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 Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose

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MessageSujet: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyMer 21 Sep - 20:25

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YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE
En théorie, je n’avais plus le droit de faire d’invention à cause de ma grossesse… Mais cette décision était injuste. Etant en dernière année de médecine générale ( en internat ), je ne voulais surtout pas louper cette année qui m’était décisif même si je savais déjà vers quelle spécialité me diriger ! Le diagnostique ! Ce n’était pas très répandu comme spécialité mais, moi elle me plaisait. C’était de la médecine, de la science à l’état pure, la recherche des maladies, de la manière de les traiter, une sorte de Sherlock Holmes des microbes dans le fond. J’avais été assez maligne la veille pour me planifier sur une opération de la vésicule biliaire, opération assez courant à l’hôpital à vrai dire. J’avais envoyé un SMS la veille à Aaron & Yannie pour les prévenir pour l’intervention, je savais qu’il n’allait pas cafter auprès de Clément qui se mêlait un peu trop de ce que je pouvais faire avec mon corps. J’arriva en avance dans les vestiaires de l’hôpital& me changea, tentant toujours de cacher mon ventre sous de longs tee-shirt mais, tôt ou tard tout le monde allait le savoir, le bruit courait déjà à une vitesse folle ! Même si mes supérieurs étaient au courant, j’avais essayé de taire le bruit mais, vomir en salle de déjeuner, sa n’aide pas vraiment. J’étais enceinte, certes mais, je pouvais encore pratiquer la médecine, les coups du bébé ne m’ont pas déstabilisé jusqu’ici, d’ailleurs cette activité de sa part était récente, elle datait d’hier soir avec Ella. Soirée qui s’était avérée éprouvante puisque j’avais pris une décision finale pour le bébé, savoir qui était vraiment son père… En effet, Lukas n’est pas le seul garçon avec qui j’ai eu un rapport, il eut un autre après lui…

« Aaron ! »

Il était apparut entre le cadrant de la porte des vestiaires, vestiaires mixtes d’ailleurs ( Ou comment virer l’intimité à coup de pied dans le dernier ). Mon sourire fut bref, je n’étais pas si heureuse de le voir… Surtout que c’était moi qui lui avait demandé de venir en avance pour lui parler de ma grossesse. Il était possible qu’Aaron soit le père de mon enfant, j’avais le cœur brisé & on venait d’assister à une opération plus que délicates alors, on s’est jeté l’un sur l’autre & on est sorti ensemble. Relation brève car on se voyait trop au travail & qu’on ne voulait pas que sa se sache alors, on s’est séparé. Il savait bien que ce que j’allais lui dire n’allait pas être une partie de plaisir, je l’en avais averti la veille. Il me fixa quelques secondes, puis je baissa les yeux pour lui indiquer le banc pour l’inviter à s’asseoir. Posant mon corps sur la planche froide & humide, je prie une longue respiration :

« Merci d’être venu… »

J’avais envie de retarder la révélation, que mon bippeur se mette à bipper pour fuir la pièce mais, je n’avais pas le choix, j’étais décidé à lui avouer qu’il était probable qu’il soit le père de l’enfant qu’il porte :

« Si je t’ai demandé de venir, c’est pour te parler d’un… Bruit de couloir dans l’hôpital. »

Je n’osais pas trop m’aventurer dans mes propos, je voulais qu’il devine tout seul, sa serait plus facile plus que de sortir cette phrase terrible : « Je suis enceinte, & c’est peut-être de toi ».
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptySam 24 Sep - 22:39

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YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE
C'était enfin la fin de l'été, j'allais enfin pouvoir retourner en cours. C'est bien gentil de passer tout l'été à glander, bien que ça me plaisait beaucoup, j'appréciais néanmoins de retrouver le staff médical et le train des études. Mon petit traintrain quotidien allait reprendre accompagné de mon petit lot de surprises. Les collègues dans le centre hospitalier démarraient déjà fort : A peine Jaimie, ma tutrice à l'hôpital tout autant que mon ex petite amie, avait programmé une opération, à peine on nous avait piqué notre salle d'opération. Ca m'énervait toujours autant, mais c'était une bonne occasion pour se prendre la tête et se défouler après la fin d'une journée particulièrement délicate. Jaimie me prévint alors par message sur téléphone portable que notre intervention avait été reportée. J'allais enfin retoucher aux joies de la médecine.

Jaimie et moi avions été ensemble un petit moment, il était toujours bon à la fin d'une opération plus que délicate de se jeter littéralement l'un sur l'autre dans un petit placard à balais et décompresser ensemble. C'était d'ailleurs ainsi que ça avait commencé entre nous. C'était le bon temps, le temps de l'insouscience. Nous avions arrêté tout ça car c'était aussi mauvais pour elle que pour moi au niveau professionnel : Si l'on se faisait prendre Jaimie risquait d'être virée du personnel hospitalier, pourrait se prendre un procès, et moi être exclu du comité scolaire. Il était donc préférable de mettre un terme à tout cela. C'était dommage, mais Jaimie et moi n'en restions pas moins amis.

Je me dirigeais donc après le message de Jaimie d'un pas empressé et enthousiaste jusque ma voiture pour rejoindre la demoiselle quelques minutes avant notre intervention afin qu'elle puisse me parler de quelque chose. Quand on disait : Je dois te parler, ou j'ai quelque chose à te dire, ou encore il faut que je te parle ... : Ça ne sentait jamais bon d'avance. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, ayant l'impression de n'avoir rien à me reprocher, mais conduisait cependant relativement tranquillement d'un air plutôt serein.

