► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 ELIE ► i'm in here.

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MessageSujet: ELIE ► i'm in here.   ELIE ► i'm in here. EmptySam 21 Juil - 6:54

❝ i'm in here. ❞

Il y a un tas de choses dans ma vie dont je peux avoir honte. J’ai envie d’aller m’repentir à chaque fois que je regarde un peu trop longtemps l’décolleté d’une femme, en dépit de joska posté prêt de moi, envie d’me repentir dès que j’franchis la sécurité informatique d’une tierce personne, envie d’me repentir dès que j’envoi de l’argent sale à ma mère, en lui faisant croire qu’il a été gagner durement et honnêtement. J’n’avais effectivement aucune raison d’être fier de m’vie et de m’exploits, aucun motif pour justifier ma vantardise. Mais je le vivais bien, me complaisant dans cette existence que j’avais choisie. Il y a pourtant une chose contre lequel je ne peux rien faire. Une chose qui me hante si fortement que j’espérais parfois pouvoir fermer les yeux sans avoir envie de sangloter comme un putain d’gosse brisé. Le genre de secret qui remet en question tout ce que j’ai construit jusque là, qui m’fait douter jusqu’au détail le plus ridicule de ma personnalité. Non, ce n’est pas une simple honte que j’peux effacer avec le temps, c’est celle qui me suivra, peu importe où j’irais et peu importe le bonheur que je vivrais. Elle n’aura de cesse de me rappeler tout ce que j’aurais fais et par conséquent, tout ce que je ne mériterais pas. Je défi le sac de mon épaule, le prenant doucement contre mon torse alors que j’en sortais une bouteille d’eau minérale. J’en bu quelques gorgées et essuya la commissure de mes lèvres d’un mouvement de poignet. Je pourrais faire n’importe quoi pour retarder ce moment, même vidé mon paquet de clope à enfumer le couloir. C’que je peux être paumé, mon dieu. J’étais, pour la deuxième fois de ma vie, véritablement perdu. Partagé entre le désir de fermer à nouveau les yeux et celui de changer les choses. Il y a d’ailleurs comme un goût de déjà vu, plus âcre et plus écœurant encore. Je ressens une angoisse si prenante qu’elle semble vouloir me consumer. Elle me colle comme une seconde peau, si imprégné en moi que j’vivais avec le désir affreux de me gratter jusqu’au sang, persuadé qu’ainsi, le remord s’en irait naturellement. Ce n’est pourtant pas la première fois que je me retrouve ici, à espérer que le courage vienne me frapper. Ça fait cinq mois, que j’viens régulièrement dans l’coin, à mater la porte comme un pauvre con avant de m’enfuir, incapable d’affronter la vérité. A travers un écran, on n’a pas besoin de s’inquiéter de ce que peux vivre la personne qu’on vise. J’connais que son nom, je ne sais pas quel visage elle a, je ne sais pas la tronche qu’elle tire lorsque son monde s’effondre. Je suis loin, dès le début. La réalité est différente, vraiment différente. J’rêvais d’une vie où j’me serais jamais sali directement les mains, où j’aurais pu au moins m’venter d’avoir seulement joué avec de l’argent, d’avoir fais c’que un tas d’mecs haut placés font sans m’faire passer pour un bienfaisant. C’est devenu impossible depuis quelque temps déjà. J’pourrais en rire amèrement en m’disant qu’avec tout c’que j’ai fais jusqu’à présent, fallait bien que j’dépasse la limite un jour. J’n’avais pourtant jamais envisagé d'aller au delà de cette frontière, jamais envisager de faire une chose pareil. Je serre doucement le poing, remettant en place mon sac alors que j’approche le bras d’la porte, l’effleurant un instant du bout des doigts. Je n’osais toujours pas frapper. Que pouvais-je dire à ce gars ? 