► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI

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MessageSujet: J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI   J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI EmptyDim 20 Nov - 20:20

J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI Tumblr_lk408jMcFm1qg4710o1_500

Je ris. J'en oublie les regards lourds des passants. Je saute encore une fois dans une flaque d'eau. Je ne peux m'empêcher de rire aux éclats. J'suis le seul à pas avoir un parapluie au dessus de la tête pour me protéger de cette pluie glaciale qui n'a cesse de tomber depuis le petit matin. Je lève les yeux au ciel, passe une main dans mes cheveux trempes. En ce moment même, je crève de froid mais putain, pour rien au monde j'rentrerais à la maison quoi. Y a rien de mieux que de sauter dans des flaques d'eau, choper la crève puis courir après des escargots et leur donner des prénoms. J'ressemble à un pauvre clochard mais j'm'en balance. Je suis sur un petit nuage, t'sais, au milieu de cette pluie battante. Et, autour de moi, les heures se creusent sans même que je ne m'en rende compte. Hermétique à la vie. Parfois, mes doigts tremblent de froid, pas de peur, comme ils en ont tant l'habitude. Mon visage est habité par une certaine joie que j'aime tellement rencontrer. Les gouttes d'eau se déposent sur chaque parcelle de mon corps brûlant. Le bonheur a tellement de facettes, encore une fois, j'en rencontre une nouvelle. Différente et toujours aussi belle. Lorsque je lève les yeux au ciel, je ne peux voir que des nuages sombres ayant étouffés le soleil. Mes mains se lèvent comme si elles désiraient toucher cette masse cotonneuse. Ils semblent si proche. Et pourtant, même avec une échelle, je ne serais pas assez grand pour les effleurer. Une voiture passe à vive allure, m'éclabousse. Le bruit du moteur fait vibrer mes tympans. Mes mains se posent sur mes oreilles alors que je ne peux m'empêcher de gémir. Retour difficile à la réalité. Mes yeux bleus, rougies par la peur fixent le véhicule jusqu'à ce qu'il ne disparaisse. Je reste là, sur ce trottoir sans bouger. Paralysé. Enfin, mon regard se baisse, je soupire sans trouver la force d'enlever mes mains de mes oreilles. Comme si ma vie en dépendait. Protection. Au dessus de la ville, sans que je ne m'en rende compte, la nuit dépose son voile, léger. J'ai l'impression que le temps défile soudainement à vive allure. Je suis perdu dans Paris, encore une fois, quand j'ai quitté l'appartement, c'était pour aller voir Cheshire. Parce que ouais, j'aime bien entendre sa voix et espérer que ce n'est pas complètement terminé. Le moindre de ses gestes ravivent la flamme au fond de mon cœur. Hein qu'c'est pas terminé ? Parce que j'crois bien que je t'aime toujours autant. Fuck. Rien que cette pensée me rend nerveux. Alors, comme un pauvre con, j'me fous à courir sous la pluie pour tenter de retrouver mon chemin. Tout se ressemble. Labyrinthe.

Enfin, un parc entre dans mon champs de vision. Je peux entendre des pas autour de moi sans pour autant y voir des personnes. Juste des ombres. C'est certainement pour cela que je déteste autant la nuit. Puis, d'habitude, quand le monde est plongé dans l'obscurité, je suis devant ma télé ou bien dans une fête. Pas dehors. Je n'aime pas cela, je n'aime pas du tout me retrouver seul, ici, en cet endroit que je ne connais pas. Alors, comme un pauvre malheureux, je me réfugie sous un buisson. Parce que soudain, cette pluie me dérange. Tout comme ses habits trempes qui me collent à la peau. Je me recroqueville sur moi même tel un enfant de cinq ans sous sa couette. J'me sens complètement paumé au milieu de ce parc. Je n'sais même plus depuis combien de temps je marche dans un Paris aussi sombre que celui-là. C'est fou comme tout peut changer en si peu de temps. Une simple lumière peut rendre un endroit totalement différent de ce qu'il paraissait. Les étoiles fièrement incrustées dans mes pupilles se sont elles aussi effacées. Je me retrouve terrorisé face à ce monde plongé dans le noir. Mon esprit ne cesse de me rappeler le bruit sourd du moteur des voitures. Mes pensées se déchirent petit à petit dans ma tête plongée dans un profond délire. Les gouttes d'eau ne cessent de couler sur mon visage. J'ai beau les chasser d'un revers de la main rageur, elles sont toujours là. Les suivantes suivent inévitablement les précédentes. Mon visage se crispe. J'me demande pendant un instant pourquoi c'est autant l'bordel dans ma vie, puis aussi dans mon cœur. J'arrive pas à comprendre, j'parviens pas à enlever ce foutu point d'interrogation omniprésent autour de moi. J'ai toujours l'impression d'avoir loupé un épisode, un moment crucial. Y a toujours ce putain de visage qui trône dans ma tête. Cheshire. Pourquoi c'est terminé, hein ? Non, j'vis pas dans le passé. Bien au contraire, c'que je ressens pour lui est toujours présent et risque pas de disparaître. D'ailleurs, alors que j'suis perdu au milieu de la nuit, sous un ciel sombre et froid, c'est son prénom qui traverse la barrière de mes lèvres. J'ai toujours l'espoir qu'il viendra me sauver, comme il l'a fait auparavant. Soudain, j'peux apercevoir une ombre passer. Je me relève vivement, mon t shirt s'accroche à une branche de ce foutu buisson mais j'm'en balance, je cours en direction de cet ombre. Le sourire dessiné sur mes lèvres n'est qu'éphémère, le voilà qui disparaît dans le vent froid de cette nuit d'automne. Ce n'est pas Cheshire qui se présente là. Non, c'est un homme dont j'ai déjà vu le visage. Mon corps tout entier se contracte. Déception. Peur. Je recule d'un pas comme si, cette ombre allait m'attaquer. Lucky, descend de ton nuage. C'est l'heure d'atterrir mon grand.
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MessageSujet: Re: J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI   J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI EmptyLun 28 Nov - 19:45


