► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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MessageSujet: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyLun 26 Sep - 20:14

Tic. Tac. Tic. Tac.
La petite aiguille de la pendule au dessus de ma tête cliquetait à chaque seconde qui défilaient ; montrant que le temps coulait entre les doigts de tout le monde, et que personne n'était en mesure de le retenir, même en bloquant cette petite aiguille de misère qui n'était que l'esclave du temps.

Assise à une table qui se trouvait juste à côté de la vitrine du Café, j'avais les deux mains posées sur ma tasse de café fumante à la délicate odeur, mais je n'y prêtais pas plus d'attention que nécessaire. A la place je regardai dehors : il pleuvait. Quel temps de merde, franchement. Portant ma tasse à mes lèvres, je soufflais légèrement dessus avant d'en boire une longue gorgée. Je sentais le liquide couler dans ma gorge et réchauffer tout mon corps. Terminant ma boisson, je me levai, attrapai ma veste en cuir qui était posée sur le dossier de ma chaise avant de l'enfiler.

Je sortis du Café, restant à l'abri de la pluie grâce à la devanture, et je continuai de regarder la pluie tomber dans la rue, dégouliner le long des gouttières, couler jusqu'à la route et aller mourir dans les canalisations. C'était déprimant. Et contagieux. Je n'arborais aucun sourire sur mes lèvres, et j'avais l'impression d'avoir perdu quelqu'un de très chère, que toutes les peines du monde se trouvaient sur mes épaules. J'avais besoin de distraction, et au plus vite. Je commençai à ne plus rien ressentir, comme si la mort venait me prendre et qu'elle m'endormissais pour ne pas que j'ai à souffrir.
Foutaise.
Comme un déclic, la pluie cessait de tomber et le soleil commençait à percer parmi les nuages gris. Un sourire en coin apparut sur mon visage, et je su où est-ce que je devais aller pour avoir un minimum de distraction. La Tour Eiffel. Avec un peu de chance, je verrai quelqu'un qui pourrait me donner ce dont j'avais besoin en cet instant. Je partis donc en direction de la Tour Eiffel.

Clic. Clac. Clic. Clac.
Mes talons frappaient contre le sol d'une mélodie assurée et dansante ; rythmant ma démarche. Mon sac D&G dansait contre ma hanche droite à chacun de mes pas ; me dirigeant tout droit vers la Tour Eiffel. Au bout d'une dizaine de minute de marche, je finis par fouler l'herbe du parc juste devant le monument. J'enlevai donc mes talons, les pris à la main et, sentant le la verdure mouillée et humide entre mes orteil, ne pu m'empêcher de sourire. Je continuai donc de m’avancer, laissant les nouveaux rayons du soleil se poser sur ma peau, la réchauffant de son toucher somptueux.



Dernière édition par Ashley E. Night le Mar 11 Oct - 20:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyDim 9 Oct - 19:15

Le soleil qui caresse une joue du bout de ses étincelants rayons. Une paupière qui s'entrouvre difficilement. Un papillonnement de cil. Une étreinte pour le fiancé avec qui on a passé la nuit... Même si un autre commence à s'installer dans le cœur d'une jolie brune, à l'insu du premier de ses amours. Se lever enfin, pour chausser ses pantoufles et enfiler un peignoir rose tendre par dessus une nuisette noire.

Se glisser dans la salle de bain, faire couler l'eau dans la baignoire et y déposer des sels et perles de bain, du bain moussant... Laisser tomber le peignoir, quitter sa nuisette et se déchausser, fermer la porte à clés, laisser son compagnon feignanter dans le lit et entrer dans l'eau petit à petit, se délectant de la chaleur de cette dernière. Reposer sa tête sur le rebord et ne plus penser à rien. Juste au plaisir de ne rien faire. Quelques minutes.

Prendre ses produits de beauté et prendre soin de soit. Rester quelques instant encore, dans la chaleur de la pièce, en profitant comme d'un hammam. Et puis sortir de l'eau, éponger son corps à l'aide d'une douce serviette et se sécher les cheveux puis les coiffer. Se limer les ongles et puis les peindre. S'envelopper à nouveau dans son peignoir, nue cette fois et ranger la pièce avant de regagner la chambre.

