars ou autres. Passons... C'est surement le mieux à faire. Je courrais donc dans les rues parisiennes, slalomant entre les citoyens et les touristes. La musique me motivait et j'accélérais encore le rythme lorsque la foule diminua. Cependant, comme dans chaque grande ville, la foule n'est jamais bien loin. Elle revint rapidement et je bousculais alors un homme sans réellement le vouloir. « Excusez-moi. » Lui dis-je simplement avant de repartir en courant. Je ne fis même pas trois foulées que je me stoppais net avant de retourner brusquement vers la personne que je venais de percuter. Je l'observais de dos avant de me rendre compte que ce n'était pas n'importe qui. Furieux, je retournais vers elle et lui attrapais le bras violemment avant de lui donner un coup qui se situerait entre le poing et la gifle. J'étais en colère. Le bougre, il ne m'avait même pas reconnu et il ne s'était même pas retourné. Alcide - car tel était son prénom - avait simplement continué sa route comme si je n'étais qu'un vulgaire parisien. Je serrais son bras de plus en plus fort et le retourner finalement vers moi. Je plantais mon regard dans le sien, constatant alors que c'était bel et bien lui et non une hallucination sortie tout droit de mon imagination. « A ce que je vois, t'es revenu. » Lui dis-je surtout un ton froid. « C'est très généreux de ta part de m'avoir prévenu. » Continuais-je sur ma lancée en attaquant avec le second degré. Cela faisait un an qu'il ne m'avait pas donné nouvelle, ni même un mot de la part de ses parents pour me dire qu'il était toujours en vie.
Mon comportement changea alors complètement et j'enlaçais le jeune homme qui l'avait terriblement manqué durant ces longs mois d'absence où il se battait pour la France. Je m'étais imaginé le pire et finalement, je le retrouvais à Paris, sur la place de la Bastille, comme s'il n'était jamais parti. « Je suis content que tu sois en vie... » Je déposais un baiser sur sa joue, ne sachant pas vraiment où nous en étions tous les deux. Notre dernière conversation... Je préférais l'oublier. Notre dernier baiser, je ne m'en rappelais que très vaguement. Aujourd'hui, alors que je ne pensais pas le revoir, Alcide se retrouvait face à moi. J'étais si heureux, si soulagé qu'il ne lui soit pas arrivé quelque chose en Afghanistan que le reste du monde pouvait se décomposer sous mes pieds.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:20
“On s'connaît? „
« Les ruptures, les retrouvailles: Les fluctuations de la fesse. »
Repérant une poubelle à proximité, Alcide décida de se débarrasser de sa chope, un poil encombrante. Il inhala une bouffée d'air avant de reprendre sa route, ne sachant trop où aller. Les mains dans les poches, il écoutait distraitement la cacophonie familière qui animait la place, telle une mélodie virevoltante dans laquelle on se serait volontairement noyé. C'était bien différent des détonations violentes de l'Afghanistan. Il n'en gardait pas beaucoup de souvenirs à la suite de son accident, mais il se rappelait parfaitement de l'odeur de poussière, de sang et de sueur, les crachements des armes et des grenades, les cris de victoire et d'agonie. Un mélange presque subtil. Perdu dans les limbes de ses pensées, il fut bousculé de son 'droit chemin' par un intrus indésirable, et si ce dernier ne s'était pas excusé, il va sans dire qu'il ne l'aurait pas laissé partir les mains vides. Après la pisse de chien, la bousculade, qu'est-ce qui l'attendait encore? Il y avait des jours comme ça où il était l'homme le plus malchanceux au monde. Manquerait plus qu'une pluie diluvienne s'abatte sur sa pauvre tignasse et qu'il ait oublié la clé de son appartement. Le militaire secoua vivement la tête, peu enclin à imaginer le pire. Alors qu'il s'apprêtait à changer de direction, quelqu'un l'arrêta brusquement dans son élan, l'empoignant sans une poussière de délicatesse par le bras. Certes, il n'était pas tout crème, mais il était certain de ressortir de cette 'étreinte' avec au moins un bleu.
Alcide se retourna vivement vers l'indésirable et constata qu'il s'agissait du coureur maladroit de tout à l'heure. Une grimace fendit son visage, mais qu'avait-il encore fait pour s'attirer des emmerdes? « A ce que je vois, tu es revenu? » Pardon? Il fut aisé de lire l'incompréhension au travers de ses prunelles. « C'est très généreux de ta part de m'avoir prévenu » Alcide ne comprenait absolument pas de quoi il lui parlait. Il resta bien une minute sans cligner des yeux, totalement perdu dans les paroles de ce qui semblait être pour lui un parfait inconnu. Il eut beau faire tous les efforts du monde, il n'arrivait pas à mettre un nom sur sa tête. Pourtant, il aurait retenu le visage d'un aussi beau jeune homme. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de le détailler pendant que ce dernier lui passait un savon pour une raison encore inconnue. Inutile de vous préciser qu'il fut encore plus troublé lorsque l'individu en question l'attira dans une étreinte affective. Des frissons électriques vinrent son échine et picoter le bout de ses doigts, comme une étrange sensation de déjà vu. Ce n'était pas désagréable, loin de là, et il s'étonna d'apprécier cette accolade. Alors que ses pensées s'entremêlaient comme des asticots, il tiqua sur cette situation plus que bizarre...S'il ne lui disait absolument rien, c'est sans doute à cause de sa perte de sa mémoire. Quel con. Il aurait dû y penser plus tôt! « Je suis content que tu sois en vie » ajouta l'individu en l'embrassant, sur la joue bien sûr, mais ce simple baiser eut raison d'Alcide qui ne savait pas par où commencer. Il s'écarta un peu trop brusquement du jeune homme et se racla la gorge, à la recherche des bons termes.
