▪ Date de naissance : 01/06/1990 ▪ Ville natale : Espoo, Finlande. ▪ Surnom : White Rabbit. ▪ Emploi : Illustrateur satirique (presse). ▪ Statut : Seul. ▪ Groupe : Un autre Monde. ▪ Avatar : Ethan James.
▪ Pseudo : Soft Parade. ▪ Note du forum : 00/20 ▪ Validation : partie pour le staff
Dernière édition par Lalli J. Ahonen le Dim 6 Nov - 23:59, édité 5 fois
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 6:34
« il était une fois... Moi »
« On avait 2 sacs bourrés d’herbe, 75 plaquettes de mescaline, 5 feuilles complètes d’acide en buvards, une salière à moitié pleine de cocaïne, une galaxie multicolore de remontants, sédatifs, hilarants, larmoyants, criants, en plus une bouteille de tequila, une bouteille de rhum, une caisse de bière, un demi litre d’éther pur, et deux douzaines de Poppers. Non qu’on ait eu besoin de tout ça pour le voyage, mais quand on démarre un plan drogue, la tendance, c’est de repousser toute limite. » – Las Vegas Parano.
2010. Alors nous tirerons nos dernières cartouches. Alors, gaiement, nous trépasserons. Là-bas, l'hirondelle flâne et s'éclate, bang, c'est l'imaginaire qui m'encule, la raison lâche qui se carapate, et sa main coincée entre mes entrailles. Orgasme transcendant, putain d'illusion divine, bordel, je bande. J'vogue sur un comic strip X, ça fait shlash, ça fait big ; flinguez-moi, ouais, butez-moi. T'as plus d'bulles, ni armes, ni chimpanzés névropathes. En solitaire abstrait face à ce foutu Monde décharné. Démerdes-toi, mon ange, le Diable soulève tes jupons, l'outrage à l'état brut te viole, et ce ne sont guère mes affaires. Premier arrêt d’image, j'sais que je vais crever. J'crache sur mon existence, elle n'est d'aucune importance. J'gerbe ma conscience dégueulasse, pisse sur mon cœur rafistolé à l'acier, baise mon esprit d'acide. J'en ai rien à foutre, je ne suis plus parmi vous. Projeté au sein d'un univers beaucoup plus trash, surplombé par le sang ébène et les larmes rances, où volute fumée remplace vos célèbres nuages, où les chiens s'envoient en l'air avec les chats, où l'envers est l'endroit ; l'Enfer et Paradis rayés d'la liste. C'est une fatalité, je ne suis plus parmi vous. Fantôme flânant ça et là, j'erre, j'me déglingue, aime à me complaire au gré des putains d'chimères en noir et blanc. Fleurs du mal, Aphrodite anthracite, Lésions dangereuses, j'm'enfonçe dans la fange avec plaisir. Silhouette disparaissant dans les pénombres d'cette fichue ruelle glauque, et j'balance le mégot derrière moi, sourire bâtard scotché au coin des lèvres, j'suis prêt, j'vais m'écorcher les veines, bad load. Démarche vacillante, raide, stone, un brave mec illuminé par sa bonne fée défoncée. Le Monde s'annihile, à l'écart du bordel insondable, je ne suis pas humain. Pâle, maigre, yeux dénichés d'leurs orbites, corps marqué par injection, absorption abusive ; cadavérique. Stop. J'pince ma lèvre inférieure, dévisage Élisabeth, avant d'éclater d'un rire jaune. « J’suis mort, amour, imbaisable. » La tête tourne, chavire, tangue, problème de gravité. « Qu'une pute qui a expiré. » No control, les mots s'échappent. Et c'est tellement bandant d'être manipulé tel un pantin, dirigé par la magie toxique. Chimiquement heureux. Un dingue au royaume des allumés. Je n'ai plus aucun souvenir à l'heure actuelle, virage serré vers l’amnésie, j'immole mon éloge funéraire. Peut-être que j'suis réellement qu'un macchabée, personne n'est apte à juger ceci ; Dieu n'est qu'une putain d'histoire crucifiée. Le vortex, gitane grillée. Élisabeth plaquée contre le mur tagué, j'la fixe de haut, clope pendante à la bouche, la fumée m'brûle les pupilles, et qu'importe. J'caresse du pouce son visage de poupée déchue, elle est sublime Élisabeth, avec sa tristesse comparable à une mélodie de Chopin. C'est ça la véritable beauté : un chagrin interminable, une larme qui ne cessera d'couler, le mal souillant les courbes d'une vierge immorale. L’élégance s'illustre uniquement chez les individus à l'âme maculée. La joie et la pureté sont d'un tel ennui, c'est monotone. Collision parfaitement imparfaite, elle m'vole un baiser, garce délectable, i'm sorry, babe. J'glisse brièvement la langue sur ma lèvre inférieure, bouche s'étirant dans un maigre sourire ; foutu tic. « Il faut que j'vérifie une théorie. » Mortuaire. Rire qui résonne à nouveau, j'suis cinglé, un échappé d'asile. Et j'vous emmerde. Profondément. Prodigieusement. Délire I ; Laissez-moi synthétiser un porno song avec la Faucheuse.