Embrasser l'homme qui est resté allonger et douter. Avoir le cœur battant et ne plus trop savoir où l'on en est. Se lever à nouveau, pressée par le temps, pour courir au dressing et s’habiller. Irydessa passa un moment dans la pièce, choisissant soigneusement sa tenue ainsi que les accessoires qui la compléterait. Benjamin se levait pendant ce temps et bientôt, tout deux quittèrent l'habitation qu'occupait la jolie brune.

Il était presque onze heure et demi. Le couple alla donc manger dans un petit restaurant sympathique avant de se séparer. La demoiselle avait du pain sur la planche cet après midi et l'homme qui partageait sa vie en avait également de son côté. Irydessa prit donc les transport en commun pour se déplacer dans la capitale, arrivant bientôt non loin de la Tour Eiffel, où allait avoir lieu un shooting.

La demoiselle s'installa sur une chaise, laissant l'équipe technique s'occuper d'elle, en la coiffant et la maquillant. Et puis on lui montra les diverses tenues à porter durant le shooting. Par chance, mes encolures étaient assez grande pour s'enfiler facilement et la demoiselle n'aurait donc pas à craindre de saccager le travail des coiffeuses. Et la pluie qui tombait sur la ville allait de paire avec les imperméables et parapluie que la demoiselle devait présenter.

Irydessa du Plessis Bellière, fin prête, alla se poster devant l'objectif, prenant la pose sous la direction du photographe, attentif à tout détail qui nuirait au cliché. La mannequin aimait travailler avec ce dernier. Ce n'était pas leur premier shooting ensemble. Et elle connaissait la renommé et la qualité des photos du professionnel qui lui faisait face. Il avait capturé et immortalisé de grands noms du mannequinat ou du cinéma...

Enfin, la séance photo prit fin et la belle put remettre ses affaires, sous la petite tente prévue à cet effet. Serrant la main de l'équipe, elle prit congés en souriant, ne sachant que faire pour terminer l'après midi, qui était déjà bien entamée. La pluie avait cessé mais l'air restait humide.

Et puis c'est là qu'elle la vit, un peu plus loin, pieds nue dans l'herbe mouillée et sa paire de chaussures à la main. Alors que la mannequin avait gardé ses jolies ballerines. Des bottes de pluie ? Si elle devait les présenter en photo, d'accord. S'il tombait le déluge, elle en porterait aussi. Mais aujourd'hui, la belle préférait porter ses jolies ballerines cirée Yves Saint Laurent, mauves, assorties à la ceinture qu'elle avait mise par dessus sa robe noire. Yves Saint Laurent de la tête au pied, jusqu'au parfum, Parisienne à l'Extrème. Seul le sac affichait un charmant Dior en relief doré.

Alors, la jolie brune rit, en voyant l'autre demoiselle pieds nus dans l'herbe. Et puis, calmement et non sans amusement, elle décida de rejoindre cette petite fofolle. Non pas pour gambader pied nus mais pour faire une éventuelle rencontre. Après tout, elle n'avait rien de mieux à faire...

"- Pas trop mouillée ?" demanda t elle en souriant, une fois arrivée à hauteur de l'autre brune.

Et puis elle éclata de rire, devant l'air joyeux qu'avait l'autre demoiselle, à sautiller dans l'herbe, chaussures en main. Oui... Cette autre demoiselle était très drôle, à s'amuser ainsi et sa bonne humeur semblait assaillir tout les gens qui l'approchaient.
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MessageSujet: Re: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyMar 11 Oct - 20:53

Je parcourais la grande étendu d’herbe, cherchant quelqu’un que je connaissais du regard. Personne. Où étaient-ils donc tous ? A croire qu’ils s’étaient donné rendez-vous en m’oubliant. Quelques pigeons picoraient ici et là, certains venant même jusqu’à s’approcher de moi tellement près que, d’un coup de pied, je pouvais les shooter et les envoyer valser. Je restai plantée au milieu du parc, laissant la petite brise encore fraiche de la pluie qui venait de se terminer parcourir ma peau, me faisant frissonner.
Le sourire qu’arboraient mes lèvres devait me faire prendre pour une folle, debout au milieu de la pelouse verte, talons en mains, souriant pour rien, seule. Un rire parvint à mes oreilles et je tournai la tête pour voir de quoi il s’agissait. C’était une jeune femme peut-être un peu plus vieille que moi, qui s’approchait de ma petite personne. Elle devait se demander si tout tournait rond dans ma tête. Mais n’avait-on plus le droit de marcher pieds nues dans la pelouse maintenant ?