«Hum euh Salut! Comment dire?...Bon voilà...euh Je ne me souviens pas de toi...Enfin, merde! J'ai eu un accident lors de ma mission en Afghanistan, je me suis ramassé un sale truc au niveau de la tête et du coup, j'ai une petite perte de mémoire...Donc je ne sais pas qui tu es, ton prénom, notre relation, parce-que je suppose qu'on se connait? Si tu pouvais m'éclairer un peu, parce-que là, je suis dans le brouillard...»
Au moins, c'était dit. Reste à voir comment il le prendrait. Imagine un peu qu'on te balance ça en pleine figure...
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:22
J'avais beau frapper Alcide et l'enlacer qu'il ne réagissait toujours pas. Je ne le pensais pas aussi rancunier surtout après un an d'absence totale de nouvelles de sa part. A croire que je n'étais devenu qu'un étranger à ses yeux, un ex qui n'avait plus d'importance et qui faisait parti de son passé. Certes, la vie en Afghanistan a dû être difficile, il avait dû en baver en combattant là-bas, mais cela ne lui permettait pas de traiter de la sorte. J'avais tout de même eu de l'importance à ses yeux durant notre relation. Pourquoi agissait-il ainsi aujourd'hui ? Je ne comprenais. Il aurait pu me frapper en retour, m'embrasser, me gifler, m'enlacer ou encore me repousser. Mais le jeune Rodriguez n'avait rien fait. Il était resté là, planté comme un poteau, attendant je ne sais quoi de ma part. Personnellement, je voulais qu'il réagisse, qu'il me dise quelque chose, qu'il allait bien depuis ces quelques 300 jours de passer sans le voir et avoir de ses nouvelles.
Alcide s'écarta alors brusquement de moi. Surpris, je le laissais faire tandis que j'essuyais le sueur qui perlait sur mon front avec mon débardeur noir. Je le fixais ensuite, écoutant sa réponse. « Hum euh Salut! Comment dire?...Bon voilà...euh Je ne me souviens pas de toi...Enfin, merde! J'ai eu un accident lors de ma mission en Afghanistan, je me suis ramassé un sale truc au niveau de la tête et du coup, j'ai une petite perte de mémoire...Donc je ne sais pas qui tu es, ton prénom, notre relation, parce-que je suppose qu'on se connait ? Si tu pouvais m'éclairer un peu, parce-que là, je suis dans le brouillard... » Mon visage se décomposa en à peine une seconde. J'aurais eu un siège ou une chaise à ma portée, je me serais laissé tomber dessus. Il était en vie, c'était le principal, n'est-ce pas ? Enfin, c'est ce que j'étais en train de me persuader pour ne pas flancher. « Ah... Je... » Je ne savais quoi dire. J'étais totalement désemparé par la révélation qu'Alcide venait de me faire. Je mis quelques minutes avant de reprendre le dessus et de sortir de cet état dans lequel j'étais depuis son annonce. Je le resserrais alors dans mes bras. « On a... Enfin on était... » Commençais-je à lui chuchoter dans le creux de son oreille avant de terminer cette étreinte que j'avais débuté. « On est ami. » Le mensonge n'était surement pas la solution mais rien d'autre ne put sortir. S'il ne se souvenait plus de moi, c'était bien parce qu'il l'avait désiré inconsciemment. Certains psychologues pourraient le confirmer. Si je ne faisais plus parti de ces souvenirs, c'était parce qu'il n'y tenait plus et que nous ne formions plus un couple lorsque son accident est arrivé. Déçu, je lui avouais que nous étions simplement des amis. « On s'est juste pris la tête avant ton départ... Mais maintenant que tu es là, j'en oublierais presque le passé pour ne pas gâcher cette... Amitié. » Malgré les mensonges, une part de vérité s'immisçait dans le conversation. Je ne pouvais pas ne pas lui dire certains points de notre histoire passée. « Ce que tu dois retenir, c'est qu'on est de simple ami et qu'on se voyait assez souvent pour boire un verre et passer des soirées ensemble sans se prendre la tête. » Je lui souris, un sourire bien plus que forcé. Je le pris à nouveau dans mes bras, et ce doux sourire que j'avais sur mon visage disparut en même temps qu'il sortait du champs de vision d'Alcide. Je le serrais fortement contre moi car c'était peut-être l'unique chance pour moi de faire mes adieux à la relation de couple que nous avions eu avant son départ.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:24
Ce n'était pas la première fois qu'il avait ce genre « d'accident ». La dernière fois, une jolie jeune fille s'était présentée au seuil de sa porte et l'avait serré dans ses bras comme s'ils se connaissaient depuis un petit bout de temps. Il ne se souvenait pas de ce joli bout de femme qui avait comme reçu une douche glacée en pleine face en apprenant qu'il ne la « reconnaissait pas ». Diantre! Pourtant, ladite Lila lui disait quelque chose, mais pas moyen de savoir quoi. Rien qu'à ce souvenir, il eut une boule à l'estomac, espérant sincèrement que ses souvenirs lui reviennent vite. Et lorsque ce beau blond l'avait enlacé, il était resté figé comme un poteau, et seule la perplexité avait traversé son visage. Il s'en voulut.
