► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?

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MessageSujet: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 1 Fév - 18:39


-Erwen && Celestin-
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J'avais trouvé un colocataire. J'avais tout bonnement pas les moyens de payer l'appart tout seul. C'était vraiment trop cher. Mon job est cool, mais merci les frais à côté pour vivre. J'avais pris cette décision sur un coup de tête, un moment de solitude et de faiblesse. J'avais besoin de compagnie. L'appart était vraiment trop vide pour moi. J'avais besoin de quelqu'un avec moi. Une compagnie, mec ou fille, je m'en foutais, je voulais juste pouvoir avoir du bruit dans l'appart, autre que le son de ma télé. Y avait toujours la solution de ramener ma soeur, mais c'était une très mauvais idée. Nous deux dans un appartement, c'est tout droit vers la mort ça. Chien et chat, c'était les bons mots pour nous décrire. Je l'aime, mais à petite dose et elle pareil de son côté. Bref. Erwen était donc mon coloc. Super mignon et pire que sexy, j'avais une énorme chance de l'avoir dans la chambre juste à côté de la mienne. Je le connais pas vraiment, mais franchement il est sympa. Ce n'est peut-être que provisoire d'avoir quelqu'un dans l'appart, mais au moins, y a quelqu'un d'autre que moi. J'aurais finis par parler aux murs tellement la solitude c'est rongeant. J'étais bien content d'avoir Erwen. Je faisais toujours la bouffe, mais au moins, y avait jamais de restes. J'étais pas seul. Avec chance, je m'entendais plus que bien avec lui. Je ne dirais pas que je n'ai jamais mater son cul un jour, quand il passait devant moi, ca serait mentir. Il est beau et des yeux c'est fait pour regarder non? Nous sommes humains, nous sommes des mecs.

J'étais parti me coucher tôt ce soir. J'étais mort. J'arrivais limite à garder les yeux ouverts devant la télé. A quoi bon somnoler devant la télé comme un zombie alors qu'on a un super lit qui n'attend que nous? Je tournais sous ma couverture blanche, dans l'espoir de trouver le sommeil. Je ne fis pas attention au temps qui s'écoula entre le moment où je fermais mes paupières et le moment où je dormais. Il avait suffi d'une poignée de secondes je pense. Je me laissais porté par mes rêves. C'est toujours bien un rêve. Tout peut se passer, ça ne regarde que nous. On peut fantasmé sur quelqu'un sans qu'il ne le sache, on peut faire tout ce qu'on a jamais osé faire réveiller. C'est le paradis les rêves. J'étais tellement bien entrain de dormir. Faut toujours qu'on me réveille quand je dors en fait. J'entend un hurlement dans l'appart, qui me fais affreusement sursauté. Je bondis hors de mon lit et court vers la chambre de Erwen en caleçon, me les pelant légèrement. « Woh! Mec, ça va? Eh, c'est rien, fais pas ce bruit là, tu me fais flippé... » Je m'approche du lit de mon colocataire et le voit, tout tremblant. Je le fais se pousser. Rien à foutre, je viens avec lui. Je soulève la couverture et je me couche avec lui et le regarde dans les yeux. « Je suis là ok? Ca va aller. Calmes toi maintenant s'il te plait, tu m'as trop fais flippé à gueuler comme ça... » Je le regarde toujours. Il va pas réussir à se calmer à tous les coups. Pas de chance, je compte pas sortir de son lit jusqu'à ce qu'il se calme. Je lui retire un mèche qu'il a devant les yeux. « Qu'est ce qu'il s'est passé? » Ma voix se fait douce, un léger murmure. Il est beau même quand il a peur, c'est fou.
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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 1 Fév - 22:38