"- Pas trop mouillée ?" demanda t elle en souriant, une fois arrivée à hauteur de l'autre brune.

Elle souriait en parlant, avant d’éclater de rire ; se fichait-elle de moi ? Je la regardai, les pupilles grises pétillantes de malice, et je souris en coin tout en la détaillant discrètement. Ça ne se faisait pas de défigurer les gens comme ça, et je n’avais pas l’intention de passer pour une folle plus que je ne semblais déjà l’être. Elle avait des cheveux longs et soyeux, des pupilles noisettes/vertes qui laissaient paraîtres son amusement à moi. Sa silhouette était fine et sa beauté merveilleuse, elle pouvait tout simplement être top model, mannequin ou même encore actrice. Elle portait une petite robe noire, une ceinture et des ballerines mauves assorties. Tout était signé Yves Saint Laurent –mis à part son sac Dior- ; la petite « bourgeoise » dans toute sa splendeur. Je me sentais presque rabaisser à elle, avec simplement mon jean taille-basse bleu et mon top et ma veste noir ; ainsi que mes talons à la main. Ma sacoche Dolce et Gabana noir pendouillait mollement contre ma hanche. C’était comme voir deux d’une seule pièce.
Je passai ma main dans mes cheveux châtains et les replaçais en arrière, la regardant avec un sourire. Mes pieds étaient chatouillés à chaque mouvement de ma part l’herbe que j’écrasai sous mon poids, m’empêchant ainsi de perdre mon sourire. J’aurais volontiers remis mes talons, rien que pour passer moins pour une imbécile, mais j’allais m’enfoncer dans la Terre avec mes dix centimètres ; c’était même sûr et certain.

«- Non, non ça va. »

Gardant mon sourire, je cherchai dans ma mémoire où est-ce que j’avais bien pu avoir déjà vu cette fille. Parce que c’était sûr que j’avais déjà croisée son chemin au moins une fois dans ma vie ; je n’oubliai jamais une odeur ou un visage lorsque j’en croisai un. Enfin je ne les retenais pas tous, il y en aurait de trop ! Mais la plupart du temps, j’arrivais assez bien à mémoriser les détails. J’avais une mémoire visuel infaillible. Je repassais mes derniers mois dans ma tête ; peut-être l’avais-je croisée au lycée ? Dans les boutiques ? Dans la rue ? A une fête ?

« - Dis.. On ne se serait pas déjà croisée quelques part ? »

Je n’aimais pas tellement poser ce genre de question. On aurait dit un mauvais plan drague qu’un gars pouvait vous sortir. Mais là, ce visage me paraissait plutôt familier comme si je ne l’avais pas croisée qu’une seule fois dans ma vie mais plusieurs fois. Je n’aimais pas les troues de mémoire, cette sensation d’impuissance face à une information que l’on connaît mais qui ne nous ai pas accessible.


Dernière édition par Ashley E. Night le Mer 12 Oct - 20:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyMer 12 Oct - 16:26

La petite folle qui jouait pied nue dans l'herbe semblait maintenant détailler Irydessa de haut en bas et de bas au haut. La mannequin était à peu de choses près, sûre de savoir pourquoi l'autre brune la regardait ainsi. L'étudiante aurait mis sa main au feu que la petite curieuse se demandait où elle avait déjà vue le visage de la jeune du Plessis Bellière. Normal, c'était une réaction courante. Soit celle là, soit carrément la personne qui lui sautait dessus. "Vous êtes bien Irydessa ? Oh mon dieu... Je peut avoir un autographe pour ma fille, s'il vous plaît ?" C'était les deux réactions types des gens. Rien d'étonnant donc à ce qu'Ashley cherche à savoir qui elle était... Surtout que la tenue de l'autrichienne n'était pas sans rappeler une certaine classe.