« Mec, tu fous quoi là ? » J'me branle, connard, j'me branle. J'ai envie d'sauter du balcon. La fameuse vérification de théorie. Immortel, déjà crevé, vivant. J'veux savoir, connaître l'absolu et m'y perdre. Au pire, j'm'écrase juste tel une merde contre le bitume, tâchant ce dernier d'une flaque vermeille. C'est pas grand chose, simplement la fin. Pourquoi tant d'vagues cauchemardesques autour de ce concept ? Signer le contrat fatal, c'est que dalle. Ouais, j'aime pas la vie aussi, ça fausse peut-être mon jugement, qui sait. L'acide est sinistrement jouissive. J'me marre, monster. « Cette situation est assez flippante. Bouge ton cul d'la rambarde, Jalo, t'es trop stone. » J'suis pas intoxiqué, mais indécis, nuance. Une jambe soulevée, puis la deuxième, le cul posé sur la balustrade, mains agrippées à cette dernière, j'bouge les pieds dans le vide. Bouffée euphorique, j'ai l'impression d'avoir inhalé d'la morphine. « J'sais pas, ça semble pas si haut sept étages. » Badtrip. Keazy se lève brusquement du canapé, après avoir collé sa douille, et me rejoint à l'air libre, s'adossant contre la barrière grise. « Avoir ta putain d'mort sur ma conscience, ça me ferait chier. » Tant d'affection, faut faire gaffe, les larmes vont dégringoler. Tu parles. Hop, suffit de culbuter vers l'avant, direction l'éternelle dérive, façon balançoire ensorcelée, d'une simplicité déconcertante. « J'suis pas suicidaire selon le psychiatrique. » Enfin, j'crois, pas trop à l'écoute en ce qui concerne ce pauvre type payé à commenter mon silence. « Descends, tu vas finir par te faire mal. » On m'traite toujours comme un gosse, c'est chiant. « Masochiste certifié. » Le danger, la perdition, le risque, et blabla, ça m'fait vibrer, cette folie en intraveineuse, elle me tient debout. Douce autodestruction. « Puis, c'est une expérience personnelle, t'en mêle pas. » Il soupire, qu'il aille se faire foutre, au diable, ou que sais-je. « C'est sûr, y'a rien d'plus personnel que sa propre mort. » Justement. Litige à régler avec moi-même, dégage. « Mon cœur, t'as toujours été d'une philosophie dingue. » Et ça me fait rire. Tant que ma carcasse manque de s'casser dignement la gueule. Immédiatement, Keazy interrompe l'éventuelle chute, en proie à une panique aussi survoltée qu'éphémère. Il braille tel un clébard éventré. Pas drôle. « Ta bite est lasse. » J'comprends pas la moitié des phrases que j'dégorge, la lucidité m'a laissé en plan, salope. « Tu devrais être interné. » Liberté en camisole, jamais. J'me trancherais la gorge, m'empalerais sur Tour Eiffel avant qu'cela se produise. Index pointé sur ma tempe, et j'bouge la tête, comme un spasme, vers la gauche en le retirant. Plutôt m'flinguer, ouais. J'sens ses bras m'encadrer, son souffle contaminer mon dos, et il m'tire brusquement vers l'arrière, retour à la terre ferme. Poids léger, corps manipulable, dénué d'force, hélas. « Putain de traitre. » Traîné vers le salon, il referme la porte menant au balcon, c'est limite une mutinerie. « Mais de rien. » Détaché d'son emprise, j'me laisse tomber dans le canapé, maigre sourire cloué sur le visage, il m'a baisé jusqu'à la prostate. « T'es qu'un gosse suicidaire, Jalo... » Blabla. Et j'brasse l'air avec le poignet pendant qu'il vomit son discours, paupières closes. « Le désespoir du bâtard. » M’abattre, désir omniprésent. Ce soir, c'est trop tard, c'est toujours trop tard. Le syndrome de l'absentéisme, j'loupe mon rendez-vous avec la Mort, paradoxalement, j'loupe même mes battements d'cœur. Tant pis, demain, lorsque l'envie m'caressera l'échine, j'me jetterais sous une bagnole ; quotidien profané. Hilarité soudaine, nuque basculée vers l'arrière, jambes en l'air, s'agitant toutes seules. Un gosse suicidaire. Faut pas déconner. Coup d'rein, avec le fameux mouvement des bras qui suit naturellement le geste, foutu pour foutu, autant concrètement aller m'faire foutre. J'abandonne la délicatesse à Satan.