Une fois qu'Alcide eut tout révélé, il se mordit la lèvre en remarquant la surprise et le trouble caresser le regard du jeune homme. On aurait presque dit qu'il venait de recevoir une gifle, non un coup de poing. Le militaire en vint même à penser que leur relation n'était peut-être pas si anodine que ça...Après tout, l'individu était un beau garçon...Et le choc qu'il avait clairement lu sur son visage lui laissait supposer qu'ils avaient été proches, mais ce n'était peut-être qu'une impression. Après de longs bégaiements, l'inconnu qui n'en était plus vraiment un lui avoua être « son ami ». Ami? C'est tout? Il ne put s'empêcher d'éprouver une pointe de déception, il s'était encore imaginé des trucs. « Ami? Ah... » se contenta-t-il de dire, distrait. Il avait pensé qu'ils auraient éventuellement été des « compagnons », un truc dans le genre, mais il semblerait qu'ils ne s'en soient tenus qu'à une amitié. Réalisant à quoi il pensait, Alcide chassa vivement ses pensées de son esprit pour revenir sur terre. « On s'était juste pris la tête avant ton départ...Mais maintenant que tu es là, j'en oublierais presque le passé pour ne pas gâcher...cette amitié » Il dut se faire violence pour ne pas demander la raison de leur dispute. La curiosité le piquait, mais il s'abstint de jouer les vieux renards. « J'espère que ce n'était pas trop grave...enfin, cette dispute? Euh, bref...» Il valait mieux pour lui qu'il se taise, au lieu de dire des âneries. « Ce que tu dois retenir, c'est qu'on est de simple ami et qu'on se voyait assez souvent pour boire un verre et passer des soirées ensemble sans se prendre la tête » Sans se prendre la tête? D'après ce qu'il avait cru comprendre, leur dernière rencontre s'était soldée en tempête. « Hum je vois...Et...Oui Mhh c'est quoi ton nom? » Il avait une tête à s'appeler Chris, Sam, Théo, Alexandre, Cassandre, etc. Si ça se trouve, il était carrément à côté de la plaque. « D'ailleurs, on pourrait aller boire un verre, histoire de papoter un peu et, bref, ça te dit? » Désirant en savoir plus sur "son ami", le militaire ne comptait pas le laisser partir aussi facilement. C'est là qu'il remarqua seulement que le bellâtre était en train de faire son petit jogging du matin. Quoiqu'à présent, il était bien passé midi, vu la délicieuse chaleur qui s'immisçait sur la place de la Bastille.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:29
Juste amis ? Je n'en revenais pas. Pourquoi avoir dit ça ? Lui aussi semblait surpris par ce mensonge. A croire qu'il s'était imaginé plus entre nous. Alcide n'avait pas tord. Nous étions plus que ça. Nous avions partagé le même lit avant qu'il ne parte en Afghanistan. Mais aujourd'hui, il ne s'en souvenait plus et c'était, je crois, ce qui m'avait poussé à mentir. Lui dire que nous étions de simple amis plutôt que d'avouer que nous étions amants fut sans doute le choix le plus difficile que j'ai eu à faire car je le perdais ainsi pour toujours. Lui ne se souvenait peut-être plus de moi, mais moi je me souvenais de lui, de nos moments ensemble, de notre couple... C'était insupportable d'être le seul dans ce cas présent. Mais maintenant que je m'étais lancé sur une voie, je devais continuer pour ne pas le perturber encore plus qu'Alcide ne devait l'être déjà.
Nous nous étions disputés. C'était un fait réel. Et cette dispute tournait bien évidemment autour de son départ précipité pour la guerre. En me prévenant que sept jours avant son départ, Alcide avait réactivé tout un tas de souvenirs douloureux dont personne n'était au courant hormis ma sœur cadette. En effet, mon frère ainé fut tué lui aussi en Afghanistan, sept ans plus tôt et voir partir Alcide au même endroit me faisait peur. Malheureusement, je n'avais pas su exprimer cette peur et notre dispute était née. Pourquoi n'arrivais-je toujours pas à parler de mon frère ? Cela faisait déjà sept ans mais je restais bloqué. Je lui aurais tout dit avant son départ, peut-être que tout aurait changé, peut-être que tout aurait été différent. Cependant, je ne pouvais plus rien faire. Ce qui avait été fait, avait été fait et revenir en arrière été impossible. Alors je mentais au militaire amnésique pour ne pas souffrir d'avantage et me protéger de son amnésie. « Hum je vois...Et...Oui Mhh c'est quoi ton nom ? » Il m'avait oublié et pour lui, je n'étais qu'un inconnu. C'était difficile à entendre mais encore une fois, je ne pouvais faire autrement. « Je suis Cassandre. Cassandre Lefèvre, infirmier urgentiste à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière du 13ème arrondissement ! » Lui répondis-je avec un sourire, lui faisant croire que tout allait bien, que tout était merveilleux alors que ce n'était pas le cas. J'étais effondré de l'intérieur. « D'ailleurs, on pourrait aller boire un verre, histoire de papoter un peu et, bref, ça te dit ? » J'acquiesçais d'un signe de tête et nous marchions côte à côte pour rejoindre le premier bar de la place de la Bastille. Lui tenir la main serait déplacée maintenant que nous n'étions que des amis mais ce n'était l'envie qui me manquait. Je voulais sentir sa peau contre la mienne, son souffle sur mon visage. J'étais, à l'heure actuelle, aussi démuni que lui et Alcide l'avait très bien compris.