Une fois arrivé à l'hôpital, je me dirigeais directement vers les vestiaires, saluant rapidement mes collègues étudiants, les chefs chirurgiens, les infirmières, et les chefs et professeurs de manière polie tout en prenant soin de dissimuler soigneusement la cicatrice qui était apparue cet été sur mon poignet droit en dessous mon pull de petite laine : Je ne tenais absolument que l'on me juge sur la connerie que j'avais pu faire cet été, je voulais qu'on me considère pour un élève normal alors il était hors de question de laisser apparaître de telles erreurs. Je gardais néanmoins le sourire et marchais jusqu'au vestiaire où je retrouvais Jaimie. Elle s'écria en me voyant, laissant apparaître un vague sourire qui disparut aussitôt. Hey. Je lui souriais et mon sourire s’effaça à son tour lorsque Jaimie baissa les yeux et m'indiqua le banc. Elle allait me parler sérieusement, de quelque chose que j'estimais assez grave pour qu'elle réagisse d'une telle manière. Je restais silencieux et la regardais d'un ton neutre, une petite angoisse commençant à grimper intérieurement en moi. Elle m'annonça qu'elle voulait me parler d'une rumeur qui circulait dans l'hôpital, une rumeur qui visiblement la touchait et qu'apparemment je n'avais pas eu l'occasion d'entendre ... Tout ce que je trouvais à répondre était un simple : Hm, je t'écoute ... J'avoue que j'avais déjà fait mieux lorsqu'il s'agissait d'encourager les gens à parler et à livrer leurs sentiments, et je me sentais mal car j'estimais que je la rendais encore plus embarrassée qu'elle ne devait l'être. J'attendais donc qu'elle parle et se livre à moi, relativement patiemment. Je voulais en savoir plus, mais j'étais effrayé de ce qu'elle pouvait m'annoncer de si important. Je ne savais pas si je devais m'en réjouir ou si je devais craindre cet instant précis.


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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyLun 26 Sep - 21:03

Aaron attendait la suite de mon discours mais ma voix bloqua. Rien ne voulait sortir de ma bouche, j’avais ma conscience qui bloquait tout mon corps, seule mes pensées étaient autorisées à être en marche… Etait-il prudent de lui annoncer ma grossesse juste avant une opération ? Etait-il prudent de lui annoncer ma grossesse, lui qui est si jeune ? Un spasme envahi ma main, je tremblais, j’étais terrifiée pour lui. Je m’étais faite à la situation, j’avais accepté cette grossesse parce qu’au fond je savais que je pouvais m’occuper de cet enfant mais Aaron, lui, venait de commencer à vivre. Alors, je me dis au fond de moi que ce n’était pas juste pour lui, qu’il ne devrait pas à être père aussi jeune. Que peut-être que sa carrière allait en prendre un coup, tout sa pour un préservatif craqué ? Même si la paternité n’était pas sûr, il y avait une chance sur deux que sa soit lui. J’inspira profondément, qu’importe ce que disait ma tête, je me devais d’être honnête avec lui, il devait connaître la vérité. Je plongea mes yeux dans les siens, cette étincelle, celle de l’innocence allait peut-être disparaître d’ici quelques minutes, j’allais lui faire du tord, j’en étais consciente. Dire ma grossesse à Lukas avait été assez simple, dans la mesure où l’on se disputait & que je n’ai pas su tenir ma langue mais, là, Aaron était attentif à ce que j’allais dire, c’était plus difficile que je le pensais, je ne pouvais pas lui balancer l’information comme ça. Ma main continuait à trembler, je ne savais pas quoi en faire, je me sentais fébrile à ce moment-là, pleine de remords. Je ferma les yeux & sorti d’un trait :

« Je suis enceinte »

Ma respiration se coupa, laissant mes yeux fermés encore quelques instants, en les rouvrant, je savais que j’allais devoir faire à l’incompréhension d’Aaron & à des milliers de question. A présent tout mon corps tremblait, j’avais peur de sa réaction & pourtant… Je devais rouvrir mes yeux. J’expira l’air de mes poumons & décida de relever mes paupières, mon regard était rempli de chagrin, comme pour dire « Je suis désolé que sa soit tombé sur toi » car je l’étais. C’était quelqu’un de bien, quelqu’un qui méritait d’avoir sa part de bonheur. Ayant commencé à arracher le pansement, je devais tout enlever d’un coup.

« C’est… C’est peut-être toi le père »

Comment avais-je osé lui avouer ? Ma gorge était si serrée, mes muscles eux étaient en coton. J’avais le cœur lourd, si lourd que je me demandais comment mon pauvre corps faisait pour le porter. Je leva doucement la main pour aller le toucher mais, la reposa aussi tôt, il avait l’air chamboulé, il ne devait pas du tout s’attendre à ça. Dire qu’il s’était levé ce matin en se préparant psychologiquement à l’opération &, je suis venue encombrer son cerveau avec cette nouvelle. Il avait l’air absent, la nouvelle l’avait un peu secoué, je surenchéris alors dans un murmure :

« Aaron ? Dis quelque chose… »

Mes yeux me piquèrent, j’avais peur de ce qu’il allait dire, s’il allait m’insulter, ou peut-être tomber dans les pommes.
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyMar 27 Sep - 13:45