Les images défilent. Je ne sais pas pourquoi je me sens si seul, si abandonné face au monde qui ne m'épargne pas. Pourquoi je suis si différent ? Je voudrais être comme les autres. Avoir leur regard sur la vie. Ne pas avoir à réfléchir pendant des heures pour comprendre une phrase si simple qu'un enfant de cinq ans n'aurait eu aucun mal à comprendre. Je voudrais pouvoir m'adapter aussi bien qu'eux, ne pas avoir à faire toujours les mêmes choses avant d'aller dormir, sous peine de ne pas fermer l'œil. Juste être comme tout le monde. Ni plus. Ni moins. M'adapter à ce monde qui n'accepte pas la différence.
J'attends Cheschire silencieusement, fumant une cigarette. Il est en retard. A l'hôpital avec son Julian. Et moi j'en crève de toujours ressentir ces sentiments pour lui. J'en crève de cette putain de jalousie qui me rend si désagréable. Une fois de plus, je dois ça à ma différence. Mon caractère possessif, ma manie de parler très peu. Bordel, je me déteste. J'écrase ma cigarette alors que je le vois arriver. Un frisson parcourt mon corps congelé alors que nous avançons vers le lieu de rendez vous avec nos prochains intervenants dans la prochaine rave-party.

Je claque la porte d'entrée dans un soupire de soulagement. Je sens des milliers de couteaux me taillader la peau, résultat de la froideur qui s'est installé à Paris depuis quelques jours. Je jette mes affaires dans l'entrée, me dirigeant vers le salon. Celestin n'est pas encore rentré. Pas plus mal … Je m'écroule silencieusement sur le canapé, allumant la télé. Je n'ai même pas envi de la regarder. Mes yeux sont fixés sur les images, mais je n'arrive pas à me concentrer. J'ai envi de pleurer. Pour tout, pour rien. Je me sens vide. Inutile. Ma main détache lentement la montre qui orne mon poignet, dissimulant habilement une dizaine de traits rougis par le passage d'une lame aiguisée. Je passe mes doigts dessus sans même m'en rendre compte. Un automatisme. Comme pour me rappeler la douleur de sentir la lame passer sur mon poignet. Je n'ai pas envi de mourir. J'ai juste besoin d'oublier. La douleur me donne un moment de répit. Me donnant l'impression d'être comme tous ceux qui vont mal. Pour une fois dans ma vie, je fais comme les autres. Je cède à la faiblesse de me faire mal plutôt que de me dépasser pour surpasser la douleur. Un coup d'œil à l'heure me permet de savoir que mon colocataire ne rentrera pas avant un moment. Je ferme doucement les yeux. Je suis heureux de l'avoir trouvé. Même si je ne le montre pas énormément, je l'aime beaucoup. Sa présence est un véritable soleil alors que j'avais l'impression de mourir, seul dans mon appartement.

Je me lève pour me diriger vers la salle de bain, éteignant la télé pour ne pas avoir une migraine sans nom. Je récupère la fine lame que je passe une fois sur mon poignet, me faisant gémir de douleur alors que les larmes coulent doucement sur mes joues. Assis au beau milieu de la salle de bain, mon regard se floutent. Je ne vois plus que le rouge du sang qui coulent lentement sur mon poignet puis sur le sol. Je me contente de cinq passages, laissant le sang se répandre sans bruit sur le carrelage blanc de la salle de bain. Ma tête vient se poser sur le mur alors que je laisse les larmes couler sans bruit. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Pourquoi je ressent ce besoin de me faire mal. Je suis fatigué d'être si différent. Je reste pratiquement une demi heure sans bougé avant de me décider à ranger le bordel que j'ai foutu. Je ne veux pas que Celestin sache. Je me lève doucement, essuyant mes larmes d'un geste de la main. J'essuie mon poignet, ajoutant du désinfectant, me faisant de nouveau gémir de douleur. Je nettoie ensuite entièrement le sol de la salle de bain, faisant disparaître toute trace de mon mal-être. Finalement, je suis rentré il y a un peu plus d'une heure. Je me met une compresse et du sparadrap sur mes blessures avant d'y ajouter ma montre pour dissimuler le tout.