Je commandais un café au serveur et plongeais alors mon regard azuré dans les beaux yeux de mon ancien compagnon. Je le regardais. J'observais chaque partie de son visage. Il n'avait pas changé. Il était toujours celui que j'avais quitté un an plutôt et c'était déstabilisant. Lorsque mon café arriva, j'attrapais le sucre que je laissais tomber dans la boisson chaude avant de tourner le mélange avec la cuillère qui allait avec. J'en pris ensuite une gorgée. « Je n'arrive toujours pas à croire que t'es de retour à Paris... » Lui dis-je alors en déposant ma main sur la sienne et en commençant à la caresser avec mes doigts. Lorsque je remarquais mon geste, je me stoppais brutalement pour retirer ma main et jeter un regard aux alentours. « Je... Enfin, tu te souviens de quoi ? » Lui demandais-je sur un ton doux et chaleureux. Je ne voulais pas lui faire peur. Après tout, je n'étais personne pour lui alors qu'il était beaucoup pour moi. J'espérais simplement qu'il n'allait pas fuir.
Dernière édition par Cassandre D. Lefèvre le Sam 26 Nov - 11:38, édité 2 fois
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:31
Après son accident en Afghanistan, Alcide avait failli arrêter l'armée, en vain. Il aimait beaucoup trop son métier pour y mettre fin, malgré les inconvénients qui pouvaient se produire au cours de ses missions, telle qu'une perte de mémoire à la con. N'empêche, il était vraiment embêté par cette situation et ressentait perpétuellement ce "manque" lorsqu'il était confronté à des "amis" dont il ne se souvenait plus. Et ce foutu toubib qui ne savait même pas s'il allait retrouver un jour la mémoire...de quoi le rassurer un peu plus chaque jour. Pourtant, il se rappelait parfaitement où il vivait, il avait bien ancré dans sa mémoire chaque ruelle de Paris, ainsi que le parc des buttes-chaumont où il aimait se promener pour se changer les idées. Il n'y avait que quelques têtes et moments qui s'était cachés dans un trou noir au fond de sa mémoire.
Cassandre Lefèvre, tel était son nom...Avez-vous déjà eu l'impression de connaître ce qui semblait pourtant être un parfait étranger? C'était le cas d'Alcide. Sans doute était-ce parce-qu'ils étaient amis? A force de chipoter avec ses neurones, une migraine pointa le bout de son nez, titillant sa patience avec engouement. Ses petits yeux noisette se promenèrent sur le corps du bellâtre, avant de terminer sur son visage, caressant du regard ses lèvres avec une soudaine envie de les embrasser. Cassandre lui inspirait une sensation de bien-être, et il avait accepté son offre. Alcide ne remarqua même pas le sourire niais qui s'était formé sur son propre visage. S'il savait...
Installé autour d'une table d'un café qu'il avait déjà eu l'occasion de fréquenter, Alcide commanda un cécémel chaud, n'ayant pas perdu ses bonnes vieilles habitudes de petit gourmand. L'odeur sucrée vint chatouiller le bout de son nez, attisant son odorat et ses papilles gustatives. Il s'offrit une gorgée de cécémel avant de reporter son attention sur Cassandre. « Je n'arrive toujours pas à croire que t'es de retour à Paris... » Un pauvre sourire épousa ses lèvres. Personne n'était au courant de son retour, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait prévenu personne...Son retour précipité après son accident en était la cause, et il était arrivé à Paris, démuni et troublé. « Désolé de ne pas t'avoir prévenu, c'est que...avec ma perte de mémoire, je n'ai pas su qui avertir de mon retour et... » Il s'arrêta de parler lorsque la main du jeune homme vint caresser la sienne...Un contact doux et chaud dont il regrettait déjà l'absence. « Je... Enfin, tu te souviens de quoi ? » Poussant un maigre soupir, le brésilien se demandait par quoi il pourrait commencer...« Hum..Et bien je me souviens pratiquement de tout...ma vie au Brésil, mon arrivée à Paris, mon arrivée dans l'armée et tout...mais j'ai trous noirs de ces trois dernières années. Encore hier, une jeune femme est venue frapper à ma porte pour m'engueuler, comme quoi je n'avais pas donner de nouvelles etc...J'ai finalement appris qu'il s'agissait d'une bonne amie. Tu n'es pas le seul dans le cas, rassure-toi... » Il marqua une légère pause, comme pour se remettre lui-même de ses émotions. « Rah c'est vraiment embêtant... Ne pas se souvenir, ou presque, de trois années entières...Franchement, c'est délicat! Il faudrait que je jette un oeil dans mes cartons, histoire de voir si j'y trouve quelque chose d'intéressant... » Comme pour dissimuler son trouble, Alcide entama son cécémel, préférant noyer ses inquiétudes dans la gourmandise.