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YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE
Jaimie resta bloquée après que j’eusse essayé de l’encourager à parler. Elle était immobile, ne savait plus quoi dire ou plutôt comment me le dire, et à mon tour je me sentais encore plus embarrassé que je ne l’étais déjà. Je ne pouvais pas la forcer à parler, si elle avait fait demi-tour et décidé finalement de ne rien me dire je n’aurais pas protesté malgré la curiosité qui m’aurait mangé de l’intérieur. Mais je pouvais être compréhensif, et je savais ce que c’était de cacher quelque chose et d’avoir du mal à l’admettre, oui j’avais su ce que c’était il y avait peu de temps de cela. Je regardais attentivement Jaimie essayant de garder un air détendu et d’afficher un petit sourire sur mon visage histoire de lui donner confiance , et c’est là que j’aperçu les mains de Jaimie. Elle tremblait comme une feuille, je ne comprenais pas ce qu’il pouvait y avoir de si grave qu’elle pouvait m’annoncer, vraiment pas. Si elle voulait m’annoncer qu’elle avait couché avec le chef de secteur, ça n’était rien de grave à mes yeux et ça n’en était pas plus choquant, après tout pourquoi pas ? J’étais assez grand à la limite pour comprendre ce genre de choses, pas vrai ?... Non franchement je ne voyais pas ce que pouvait être cette chose qu’elle avait si peur de m’avouer. J’étais curieux, trop curieux de savoir, et j’avais hâte qu’elle me dise ce qu’il en était. Jaimie fixa mes yeux puis ferma les siens avant de m’avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Jaimie était enceinte. Jaimie enceinte, vraiment ? Ma première réaction fut de dire : Mais c’est génial ça ! Tu dois être contente, félicitations ! Jaimie ne réagissait pas positivement à mes paroles, car elle semblait encore crispée et non soulagée. Elle m’avait tout dit, n’est-ce pas ? Et bien non, et ce fut là que le choc fut puissant pour ma part. Jaimie ne réagissait pas sur le coup puis continua ses paroles.

J’étais peut-être le père, moi Aaron James Welter était le père potentiel d’un gamin ? Ce n’était tout simplement pas possible, Jaimie et moi nous nous étions protégés, je n’avais pas été aussi con que ça pour ne pas me protéger alors que Jaimie et moi ne voulions pas d’enfant. Non, c’était impossible, ça ne pouvait absolument pas être moi, c’était impossible, inenvisageable. Jaimie prenait un air désolé, et même avec cet air désolé, rien n’allait me rassurer maintenant. Je quittais son regard et posais le mien sur son ventre. Nous étions trois dans cette pièce, peut-être un semblant de famille s’était formé. Je ne pouvais pas être père à 20 ans, ce n’était pas possible. J’avais encore tellement à faire, je n’avais pas fini mes études, Jaimie et moi n’étions même plus ensembles. Je ne quittais pas son ventre des yeux, et je devinais que mon teint était devenu maladif. Non ça ne peut pas être moi Jaimie, ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible lui disais-je la voix tremblante. Mes mains commencèrent à trembler à leur tour et je n’osais même plus regarder Jaimie. Ça peut pas être moi répétais-je, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit. Je relevais la tête et la regardais droit dans les yeux. On s’est protégés, ça ne peut pas être moi, pas vrai ? Dis moi que c’est pas moi Jaimie et que tu me fais une mauvaise blague … J’en devenais presque désespéré. J’accumulais connerie sur connerie, je devais être maudit. Je passais mes mains sur mon visage et y posais ma tête. Ce n’est pas possible. Finalement, je n’avais plus du tout hâte, je restais figé dans mon espace-temps et espérais que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve. Jamais l’idée d’avoir fait un mauvais rêve ne m’avait rendu heureux, il faut croire qu’il y a un début à tout.


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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptySam 1 Oct - 0:59

Je cligna plusieurs fois des yeux lorsqu’Aaron me félicita pour ma grossesse en voulant savoir qui était le père. Cela me troubla, comment ça il me félicitait ? Sa ne lui foutait pas les boules de savoir que j’ai pu me faire sauter par un autre ?! Même si notre histoire n’avait pas durer longtemps, je n’étais pas sortir avec lui juste parce qu’il était séduisant, mais parce qu’il me plaisait. J’étais restée fixée à cette phrase, cette phrase qui m’avait choqué, qui était entrain de me monter à la tête. Etais-je juste un plan cul du moment ? J’avais cédé alors ma place à quelqu’un d’autre ? Je n’étais pas du genre jalouse ( Si mais là ce n’était pas de la jalousie ) mais, je me sentais comme étant traité de fille facile. Je n’étais pas facile comme fille ! La minute d’après, son visage changea lorsque je lui dis que sa pourrait être lui & il nia dessus en me disant que ce n’était pas « possible », que c’était une « mauvaise blague », et tout cela en posant sa main sur mon ventre. Je ne sais pas si j’aurais réagi autrement si je n’étais pas enceinte mais, je ressentis alors une rage profonde. J’avais l’air de ressembler à une blague sérieusement ? Il avait mis sa main pour voir si ce n’était pas un faux ventre ? Et comme à mon habitude, je laissa ma conscience de côté & lâcha :

« Tu te fous de moi ? »

Cette phrase sortit sans même que je puisse contrôler quoique se soit, J’avais les sourcils froncés, comme si j’avais à faire à un problème que je pouvais élucider mais, que je n’avais pas les bons outils pour & cela me frustrait grandement. Je fis une tape sur sa main en pinçant mes lèvres pour qu’il la retire, sa y est, j’étais en colère contre lui, moi qui pensait que j’allais le perturber avec cette nouvelle, c’est lui qui m’avait perturbé avec ses propos finalement.

« Félicitation ? Mais sa veut dire quoi ça ?! C’est super que tu sois enceinte, c’est vrai que travailler dans de telles conditions, on ne peut pas te souhaiter mieux, c’est ça que tu es entrain d’insinuer ? »

Bon ok, j’étais rentré dans un drôle de délire un peu psychotique mais, c’était ce que je ressentais à ce moment-là, peu importe si la situation pouvait être ridicule, Aaron venait de me vexer profondément en pensant que je suis comme les filles qui couchent avec n’importe qui & qui viennent pleurer lorsqu’elles sont enceintes. J’avais été forte tout le long de ma grossesse, j’en étais déjà à mon 4 mois !