'pardon' ? pardon d’quoi ? d’avoir détruit un peu plus sa vie ? je n’ai jamais été doué pour les excuses, m’abaisser à c’genre de connerie ne m’a jamais vraiment fait kiffer, alors d’voir le faire quand ça ne fera qu’empirer les choses en moi. Jamais. A vrai dire, j’suis venu ici en ignorant complètement ce que je ferais. Je voulais simplement l’voir, me rassurer quant à son état, pouvoir m’dire que ce n’est pas si grave. Juste ça. Je tape enfin, reculant d’un pas en fixant quelques secondes les escaliers. Cinq secondes. C’est l’temps qu’il me faudrait pour m’casser, seulement cinq secondes. je patiente, sentant l'angoisse monter en moi. c'fou, j'ai presque envie d'chialer. La porte s’ouvre, j’inspire. j’aurais du m’casser, fuir, j'sais pas. Et s’il me reconnaissait ? s’il savait qui j’étais ? je ne suis pas assez courageux pour affronter les conséquences de mes actes. J'veux pas payer, pas si ça implique d'avoir les menottes aux poignets. Je n’ai jamais été assez courageux pour ça. Alors j’passe rapidement une main dans mes cheveux, fixant le sol. J’sais qu’il est là, juste en face de moi. mais je n’ai pas envie d’affronter son regard. Je soupire et me décide enfin à parler, articulant du mieux que je pouvais pour cacher mon accent grec décidément trop prononcé. « salut. J’me présente, je m’appelle bloko. J’viens…de la part de ma mère, tu vois ? » J’hésite quelques secondes et relève la tête, me décidant enfin à le regarder en face. Venir ici est probablement la putain d’idée la plus ridicule que je n’ai jamais eu. C’que je peux baiser mes remords, bordel. « Elle connaissait la tienne. T’sais, elle s’appelle julie. » tout l’monde connait au moins une julie dans c’foutu pays. C’est évident. « enfin, voilà. Elle m’a demandait de prendre de tes nouvelles. Elle s’inquiète. C’est qu’elle l’aimait, ta mère tu vois...et depuis l'accident... elle n’a pas la foi d’venir d’elle-même…bref. tu m’fais entrer, dis ? ».
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MessageSujet: Re: ELIE ► i'm in here.   ELIE ► i'm in here. EmptyDim 22 Juil - 0:51



Je crois que j'ai toujours rêvé d'être un de ces gars matures, la tête sur les épaules, populaires, bien dans ses pompes, ayant un bon métier, étant désiré, sûr de lui, voire même intéressé. Mais non, jamais je n'avais pu être tout ça, jamais je n'avais pu prendre confiance en mois, jamais je n'avais pu me faire confiance, m'être fidèle. Alors pour compenser, je m'enfermais dans ma bulle. Mon père était absent, ma mère était morte, et j'étais encore là. Cela faisait maintenant cinq ans que j'habitais à Paris. J'me souviens encore du moment où ma mère nous a annoncé qu'on déménageait, j'étais tellement heureux. On était tellement heureux. Je secoue légèrement la tête, de droite à gauche, de gauche à droite, chassant ces images de ma tête le temps d'une poignée de secondes. J'allume la radio, laisse le rythme me guider un instant. C'est un de mes cds favoris, allez savoir pourquoi, j'aime la fraîcheur qu'il dégage. Il me fait sourire. Je souris. Et qu'est ce que j'me sens seul. Laissons couler tout ça. J'attrape ma radio, marchant au rythme de mon palpitant qui calque le sien sur celui de la chaîne, traverse la maison, et arrive jusqu'à la salle de bain. J'habitais dans un de ces bâtiments ayant besoin d'une nette rénovation. Ouais, ma chambre ressemble d'ailleurs à un grenier réaménageais, presque un squat en tout de même plus vivant, plus... original. Des maquettes d'avions suspendues au plafond, vêtu de bois, de poutres toutes plus anciennes et magnifiques les unes que les autres. Le tout n'est pas bien isolé, mais vous savez, une couette et on s'en passe facilement. Je laisse mes vêtements glisser sur mon corps et pénètre dans la douche. L'eau, elle coule, elle coule sur mon corps, chassant les goûtes de transpiration, chassant ce mal-être. Passant une main dans mes cheveux, je prends mon temps, je dégusterais presque à vrai dire. J'ai toujours aimé l'eau, elle me semble tellement irréelle. Adepte des jeux cartes, celles ci m'avaient une fois prédit que ma vie s'arrêterait lorsque mon visage serait recouvert entièrement de ce liquide. Et quelque part, ouais, c'était peut-être le cas. J'avais roulé, on avait roulé. Un tour, deux tours, trois tours, quatre tours, cinq tours. Comme les avions, vous savez. On avait roulé, et puis on était tombé dans le ravin, dans la fosse. Elle elle n'avait rien senti, non, elle était déjà partie. Moi j'crois que j'ai bu la tasse... c'est comme ça que l'on dit non ? Vous savez, lorsque vous avalez de l'eau