(j'ai imaginé Alcide s'installer dans un nouvel appartement juste avant son départ. Toutes ses affaires étant dans des cartons, il n'aurait pas encore mis la main sur ses photos avec lui & Cass en couple :p hé hé )
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Jeu 24 Nov - 18:37
Cette situation était déroutante, dérangeante et plus encore. Alcide était de retour après des mois d'absence pour défendre la France. Il était de nouveau à Paris et je n'étais qu'un étranger, qu'une personne comme une autre qui n'avait aucune importance à ses yeux. Je lui avais menti sur notre histoire passée et pourtant, je n'avais pu m'empêcher de lui caresser la main du bout des doigts comme je le faisais d'habitude avant qu'il ne quitte la capitale. Je l'écoutais alors tout en reprenant la tasse en main. « Hum..Et bien je me souviens pratiquement de tout...ma vie au Brésil, mon arrivée à Paris, mon arrivée dans l'armée et tout...mais j'ai trous noirs de ces trois dernières années. Encore hier, une jeune femme est venue frapper à ma porte pour m'engueuler, comme quoi je n'avais pas donner de nouvelles etc...J'ai finalement appris qu'il s'agissait d'une bonne amie. Tu n'es pas le seul dans le cas, rassure-toi... » Si j'étais rassuré, pas vraiment. Même si je n'étais le seul, je me doutais que ces oublis étaient forcément dus à des émotions qu'il voulait avec les personnes concernées. J'en avais déjà vu aux urgences et durant mes stages alors j'émettais des doutes et je n'étais pas rassuré du tout.
Tandis que je replongeais mon regard dans le sien, une seule envie me traversait l'esprit. Alcide était là en face de moi, croyant que nous n'étions que des amis, et pourtant j'aurais tout donné pour passer ma main sur sa joue et l'attirer à moi pour l'embrasser. Cependant, je m'étais enfermé moi-même dans une impasse. Être ami signifiait que je ne pouvais plus avoir ce genre d'attention à son égard. Je devais me détacher des sentiments profonds que j'avais toujours pour le militaire afin de sortir vivant de ces retrouvailles plus que mouvementées. « Rah c'est vraiment embêtant... Ne pas se souvenir, ou presque, de trois années entières...Franchement, c'est délicat! Il faudrait que je jette un oeil dans mes cartons, histoire de voir si j'y trouve quelque chose d'intéressant... » Je lui souris légèrement. C'était un petit sourire de compréhension. Je n'osais imaginé ce que cette perte de mémoire devait être. Déjà que j'en souffrais alors que j'avais tous mes souvenirs en place, je ne voulais pas connaître ce qu'Alcide ressentait pour ne pas me sentir encore plus mal à l'aise ou souffrant. J'aimais cet homme, c'était indéniable. Malgré les mois sans lui et malgré notre dispute violente, je ressentais toujours de l'amour pour lui. Ce sentiment resterait en moi toute ma vie car le jeune Rodriguez n'avait pas été n'importe qui. Je bus une gorgée de mon café, réalisant alors ce qu'il venait de dire. « Tu voudras que je t'aide pour tes cartons ? » Lui demandais-je avec un grand sourire. Je sais que l'idée que j'avais en tête était mal mais je ne voulais pas qu'il tombe sur quoi que se soit concernant notre couple passé. En effet, dans ses cartons, j'étais sûr et certain qu'il tomberait sur une photo de nous deux. J'aimais tellement en prendre qu'Alcide devait forcément en avoir une dans tout son bordel.
Intérieurement, je paniquais. Je ne voulais pas qu'il découvre toute ma supercherie. Je ne désirais qu'il soit de nouveau en colère contre moi sans se souvenir de notre dernière entrevue. J'étais au bord du précipice. En lui mentant ouvertement, je m'étais mis dans une position que je n'aurais cru possible avant d'y être. Pourquoi avais-je réagis comme ça ? Pourquoi lui avais-je mentis ? Pourquoi ne pouvais-je être franc avec Alcide alors que son retour me rend bien plus heureux que tout ce que j'avais bien pu vivre durant ses longs mois d'absence ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Je devais être maudit...