« Mais la faille est creusée, atomisée. Claudia Schiffer dit qu'elle a même pas peur, et tout le monde applaudit à la télé. Ressaisis-toi, ressaisis-toi. Faut courir maintenant, elle, elle est dans un bunker, y'a plus de programme, y'a même plus d'heure. À vous l'antenne. [...] C'est le raz-de-marée, les rats peuvent plus se marrer. S'enfuir, s'cacher, dans une planque s'enterrer. La marge est infime, au bord de l'abîme ; implosion, explosion. » – Noir Désir.
2008. La musique cogne au rez-de-chaussé, j'pars m'exiler avec Keazy, comme d'habitude. Squattant la chambre d'la nana, j'sais même pas son prénom, qu'importe. Soirée habituelle, tu sais pas chez qui t'es, mais ça t'empêche en rien d'exploser la gueule. « J'm'en lave le sang. » Désir qui m'transperce les tripes, j'veux violer une étoile. Ce dôme luxueux danse un funèbre tango, là-haut, derrière le cul d'Jésus et les nuages atomisés par l'orage, c'est l’apocalypse divine. Suffit juste d'savoir regarder, flinguer les frontières du réalisme, et s'laisser guider par cette folie cabalistique qu'elles cachent, conservent jalousement. Grimper d'un cran, vadrouiller dans l'infini, les abysses d'au-dessus. C'est le vice du cosmonaute déchiré. Comme obsédé par le ciel, en bug, j'le quitte pas du regard, transperçant la fenêtre. Seringue coincée entre les dents, à l'horizontal, on s'refait pas. J'suis qu'un fils de putain, j'étais déjà programmé, jeté dans l'Odyssée du bitume, service via l'enfer, avant même de naître. J'ai grandi avec d'la coke à côté d'ma poudre pour le lait. Bâtard catalogué. J'veux des Démons fantasmagoriques, des Vierges à salir, m'faire enculer par le Pape, mourir afin d'mieux vivre ; exister en tant qu'mort et vif. Aiguille ôtée, vertige des veines. Partir, dégager, divaguer. Construire mon Univers sur des élucubrations malsaines. « J'subis une abstraction. » Détonation.