« Je ne couche pas avec n’importe qui si tu veux tout savoir, je ne me jette pas sur tout les internes si c’est ça le fond de ta pensée ! »

Je me leva rapidement pour me mettre devant la fenêtre afin de me calmer, je sentais que le bébé s’agitait, dès que je parlais trop fort, celui-ci appuyait sur ma vessie comme pour me rappeler que je ne suis plus toute seule & je ne dois plus m’énerver pour un rien. Moi qui pensait que Lukas ne voulait pas un sou, Aaron venait de rejoindre cette catégorie. Si c’était vraiment lui le père, il y avait tout de même une chance sur deux, alors je savais que je n’allais peut-être pas être soutenu par lui… Que peut-être qu’au début il se sentirait forcé mais, qu’à la fin il partirait.

« Tu sais très bien qu’un préservatif ne protège qu’à 99%… Les 1% sont réels »

Je me retourna alors vers lui, étant un peu plus calme, je m’éclaircis alors la voix :

« Je te demande juste un test de paternité, rien de plus, rien de moins. Je ne te demande même pas de te préoccuper de cette grossesse, il faut juste que je sache si c’est toi. »

Je m’étais faite à l’idée que j’allais être mère célibataire & que le père n’allait sûrement pas assumer l’enfant. Je n’avais pas dit ça pour être méchante, juste pour qu’il réalise que c’était important pour moi de savoir si j’étais enceinte de Lukas ou de lui.
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptySam 1 Oct - 11:27

J'ai fait une grosse boulette, désolé ! o/


- Post supprimé involontairement. -


Dernière édition par Aaron J. Welter le Sam 8 Oct - 23:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptySam 8 Oct - 12:50

Et voilà, c’est ainsi qu’Aaron s’énerva à son tour. En même temps fallait s’en doute, ce n’était pas la bonne poire. Il commença à justifier ses propos mais pour moi, il avait dit ce qu’il avait dit. C’était inutile de jouer les gens heureux, de croire qu’on vivait chez les bisounours, quelle naïveté ! Il commença même à devenir méchant, partie que je ne connaissais pas vraiment d’Aaron mais, vous savez ce qu’on dit ? Il ne faut pas réveiller l’eau qui dort. Même j’étais calme à présent, mes nerfs étaient entrain de me remonter à la tête. J’étais sa patronne un peu après tout, il n’avait pas à me parler comme ça, si quelqu’un entendant la conversation même par hasard, ils feront tous comme lui à penser que je suis laxiste sur comment les autres internes me parlent… Surtout que j’avais tendance à mal leur parler mais, la médecine est une matière qui demande précision et endurance, je n’avais pas le temps de rire à leur blague stupide avec le petit point… Maintenant c’était à son tour de me faire le « tu te fous de moi là ? ». Comme si sa le surprenait que je lui dise que je ne voulais pas qu’il s’occupe de ma grossesse même si sa pourrait être lui le père, j’étais quelqu’un de très indépendante et cela à cause de la mort de ma mère. J’ai toujours du me débrouiller toute seule, me défendre, ne pas laisser les autres me marcher dessus… Alors sa n’avait rien de surprends le fait que je voulais l’enlever seul ! Ma mère l’avait bien fait, elle s’était montré forte et courageuse alors que Jonathan avait foutu le camp ( Non, je n’appelle pas sa un père ) d’ailleurs, c’était ce qu’Aaron était entrain de faire… Il était entrain de rassembler ses affaires, faire de grands gestes, il voulait partir.

« Qu’est-ce que tu es entrain de faire là ? Ne me dis pas que tu vas partir ? Non, parce que sa voudrait dire que tu abandonne tes fonctions. »

Je voulais là parler de ces deux fonctions, celles entant que médecin, mais aussi celle autant que « père » puisque nous étions entrain d’en parler et qu’il allait prendre la fuite. C’est sa être père ? C’est se barrer lorsque la mère avait de besoin de lui ? Voilà pourquoi il fallait mieux être mère célibataire, un homme ne pourrait jamais comprendre une grossesse. Si c’est pour souffrir comme ma défunte mère, ce n’était pas la peine.

« Aaron, il y a une patiente, une vie qui a besoin de toi et tu te dégonfle ? »

Il n’avait pas l’air de réagir à ce que je disais, c’était d’une immaturité totale. Certes l’opération était bénigne pour nous les médecins mais, est-ce une raison pour ne pas opérer alors ? Cette femme n’arrivait plus à uriner correctement, elle ne pouvait plus manger et boire lui faisait mal au ventre. Elle souffrait, elle devait être enlevée de cette douleur et cela dans 30 minutes : il fallait aller au bloc maintenant. Moi qui pensait avoir le temps de parler à Aaron.

« Ok… Très bien. On va alors faire un truc simple. Tu peux abandonner tes responsabilités, mais dans ce cas, je saurais que ce n’est pas toi le père, le père de mon enfant ne sera pas un lâche. »

Sur cette réponse, je ferma mon casier et sorti de la pièce, marchant jusqu'au fond du couloir pour aller biper l'équipe médical qui devait m'assister. J’avais posé un ultimatum à Aaron, maintenant c’était à lui de décider entre devenir un homme ou bien rester un adolescent insouciant qui plantait des patients avant leur intervention. Vous imaginez si je faisais ça ? Des vies étaient en jeux, il ne fallait pas que les émotions affectent le travail.
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptySam 8 Oct - 23:15

Je savais que Jaimie était ma supérieure dans cet hôpital, mais pour le coup je refusais catégoriquement de mêler vie privée et vie professionnelle ou du moins vie étudiante, peu importe dans quelle situation je me trouvais. Si elle voulait me renvoyer, qu’elle le fasse, mais ce n’était absolument pas ce que j’appelais être un renvoi justifié, et le domaine professionnel passait avant tout lorsqu’on se trouvait à l’hôpital. Des vies étaient en jeu, et il était hors de question qu’une dispute nous empêche d’effectuer notre travail, aussi bénin ou compliqué soit-il selon les opérations que nous effectuons. Cette fois je décidais de partir, pour le bien de tout le monde : Moi & Jaimie, mais aussi celui de la patiente, il était préférable que quelqu’un en bonne forme s’occupe d’elle au lieu d’un pauvre gosse comme moi, c’était sûrement comment Jaimie devait me voir à cet instant précis, le petit gamin qui fuit ses responsabilités en rangeant ses affaires et en courant ailleurs. Mais ce n’était pas vraiment moi, je n’étais pas cette illusion de gosse que Jaimie imaginait, je n’étais pas ce gosse.