La soirée se passe sans que je ne parle beaucoup. Comme d'habitude. Celestin s'y accommode. Je crois. Je tente de faire des efforts pour ne pas le perdre comme j'ai pu perdre Cheschire. Parce que je sais très bien que c'est pour ça. A cause de ce putain de syndrome d'Asperger.
Celest' est parti rapidement. Et moi, épuisé par le sang que j'ai perdu, j'ai suivi. Je n'ai pas mis longtemps à m'endormir. Un soleil agité par des cauchemars. Il y a mon enfances, ces mots cruels que je recevais en plein visage parce que je n'étais pas comme eux. Il y a Ches. De la tristesse. De la douleur. Il y a du feu, un accident de voiture. Il y a des larmes. De la pluie. Du sang à en pleurer. Il y a tant de choses indescriptibles. Une douleur innommable qui me prend le cœur. La peur qui envahi mon être. Il y a surtout une solitude sans comparaison. Ma solitude.
Je me réveille en sursaut, hurlant à travers l'appartement la peur qui me tiraille. Celestin débarque en courant dans ma chambre. « Woh! Mec, ça va? Eh, c'est rien, fais pas ce bruit là, tu me fais flippé... » Je tremble de tout mon corps. Je n'arrive pas à parler. Je ne peux pas le rassurer. J'ai si peur. De tout et de rien. J'ai peur, j'ai mal. Celestin vient se blottir sous les couvertures alors que je sens les larmes monter doucement. Son regard se plonge dans le mien et je me sens si faible. J'ai l'impression d'être un enfant. Perdu et seul dans un monde qui ne l'accepte pas. « Je suis là ok? Ca va aller. Calmes toi maintenant s'il te plait, tu m'as trop fais flippé à gueuler comme ça... » Les larmes coulent lentement, se perdant dans mon drap. J'ai mal bordel … « Qu'est ce qu'il s'est passé? » Je renifle, voulant réprimer mon chagrin. Sans un mot, je viens me blottir contre lui. « Je … Je sais pas … J'ai fais un cauchemar … Je … J'ai peur … J'ai mal … » Je n'arrive pas à exprimer toute la douleur qui me traverse le cœur. Les larmes viennent mouiller l'épaule de Celestin.


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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyJeu 2 Fév - 18:47


-Erwen && Celestin-
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J'ai toujours sus calmer ma soeur quand elle faisait des cauchemars. Nous dormions dans la même chambre quand j'étais encore en Angleterre. Nous étions quasiment inséparables pendant toute notre adolescence. Je comptais sur elle, elle comptait sur moi. C'était une voie à double sens. Elle se réveillait parfois la nuit, en hurlant, en pleurant, en tremblant. Nos parents ne faisaient jamais gaffe à ça. A mon avis ils s'en foutaient. Ou alors ils savaient pertinemment que je me chargerais de ma soeur. Heureusement que j'étais là d'ailleurs. Putain de parents jamais là pour leurs enfants. C'était nous deux contre le monde en ce temps. Il n'y avait rien de plus important que le sourire de ma soeur, de mon sang. Je me levais, toujours en boxer ou caleçon, pas le temps de m'habiller pour aller voir ma puce. Je me levais et faisais des bonds pour attérir dans le lit de ma petite soeur, que je câlinais avec tout mon amour pour calmer ses larmes et faire cesser ses tremblements. Elle m'a jamais dit de quoi elle rêvait, ce qui lui avait fait peur durant ses interminables nuits de sommeil agité. J'ai jamais vraiment insisté sur ce sujet. Je détestais la voir aller mal au point d'en pleurer et de pas pouvoir dormir de la nuit. Alors on parlait. Toute la nuit si il le fallait, jusqu'à ce qu'elle s'endorme paisiblement. Je m'en fou de faire ça pour elle, elle m'hérite largement cette attention. Papa et maman n'ont jamais été là pour moi, mais pour elle, c'est différent. Je suis là moi. Je le serais toujours. Je sais que ses cauchemars se sont stoppés, c'est d'ailleurs rassurant. Surtout vu qu'on est plus vraiment dans le même pays. Elle se débrouille j'espère. Elle survit surement. Elle a toujours réussi à survivre.