sans vous y être préparés. Elle m'avait déchiré la gorge. Je pouvais même encore sentir ce gout métallique entre mes lèvres. Faut que j'sorte de là, j'aime pas l'eau. J'aime plus l'eau. Putain, j'ai peur de l'eau. Quant j'étais gosse, y'avait ce lac à côté de notre maison de vacances, vous savez, le genre de cabane avec un ponton, depuis lequel mon père et moi sautions, rions. Tiens, ça fait longtemps que je n'ai pas ris. Allez j'essaie. Rire machinal, ouais, y'a plus convaincant. Fronçant un instant les sourcils, je baisse les yeux, puis tourne la tête. Tiens, quelqu'un vient de frapper à la porte. Certainement un livreur quelconque. Habitant la maison se trouvant derrière le magasin, il m'arrive de directement demander à ces gens de venir me les livrer à mon domicile. Pourtant j'me souvenais pas avoir passé commande dernièrement. J'enfile mon pantalon, sans prendre la peine de remettre mon boxer avant, mais ne le remarque qu'après. Ce n'est pas bien grave, n'est ce pas ? Attrapant mon tee shirt, je me glisse jusqu'à la porte d'entrée, l'ouvre tout en enfilant mon haut. Mon regard se dépose sur le jeune homme. J'l'ai jamais vu lui. « Salut. J’me présente, je m’appelle bloko. J’viens…de la part de ma mère, tu vois ? » mon regard ne trahi aucune émotion, le fixant d'une simplicité exemplaire. En fait, je ne vois absolument pas qui il peut être. Certainement un de ces gars qui fait d'la publicité. Ou qui vient commander des fleurs pour sa mère... en avance. Je me retourne, fixe la pendule accrochée au dessus de la porte de la cuisine. Neuf heures. Un Dimanche. Hm... « Elle connaissait la tienne. T’sais, elle s’appelle julie. » toujours aucune émotion. Je me contente de l'écouter. Il a l'air stressé. Mais c'est dur de parler au fils d'une morte. « Enfin, voilà. Elle m’a demandait de prendre de tes nouvelles. Elle s’inquiète. C’est qu’elle l’aimait, ta mère tu vois...et depuis l'accident... elle n’a pas la foi d’venir d’elle-même…bref. tu m’fais entrer, dis ? » aussitôt, je m'écartais de l'entrée, genre, me mettant de profil pour qu'il puisse franchir le palier. Là, je referme la porte. « C'est drôle, je ne savais pas que ma mère avait une amie qui portait le même nom qu'elle. » oui, comme quoi, tout peut arriver de nos jours. « J'connais personne qui s'appelle Elie. » faut dire que c'était peu commun comme prénom. En pleine méditation intérieure, je me rends alors compte que je suis entrain de fixer le sol, j'ai pas bougé d'un pouce. Droit comme un piquet. « C'est mon nom... hm... Elie. » bah ouais, sait-on jamais, pour la précision. « Enfin, mon prénom. » Un sourire gêné s'esquisse sur mon visage. « Dis moi... Bloko. Puisque nos mères étaient amies, on doit être genre, copains... nous aussi, non ? » j'avais jamais très bien compris le système du comment avoir de réels amis. J'avais juste des connaissances en fait. Alors j'suppose que c'était quelque chose d'héréditaire. Ouais, ça me semblait plutôt logique en y repensant. Avançant, traversant la maison, je lui faisais signe de me suivre, un de ces signes de têtes, amical, vous savez. On voit ça dans tous les films, c'est un truc classe, avec le regard neutre et tout. Puis je me plante, comme un robot, devant la salle de bain. « Dis moi... t'as pris ta douche en venant ici ? » il doit se dire que j'suis totalement déglingué. Bon, il n'a pas tord. « Parce que tu vois depuis... hum... l'accident. J'ai peur de l'eau. » là il doit se dire que j'suis crade. « Enfin, je me lave hein ! » continuais-je en m'empressant d'ajouter ce détail, mon visage affichant la première expression de la journée, le gêne. « Mais, ce matin j'arrive pas à entrer dans la douche. » mon regard scrute maintenant le sol, le dévore des yeux. « Tu veux bien y entrer avec moi ? Dans la cabine... je veux dire. Le temps que j'm'y habitue ? » mes yeux remontent aux siens, les fixent, inlassablement. « On pourra parler de ça une fois dedans... s'il te plait ? »
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MessageSujet: Re: ELIE ► i'm in here.   ELIE ► i'm in here. EmptyMer 25 Juil - 20:12