J'étais pressé de partir pour ne pas encore m'enfoncer. Cependant, l'envie et la pulsion de rester auprès de lui étaient toute aussi grande. Je voulus alors sortir mon porte-monnaie et finis alors pas constater que je ne l'avais pas. Normalement, je devais être en plein footing et non à une terrasse en train de boire un café. J'avais donc laissé mon argent à l'appartement et je n'avais sur moi que mes clefs et mon Ipod. En même temps, où pouvais-je bien mettre un porte-monnaie lorsque l'on ne portait qu'un short et un débardeur. Je jetais alors un regard vers Alcide. « Je... J'ai oublié mon argent à l'appart. Je ne pensais pas que j'allais prendre un café avec quelqu'un aujourd'hui. Ca te dérange si tu me l'avances. Je te paierais un verre la prochaine fois. » C'était finalement assez subtil comme comportement car, alors que j'avais oublié mon porte-monnaie, je l'invitais déjà pour une nouvelle sortie. Je sais que je ne devrais pas passer autant de temps avec lui. Je sais que je ne devrais pas être aussi proche d'un ami. Mais mes sentiments étaient toujours là et je ne pouvais les ignorer sauf si le militaire lui-même me rejetait. Je lui fis alors une moue attachante pour qu'il cède à ma demande.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Sam 26 Nov - 17:36
Alcide repensa aux nombreux cartons qui trainaient dans son appartement. Un sourire rassuré étira ses lèvres à l'idée de trouver des photos des trois dernières années passées. Il pourra peut-être enfin éclaircir cette situation compromettante. Il voulait en savoir un peu plus sur ces souvenirs absents...sur ses amis qu'il ne reconnaissait pas. Avait-il eu une relation sérieuse avant son départ? Il en doutait fortement, la personne serait venue d'elle-même frapper à sa porte, non? Mais si elle n'était pas au courant de son retour, peut-être que...Alcide s'imaginait de nombreuses hypothèses toutes aussi abracadabrantes les unes que les autres, avant d'être interrompu par Cassandre. « Tu voudras que je t'aide pour tes cartons? » Cette simple proposition eut pour effet d'arracher un sourire ravi au brésilien qui ne put cacher sa joie. « Oui! » répondit-il un peu trop précipitamment à son goût. Il devait avoir l'air bête comme ça. Il tenta de se rattraper; « Euh enfin...ça serait sympa de ta part! » Mué. On reste sceptique! Il avala une gorgée de cécémel pour taire son comportement pathétique...Mieux valait se taire que de dire des bêtises, et il n'était pas difficile de lire l'embarras qui était collé avec un grand E sur le visage du militaire, c'était un vrai livre ouvert.
Au final, il était content d'être tombé sur Cassandre, la sensation d'étranger s'était totalement volatilisée et Alcide se surprit même à vouloir passer la soirée avec lui, à papoter, à manger...une soirée pépère quoi! Mais plus il observait l'infirmier, et plus il était assailli par l'envie de le toucher, de sentir son corps se presser contre le sien, de goûter à ses lèvres...Le blondinet était vraiment craquant avec sa bouille d'ange. Comment cela se faisait-il qu'ils en étaient restés au stade d'amis? Peut-être que le militaire avait tenté une approche, jadis, auprès de Cassandre, mais celui-ci l'avait peut-être offert un beau râteau? Cette hypothèse lui arracha une moue mécontente. Nondijdu! On dirait bien que le cécémel lui montait à la tête. « Je... J'ai oublié mon argent à l'appart. Je ne pensais pas que j'allais prendre un café avec quelqu'un aujourd'hui. Ça te dérange si tu me l'avances. Je te paierais un verre la prochaine fois. » Ses yeux détaillèrent sa tenue de sport, il en aurait presque oublié que son acolyte s'adonnait à un jogging matinal. « Pas de soucis! Je te le paie de bon cœur! » Il lui fit un clin d'œil taquin, le tout accompagné d'un sourire mielleux. Il devait vraiment se calmer, sous peine de voir Cassandre partir aussi vite que l'éclair. Sans même s'en rendre compte, Alcide s'était rapproché de l'infirmier, et lorsqu'il prit conscience de sa proximité avec lui, il fut pris en flagrant délit de matage. Une corde s'il-vous-plait! Ding Dong! Reviens parmi-nous jeune homme!
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Dim 27 Nov - 14:59
Lui proposer de venir l'aider à déballer ses cartons n'était sans doute pas une brillante idée même de ma part. Replonger dans sa vie alors que je n'en faisais plus parti était stupide. Je m'affligeais tout seul des souffrances inutiles. Mais à quoi bon lutter... Il me manquait. Je voulais être avec lui, passer de temps à ses côtés et devenir son ami. « Oui ! » Me répondit-il avec un enthousiasme qui me surprit bien plus que lui. Je le fixais sans réellement comprendre pourquoi cet entrain face à ma proposition. « Euh enfin...ça serait sympa de ta part ! » Je l'observais lui souriant finalement. Il ne savait pas ce qu'il l'attendait. Je voulais à tout prix lui cacher la vérité de peur qu'il se souvienne de tout et qu'il me fuit à nouveau. Je ne voulais pas le perdre. Durant un an, je m'étais fais un sang d'encre pour lui. Pendant un an, j'avais prié qu'il revienne vivant et non pas dans une de ces satanés boîtes en bois comme mon frère. Je ne me remettrais jamais de cette vision de son corps de ce cercueil. Lui aussi me manquait et j'avais souvent pensé à lui lors de cette dernière année. Aujourd'hui, j'y pensais toujours et j'avais encore énormément de mal à en parler. Je gardais toute cette douleur pour moi.