J’délire. Esprit atomisé. Une hallucination incomplète, elle n’a guère embarqué ma cervelle avec elle, cette fois-ci. C’est quoi ce bordel. Mon dieu, j’vais réellement crever d’rire, et j’crache mes putains d’poumons en même temps, m’appuyant contre le mur, histoire d’pas m’éclater sur le carrelage. Les jambes tremblent, subconscient balancé ailleurs, ça m’donne le mal. Freiner la déchéance, c’est peut-être un signal, mon foutu corps dégueule sa complainte ; la jauge au ronge, ça clignote, planquez les meubles, j’vais exploser, boum. Dos qui glisse et mon cul trouve le sol, j’grille une gitane, m’étouffant avec la fumée tant l’euphorie est violente. Glauque. Les yeux glissent vers la scène faussement macabre. C’est qu’une ivresse psychotique, suffit simplement d’passer outre cette connerie décharnée. Du sang souille le salon, un cadavre à l’apparence familière gît près du buffet, j’sais pas, c’est crade. La vision atroce. Et ça m’fait marrer. Faut attendre trois secondes, un lapin enragé et cannibale viendra faire briller son émeraude dingue, afin de ressusciter ma putain d’mère défunte. Cette réalité est erronée, la spirale infernale valse. Un massacre en technicolor. Les images s'entrechoquent, ça va vite, trop vite, la cadence est suicidaire. Je n'ai plus aucune notion. L'orientation est révolue. La boussole déraille. Heure inconnue ; Date inconnue. Vide immaculé. Aliénation à son paroxysme. Mes tempes convulsent, cette douleur est bandante, rire qui résonne, l’Anarchie s'opère au sein d'mon crâne. J'fais un cancer sentimental. Bitch is dead. Carcasse difficilement soulevée, le genoux retombe à terre au premier pas ; contrôle moteur en veille. Te laisse pas enfler par ces enflures. Fatalement, après plusieurs tentatives vaines, la réussite montre enfin le bout d'son nez : debout. Pas trop tôt. J'fous un coup d'pied à Maman blême, m'écroulant ensuite à côté, mains égarées au sein d'la flaque vermeille. L'euphorie squatte, s'agrippe à ma fichue dépouille. J'me croirais presque dans un film d'horreur, j'attends la créature à sept têtes qui viendra m'bouffer la cervelle. I want to kill you.
Les rayons solaires m’font souffrir, bordel, que la nuit vienne. J’déteste le matin. L’horloge clignote, quinze heures, ouais, j’déteste l’après-midi aussi. Putain, les souvenirs d'hier sont vagues. Ne pas y penser, c’est l’essentiel. J’ose même pas imaginer ce que j’ai bien pu foutre encore. Qu’importe, c’est du passé dorénavant. Le présent, l’avenir m’ouvre leurs cuisses, génial, j’ai plus qu’à rebrousser chemin donc. Troublante impression qui m'cogne la tête, y'a un truc pas net ici-bas. J'sais pas, une intuition. Connasse d'énigme inutile. Couverture retirée, j'me lève, main dans les cheveux, moue renfrognée. Long soupir, la troisième guerre mondiale m'brise les neurones. Même pas la force pour, ne serait-ce, que m'changer, rien à battre, les fringues d'hier sont suffisantes pour l'instant. Gitane fumante aux lèvres, paquet abandonné, au milieu du bordel constituant ma piaule. C'est un amas d'vêtements en vrac, objets indéfinissables, cendriers, dessins glauques, et cætera. Une pharmacie taille réduite également. Elle m'caractérise parfaitement. Incohérente, synthétique, chaotique. Bonbon coloré posé sur la langue, un tempo chimique interminable, il rythme ma putain d'existence. Porte ouverte et claquée, j'longe le couloir, j'irais bien rendre visite à Keazy cet après-midi, si Diable j'trouve le courage pour. Pensées qui s'bousculent, tape une partie d'ping-pong frénétique, tague mon subconscient, tous plus absurdes les unes que les contres. J'me demande ce qu'un autre con à l'autre bout d'la planète peut foutre en ce moment. Interrogation superflue. Et là, en descendant les escaliers à pas d’éléphant, j'comprends pas c'qui m'arrive. Un immeuble m'tombe dessus. Vision rouge, infâme, elle m'arrache les tripes. Esprit en mode pause, il ne filtre plus rien, mis à part cette violente douleur à la poitrine. Mon cœur fait un game over. J'passe les mains sur mon visage, suffoque, étouffe un cri aigu en remarquant le sang sec sur ces dernières, le tee-shirt, le jean, putain, j'en ai partout. J'peux plus respirer, la gorge serrée, bouche entre-ouverte. Les larmes grimpent, sans pourtant parvenir à se déverser, elles stagnent, brûlent mes yeux. Brutalement, jm'agrippe à la rambarde, chancelant, flageolant, c'est l'agonie. Le pied dérape, et bang, dégringolade. À terre, j'essaye d'soulever ma carcasse, en vain, brusque montée pétrifiante, et j'gerbe sur le carrelage. La souffrance physique n'est rien comparée à la psychologique, mes sentiments s’annihilent à une vitesse telle qu'ils emportent ma putain d'âme avec eux. J'peux plus regarder ça, j'préfère fermer les paupières avec force, j'peux pas hurler, j'peux pas chialer ; c'est au-delà, c'est le néant. Ni peur, ni tristesse, ni haine, juste le vide bourreau et absolu. Position fœtus, j'veux retourner dans le ventre d'ma mère flinguée.