❝ i'm in here. ❞

A vrai dire, j’ai passé des jours, voir des mois à tenter d’imaginer quel caractère pouvait posséder ce fameux Elie francois dont j’avais réussi, avec plus ou moins de facilité à retrouver la trace. Je me suis imaginer quelqu’un de coléreux, qui rejetterais sur le monde entier sa douleur, un jeune homme inflexible qui ce serait retrouver à faire face un peu trop tôt à la solitude. Je m’étais convaincu que j’avais détruit toute sa vie et qu’il ne restait de lui qu’une espèce de loque, à peine capable de percevoir ne serais-ce qu’une lueur de bonheur. Constater que c’est finalement bien pire que ça n’est pas la chose la plus facile à faire. Je soupire, mordillant légèrement ma lèvre inférieure alors que je pose mes yeux sur lui. D’apparence, il a tout d’un mec normal : beau, jeune, assez simple, rien d’bien choquant, en soit. Il pourrait presque être de mon goût si je n’avais pas joska. Je cesse de l’observer alors que je me décide à entrer chez lui, retenant à peine son air étrange. Mon dieu, c’que je peux regretter mon entêtement. Je ne sais pas qui est l’moins à sa place. C’probablement moi dans l’fond, je n’ai à foutre ici, à lui causer comme si j’lui voulais du bien. J’ne suis pas un bon samaritain, j’devrais l’savoir depuis l’temps pourtant. Je jette un léger coup d’œil à son appartement, m’intéressant à la décoration comme au plafond. Aucun signe de délaissement, aucun signe évident de dépression. Etrangement, ça me rassure, c’comme si un milligramme venait de se retirer de mes épaules. La porte claque, un peu comme ses mots. Bordel, quel était la probabilité pour que sa mère s’appelle Julie ? La prochaine fois j’dirais eva ou marie, avec un peu de chance ça passera mieux. Je passe mes doigts contre l’arrière de mon crâne, tentant de sourire du mieux que j’le pouvais, ouai, déjà que je n’étais pas bien sûr de moi en arrivant ici, les choses n’allaient pas en allant. J’me sentais un peu désarçonné. « Tu sais, ça arrive souvent. Question d’chance et de hasard c’est tout. » Surtout de hasard, en fait. Je fais quelques pas et abaisse mon bras pour déposer mon sac contre le sol, me tournant quelques secondes vers l’autre gars. « j’le laisse là, ça te gênes pas ? » j’me relève et le colle un peu plus contre le mur d’un léger coup de pied avant d’faire face à nouveau à elie…elie. Ça m’fait vraiment bizarre. J’hausse les épaules alors qu’il se tape un délire sur son prénom, je souffle simplement pour n’pas laisser de blanc. « c’est joli t'sais, ça t’va bien. » Décidément, si je n’avais pas noter son caractère peu commun en entrant, cela semble me frapper de plus en plus. J’fais mine de réfléchir à sa dernière réplique, l’air faussement songeur. Il n’a pas d’potes, pour m’demander ça, ou quoi ? « J’sais pas, techniquement on doit faire connaissance tu sais. » je m’arrête là, n’voulant plus que ça l’vexer si j’lui avoue c’que je pense réellement. Peux être qu’il a reçu un choc sur la tête ce jour-là. J’ai un peu d’mal à croire qu’on puisse être aussi étrange naturellement. A moins que j’veuille absolument me rendre coupable de toutes les mœurs possibles. Foutu remords. j’retrouve tout doucement un semblant de confiance en moi alors que mes yeux se posent sur la pièce d’à côté. Il faut vraiment que j’arrête de me torturer ainsi l’esprit. J’viens juste ici pour m’assurer de son état, je n’ai pas b’soin de me montrer aussi stresser. Après tout, c’qui est fait, est fait, non ? Apparemment, l’autre ne semble pas décider à laisser mes sentiments en paix. Je me fige un instant, n’comprenant pas franchement où il veut en venir ? si j’ai pris une douche ? c’quoi son soucis ? J’ai la gueule et l’odeur d’un mec qui fuis l’eau ou quoi ? j’retiens ma légère agressivité alors que j’énonce, d’un air presque suspicieux « ouai…j’ai pris une douche c’matin…comme tout les matins en fait. » c’pas possible , en vrai, c’mec doit vraiment avoir un soucis. J’effleure légèrement ma nuque. La meilleure chose à faire, là, c’probablement d’me casser. Je ne devrais pas être ici, c’est vraiment une belle connerie. J’aurais