« - Dis.. On ne se serait pas déjà croisée quelques part ? »

Irydessa eu un petit sourire en entendant les propos de la jeune femme qui lui faisait face. Combien de fois avait elle entendue cette phrase ? Elle ne le savait plus. Oh, c'était les mots fétiches des mauvais dragueurs mais, si l'austro-hongro-franco-russe les avaient si souvent entendus, c'est surtout parce qu'on la lui posait parfois, lorsqu'on venait à la croiser dans la rue. Pour elle, c'était une habitude.

"- Il est probable que tu connaisse mon visage, oui. En revanche, tu es pour moi une parfaite inconnu... Comment t'appelle tu ?" demanda la mannequin en offrant son plus beau sourire à son interlocutrice.

En fait, la jeune fille aux boucles brunes n'avait guère envie de dire, tout de suite, qui elle était réellement, car c'était fou combien les gens pouvaient être faux et hypocrites avec vous lorsque vous étiez sous les feux des projecteurs. Irydessa avait l'habitude des profiteur. De ceux qui accueille votre célébrité comme une aubaine pour leur propre image.

Cette après midi, elle avait envie d'être une inconnue aux yeux de la fille aux pieds nues. Pour être traitée comme n'importe qui, pour être appréciait pour ce qu'elle était vraiment et non pas pour ce qu'elle, son nom, représentait aux yeux du monde. Elle avait envie de s'amuser et de rire aussi. De faire, peut être, une jolie rencontre. Mais l'étudiante n'avait pas envie de fausser la donne avec sa célébrité. Autant profiter du fait que l'adolescente ne la reconnaisse pas.

"- J'aurai pourtant cru que ce n'était pas des plus agréable, mais si tu le dit..."

La mannequin riait. Mais pour elle, hors de question de se déchausser. Pour salir l'intérieur de ses chaussures ? Ces dernières avaient déjà bien souffert d'avoir trop piétiné dans la boue et l'herbe trempée pour la séance photo et les nettoyer serait difficile, alors s'amuser à mettre de la boue dedans... Quoique quand même, l'autre demoiselle semblai bien s'amuser, ses pieds martelant le sol avec leur plante. Avouons que c'était tentant. Et puis, avec tout ses déplacements humanitaire, ce n'était pas vraiment la crasse qui l'ennuyait. C'était ses vêtements. Parce que, avouons le, Irydessa ne se promenait pas en Saint-Laurent sur les site de catastrophe... C'était plutôt un bon tee shirt et un jogging décathlon, prête à agir. Avec une bonne paire de basket du petit magasin au coin de la rue et c'était parfait. Mais là, au pris de sa tenue, saccager le tout ferait assez mal.

"- Et donc, tu fais ça souvent de gambader pied nue dans Paris ?" demanda l'étudiante, toujours amusée par cette situation des plus cocasses à ses yeux. Bah, il faut bien admettre que ce n'était pas tout les jours que l'on croisait quelqu'un s'amusant dans la capitale, les chaussures à la main, hein ? Et le tableau était assez drôle à voir. Sisisi ! Je vous l'assure ! Cette brunette avec un sac Dolce & Gabanna et ses chaussures en main était vraiment très drôle à gambader ainsi dans l'herbe humide !
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MessageSujet: Re: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyMer 12 Oct - 20:57

En entendant ma question, la jeune femme devant moi eu un petit sourire ; comme si c’était une question banale pour elle. Peut-être l’était-ce, finalement ? La jeune femme en de moi se trouvait peut-être être une star internationale et j’étais tellement « intelligente » que je n’arrivais même pas à mettre le doigt dessus. Mémoire visuel m’a-t-on dis ? C’est ça oui !


"- Il est probable que tu connaisse mon visage, oui. En revanche, tu es pour moi une parfaite inconnu... Comment t'appelle tu ?"