Jaimie me demanda ce que j’étais précisément en train de faire. Je lui répondais sèchement : Ca ne se voit pas peut-être pas assez ? Je fais mes affaires et je m’en vais pour aujourd’hui. Je n’abandonne en rien mes fonctions de médecin, je les garde. De toute façon je ne suis pas médecin, je suis qu’interne et personne n’a besoin de moi ici, que ce soit la patiente ou toi comme tu l’as dit alors j’ai tout intérêt à partir. Je continuais de rassembler mes affaires, et regardais Jaimie. Je savais qu’elle signifiait aussi ma fonction de père, mais je n’étais peut-être pas le père comme elle le prétendait peut-être. Et je n’abandonnais pas la fonction non plus. Je la fixais, le regard toujours aussi tranchant. Ce gosse si c’est le mien, je ne l’abandonnerai pas que tu le veuilles ou non. Je sais ce que c’est de vivre sans père, j’ai pas envie de faire vivre ce genre de choses à qui que ce soit, et encore moins à mon gamin. Ça me déçoit profondément que tu puisses penser ce genre de choses. Alors prends moi pour qui tu veux, mais tu ne me connais pas, tu ne m’as jamais connu, et tu ne me connaîtras jamais je pense, et moi je me connais et je sais qui je suis et ce que je vaut. T’as pas à me rabaisser comme ça, t’es ma supérieure ok mais j’en reste pas moins quelqu’un à respecter comme une autre personne. Et ne cherche même pas à te mettre à ma place, tu ne sais rien de ce qu’il y a dans ma vie, ce qu’il y a eu, et ce qu’il y aura.

Je fermais la fermeture éclair de mon sac, le balançais sur mon épaule et continuais le ton presque plus calme : Je me dégonfle pas. Cette patiente a besoin d’être opérée et je peux pas aller l’opérer sachant que je vais être ailleurs et encore plus en sachant que tu seras à mes côtés avec un bébé peut-être de moi dans ton ventre, je serai trop perturbé. Je suis qu’interne, tu me remplacera aisément pour l’intervention. Alors je pense à mon bien certes, mais aussi à celui de la patiente. Je préfère qu’elle soit entre de bonnes mains plutôt que dans les miennes, et comme tu le penses dans les mains d’un lâche. Crois ce que tu veux, mais je suis pas un lâche, et je le répète tu me déçois à penser ça, j’aurais jamais cru de ta part. J’essayais d’adopter un ton plus calme, du mieux que je le pouvais du moins, et rien que d’entendre Jaimie insinuer que j’étais lâche me rendais fou. Elle avait bien de la chance, car si elle avait été quelqu’un d’autre elle se serait pris une énorme gifle qui serait partie toute seule, mais c’était Jaimie alors je n’allais rien faire, et j’allais partir comme un lâche, sachant très bien que j’agissais pour le bien être de tout le monde et de manière plutôt généreuse. De toute façon, Jaimie s’en fichait pas mal de moi, et je ne me gênais pas de le lui faire remarquer. De toute façon t’en as rien à battre de moi, alors je pars maintenant.

Jaimie sortit de la salle, et bipait son équipe en marchant dans le couloir. Je criais alors : T'as assez décidé de choses pour moi dans ma vie, t'as pas à m'imposer ça ! Je balançais mon sac contre le mur de colère et donnais un coup de pied dans le mur pour me défouler.


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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyDim 9 Oct - 21:41

Et voilà qu’il commençait à me dire qu’il n’était pas entrain d’abandonner ses fonctions de médecin alors que si ! Ce matin je n’avais personne d’autre que Grayson et lui puisque c’était une opération dont aucuns supérieurs ne devaient être au courant ( Je n’avais plus le droit d’opérer ), je n’allais pas prendre un interne au hasard qui n’aurait pas assez étudier pour savoir faire cette opération de la vésicule. Il pensait que lorsqu’on acceptait une opération ou pouvait se dégonfler à la minute qui suivait ? Il m’avait dit oui, il devait tenir sa parole jusqu’au bout, pas pour moi, mais pour la patience. Quel genre de médecin espérait-il être s’il partait dès que quelque chose allait mal ? Quand j’ai appris ma grossesse, est-ce que je suis rentrée chez moi ? Quand j’ai appris que Lucas m’avait trompé, est-ce que j’ai laissé tombé une opération ? Non. J’ai renfermé mes émotions sur moi-même pour les laisser s’évacuer une fois la journée terminé. La médecine était dure pour ce genre de processus, il fallait arrêter d’être un humain lorsqu’on opérait, on devenait une machine. Le voilà qu’il devenait violent à présent, son ton se levait, il commençait à exploser, ses poings étaient contractés, ses yeux exprimaient une haine infini. Il disait des choses qu’il ne devrait pas dire, des choses qui pouvaient révéler la relation qu’on a eu auparavant et ça, c’était chaud non seulement pour mes fesses mais, pour les siennes aussi. Quoique, lui pouvait s’en sortir, pas moi. Sa allait être marqué dans mon dossier. Il se mit alors à donner des coups de pieds contre le mur, cela me fit sursauter. Une infirmière arriva en trombe et me demanda : « J’appelle la sécurité ? ». Je fis les gros yeux, la situation était entrain de mal tourner, je répondis dans le ton le plus calme possible « Je m’en occupe Irène ». Elle haussa des épaules et s’en alla. Je savais qu’Aaron n’allait pas me frapper, quoique j’avais un doute à présent. C’est vrai que c’était dure d’entendre qu’on allait être parent, moi je le savais depuis 4 mois, Aaron lui depuis 15 minutes.