voulu lui dire que j’étais pressé mais il m’arrête dans mon élan, touchant véritablement pour la première fois au sujet qui m’intéresse. D’puis l’accident. D’puis que j’ai précipité sa voiture dans l’ravin. Sa peur, c’est d’ma faute. Depuis que j’suis arrivé ici, c’bien la seule chose dont je suis certains. Je retiens à peine la réplique qui suit, l’air légèrement ailleurs. C’est bizarre, la réalité vraiment bizarre. C’est fou comme je préfère l’écran de mon ordinateur. J’suis pas fait pour c’genre de truc, c’est définitif. J’me reprend quand une demande surprenante dépasse le seuil de ses lèvres…c’est pas sérieux hein ? « Tu veux bien y entrer avec moi ? Dans la cabine... je veux dire. Le temps que j'm'y habitue ? » Il veut vraiment que j’entre avec lui dans la douche là ? On s’connait à peine. Je ne suis même pas sur qu’il en a conscience. « Attend deux secondes là…genre toi et moi dans la cabine ? la même cabine...? » j’le répète, probablement pour bien m’rendre compte de ce qu’il veut. « t’sais c’pas contre toi mais…fin….c’est intime comme délire tu vois ? » c’est surtout l’genre de truc que je n’ai pas l’droit de faire. j’le fixe, gêné. Voilà que j’me sens à nouveau coupable tient. il est aussi gêner qu’moi. il n’a pas monter grand-chose depuis tout à l’heure et voilà qu’il est gêné…il a peur à c’point là ? c’que j’ai fais a autant d’impactes que ça ? J’me mordille la lèvre, baissant la tête. Bordel, j’vais l’regretter, j’vais vraiment le regretter mais j’veux voir ça d’mes propres yeux. l’mots me suffisent plus. j’suis déjà aller trop loin dans cette connerie pour reculer par respect pour joska. Non vraiment, j’peux pas. « écoutes….j’rentre avec toi, mais pas longtemps d’accord ? juste l’temps que tu prennes confiance, ça te va ? » j’me demande si j’pose la question pour lui ou pour moi. j’me retiens de secouer la tête alors que je cherche des yeux la fameuse salle de bain, m’aventurant légèrement dans son appartement. J’la trouve au bout de quelques secondes encore ouverte. J’passe à peine ma tête et constate qu’elle est encore humide. Vraisemblablement, il venait d’en sortir quand j’ai tapé. « hé, tu viens ? ».
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MessageSujet: Re: ELIE ► i'm in here.   ELIE ► i'm in here. EmptyMer 1 Aoû - 18:31

Vous voyez, j'crois qu'on a tous un rêve quelconque. Je genre de rêve qui vous fait rire, vous fait pleurer de rire même et que pourtant, vous souhaitez réaliser et ce à n'importe quel prix. Je n'ai pas de rêve, j'n'ai plus de rêve. J'en veux pas. C'est fini pour moi tout ça. En fait, j'crois que je suis presque mort de l'intérieur, et être mort, ce n'est pas drôle. Évidence même, vous devez vous en douter. Je secoue la tête, de droite à gauche, de gauche à droite, chassant une vague de nouvelles images des plus perturbantes, comme pour me rassurer que tout va bien, que tout va bien mieux. « Tu sais, ça arrive souvent. Question d’chance et de hasard c’est tout. » ma tête se penche légèrement sur son côté droit, et je ne tarde pas à reprendre la parole. « C'est faux. » mon ton se veut doux, et pourtant sec. « Je pense que la chance n'est que quelque chose d'éphémère. Ce sont les actes des autres qui dictent votre vie. On ne vie ou ne meurt pas par chance, je pense que tout est déjà décidé. » je plisse un instant les yeux, fronçant les sourcils, regarde dans le vide, avant qu'une lueur de vie s'empare de mon regarde, le détendant de nouveau. C'était une absence, moment de flou indéfini dans lequel je plonge aisément. C'est un néant superflu, le temps d'une poignée de secondes... « J’le laisse là, ça te gênes pas ? » je ne lui réponds pas, en fait, je ne l'ai pas entendu. C'est étrange n'est ce pas ? Moi je trouve ça étrange. Mais amusant. D'ailleurs un sourire se dessine sur mes lèvres. « C’est joli t'sais, ça t’va bien. » qu'est ce qui me va bien déjà ? J'ai oublié, j'oublie tout en ce moment, sauf que le jeune homme lui, il continue de me dévisager, ou bien de dévorer le parquet du regard. Instinctivement, mes yeux suivent les siens, je cherche une quelconque