[...] « Ta foutue mère morte, tu peux te considérer comme orphelin, Lalli. T'as plus de père. T'as jamais eu de père. » J’pleure tel un môme, la solitude m'accueille. J'vois pratiquement jamais ce connard d'géniteur, et il revient juste pour m’annoncer son fatal départ, maintenant, après l'enterrement. Alors qu'Maman s'est bousillée jusqu'au point de non-retour, il s'en fout, j'serre la mâchoire, j'le maudis. Bâtard. Le masque tombe, l’homme se dévoile. Et bordel, ce n’est pas beau à voir. « J'te' souhaite une glorieuse overdose, putain de tox. » Putain d’Seigneur, j’exige un arrêt cardiaque, immédiatement – Amen.
« Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité. La lucidité se tient dans mon froc. . » – Léo Ferré.
2011. J’adore analyser, scanner, observer les âmes égarées. Comme celle qui erre, là-bas, telle une Poupée déchue. Elle chavire, paumée sur son banc, s’inondant au gré d’ses larmes vaines. Personne ne remarque sa déchéance, les gens sont beaucoup trop contaminés par un égoïsme tellement propre à l’espèce humaine, occupés à masturber leur nombril. Hélas. Le Monde s’en fout et elle lui rend bien. J’mords ma lèvre inférieure, cul scotché sur le bitume, tel un pauvre illuminé abandonné au coin d’une rue dégueulasse. Gitane à la bouche, et la fumée valse, s’envole, ça m’fait marrer. J’sais pas pourquoi, ça m’amuse, j’apprécie à imaginer maintes créatures s’former au sein du maigre smog blanchâtre. J’reporte le regard sur la nana, elle chiale toujours, désabusée. Aucune crainte, mon ange, ce n’est qu’la tristesse qui tire son coup, un orgasme éphémère. Sentiment intéressant, fascinant. Un truc qui m’maintient debout. Sans ça, cette espèce de pétasse dévorante à l'intérieur, j'me serais transformé en sous-merde humaine depuis un bail. Ça m’fait bander d'mourir, chaque soir, dans ma chambre. Masochiste assumé. J’aime ça. Les cauchemars matérialisés, la boule explosive au ventre, les sanglots rances, la suffocation, sensation d’crever. En baver jour et nuit. Souffrance en intraveineuse. J’ai envie d’aller la voir. Lui affirmer, à quel point, j’admire son visage souillé par sa douleur transitoire. J'veux qu'elle continue d'pleurer, pulsion malsaine, j'veux qu'elle s'annihile, qu'elle s'extirpe d'cette banalité gerbante. Soulever sa robe immaculée, et l'envoyer s'faire baiser par Satan. Aucune notion d'l'heure, du temps. Putain d'informations superflues, j'm'en balance d'la date. J'me fie même plus à la nuit, au jour, j'invente ma propre conception du Soleil et d'la Lune, ils n'existent simplement plus. J'réinvente tout, tout et n'importe quoi. Marre d'suivre la réalité, j'pisse sur cette dernière. Et ouais, j'me targue d'le faire correctement. Dignement. Les voitures passent, gâchent la vision d'cette ingénue. J'vais faire exploser ces monstres d'métal, pulvérisation nucléaire, bang bang. Si j'étais un superhéros à la con, j'ferais fondre les bagnoles avec mes yeux ultra-lasers. Ce serait rapide, efficace, et j'pourrais tranquillement fixer Mademoiselle. Qu'elle se désagrège, langoureusement. Et j'm'allonge, rien à battre d'avoir l'air d'un mec miséreux, j'encule les individus qui m'dévisage. J'jette le mégot quelque part sur le goudron, avant d'rallumer une autre clope. Avec un peu d'chance, elle enflammera mes poumons, une bonne fois pour toutes. Implosion parfaite, boum, adieu Jalo. Une fois atomisé, j'irais faire chier le Diable, à lui quémander qu'il rallonge mes flammes, chopperais un ange éloigné du Paradis, afin d'lui couper les ailes et m'habiller avec ses plumes. J'croiserais Jimi Hendrix, et j'pourrais enfin lui hurler à quel point il m'file la trique, lui et sa musique. Frapperais dans le dos d'Rimbaud, Ferré, consumerais