« Aaron, arrête sa sert à rien de casser l’hôpital »

Il ne m’écoutait pas, il était dans sa bulle mais, je ne voulais pas m’approcher, de peur que mon bébé prenne un coup. Les organes du bébé étaient entrain de se former au fur & à mesure, s’il arrivait quelque chose, il était probable qu’une anémie entre le cordon ombilical et le bébé. Je ne voulais pas prendre ce risque et pourtant, Aaron continua à frapper contre le mur. De plus, il risquait de se faire une fracture au pied à force de shooter. Mais que faire dans une telle situation ? Bien sûr que je pensais à mon bébé mais, Aaron était entrain d’attirer l’attention sur lui, j’étais oppressée, je ne savais pas gérer ce genre de situation, appeler la sécurité n’aurait pas été plus mal. Je me mis à trembler, je me sentais fébrile car je ne pouvais rien faire, quoique je fasse, cela ne résoudrait pas le problème. Si seulement je pouvais aller au bloc et faire comme si je ne voyais rien mais, c’était le père de mon bébé, enfin peut-être, qui était entrain de se faire du mal, je ne pouvais pas le laisser faire. Je m’approcha doucement mais, me stoppa net. J’étais entrain de faire une crise d’angoisse, ma gorge était entrain d’écraser mes cordes vocales et j’avais l’impression d’avoir un marteau à la place de ma tête :

« Aaron… S’il te plait arrête… Tu. Tu vas te faire mal »

Ma voix tremblait à son tour. Le bébé était entrain de s’agiter. Etant dans mon corps, il ressentait ce que mon corps subissait, si j’oubliais de manger, il me rappelait que je n’était pas la seule à manger. Si je marchais trop vite, il appuyait sur ma vessie pour que je ralentisse, quand j’étais angoissée, il me donnait des coups de pieds comme s’il appelait à la détresse. Fallait que je prenne sur moi, comme je voulais qu’Aaron prenne sur lui. Je ferma quelques secondes mes yeux, tentant d’ignorer la douleur que j’avais dans la poitrine. Non c’était trop dure, fallait que j’aille exploser à l’extérieur, mes lèvres étaient entrain de trembler, dans quelques secondes j’allais suffoquer. Je me dirigea aller vers les escaliers et laissa la crise sortir, j’avais les jambes en compote, mes yeux faisaient couler un nombre innombrable de larmes, j’étais secouée, j’étais sous le choc. Je ne savais même qui était le père de mon enfant, l’un se fichait de ma grossesse et l’autre était entrain de se faire du mal. Pourquoi je n’avais pas pu réaliser mon rêve que de me marier puis avoir des enfants ? Quel avait été mon erreur de parcours ?
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyLun 10 Oct - 20:04

Jaimie venait de m’annoncer que j’allais peut-être être papa, peut-être car je n’avais qu’une chance sur deux, et ça suffisait amplement d’ailleurs à mes yeux. Je n’étais pas encore assez mature, pas assez adulte et stable, surtout en ce moment pour ce qui est d’être stable, pour avoir le courage et le comportement adéquat face à l’éducation d’un enfant, c’était trop pour moi et ça s’annonçait également compliqué pour Jaimie étant donné sa profession qui n’était absolument pas de tout repos. Pour ce qui était du manque de maturité, ça se voyait : à mon avis tout le monde ne tape pas dans le premier mur venu à coup de pieds violents, presque aussi violents qu’on pouvait même se casser le pied. Les os ont beau l’air solide, il ne faut pas abuser non plus. J’étais donc là dans le couloir en train de faire ma crise tout seul sous les regards inquiets et interrogateurs du reste de l’équipe hospitalière, et surtout chirurgicale. Ils pouvaient bien me regarder, ça n’allait rien changer. J’entendais vaguement quelqu’un proposer d’appeler les hommes de la sécurité. Il ne fallait pas abuser non plus, j’étais certes très énervé mais je n’allais pas casser le mur ou même y faire un simple trou car je n’étais pas une bête monstrueuse ni Hulk, et encore moins frapper quelqu’un ou encore assassiner un patient ou quelqu’un qui s’interposerait face à moi. Je n’étais pas en colère à ce point, même si on aurait pu le croire ou le jurer.

Ces regards sur moi ça m’énervait franchement encore plus, la meilleure solution aurait été de m’ignorer ou de me calmer mais certainement pas d’agir comme tel ou d’appeler la sécurité, parce que ça m’aurait sûrement davantage énervé. En plus de ça, Jaimie pourrait certainement me remplacer en un claquement de doigts, après tout je n’étais pas le seul interne dans ce service ni le seul qui était à sa charge et pas mal d’étudiants de mon âge avaient les mêmes connaissances ainsi que les mêmes capacités que les miennes, sans compter les chirurgiens qui avaient évidemment beaucoup plus d’expériences et de technique que moi. Jaimie allait pouvoir me remplacer aisément, mon absence n’aurait absolument rien changé, enfin c’est ce que je pensais sur le coup sans vraiment avoir réfléchit. Si l’on m’avait demandé de venir, alors on n’avait certainement pas prévu quelqu’un d’autre que moi, quelqu’un pour éventuellement me remplacer. Cela m’énervait encore plus de ne pas savoir m’arrêter et prendre mes responsabilités, vivre paisiblement, sauver simplement des vies sans oser une seule seconde les remettre en danger par un comportement puéril. Alors je continuais de taper dans ce mur, ça me défoulait, ça me calmait. Je me faisais mal et ça me punissait en quelques sortes pour la souffrance que je causais à Jaimie et à ma patiente ainsi qu’à mon entourage.