Sur la terrasse et malgré la présence du soleil, le fraîcheur se faisait sentir. Je ne portais qu'un short et un débardeur. En courant, je n'aurais pas eu froid mais maintenant que je m'étais stoppé dans mon jogging matinal, je devais bien avouer que je frissonnais légèrement face à la légère brise qui venait effleurer ma peau. Alors que je me rendais compte que je n'avais pas d'argent sur moi et que je tenais informer Alcide de ma situation, je le surprenais en train de me détailler dans la tête au pied. C'était surprenant ! « Pas de soucis! Je te le paie de bon cœur ! » Je reconnaissais là l'Alcide que j'avais toujours connu et celui dont j'étais tombé fou amoureux. C'était difficile de ne pas craquer, de ne pas succomber à son charme qui était toujours le même malgré sa perte de mémoire. Il était toujours lui, toujours aussi charismatique, envoutant...Excitant. Son sourire et ce clin d’œil étaient un réel supplice. J'étais gêné. Non pas par la situation mais par le mensonge que je lui avais raconté.
Alors que le militaire s'était rapproché et que je grelotais en silence, je remarquais ses yeux sur moi. J'hallucinais ou il me déshabillait du regard ? De nouveau gêné, je ne savais pas où me mettre. Mes joues devinrent même légèrement rouges. Dans un simple mouvement, j'approchais mes lèvres de sa joue et déposais un baiser pour le remercier. « Merci. » Lui dis-je avant de faire mon plus beau sourire. « Promis, je serais le plus professionnel pour déballer tous tes cartons ! » Continuais-je avec humour. « Tu n'auras rien à redire sur mon travail. Je serais parfait pour t'aider à te sentir bien chez toi ! » Je déposais alors une main sur son épaule pour soutenir mes paroles et lui montrer ma sincérité. Même si j'avais quelques arrières-pensées lors de ce déballage de cartons pour lui cacher notre véritable relation, je voulais qu'Alcide se sente bien chez lui et qu'il vive sa vie dans les meilleures conditions possible. Je frissonnais à nouveau.
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Sam 3 Déc - 16:46
Bizarrement, Alcide trépignait déjà d'impatience à l'idée de revoir prochainement Cassandre pour un déballage 'intensif' de cartons. Un peu fainéant sur les bords, il savait pertinemment que si ce dernier n'avait pas proposé son aide, ses affaires seraient restées longtemps dans leur emballage, découvertes uniquement en cas de nécessité. Et puis, c'était beaucoup plus facile de faire le ménage ainsi! De toute façon, c'était une bonne excuse pour voir son charmant 'ami'. Le militaire fondit instantanément devant le sourire mielleux de son vis-à-vis, il ne voyait plus que lui, éjectant les autres occupants du café loin de son esprit. Il se trouvait franchement pathétique. Tous deux venaient juste de se retrouver et le voilà qui fondait comme un marshmallow. Il était en train de tomber amoureux de celui qu'il était censé considérer comme un ami, la belle affaire! Il avait la désagréable sensation d'être une collégienne qui venait de parler avec le mec de ses rêves...Pitoyable. Pourtant, cette constatation ne défit en rien son regard tout crème à l'attention du blondinet.
Lorsqu'il se rendit compte qu'il était en train de le relooker, il se ravisa discrètement, quoique la gêne qui peignait clairement le visage de Cassandre le rendait adorable, et Alcide n'en restait pas indifférent. Il fut percuté de frissons électriques lorsqu'il reçut une bise sur la joue...Certes, ce n'était qu'un baiser, qui plus est sur la joue, mais ce simple geste eut raison du jeune homme, et celui ci n'avait plus qu'à retourner dans sa tombe, tant le trouble et la confusion empiétaient dans son esprit. Cassandre le remercia. « Mais de rien! ». « Promis, je serais le plus professionnel pour déballer tes cartons! » ajouta-t-il avec un magnifique sourire scotché sur les lèvres, un simple sourire qui le rendit encore plus beau qu'il ne l'était déjà. Alcide sourit tendrement, touché par l'attention de l'infirmier. « Tu n'auras rien à redire sur mon travail! Je serais parfait pour t'aider à te sentir bien chez toi! » Il ne doutait nullement de la sincérité de Cassandre, et il avait déjà hâte. « Eh bien j'attends de voir ça avec impatience! Tu peux venir quand tu veux, je n'ai rien de prévu pour le reste de la semaine ! » Avec sa mission à l'étranger, il ne se privait pas d'un bon mois de congé, afin de reprendre ses repères à l'égard de ses pertes de mémoire. Il fut arraché de ses pensées en remarquant la chaire de poule s'installer sur les bras de son acolyte. Sans même avoir pris le temps de réfléchir, il avait déjà ôté sa veste pour la déposer sur les épaules de Cassandre. « Enfile ça, au sinon Bonjour le rhume! Tu n'auras qu'à me la rendre la prochaine fois? Et pas de mais qui tienne!» C'était comme un réflexe, il ne s'était posé aucun question, il avait juste agi selon ses envies. Un sourire affectueux s'éclipsa sur ses lèvres tandis qu'il finissait de payer l'addition. « Tu n'as qu'à m'envoyer un texto avant de venir chez moi? Euh je suppose que tu as mon numéro? »