J'ai toujours sus me relever quand je tombais. J'ai jamais rampé à terre, j'me suis jamais écorcher les genoux. J'ai toujours sus me débrouiller. On m'a toujours dit que c'était les plus faibles qui restaient au sol. Bien plus tard j'ai compris que c'était pas forcement que ceux-là. Moi, j'ai toujours réussi à me battre pour aller bien. J'avais pas à aller mal. Ma vie n'est pas horrible, je n'ai pas perdu quelqu'un que j'aime. Je suis juste un connard, ca encore, ca passe. On a tous nos moments de faiblesses. Je vais pas dire que j'en ai jamais, ça serait mentir, mais c'est vrai qu'ils sont rares. J'arrive à les contenir, tout au fond de mon être. Un jour mes faiblesses seront mises à nues, en attendant, j'en profite que personne ne les voit pour vivre à fond ma vie. Je pris Dieu pour qu'elles restent secrètes. Je sais pas ce que je ferais si quelqu'un savait tout ce qui me dérange, me torture, me ronge. J'ai peur qu'ils découvrent tout. Je préfère encore passer pour le salopard plutôt que de passer pour l'impuissant, le faible. Pas que j'ai quelque chose contre eux, mais j'ai déjà assez subis comme ça étant gosse. Maintenant que je peux mener ma vie sans que quelqu'un ne me fasse de remarque stupide, je suis bien content. Et puis au pire, un doigt d'honneur et c'est régler aujourd'hui. Prendre de l'assurance. Voilà tout le secret de la réussite, de l'avancée dans la vie. T'en as pas, tu te fais bouffé.

Il sanglote. C'était ça le bruit bizarre que j'entendais. Je crois que j'ai jamais vu et entendu un mec pleurer. Y a un début à tout non? Je ne sais pas vraiment quoi faire appart me faufiler sous ses draps dans l'espoir de lui faire sentir qu'il n'est pas seul. Qu'il n'est plus seul. Que je suis là, bien réel, et non la continuité de son cauchemar. Je serais quand même vexé qu'il cauchemarde sur moi, sans déconner. Qui aimerait ça franchement? « Je … Je sais pas … J'ai fais un cauchemar … Je … J'ai peur … J'ai mal … » Il vient se blottir contre mon corps tiède, surement rafraîchis par l'air frais dans le couloir. Je frissonne à son contact et me détend aussi vite. Mon premier réflexe, alors qu'il est contre moi, c'est de passer mes bras autour de lui pour le coller un peu plus à moi. Il a l'air si fragile, si... Angélique. On dirait un enfant, c'est vrai. Il a ses yeux innocents qu'on les enfants, il a cette douceur dans la voix. Mon Dieu que ce mec est adorable. Je me recule légèrement pour le regarder avant d'essuyer doucement les larmes qui coulent le long de son tendre visage enfantin. « Je suis désolé, je dois pas être très chaud... Il fait pas chaud dans l'appart... » J'ai rien trouvé de mieux à dire. Je ne sais pas vraiment quoi faire. C'est la première fois que je le vois dans cet état. Je me mord légèrement la lèvre en voyant qu'il ne se calme pas. « Erwen, écoutes moi, je suis là d'accord? Je partirais pas... C'est finit ton cauchemar, n'ai pas peur, c'est finit... Chut... » Je caresse doucement ses cheveux pour le calmer. Je suis pas si doué que ça en fait. « Tu as mal? Où? Tu veux que je fasse quelque chose? » Je n'ai pas cessé mes caresses. Je veux lui être utile. Je l'aime bien, je veux pas le voir dans cet état là. « Je suis là Erwy, calmes toi... Je resterais autant que tu veux avec toi... Tu es plus seul, je suis là... » A ses mots, je resserrais mon étreinte autour de son corps tremblant, recevant toute sa chaleur corporelle. Je frissonnais légèrement. Ca faisait une éternité que je n'avais pas été aussi proche de quelqu'un. J'ai jamais été proche d'Erwen. On a jamais été proches. Un cauchemar ca peut rapprocher en fait. Autant physiquement que mentalement. Qui sait? On en ressortira peut-être plus proche.
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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 8 Fév - 15:31