    J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI 682432rw5riv J'te mentirais si j'te disais qu'j'y ai pas pensé. Ϟ YOSHI 700620zmecg9

    Assis sur le comptoir du bar, je regarde Trash s'égosiller devant moi, son visage d'amphibien rouge écarlate, comme s'il va bientôt imploser. J'imagine très clairement sa tête éclater, comme dans les films d'horreurs bidons, son sang maculant les murs de la pièce et je ne peux m'empêcher de sourire. Mes envies de meurtre mis à part, j'comprends pas pourquoi je me retrouve ici à écouter ces inepties. Comme quoi faut que j'arrête de chercher la merde avec ses autres putes. Ha ces garces qui sont encore allées chialer dans les bras du mac.Certainement qu'ils ne font pas que des gaufres lorsqu'ils se voient. « Sérieusement Joshua, arrête de les emmerder. » Hahaha la bonne blague. Elles ont qu'a pas venir empiéter sur mon terrain de chasse et me prendre mes clients, après quoi je penserais éventuellement à arrêter de les tourmenter. Bref, il continue à fulminer et, préférant m'amuser avec mon briquet que d'écouter son discours assommant, je ripe la molette de l'engin à l'aide de mon pouce, faisant émerger une flamme vacillante devant mes yeux avant qu'elle ne disparaisse Clic... Elle réapparait comme par magie. Trash donne un grand coup dans la table pour souligner ses propos et attirer mon attention. Je pousse un long soupire, n'essayant même pas de cacher mon ennui. J'vois pas pourquoi il continue à me sermonner, on sait tous les deux que je ne changerais pas. Clic... Il fronce les sourcils en me voyant continuer à jouer avec l'objet, agacé. Tant mieux. J'ai envie de le rendre fou à titre de vengeance personnelle Clic... Pendant de longues minutes encore, il continue à déblatérer et je me laisse bercer par le son monocorde de sa voix. Clic... Finalement, un long silence s'installe dans la pièce et je range le briquet dans la poche arrière de mon jean avant de me relever. « Et Josh ? T'as une cliente demain. La soirée entière. Dans le 7ème, j't'enverrais les coordonnées. Soit à l'heure pour une fois. » « Ta gueule, j't'emmerde. » Je lui arrache les quelques billets qu'il me tend des mains et sors en vitesse de l'immeuble. Le mac hurle, indigné, mais je l'ignore, parfaitement au courant que demain, il me fera regretter mon insolence. Il apprécie moyennement de se faire insulter. Franchement, je m'en tamponne le coquillage et bien au-delà. Qu'est-ce qu'il peut bien me faire après tout ? Sauf peut-être un bon coup de poing dans la gueule, j'ai rien à craindre de ce pauvre mec. Je tire une dernière latte sur ma cigarette avant de la jeter dans une flaque d'eau et avancer d'un pas vif sous la pluie qui s'abat sans relâche sur les toits de Paris. Je hèle un taxi et monte à l'intérieur de la voiture, laissant la chaleur du véhicule m'envelopper avec joie. Après lui avoir indiqué une adresse, le chauffeur démarre en trombe et je finis par m'assoupir sur la banquette arrière.