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Sujet: Re: On s'connait? [Cass] Sam 3 Déc - 21:20
Être à ses côtés était un réel supplice, une torture que je n'aurais pu imaginer avant que je le percute par un simple hasard. Dans un sens, nos retrouvailles me faisaient rire. Nous nous étions retrouvés de la même manière que nous nous étions rencontrés. A croire que nous étions destiné à nous rentrer dedans. Cette idée m'amusait et je ne pus m'empêcher de rire légèrement suite à cette pensée alors que je frissonnais encore une fois. Alcide n'était pas n'importe qui à mes yeux et il resterait à vie, une personne importante de ma vie. Je lui mentais ouvertement mais je ne voulais pas le perdre. Lui cacher notre relation passée était une sorte de sécurité pour qu'il évite de ce souvenir de notre dernière dispute, une semaine avant son départ pour l'Afghanistan. Je regrettais cette engueulade. Si seulement, j'avais pu lui parler de ce que j'avais vécu... Si seulement, j'avais pu lui dire ce que je ressentais face à cette nouvelle... Je ne l'avais pas fais. Je n'avais rien fais et chaque jour depuis son départ, je regrettais de ne lui avoir jamais parlé de mon frère aîné, mort au combat en Afghanistan. Je me répétais sans cesse que c'était ce que j'aurais du faire et peut-être que notre présent aurait été différent. Je l'espérais. Mais, évidemment, je ne pouvais le savoir maintenant que j'avais fais l'erreur de rester dans le silence à ce sujet. Je ne pouvais qu'en prendre à moi-même et sourire pour effacer les doutes du militaire.
« Eh bien j'attends de voir ça avec impatience ! Tu peux venir quand tu veux, je n'ai rien de prévu pour le reste de la semaine ! » J'étais heureux et à la fois terrifié de me retrouver seul, chez lui, avec sa seule présence. J'avais peur de craquer, de l'embrasser comme j'en ressentais l'envie actuellement. Je devais rester fort et ne pas succomber. Mais serait-ce possible ? Là était toute la question. Je devais résister quoi qu'il arrive pour notre bien à tous les deux. Je frissonnais à nouveau. « Enfile ça, au sinon Bonjour le rhume ! Tu n'auras qu'à me la rendre la prochaine fois? Et pas de mais qui tienne ! » « Je...Mais... D'accord. Merci. » Il me prêtait sa veste chaude et ayant son odeur sur chaque centimètre. C'était comme s'il n'était jamais parti si l'on oubliait sa perte de mémoire. J'avais l'étrange impression que tout était normal. Qu'il était toujours mon petit-ami et que nous partagions toujours notre vie ensemble. Je savais très bien que ce n'était qu'une illusion mais j'avais cette impression de déjà-vu que je n'arrivais pas à expliquer. Pouvions-nous être toujours connecter même si l'un de nous ne se souvenait pas du tout de l'autre ?
Me réchauffant doucement dans la veste de mon ex, je ressentais un certain rapprochement comme si Alcide se souvenait à nouveau de moi. Ce n'était qu'instinctif mais je sentais que le jeune homme n'était plus comme avant, qu'il avait changé quelque chose dans son comportement ou autre. Je ne savais pas quoi mais c'était ce que je ressentais depuis que j'avais sa veste sur le dos. « Tu n'as qu'à m'envoyer un texto avant de venir chez moi ? Euh je suppose que tu as mon numéro ? » Sa question me sortit de mes pensées. Je reposais mon regard sur lui après que la gêne dû à son regard posait sur moi ait disparu. S'il savait... « Si tu n'as pas changé, je l'ai toujours dans mon répertoire. » Lui répondis-je en souriant. Je sortis mon téléphone portable pour commencer à énumérer son numéro de téléphone. Il n'avait pas changé et c'était tant mieux. « Je ne connais pas encore mes gardes du weekend prochain et de la semaine qui suit mais je trouverais le temps pour venir t'aider. » Je me levais de ma chaise et j'enfilais correctement la veste que mon militaire m'avait donné si gentillement tandis que lui devait être mort de froid. « J'te dis à la semaine prochaine alors et encore merci pour le café et la veste. Tu es décidément mon sauveur, aujourd'hui. » Je lui souris à nouveau avant de déposer une nouvelle fois mes lèvres contre sa joue avant de partir d'ici.
Je lui fis un dernier signe de la main et je quittais définitivement le café où nous étions. Je respirais à nouveau. Toute la tension et la frustration que j'avais ressenti s'évaporaient. Je pouvais de nouveau me concentrer sur moi et non mes pulsions. J'humais alors son odeur grâce à sa veste et fermais les yeux. Cela me rappelait tant de souvenir. Je me revoyais lui et moi dans mon appartement, assis sur le canapé, à vouloir regarder un film et pour lequel nous n'avions finalement eu aucun intérêt puisque nous n'avions cesser de nous embrasser. Je soupirais pour finalement sourire dans les rues de Paris. Alcide était vivant. Il était de retour et rien n'aurait pu me rendre plus heureux.