Je voudrais être plus solide. Être un mec comme les autres. Un vrai mec comme je l'ai entendu tant de fois. Comme si je ne n'étais qu'une contrefaçon. Qu'une imitation d'un mec.
Les larmes coulent lentement sur leur sillon habituelle. J'ai l'impression de passer ma vie à pleurer. A être différent. Les bras de Celestin m'entourent tendrement et la douleur s'estompe légèrement. Je me sens en sécurité. Pourtant, il n'est surement pas le mec le plus sécurisant de mon entourage, mais sa présence apaise ma douleur et cela me suffit largement. « Je suis désolé, je dois pas être très chaud... Il fait pas chaud dans l'appart... » Je ferme les yeux, tentant de réprimer les tremblements qui agitent mon corps. Je ne réponds pas, me blottissant un peu plus contre lui. Mes jambes viennent entourer sa jambe gauche, comme pour être sur de le garder près
de moi. En réalité, je recherche simplement les points chauds de son corps. Ma main vient se glisser sur le bas de son ventre. Je ne descends pas plus bas. Je sais que, pourtant, c'est surement l'endroit de plus chaud de son corps, mais j'ai tout de même une certaine vision de ce qu'il ne faut pas faire. Et glisser ma main sous son boxer à la recherche d'une source de chaleur n'est pas une chose à faire.
Je n'arrive pas à me calmer. Mes tremblements semblent même s'intensifier. J'aimerais pouvoir me calmer, me dire que ça ira … Mais ce sont tous mes doutes, toutes mes peurs, qui viennent brutalement me submerger, faisant déborder mes émotions. Une crise d'angoisse. Erwen, écoutes moi, je suis là d'accord? Je partirais pas... C'est finit ton cauchemar, n'ai pas peur, c'est finit... Chut... » Sa voix m'apaise légèrement. Il n'a pas la capacité de Ches à me calmer. Sa voix, ses bras, tout chez lui était fait pour m'apaiser. Celestin me calme, mais il ne pourra jamais être au même niveau que mon ex petit ami … Pourtant, sa main dans mes cheveux arrive a faire diminuer mon rythme cardiaque. « Tu as mal? Où? Tu veux que je fasse quelque chose? » Je frissonne de nouveau. J'ai mal tellement partout. Comment indiquer un seul endroit ? Mon cœur peut être ? Peut être que mon cœur est le plus douloureux. J'attrape sa main et la place sur mon coeur. Ma montre appuie sur les blessures faites quelques heures plutôt tôt et je réalise que je la compresse a des lignes rouges. Je cache ma main le plus discrètement possible, refusant qu'il ne voit à quel point je suis étrange. « Je suis là Erwy, calmes toi... Je resterais autant que tu veux avec toi... Tu es plus seul, je suis là... » e me sens pourtant si seul. Si abandonné. Je n'ai personne. Du moins, personne pour faire tourner mon monde.

Je reste un moment dans ses bras, sans rien dire. Je tremble, mais je les sens faiblir peu à peu. Mon visage se blotti tendrement au creux de son cou. J'y dépose pleins de petits bisous « je … je suis désolé ...  Ma tendresse envers lui n'est pas étonnante, mais je n'ai jamais été si démonstratif. Peut être parce que je ne connaissais pas ses réactions. La peur de me faire jeter. Pourtant, je sens aujourd'hui qu'il ne me blessera jamais. Du moins, pas volontairement. Les larmes ont arrêté de couler sur mes joue, mais la douleur est toujours présente. Je tente de bouger pour m'installer mieux, mais la montre s'enfonce dans mon poignet entaillé. Je n'arrive pas à retenir un gémissement de douleur.

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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 8 Fév - 16:51