Je sentais la détresse de Jaimie, je l’entendais à cause de sa voix fébrile et tremblante. Je ne savais pas si elle avait peur de moi, mais elle avait plus l’air perdue ou perturbée qu’autre chose. Et voilà, je m’en voulais encore davantage, en plus voir Jaimie au bord des larmes m’insupportait. Je détestais voir mes proches pleurer, encore plus lorsque c’était de ma faute, et c’est ce qui m’avait emmené à la terrible erreur que j’avais pu faire en perdant mon petit Bordognac. Je fermais les yeux alors que Jaimie partait dans l’escalier, et me calmais à la vision de ce visage que j’aimais tant regarder, celle de mon homme qui finalement était parti. Je grimaçais, refoulais tous ces sentiments nostalgiques qui étaient susceptibles de m’envahir et les gardais pour ce soir tandis que mon pied droit souffrant se reposait à terre, pas encore cassé. Je regardais autour de moi, voyais le personnel qui m’accompagnait lors des opérations me fuir du regard et vaquer à leurs occupations.

Je reprenais mon sac, le jetais sur mon épaule et le déposais dans le vestiaire : J’allais faire cette opération malgré la scène que je venais de faire, malgré mes sentiments. Je devais garder ça pour la vie privée, ici on était dans un hôpital et je devais être impeccable, intransigeant et efficace, et ce n’était pas le moment de craquer face à mes responsabilités. Je respirais un bon coup, sortais des vestiaires et marchait d’un pas calme et l’air posé en direction du couloir où se trouvait certainement Jaimie. Sur le chemin je saluais quelques autres étudiants, supérieurs ainsi que certaines infirmières d’un air amical, histoire de calmer leur angoisse que j’avais peut-être causé, et arrivais enfin dans le couloir. Là, mon sourire disparu dès lors que j’eus vu Jaimie appuyée et les jambes tremblantes. Ce fut encore pire lorsque je la vis noyée dans ses larmes, je ne voulais pas qu’elle pleure, j’aurais voulu me frapper. Je m’approchais et m’apprêtais à poser ma main sur son épaule afin qu’elle se retourne vers moi, mais finalement abandonnais l’idée de peur de sa réaction et trouvant ce geste déplacé pour la situation. Je me contentais alors de lui parler d’une voix hésitante, tel un petit repentissant je revenais voir la mère de mon possible enfant, et surtout mon ex et amie. Jaimie je … Je respirais un bon coup et lâchais sincèrement. Je suis désolé, je suis désolé Jaimie.


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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyMar 11 Oct - 22:30

Je n’étais pas faible d’habitude. Je sais, tout le monde le disait mais, moi c’était vrai. Je gardais toujours mes blessures pour moi, je n’aimais pas les étaler devant tout le monde, je trouvais humiliant que de laisser les autres panser la blessure… Peut-être pour cela que j’étais devenu médecin ? Je voulais peut-être m’occuper seule de ces blessures et me mettre au service des autres pour m’occuper d’eux ? Je n’avais pas su gérer la situation et je m’en sentais que plus mal, je venais de perdre le contrôle, je n’étais pas fière de moi. Allait-il en être ainsi également avec mon bébé ? Allais-je céder à ses colères, à ses caprices sous prétexte que je ne savais plus gérer la situation ? Je venais de me prendre une gifle de la parte de Aaron, il venait de me faire prendre conscience que j’avais beau avoir de l’autorité, mais lorsqu’il s’agissait de danger je prenais la fuite. Je ne pouvais pas élever mon enfant avec ce principe là, je ne devais plus fuir à présent. J’entendis la voix d’Aaron, je me retourna et sursauta. J’avais perdu la notion du temps et de l’espace, j’avais complètement oublié que j’étais au travail. Il était venu me présenter ses excuses, ma respiration était saccadée, je respirais mieux mais, j’avais les poumons qui étaient comme fatigués, comme si je venais de faire un gros effort.

« Tu as… Tu as mal ? »

Je parlais bien entendu de son pied, j’essuya d’un revers les larmes qui avaient pu couler sur mon joue, j’étais un peu gênée par la situation. Lui aussi par ailleurs, je le sentais retenir des paroles qui pourraient être maladroite. Avec nos deux tempéraments de feu, si c’était vraiment lui le père, notre enfance sera un vrai petit démon !

« J’ai eu peur, j’ai peur. »

Nous étions seuls dans la cage d’escaliers, c’était la première fois que j’admettais avoir peur, d’habitude je me contentais de me taire et de laisser ce sentiment s’en aller. Même enfant je n’osais pas l’avouer à Jonathan, pour ne pas qu’il se soucie de moi, qu’il m’oublie. J’étais entrain de faire une confidence à Aaron :

« Tu imagine si… Si sa ne se passait pas bien ? Combien de fois j’ai du faire… Accoucher des femmes prématurément parce que… Leur… Bébé étaient morts. »

C’était ma plus grande angoisse : ne jamais accoucher. J’allais l’impression que cela n’allait jamais arriver, que j’allais glisser et que sa allait se finir ainsi. J’avais du mal à me projeter dans l’avenir. Je posa une main sur mon ventre, il ne bougeait pas, il semblait devenu paisible contrairement à moi qui continuais à torturer mon esprit. Mon mode de vie n’était pas sein pour une femme enceinte, je restais souvent debout et avait refusé mon congé maternité pour le moment, voulant encore travailler dans le peur de déprimer seule. Et si je finissais comme ma mère ? Elle est morte seule. Je voulais pas que cela m’arrive.

« Je ne suis plus toute seule, c’est dure d’obéir à ce qu’il peut me demander. Je ne sais même pas comment stériliser un biberon avec leur pastille bizarre, je ne sais pas quelle marque de couche je devrais prendre ! Je ne sais rien de tout ça, tu imagine quelle mauvaise mère je vais devenir »

Je regardais dans le vide, être mère n’est pas inné, sa s’apprenait certes mais, certaines avaient l’instinct maternel dès le départ, moi j’avais l’impression que c’était quelque chose qui était encore loin devant moi !