une gitane avec Gainsbarre. Et le ciel m'inquiète, les nuages sont diffus. Quoi que, celui à gauche là, il ressemble à une chienne fourvoyée. Qui aboie sous les étoiles, fait briller ses crocs, pour mieux trépasser. Une rage qui s'range pas dans les rangs, même sous l'agonie. J'éclate de rire, euphorie dénuée d'raisons valables, m'étouffe avec la fumée, bordel, fait chier. Faut s'lever, ouais, peut-être. Putain, l'épreuve s'avère difficile. J'ai un contrôle moteur légèrement défaillant. Constamment fatigué, corps usé, un foutu macchabée ambulant. Tant pis. C'est l’éternité qui dégorge. Et les shoots qui gravent leur cicatrice. Mission accomplie : Debout. C'est pas trop tôt, après trois minutes d'acharnement, à maudire la gravité, un véritable cadavre. J'traverse brusquement la route, sans faire gaffe aux caisses, si j'me fais renverser, c'est que dalle. Au mieux, j'meurs. Au pire, j'survis. J'semble pas écrasé en posant le pied sur le trottoir. Et merde. La gonzesse s'est volatilisée, bug. Elle était pourtant présente y'a encore une seconde. Les sourcils se froncent, j'sillonne les alentours du regard quelques secondes, évaporée. Soit j'perds la tête, hallucine, m'engouffre vers les fantasmagories éplorées. Soit elle nique la technologie actuelle et maîtrise la téléportation. C'est glauque cette affaire. J'hausse les épaules, pas grave, si c'est bel et bien une illusion larmoyante, elle viendra m'branler dans mon sommeil.
Implosion. Le cerveau s’atomise. Le fusain éclate, se brise contre le papier souillé. Et j’le balance à l’autre bout d’la pièce, chiffonne la feuille, qui très rapidement rejoint son persécuteur charbonneux. Putain, j’arrive plus à dessiner. Bordel insondable, c’est la spirale infernale. Signe dégueulasse, les augures sont mauvaises. J’ai envie d’chialer, tel un môme désabusé. Ça m’frustre, ça m’blesse. L’art est un fil conducteur, mon foutu appareil respiratoire, l’asphyxie s’avère trop proche. Désagrégation, les cellules se rétractent, s’entretuent au sein d’ma foutue carcasse ; j’vais crever, tirer un coup avec la Faucheuse. Faut passer outre, s'dire qu'ça reviendra. Mon existence n’est qu’une absurdité sans finalité. L’obscurité est parfaitement imparfaite. J’tends le bras afin d’allumer la lampe de chevet, puis laisse mon dos s’écrouler contre le matelas, à la dérive, les ombres dansent, valsent. Formes diverses, j’peux y deviner tout un paysage fantasmagorique, j’peux y voir la vie, la mort, la destruction. Le temps n’est plus. Y’a pas d’heure. Y’a pas d’date. Y’a juste ce néant qui m’avale corps et âme. Et putain, ça m’fait bander. Abandon. J’bouge légèrement la lumière artificielle, sourire satisfait, et l’euphorie éclate. J’imagine la Sainte Vierge s’faire larguer par le Saint Esprit, les larmes dégueulasses et la tristesse transitoire. Derrière t’aurais un clébard galeux dingue d’un Phénix. Une Pétasse décharnée qui soulève ses jupons d’guenille, à droite. À gauche, Alice au Pays du Massacre qui s’fait courser par le lapin blanc sous PCP. T’as tout et t’as rien, à la fois. Les murs se déplacent, bougent, et j'dégage en direction d'un délire coloré. L'irrationnel domine, à bat la lucidité, elle n'est d'aucune importance pour ce Monde glauque dans lequel j'aime à m'complaire. Univers chimérique créé d'toutes pièces. Et ce rire défoncé résonne, il semble loin, j'ai l'impression d'être paumé à des années lumières. J'suis perdu, l'égarement est agréable ; ça m'file la gaule d'être enclin à une solitude dévorante. J'ai envie d'cracher cette foutue vie, pisser sur ma propre tombe une fois à l'intérieur, flinguer les pénombres et les voir s'écrouler. Démolir la frontière de l'impossible. Pulvériser