-Erwen && Celestin-
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Il a l'air si fragile. Comme une poupée de porcelaine dont on prend soin tout au long de notre vie. Il faut la tenir bien fermement, ne surtout pas la laisser tomber pour ne pas la brisée. Je ne veux pas qu'il se brise sous mes doigts bien trop insistants et bien trop violents pour une personne aussi fragile. Je ne veux pas ramasser les petits bouts de son être éparpillés à mes pieds. Je ne supporterais pas ça. Je ne supporterais pas l'idée qu'un jour, je l'ai brisé, je l'ai fais souffrir. Il est l'un des rares à me percer à jour, il arrive à lire en moi. Je ne peux pas être avec lui celui que je suis avec tous les autres. Je ne peux pas être ce connard sans coeur qui couche et s'en va. Je ne veux pas être comme ça avec lui. Il ne mérite pas d'avoir plus mal que d'ordinaire. Si seulement je pouvais atténuer cette souffrance qui le tiraille. Je n'en ai surement pas la capacité. Je ne suis pas celui qu'il lui faut. Il sait ce qu'il veut et ce n'est pas moi. Pourquoi lui en voudrais-je? Il est tellement adorable. C'est impossible de lui en vouloir. Je suis arrivé dans sa vie. Ce n'est pas à moi de décider si je peux y prendre une place importante ou si, au contraire, je ne suis que son coloc absolument chiant et collant. Je n'ai pas de place dans sa vie. Je suis de passage. Pourtant, j'aimerais tellement être plus, être toujours là pour lui. Je ne peux pas le laisser seul. Je m'en voudrais de n'avoir pus rien faire pour qu'il se mette à sourire de manière naturelle. Je voudrais vraiment retirer la douleur qui entoure son coeur. C'est bien trop compliqué. Je n'ai pas la place nécessaire pour m'en occuper. Je ne peux pas l'aider. Je n'y parviendrais pas.

Je reste contre lui en silence. Le pressant doucement contre mon torse nu. J'ai les yeux fermés à tenter de le calmer. Lentement ses larmes s'estompent. Je n'entend plus ses sanglots. Je caresse doucement ses cheveux en ré-ouvrant les yeux pour voir si son visage n'est plus humidifié par les perles d'eau roulant de ses yeux. Il avait posé sa main sur son coeur pour me montrer le lieu de sa douleur. Je ne sais que faire pour guérir cela. Il enfouit doucement sa tête dans le creux de mon cou en y déposant des baisers, ce qui m'arrache un léger sourire attendrit. « je … je suis désolé ... » Je descend ma main sur sa nuque et la caresse doucement, sans vraiment comprendre pourquoi il s'excuse. Il n'a pas à s'excuser. Je dépose doucement mes lèvres sur sa joue en un doux bisous, presque léger. Je fais en sorte de ne pas trop appuyer mes lèvres. Je laisse retomber ma main dans son dos et l'attire un peu plus contre moi. « Je ne vois pas pourquoi tu t'excuses Erwen... » Je caresse tendrement sa joue. Je me fais de plus en plus câlin avec lui. Je veux me faire tendre et doux. Je ne veux pas qu'il me craigne, au contraire. J'aime sentir son contact, j'aime être avec lui, comme ça. C'est étrange peut-être, mais j'aime être comme je suis avec lui. Je me sens moi. Il est différent de tous les autres, plus que d'ordinaire et c'est ce qui fait son charme. Je me sens bien avec lui. Un léger gémissement de douleur s'échappe des magnifiques lèvres de mon colocataire et je m'empresse de caresser sa joue pour le calmer. C'est sa montre, à son poignet, qui le tiraille. D'une main agile je lui attrape le poignet et retire doucement sa montre. Je me stoppe net. Des entailles. Nombres, rosées. Des entailles bien présentes, là devant moi, sur les poignets de cet adorable chaton. Je fixe celles-ci, les yeux ronds, sans savoir quoi faire. « Erwen... Je... Qu'est ce que tu t'es fais...? » Je suis con. Je sais ce qu'il a fait, mais je ne peux pas m'empêcher de bloquer sans comprendre. Je le regarde dans les yeux, en espérant qu'il veuille me dire pourquoi il a fait ça. Je me blottis doucement contre lui. Je ne te veux pas de mal... « Chaton, pourquoi tu as fais ça...? C'est... C'est pas bien... » Je ne sais pas quoi faire pour l'aider. Je ne peux rien faire pour penser ses plaies. Je me sens putain d'impuissant, c'est horrible.
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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 15 Fév - 10:09




