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 y'a quelque chose d'ironique dans tout ça (théo)

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MessageSujet: y'a quelque chose d'ironique dans tout ça (théo)   y'a quelque chose d'ironique dans tout ça (théo) EmptyLun 29 Juil - 21:43

Énervée, je compose le numéro de son taxi personnel et, sans attendre son arrivée, descends les escaliers quatre à quatre. Un taxi personnel. Ridicule. C'était pratique quand j'avais seize ans et que je voulais sortir. Maintenant j'en ai dix-huit et on m'interdit de passer mon permis de conduire parce que je ne serais soi-disant pas responsable au volant. Bien sur. Ca permet juste à mes parents de surveiller tous mes déplacements, mes fréquentations, ma vie. J'arrive dans la rue, m'adosse au mur, allume une cigarette. Je viens à peine de rentrer de vacances, ma valise n'est même pas encore défaite ; mon père me prend déjà la tête. « Où tu étais?Tu sais bien, St Tropez avec les filles, tu m'écoutes vraiment pas quand je parle.Pourquoi le père d'Alexia m'a dit que vous étiez à Marbella quand je l'ai croisé au bureau?On est passé faire un tour. Vite fait. Trois ou quatre jours, pas plus, on avait des amis qui y étaient et comme Elise avait le jet de son père, on en a profité. Mais t'inquiète, j'ai pas fait de bêtises, j'ai été très sage!Ne me prends pas pour un con, Chloé. Ma fille part en vacances, j'ai le droit de savoir où et avec qui! Mais profite bien de tes vacances, à la rentrée, ça ne sera plus pareil.Depuis quand ce que je fais t'intéresse? Arrête de me menacer, c'est d'un pathétique...Ne me pousse pas à bout.Eh bien coupe moi les vivres et on n'en parle plus! » Il m'énerve. Bref. « Ma » voiture arrive, je ne sais pas où aller, alors je donne le premier endroit qui me passe par la tête. Le quartier latin. Le chauffeur me demande où exactement, je suis bien incapable de lui répondre. Le quartier latin. Nous roulons, il me dépose.

Les talons de mes Louboutin claque sur les pavés. J'explore chaque ruelle, les yeux cachés derrière mes grandes lunettes de soleil. Paris m'avait manqué plus que je ne l'aurais pensé. Les destinations de rêve où je pars chaque année, je n'y fais même plus attention. Mais ma ville, je pourrais m'extasier devant chaque jour. Je ne me vois pas habiter ailleurs. Même si Paris est polluée, Paris est grisâtre, Paris est triste, Paris est trop touristique... Paris est Paris. Et j'aime cette ville. Ce que je hais, c'est ses habitants. Je finis par échouer à la terrasse d'un petit café dont je n'avais jamais entendu parler et où je ne croiserais sûrement pas mes fréquentations habituelles. Tant mieux, j'ai envie d'un peu de solitude. Je viens de passer ma semaine avec quatre filles et croyez moi, ce n'est pas de tout repos. Les filles, qu'est-ce que c'est chiant. Ca crie, ça pleure, ça exagère tout, ça échafaude des plans et prépare des vengeances, ça critique, ça parle trop... Je suis exactement pareille, mais quand je vois les autres faire, ça me fatigue. Je commande un Monaco, il n'est que seize heures. Je sors une clope, l'allume avec la flamme de mon Dupont en or sous le regard envieux d'un passant. J'ai un petit sourire satisfait comme toute bonne pétasse qui se respecte. Je suis une pétasse.

Je ne pense à rien, mon verre se vide peu à peu tandis que le cendrier se rempli. Il faudra que je pense à passer acheter un paquet avant de rentrer, j'ai presque plus de clopes. Je finis mon verre, sors mon portefeuille, pose les pièces sur la table. Je suis sur le point de me lever quand je le vois. Théo. J'en reste clouée sur ma chaise. Je suis violemment ramenée plusieurs mois en arrière, quand nous étions ensemble. Quand j'étais amoureuse. Lorsqu'il m'a quitté, j'ai passé une semaine cloîtrée chez moi. Le bruit que je faisais une dépression à couru au lycée, on disait que je m'étais suicidée, ou que j'avais essayé, que j'avais fui le pays. Conneries. On se fait larguer et puis la vie continue. Il y en avait pleins d'autres qui me voulaient. Théo. Qui m'a accusée de l'avoir trompé alors que j'en aurais été bien incapable, qui a tabasser mon meilleur ami pour se venger de quelque chose qui n'avait même pas été commis. Théo que je n'ai pas revu depuis ce fameux jour. Théo qui m'a fait plus de mal que n'importe qui. L'espace de quelques secondes, mon visage s'est décomposé, mais j'ai repris mon masque. J'ai l'air sereine, normale. J'hésite. Aller le voir ou faire comme s'il n'était pas là et m'en aller? Je ne crois pas qu'il m'ait remarqué. Il passe devant la table où je suis installée sans me voir. Je l'interpelle d'un ton léger. « Mais qui voilà! Théo. » Je lui fais un grand sourire. Connard, tu vas regretter de m'avoir laissée.
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