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« I was a beautiful baby... »
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Je suis née dans une famille un peu plus qu'aisée de la capitale française mais c'était surtout une famille où l'on aime se vanter. Ma mère découvrit qu'elle était enceinte et, comme on le fait dans les familles du genre, mon père demanda sa main pour ne pas que je naisse hors-mariage, comme s'ils avaient attendus leur nuit de noce quoi ! Ce n'était pas vraiment un problème puisque ces deux jeunes gens étaient fous amoureux l'un de l'autre et allaient bien se marier un jour. Après moi, vinrent trois autres enfants, deux garçons et une fille, respectivement Benjamin puis Louis et enfin Clarisse. Nous étions une famille très unie et malgré l'esprit de compétition que faisait régner notre mère entre nous, nous nous entendions tous très bien. Entre autre, nos parents nous apprirent à croire en l'amour car c'était ce qui les avaient rapprochés l'un de l'autre. Ils nous enseignèrent la manière de se montrer digne de notre famille sans selon leurs propres mots « passer pour des lèches-bottes sans moyens ». A l'école, j'avais pleins d'amis et aussi quelques amoureux. Je voulais me marier avec le maitre parce qu'il était « trop mignon et super intelligent ». J'avais une âme de petite fille comme en ont toutes les petites filles de la terre. Je rêvais d'avoir des enfants et j'embauchais mon frère pour faire le papa, tandis que les deux plus jeunes faisaient les bébés. Ils savaient bien le faire d'ailleurs mais ils voulaient être les parents eux-aussi alors on finissait souvent par se disputer. Nous étions comme tous les frères et sœurs du monde, je pense, un coup les meilleures amis du monde, un coup nous nous battions comme des chiffonniers à coup de polochon et c'était « même pas du jeu », c'était « pour de vrai ». Si si, je t'assure. Je les protégeais aussi tous ces petits monstres avec qui je n'avais pas tant d'écart que ça, 5 ans avec Clarisse. Ma vie me plaisait et je n'en espérait pas plus.

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« Teenager, I was a nice rebel... »
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Nous étions une famille soudée mais il me fallait plus que ça apparemment puisque les règles énoncées pour être respectées furent toutes transgressées à mon adolescence. Je faisais le mur pour aller à des soirées où l'alcool coulait à flot. Je couchais avec les plus beaux garçons que je pouvais me permettre, les plus adultes aussi parfois. Je fumais. Je buvais. Et avant tout, je reniais ma famille et mon milieu social. En fait, je cherchais surtout quelqu'un qui m'aimerait comme je suis. Mes parents n'avaient qu'à s'en prendre qu'à eux-même, ils m'avaient appris à croire au prince charmant mais j'avais compris par moi-même qu'il ne viendrais jamais me chercher dans ma chambre au beau milieu de sommeil comme il l'avait fait pour Blanche-Neige ou la Belle-Au-Bois-Dormant. C'est qu'il se fait vieux le prince et c'est qu'il se fait de plus en plus attendre, alors je suis parti le chercher. De boite en boite, je m'arrangeais pour entrer malgré mon jeune âge, quinze ans au début de mes virées nocturnes. J'aimais cette ambiance survoltée avec tout ceux qui venaient uniquement pour draguer. J'en ai fait parti un bon moment et puis du jour au lendemain j'ai arrêté. Non, je ne me suis pas assagi mais j'ai arrête de couché à droite à gauche puisque j'ai trouvé celui que je pensais être le bon. Il s'appelait Jordan, il était originaire du pays de l'autre côté de la Manche et avait à peine deux ans de plus que moi. Il était venu en France pour apprendre le français et parce que « les françaises sont jolies surtout toi ». Nous nous aimions et nous nous voyions presque tous les soirs. Sauf que à force de ne pas faire assez attention, notre préservatif craqua et je découvris quelques jours plus tard que j'étais enceinte. Juste avant que je l'appelle pour lui dire que j'avais quelque chose à lui dire, il m'appela pour me dire qu'il voulait me parler en face...

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« This is not the end for all... »
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Sa nouvelle n'était évidemment pas la même que la mienne. Il voulait me dire qu'il rentrait en Angleterre et que je comptais beaucoup pour lui mais tout de même pas assez pour qu'il fasse l'effort d'une relation à distance. J'éclatais en larmes dans ses bras et avant même qu'il me demande ce qu'étais mon annonce importante à faire, je lui dis en sanglotant que j'attendais un enfant de lui et que j'avais besoin qu'il m'aide. Il fit un pas en arrière puis me serra contre lui. Il promit de reconnaitre l'enfant et de m'aider financièrement si besoin mais il ne resterait pas à Paris même pour le produit de ses entrailles. C'était peut être un prince charmant finalement mais ce n'était pas le mien en tout cas. Je dus l'annoncer à mes parents mais ce ne fut pas facile. Ils me disputèrent plus pour avoir eu une ou plutôt des relations sexuelles sans leur consentement que pour ne pas avoir pris assez mes précautions finalement. Ma mère me proposa alors deux solutions : Avorter et on n'en parlerait plus mais il ne fallait pas compter sur eux pour faire en sorte que tout redevienne comme avant. Ou garder mon enfant mais je devrais trouver le moyen de l'assumer seule car ils ne me considéreraient alors plus comme leur fille. J'avais une semaine pour me décider, ce qui était à la fois incroyablement court et horriblement long. Court parce que je n'avais pas le temps d'être sure de mon choix et long parce que j'avais le temps de changer d'avis à plusieurs reprise. Je décidai finalement de le garder et ma mère me donna une semaine supplémentaire pour me trouver un logement et un emploi avec le regard de celle qui fait une faveur. Durant ces quelques jours, mon père me prit à part et me promis de m'envoyer un peu d'argent a moins une fois par moi et qu'il serait joignable à tout heure si j'avais besoin de lui. J'avais ma fierté et je fus tentée de refuser son argent mais je savais que ma vie allait déjà être difficile, je n'allais pas en plus me la rendre encore pire.