Son sourire s’élargissait encore, et j’étais sûr et certaine qu’elle devait avoir l’habitude de sourire sur commande. Comment je le savais ? Aucune idée, une intuition. La jeune brune me regardait de haut en bas, arrêtant ses pupilles quelques instants entre mes pieds nues et mes bottes que je tenais dans ma main. Je marchai un peu jusqu'au banc le plus proche, vérifiant que mon interlocutrice me suivait, et finis déposer mes fesses moulées dans mon jean dessus.

« Ashley ; Ashley Elyza Night. Et toi ? »

Je lui souris doucement, d’un sourire chaleureux et transmetteur de bonne humeur. J’étais très souvent heureuse en ce moment, ne sachant pas le moins du monde pourquoi ; peut-être était-ce le faite que j’avais fais de nouvelles rencontres ? Ou encore que je commençai un nouveau départ ? Il est vrai que depuis la disparition prématurée de ma sœur, j’avais finalement réussis à comprendre à quel point le petit bout de fil qui séparait la vie de la mort était fin, cassable à n’importe quel moment. Alyzée, ma jumelle, n’aurait certainement pas désirés que je termine ma vie sans sourire ni quoi. Alors, à quoi bon la gaspiller ? Oui j’étais malheureuse, oui ça me faisait mal de repenser à elle, mais non je n’allais pas me laisser abattre.


"- J'aurai pourtant cru que ce n'était pas des plus agréable, mais si tu le dit..."

Le rire qui s’échappait d’entre ses lèvres me fit un peu perdre contenance ; son rire voulait bien signifier que seule elle pouvait en comprendre la raison. Elle semblait dans son monde, sa petite bulle personnelle ou personne ne pouvait rentrée, et elle me faisait un peu pensée à moi en cet instant. J’étais très souvent « toute seule » alors que j’étais entourée de pleins de monde –dans Paris, comment faire autrement ?-, à penser en marchant les mains dans les poches. La solitude. Mieux valait être seule que mal accompagnée, n’arrêtaient pas de me dire mes parents ; enfin n’arrêtait pas de dire le prisonnier qui me servait de père lors des peu de visites que je lui rendais, et la personne qui me servait de mère lorsqu’elle n’était pas en déplacement professionnel. Je me penchai un peu en avant pour remettre mes chaussures à mes pieds. Ils étaient juste un peu humide à cause des quelques gouttelettes de pluie restés accrochés aux brins d’herbes.

"- Et donc, tu fais ça souvent de gambader pied nue dans Paris ?"

Elle semblait vraiment amusée le fait que je m’amusais à gambader dans l’herbe avec mes chaussures dans les mains. Nous croisions tous les jours des êtres humains plus ou moins étrange ici, dans cette capitale ou se trouvait plus de dix milles habitants, alors je me demandais bien pourquoi est-ce qu’elle s’amusait de la situation ? N’avait-elle pas l’habitude de croiser des personnes comme ça ?

« Non je ne fais pas ça souvent, seulement quand je n’ai pas envie de mouiller mes Talons ! Et l’herbe humide crée une sensation très agréable, tu devrais essayée un jour. »

Je doutais vraiment que cette personne devant moi ne finisse pas se déchausser pour gambader, comme moi, les pieds nues. Mais tout était possible, n’est-ce pas ? Je lui souris, des étincelles dans mes pupilles argentés. Ma joie de vivre était contagieuse, m’avait-on plus que souvent répété, mais à force je me demandais si les autres ne me prenaient pas pour une folle à avoir presque tout le temps le sourire aux lèvres ? Peut-être, mais je préférai largement sourire et rire tout le temps plutôt que de pleurer continuellement et d'avoir envie de me pendre à tout bout de champs. Quoi que ça pourrait faire décoration dans une pièce bien éclairée ? A condition que je soi habillé en fonction des couleurs de la salle. Brr, quelles idées morbides je pouvais avoir moi des fois!