« Je voulais avoir une vraie famille, un mari, une maison, un renault espace… Pas un appartement au dernier étage et un doute sur la paternité de mon enfant »

Je renifla, j’avais les larmes qui voulaient revenir mais, cette fois-ci j’allais les empêcher de couler, à force de pleurer j’allais me déshydrater ?
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MessageSujet: Re: Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose   Les petites choses délicates ϟ Aaron & Jaimie-Rose EmptyVen 14 Oct - 22:26

On aurait pu dire par le passé que tout était parfait dans ma vie : Mes études se passaient merveilleusement bien, mon cercle d’amis était toujours présent pour moi, ma famille et moi nous entendions toujours d’une manière agréable et les uns supportaient les autres, j’avais un copain. J’avais. C’est à cette période que j’avais réellement appris à prendre sur moi, que j’avais entre aperçu la personne que j’aurais pu devenir, cette illusion qui s’évapora lorsque Billy fit de même. Plus rien. Comme si le monde s’écroulait, comme si l’espoir que j’avais fondé sur moi-même était soudainement devenu impossible, comme si ma vie sans plus aucune trace de lui n’était qu’un rêve ou un défunt espoir. J’avais perdu cette étincelle dans l’œil, celle que mon homme me donnait rien que par son existence et son amour. Je savais qu’il m’avait aimé, je savais qu’il était différent avec moi par rapport aux autres, je savais que j’occupais une place spéciale, je m’efforçais de m’en persuader car tout demeurait incompréhensible. Pourquoi était-il parti ? Personne n’avait la possibilité de répondre à cette question, question qui tournait dans ma tête, m’obsédait et me persécutait à longueur de journée et de nuit, personne que je connaissais du moins ceci excluant Billy, n’étant plus là pour moi. C’était un château de cartes sur lequel on avait soufflé, les cartes s’étaient envolées au lointain et il n’en restait plus rien mis à part un morceau du jeu qui était demeuré, arraché par la violence de la tempête. Ce petit morceau qui s’était incrusté dans ma petite tête ainsi que dans mon petit cœur qui n’existait plus qu’en lambeaux. Je n’avais plus de possibilités de me projeter dans l’avenir, je faisais un blocage. Je ne me sentais plus capable de quoi que ce soit, mon estime de moi-même avait sombré dans l’océan des regrets et des nostalgies, redoutable océan où l’on se noyait souvent si l’on ne jetait pas une bouée à la victime, je me trouvais pathétique mais n’allais pas pour autant de l’avant. J’avais souffert, d’une manière plus forte il y a de ça déjà plusieurs mois, et mon entourage en avait souffert aussi ou du moins était resté choqué à l’annonce de la disparition de Billy. Je n’avais pas la force d’en parler, et la seule manière que j’avais trouvé pour extérioriser ma peine avait été de pleurer, je m’étais très peu confié. Et je ne me confiais toujours pas plus, je me taisais, je ravalais plus souvent mes larmes et esquissais un sourire en apparence confiant histoire de ne pas inquiéter mon entourage. Ça devait plutôt bien marcher, je suppose.
Une fois que j’eus rejoins Jaimie dans le couloir de l’hôpital, lieu où nous étions seulement tous les deux et où les murs n’avaient pas d’oreilles, celle-ci me demanda toujours d’une voix aussi tremblante si j’avais mal. Terriblement, j’avais mal au cœur, j’avais accumulé peine sur peine. La réponse aurait été oui dans ce cadre, mais je savais qu’elle parlait seulement de mon pied, alors je hochais seulement de la tête pour acquiescer sans en dire plus et comme d’habitude ne m’étalait pas à ce propos. Jaimie trouva enfin le courage de se confier à moi, de confier tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle avait peur, c’était normal, c’était le saut dans l’inconnu pour elle. L’inconnu qu’elle connaissait de l’extérieur, par l’hôpital, mais qu’elle ne connaissait pas à la source. Elle avait peur de mal faire, de ne pas mettre au monde un enfant vivant et en bonne santé, et pourtant j’étais plus que persuadé qu’elle ferait une excellente mère. Tous ses doutes n’avaient pas lieu d’être : Les médecins seront là pour l’aider à accoucher, on l’informera sur les démarches, sur les gestes à faire et à ne pas faire, elle aura eu le temps de s’entraîner un peu à la maternité avant de rentrer à la maison avec le bébé. Tu feras une excellente mère Jaimie, j’en suis persuadé, et je suis sincère. Je la regardais avec un petit sourire que j’essayais de faire rassurant et compatissant et ouvrais grand mes bras pour qu’elle vienne s’y réfugier. J’avais été violent, peut-être même méchant avec Jaimie il y avait de cela quelques instants mais je n’en restais pas moins son ami, son ex-petit ami et donc la connaissait un minimum, et peut-être même le père du futur enfant qu’elle mettra au monde, un merveilleux petit bébé sur lequel tout le monde se penchera. Ce bébé, je n’en voulais pas, mais je devais l’accepter coûte que coûte, car si c’était le mien je ne voulais pas le laisser m’oublier, je ne voulais pas l’abandonner sous prétexte que c’était un enfant dont je refusais l’existence. Chacun fait des erreurs, on doit assumer ses actes, et parfois une chose affreuse peut se révéler comme être un don de la nature. Chacun change, et si j’étais capable de changer comme j’avais pu le faire en la compagnie de Billy ou d’Ella, alors j’étais capable de prendre sur moi et de comprendre à quel point ce bébé pouvait représenter et porter une place importante dans mon cœur. Il le fallait, et j’allais m’efforcer de m’attacher à ce bébé, d’une manière ou d’une autre, peu importe le temps qu’il faudra, et peu importe si j’étais bel et bien le père ou si ce n’était qu’une illusion.


END


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