l'atome. Paquet récupéré, gitane clouée aux lèvres, clack, le Zippo s'enflamme, et embrase cette foutue clope. J'jette le barda par terre, Jono rangera. Sous hallucinogène. J'vogue en plein dans l’vortex subliminal. Un brin à l'ouest comme mec, certes. Puis, faut rajouter le virage serré vers la paranoïa compulsive. Ça ne va plus très bien. Tant pis. Volute fumée flâne, et ça m'fait rire, ce serait sympas qu'un dragon s'en extirpe et m'gobe. Le monstre permettrait d'affirmer que, ouais, la cigarette tue. Te bouffe au sens propre du terme. Ce serait superbe, effusion sanglante et barbare, une beauté dans l'horreur la plus brute et dévastatrice. J'aurais l'impression d'retourner en arrière, projeté au sein d'une époque moyenâgeuse. Pas d'Prince Charmant pour m'sauver la vie, il serait trop occupé à baiser son brave destrier, bourré, derrière la tanière. Engendrant, automatiquement, un putain d'the end macabre ce qui me concerne. Et merde, ma foutue cendre, faut croire qu'j'ai loupé le cendrier à plusieurs reprises, génial. Manquerait plus que j'écrase ma clope contre la couverture. D'ailleurs, ça s'est surement déjà produit, y'a des trous dans cette dernière. Jésus a dû régulièrement passé par là, afin d'éviter que j'foute, par mégarde, le feu. J'crois pas qu'Jono apprécierait, la jolie surprise à son retour : C'est que dalle, merde, j'ai juste cramé notre appartement. Version dessin-animé, avec les cheveux explosés, le visage cendré, outré, et l'autre con qui m'fixe en m'disant que j'sers vraiment à rien, mis à part à anéantir tout ce que j'touche. Jono habite encore ici. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'en sais moi, bordel. J'sais pas, exactement, depuis combien d'temps j'l'ai largué, putain, t'es qu'un connard, Lalli, un connard d'première catégorie. J'suis pas fait pour aimer, ça n'entre pas dans mes fonctions, beaucoup trop défectueux. Baiser, s'obscurcir les veines, et s'poignarder la poitrine ; les sentiments agonisent dans l'caniveau. Intoxicated man. Fuck, j'suis un alien. Lampe éteinte, navigation sur la rêverie féeriquement sordide et les douces hantises ; triste utopie, où les teintes sont malades.
Dernière édition par Lalli J. Ahonen le Lun 7 Nov - 4:09, édité 32 fois
Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 6:40
bienvenue sur ollp. t'es chaud.
Tu DOIS terminer ta fiche. j'oblige tous les chauds de ton genre à terminer leur fiche. comme ça, ollp va devenir .. chaud. très très chaud.
déf. du mot chaud. : adjectif -» Qui donne une sensation de chaleur, qui a une température supérieure à celle du corps humain.
exemple -»
«chaud lapin » signification : Homme avide de plaisirs sexuels.
fini ta fiche mon chaud lapin.
Spoiler:
il est une heure et 43 du matin, j'ai le droit de dire des choses.. étranges. même si c'est vrai que t'es vachement chaud. vacheeement chaud. putain.
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 9:57
Bienvenue !
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 10:02
bienvenue
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 10:06
omg l'est chaud en effet *o* bienvenue huhuhu
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 10:32
Je crois que Yannie a tout dit ! Bienvenue parmi nous
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 10:36
comme le dit Yannie t'es chaud. Et puis Ethan. Et puis surtout, je suis amoureuse de ta fiche. J'adore la manière dont tu écris ** bienvenue à Paris et j'espère que tu y restera longtemps !
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 11:05
Je me joins à mes camarades de jeu pour te dire une nouvelle fois que t'es très hot - originalité je l'ai dit en anglais. Haha ! XDD Bienvenue parmi Hot Stuff !