    Quelques minutes plus tard, le taxi se gare non loin du parc de Belleville, l'arrêt du véhicule me tire hors de mon sommeil dans un grognement. Après avoir payé le conducteur, je sors de la bagnole et, prenant une direction au hasard, commence à marcher sous la pluie en maudissant ce temps de merde. Je ne vais pourtant pas rentrer à l'appartement tout de suite, n'ayant aucune envie de croiser mon coloc' ce soir. Il faudrait pourtant que je bosse un peu sur ma musique. Enfin, bosser, c'est un bien grand mot. Ça fait des mois que je ne parviens pas à finir une chanson. J'ai des bribes de trucs pas trop mal, mais rien de bien concluant. Je vais finir par chanter des chansons Disney toute ma vie à des goûter d'anniversaires. On me balancera des ours en peluche et des préservatifs chaque après-midi et je m'en contenterais. O joie. Une petite bande de jeunes me passent à côté, riants aux éclats, complètement insouciants et je les regarde, envieux. L'innocence de mes dix-huit ans me manque. Merde, j'ai l'impression d'avoir pris une dizaine d'année depuis mon arrivée en France. En fait non, c'est depuis que je me prostitue. Comment est-ce que j'en suis arrivé là ? Je ne sais pas. J'veux même pas savoir comment j'ai réussi à tomber aussi bas. C'est que je me fais presque pitié. Moi qui pensais que je pourrais percer dans le monde de la musique, j'me suis pris une claque dans la gueule. J'aurais jamais dû quitter l'Angleterre. À vrai dire, Londres ne me manque pas tellement. C'est October que je veux absolument revoir. J'ai besoin d'entendre sa voix, le revoir, le tenir dans mes bras,... Je devrais peut-être l'appeler ? Je sors mon portable de ma veste et compose son numéro, mais n'arrive pas à me résoudre d'appuyer sur la touche verte, trouvant des excuses minables pour ne pas avoir à le faire. Lâche comme je suis, je me retrouve dans l'incapacité à assumer mes actes. Ol est trop tard pour m'excuser, pour me justifier. Je range finalement mon téléphone dans la poche de ma veste. Mon coeur se serre. Pour moi, October est comme une drogue. Il m'apporte le même frisson, la même sensation de chaleur au creux des reins, fait battre mon coeur à un rythme effréné... Les sentiments que j'ai pour lui m'effraient. C'est bien pour ça que je me suis tiré sans rien dire à personne. Je passe une main dans mes cheveux et ferme les yeux, inspirant profondément, essayant de me débarrasser de cet affreux sentiment de culpabilité qui se met à me ronger de l'intérieur. Je l'ai abandonné. Bordel, je regrette. Comment est-ce que j'ai pu laisser filer la seule chose de bien dans ma vie ? Il va pourtant falloir que je coupe cette corde affective qui me relie encore à Octo'.

    J'allume à nouveau une cigarette, inhalant la fumée avant d'en expirer des volutes qui s'élèvent et disparaissent dans l'air pollué de Paris.Complètement déconnecté de la réalité, je continue à errer dans les chemins mal éclairés du parc, essayant de chasser les souvenirs d'October de mon esprit. Le vent se lève alors et je ne peux m'empêcher de frissonner. La pluie redouble d'intensité. Mes habits me collent à la peau. Complètement trempé je presse le pas, ayant finalement décidé de rentrer chez moi. Je pousse un long soupire. Ce soir, ce sera la première fois depuis longtemps que je dors seul. Moi qui pensais apprécier la solitude, je me suis trompé... pour ne pas changer. Comme pour accentuer ce qui vient de traverser mon esprit, mon portable se met à vibrer dans ma poche, je ne prends pas la peine de regarder qui me l'a envoyé. Sûrement Trash qui m'envoie les détails du client de demain soir. Je coince ma cigarette entre mes lèvres et tire une longue latte dessus. C'est alors que je la vois. Une silhouette se détache de l'obscurité, attirant mon attention. Je réussis à deviner un jeune homme courir comme un fou à travers le parc en ma direction, un grand sourire éclairant son visage pâle. Surpris, je regarde autour de nous, m'apprêtant à voir quelqu'un d'autre. Personne. Lorsque je repose mes yeux sur lui, le petit blond s'est arrêté à moins d'un mètre de moi, mais son sourire a disparu et il me dévisage comme si je vais le bouffer d'une seconde à l'autre. Je pense pourtant pas avoir la tête d'un violeur tueur en série. Il recule et je lis la détresse qui se peint sur son visage innocent. Habituellement, je suis plutôt désagréable, mais face à ce jeune homme, qui me fait plus penser à un chien errant qu'autre chose, je me radoucis légèrement. Que voulez-vous ? J'ai toujours aimer les animaux. « Ça va ? » Question con. Faut être aveugle pour pas voir qu'il est complètement paumé. Ceci dit, je n'ai jamais été doué avec les autres êtres humains, on me dit que je suis trop brutal dans mon approche, alors là, j'essaie d'arrondir un peu les coins. Sans gêne, je dévisage le blondinet. J'ai l'impression de l'avoir déjà rencontré quelque part, sans pour autant pouvoir remettre un nom sur sa bouille. Rien d'anormal, je suis drogué la moitié du temps. De plus, ma mémoire me fait souvent défaut. Je jette la cigarette que je viens de terminer au sol et sors mon paquet de ma veste, pour en reprendre une autre, quittant un instant le bout d'homme des yeux pour l'allumer. « T'en veux une ? » Je lui tends le paquet et le secoue devant son visage, essayant de le détendre un peu. Ha quel homme généreux je suis. Sacrifier mes précieuses cigarettes pour un mec que je connais à peine voir pas du tout. Non, plus sérieusement, quelque chose en lui m'intrigue. Pour le coup, son attitude me donne presque envie d'apprendre à le connaitre. Il m'a l'air spécial. Enfin, dans le sens où il a l'allure d'un mec complètement taré avec ses bouts de feuilles et de brindilles dans les cheveux.
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