tache au sol, parcoure les courbes et lignes droites du bois, mais ne trouve rien. Absolument rien. Ça aussi c'est un néant superflu. « Il est beau mon parquet. » lui dis-je sur un ton rassurant, de peur qu'il ne lui trouve un quelconque défaut, puisque c'est ce qu'il devait chercher depuis quelques instants. « C'est ma mère qui l'a installé. » un sourire illumine de nouveau mon visage. Maintenant, il est mon ami. C'est ce qu'il me semble du moins, j'ai envie qu'il soit mon ami. En fait, je crois que j'en ai besoin. Il n'a plus le choix, je l'ai décidé, c'est ainsi. Et puis nos mères l'étaient, alors nous nous devons de l'être à notre tour. Un lien de sang opposés. « J’sais pas, techniquement on doit faire connaissance tu sais. » j'avance légèrement, commençant à quitter la pièce « Tu es Bloko, je suis Elie, on a fait connaissance. » oui, je crois que c'était on ne peut plus clair. « On est donc amis. » c'est du moins la conclusion que j'en avais tiré. Et puis je lui demande, je saute le pas. J'n'ai plus peur de rien, si il est là, je n'aurais plus peur de rien. Je le sais, je le sens, parce que maintenant, je ne suis plus seul. J'ai l'horripilante tendance à m’accrocher trop vite, et je suis déjà accroché. Il est ma branche, à laquelle j'suis suspendu, celle que je n'espère pas voir craquer. « Attend deux secondes là…genre toi et moi dans la cabine ? la même cabine...? T’sais c’pas contre toi mais…fin….c’est intime comme délire tu vois ? » intimide ? Tous les êtres humains se lavent non ? Seul ou à deux, je ne vois pas vraiment en quoi cela pourrait s'avérer être intime. En fait, je crois même que c'est tout le contraire. Tout ceci est normal, et je ne tarde pas à lui affirmer. « Quand tu étais enfant, n'as-tu jamais pris de bain avec ta mère ou ton frère ? Il n'y a aucun mal à ça. Nous sommes humains, rien de plus. » j'hausse les épaules et me mets alors à le suivre docilement, comme si il était le seul maître de maison ici, je me laissais guider et ce même si ils se trompaient de pièce, ce qu'il ne fit pas. « écoutes… j’rentre avec toi, mais pas longtemps d’accord ? juste l’temps que tu prennes confiance, ça te va ? » un sourire éclaire de nouveau mon visage, en signe de réponse. Je crois que tout est clair et il ne tarde pas à m'appeler de nouveau. « hé, tu viens ? » de ma démarche quelque peu étrange, habituelle, je me diriger alors vers le jeune homme qui venait déjà de pénétrer dans la salle de bain. Endroit qui ne me plaisait guère, endroit dans lequel je ne me sentais pas à l'aise. Je l'invite d'un geste de main à prendre place dans la douche « N'oublie pas d'enlever tes chaussures. » ma voix se veut douce, comme à son habitude, enfantine, naïve, mais pourtant toujours avoisinante aux tons graves, ce qui a souvent tendance à surprendre mon entourage. Je suis un homme maintenant, ma voix fluette s'est envolée, seule mon innocence n'a pas su en faire autant. Alors, je me place face à lui, expression neutre, yeux rivés dans les siens, comme si je cherchais à m'y raccrocher, comme si ils captivaient toute mon attention. J'étais un de ces gosses émerveillés devant un lointain objet, celui qu'aucun autre enfant ne peut atteindre et qui continue cependant de briller, derrière sa vitrine de verre. Mes mains glissent le long de mon corps, saisissent le bas de mon tee shirt et envoient celui ci un peu plus loin. Mon pantalon subit bien vite le même sort. Et me voilà. Nu, face au jeune homme. Aucun complexe, nous sommes humains, nous prenons une douche. Et il fait beau. Instinctivement j'allume l'eau qui ne tarde pas à s’abattre sur nos deux corps. Un frisson des plus visibles parcoure mon échine, puis le reste de mon corps au contact de celle ci avec ma peau. Finalement, je reprends la parole. « Je n'avais jamais vu quelqu'un se doucher habillé jusqu'ici. » Mon visage ne se tient qu'à quelques centimètres du sien. « Ça ne doit pas être très pratique. » finalement un léger rire s'échappe de mes lèvres « Mais c'est drôle, je trouve ça drôle. » et, oui, ça l'est.
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