Bon jeu ! Et bon fin de fichounette ! :)
Invité Invité
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 12:02
N. Aaron Parker a écrit:
Je me joins à mes camarades de jeu pour te dire une nouvelle fois que t'es très hot - originalité je l'ai dit en anglais. Haha ! XDD Bienvenue parmi Hot Stuff !
Bon jeu ! Et bon fin de fichounette ! :)
et moi j'vais le dire en allemand : t'es heiß, bébé, t'es heiß trêve de conneries, bienvenuuuuuue
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 12:08
OMG ETHAN JAMES, GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOD. Réserve moi un lien qui tue tout *-* J'aime ta manière d'écrire aussi *-*
Bienvenuuuue
Dernière édition par Aaron J. Welter le Dim 6 Nov - 12:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 12:17
Wow, t'as éveillé les hormones du peuple. En même temps, j'ai envie de te dire: BAISEMOI.COM Déjà, rien que le choix d'avatar est en lui-même orgasmique mais si on plus tu l'associes à un style d'écriture extraordinaire, y'a de quoi défaillir. J'sens que ton personnage promet de nous faire tourner la tête. Alors tu me réserveras un lien dude, un excellent lien j'dirais même. Bienvenue chez les fous.
Ella Maresquo membre
✧ ÂGE : vingt et quatre. ✧ JOB : assistante sociale dans une association ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 11185 ✧ HERE SINCE : 07/05/2011
Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 12:18
Bienvenue sur le forum
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 12:51
Je dirais bien que t'es super hot mais ça a déjà été dit et je dirais bien que t'écris juste tellement bien ( ) Mais ça aussi ça a été dit :roll: Du coups, il ne me reste plus qu'à te souhaiter la bienvenue mon beau, bon courage pour ta fiche et tout ça,
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 13:02
O,O WOOOOOOOOOOOOOW Tout les plus beau débarque sur le fow oh my je vais faire une crise cardiaque je le sens :O Bienvenue !
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 14:39
OH MY GOOOOOOOOOOOD. Envahissement de sexyhots wow.
Tout a déjà été dit : tu es chaud pis tu écris superbement bien.
Bienvenue jeune homme.
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 14:59
Gné, ta manière d'écrire est orgasmique. :roll: Réserve moi un lieeen.
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 15:02
PUTAAAAAAAAAAAAAIN ETHAN JAMES ! FUCK MARY ME ! Sinon bienvenue
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 15:13
*s'étouffe* GNIAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Pas mal ouais... Mais peux mieux faire... /jesaispasmentiretj'assume/ Brefation ! Bienvenuuue bel étalon ! Réserve-moi un lien aussi èé
Ah et bon courage pour ta fiche... Fiche qui avec son titre me donne envie de bouffer parce que dans mon esprit qui est H24 branché sur les ondes jesuisunegourmande (et dans tous les sens des termes *siffle*) Monstermen = Monster Munch ! Je veuuuuux manger des p'tits fantômes/monstres salés ! CAPTUUUUUREEEEZ-LEEEES !
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 15:57
TON PSEUDO & ETHAN & TA FICHE, tu gères touuuuut ensuite je te viole & t'as pas intérêt à être gay et je veux un lien absolument absolument absolument sinon je te re-viole et bienvenue aussi
(t'étais pas sur MAM ? )
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 19:22
Bienvenue sur le forum, tu fais des heureux (a)
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 20:12
Oh putain, quel accueil, j'en ai loupé un battement. Merci beaucoup.
J'vais faire bref : liens sans problème, surtout qu'bordel, vous êtes complètement jouissifs dans l'coin.
Panda → Si j'étais sur MAM, Kauko, avec Ethan encore (mon grand chouchou ==>). Tu m’intrigue cela dit, t'étais qui toi ?
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 20:24
Putain, j'aurais du parier je t'ai reconnu tout de suite j'étais cerise, la belle gosse rouge mais du coup tu me dois vraiment un lien de fou pour ma devination
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Sujet: Re: MONSTERMEN. Dim 6 Nov - 21:09
Oh oui, j'me souviens. Ah mais là, j'te promets un super lien, Sherlock Holmes.