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MessageSujet: Re: I can see you | Libre.   I can see you | Libre. EmptyJeu 13 Oct - 1:05

Lorsque Ashley avançat en direction du banc, Irydessa la suivit, s'installant à ses côtés, en prenant garde à la position de ses jambes, à cause de sa jupe courte. Habituée des foules, la jeune femme avait pris l'habitude de prendre garde à ne pas, involontairement, laisser apercevoir ses dessous. C'était toujours assez gênant de se retrouver en une de Closer, avec un jolie zoom sur la culotte entrevue par le photographe. Du coup, l'étudiante avait cherché les petites astuces. Et, comme les paparazzis pouvaient être présents n'importe où et n'importe quand, surtout dans Paris, Irydessa appliquait ces règles au quotidien.

« Non je ne fais pas ça souvent, seulement quand je n’ai pas envie de mouiller mes talons ! Et l’herbe humide crée une sensation très agréable, tu devrais essayée un
jour.
»

"- Peut être bien." admis le mannequin en souriant. "Mais cela m'est impossible aujourd'hui car je dois retrouver Cédric Williams bientôt pour une séance photo et que je n'ai pas le temps de rejoindre Passy pour me laver les pieds et revenir ensuite." confia t elle à son interlocutrice en souriant.

Non, elle n'avait pas dit tout ça pour se faire mousser. Elle le disait sans mal et toute sa modestie transperçait dans sa voix. L'étudiante était la "grande sœur" des pauvres. Ce n'était pas son genre de venter ses richesses ou de se mettre en avant pour faire sa propre pub. Non vraiment, elle n'était pas une de ces filles qui pétaient plus haut que leurs fessiers et ne se prenaient pas pour de la merde. Elle l'avait dit par sincérité. Parce qu'après tout, c'était la stricte vérité.

Cédric Williams. C'était un mannequin avec qui elle avait travaillé pour une campagne publicitaire d'Yves Saint-Laurent, la maison ayant décidé de faire deux nouvelles publicités pour ses parfums Opiums, homme comme femme. Lui, avait été choisit parce qu'il était le mannequin en vogue, la coqueluche des adolescentes.

Iris, avait été choisie parce qu'elle était la mannequin-ado que tout le monde connaissait. Après tout, le mannequinat et elle, c'était une histoire très ancienne. Petite, elle posait déjà, pour la ligne de vêtements enfant que dessinait son père. Plus tard elle avait continué avec la ligne pour adolescente. Et aujourd'hui, elle était encore la muse de la maison Plessis&Bellière, posant désormais pour les femmes adultes. Et une mannequin Dior ainsi qu'une Victoria's Secret Angel. Autant dire que la jeune brune avait un joli CV, malgré son jeune âge. Oh bien sûr, la presse n'avait pas hésité à affirmer que le fait qu'elle soit la filleule du regretté Yves Saint-Laurent lui même avait joué dans l'obtention de ce contrat. Mais la demoiselle n'en avait que faire, de ces mauvais ragots de bas-étages.

La jeune femme pris son sac sur ses genoux, l'ouvrant pour y chercher une bouteille d'eau. La trouvant, elle déboucha pour boire. Mais après avoir fouillé dans son sac, un magasine dépassait un peu de ce dernier et l'on pouvait voir s'étaler, sur la couverture, les visages de Cédric et d'Irydessa. Le cliché était en fait, l'affiche publicitaire d'Opium.

Bon d'accord, si le magasine dépassait autant, c'était par jeu. Le mannequin l'avait un peu beaucoup fait exprès. Histoire que cela fasse Tilt dans l'esprit de l'autre demoiselle.

Irydessa rangea son sac et le reposa à ses côtés, souriant à Ashley. En fait elle l'observait, attendant de voir si l'autre demoiselle comprenait, ou pas. Ce jeu de devinette l'amusait. Parce que parfois, cela faisait du bien, de ne pas se faire sauter dessus, de ne pas être reconnu. Iris aimait bien ça. Parce que par moment, voire souvent, la célébrité, cela l'ennuyait vraiment.

"- Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? " demanda t elle à Ashley, histoire qu'elles ne restent pas muettes à se regarder comme des poupées en porcelaine.

La mannequin avait réellement envie de faire connaissance avec cette demoiselle qui semblait être une personne fort sympathique à côtoyer. Et intrigante. Car derrière cette façade de joie et de bonne humeur, Irydessa avait l'impression, l'intuition ou le pressentiment, que son interlocutrice avait souffert dans la vie.
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