Ses yeux m'hypnotisent. Perdu dans cet océan d'une beauté sans pareil, mon regard divague lentement. Je peur. Je n'arrive pas à faire disparaître totalement ce sentiment de panique qui me transperce de tout mon long. Mais ses bras me rassurent, me donnant l'impression de ne plus être seul. Ne plus être seul face au monde qui m'entoure, si différent de cette utopie que j'ai construit peu à peu tel un refuge à mon âme trop fragile. « Je ne vois pas pourquoi tu t'excuses Erwen... » Et moi, je vois si bien. Cette fragilité qui semble me caractériser. Cette incapacité à gérer mes émotions. J'en suis si désolé. Tellement désolé d'être si faible De ressentir sans arrêt ce besoin d'être rassuré comme un enfant alors que je vieilli de jours en jours. Je voudrais avoir encore huit ans. Sentir ma maman me prendre dans ses bras pour me consoler parce que je pleure. Ses mots doux me reviennent alors en mémoire. Toutes ces phrases qu'elle me répétait sans cesse, pour me consoler et me rassurer. Puis il a fallu grandir. Il a fallu apprendre à vivre sans toutes ces caresses et ces mots doux. Parce que je ne suis plus un enfant.
Je sers un peu plus fort le corps de mon colocataire. Je n'aime pas grandir. Je voudrais être encore un enfant. Il se recule légèrement, et un élan de panique de traverse. Sa main passe sur ma joue avec une tendresse infinie et je me calme de nouveau. Je ferme un instant les yeux, appréciant la douce caresse. Je bouge et ma montre s'enfonce dans mon poignet, me faisant gémir de douleur. Il attrape mon poignet alors que j'ai un mouvement de recul. Il ne doit pas voir … Je n'ai pas la force de me battre contre lui. Et puis, il comprendrait rapidement que quelque chose ne va pas. Je le vois donc retirer la montre avant de découvrir les nombreuses lignes rouges ornant mon poignet. Ses yeux se fixés sur moi et je me sens rougir. Je n'aime pas qu'on me fixe ainsi. Comme si j'étais une bête de foire, un phénomène anormal. « Erwen... Je... Qu'est ce que tu t'es fais...? » Ses yeux se sont plongés dans les miens et j'ai brutalement la désagréable impression qu'il peut lire en moi. Comprendre tout ce qui ne va pas chez moi. Toute ma différence qui me fait si mal. Peut-il réellement comprendre ? Savoir ce que cette maladie provoque en moi. Toutes ces persécutions que j'ai vécu et qui m'ont détruit de l'intérieur. Ces regards de moqueries parce que je n'étais pas comme eux. Les pires ont toujours été les remarques d'Enael. Il était censé être un grand frère. Protecteur comme dans tous les films. Ici, il n'avait rien de protecteur. Rien de rassurant. Il était celui qui me blessait le plus. Il est même celui qui me blesse le plus. Parce que je l'admire comme personne et qu'il me déteste. Et je n'ai jamais compris pourquoi. « Chaton, pourquoi tu as fais ça...? C'est... C'est pas bien... » Les larmes me montent de nouveau aux yeux. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça. Une réaction tellement stupide. Tellement faible. Malheureusement, ces deux qualificatifs me correspondent tellement bien. La main de Celestin passe lentement sur les traces laissées par la lame de rasoir, les frôlant avec douceur pour ne pas me blesser. « Je … »Comment lui faire comprendre ce que je ressens ? Il est normal lui, il ne pourrait pas comprendre. « Je me sens … tellement seul … Et … J'ai mal au cœur … Ça me permet … de … d'avoir mal autre part … et … d'oublier ... » Je baisse les yeux, honteux de ce que je raconte. Je me sens si stupide. « Je … pardon … c'est … c'est stupide … » Je me sers de nouveau contre lui, recherchant la chaleur de son corps pour me consoler. Je ferme les yeux, la tête blotti dans son cou. Sa main me caresse tendrement les cheveux et je sens la fatigue me submerger avec violence. Blotti contre lui, ma tête dans le creux de son cou, je sens mes yeux se fermer lentement et mon esprit rejoindre Morphée dans son pays imaginaire.

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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 15 Fév - 17:47


-Erwen && Celestin-
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L'amour est un feu qui dévore. Il nous dévore, il nous fait souffrir et pourtant, on en a tellement besoin. On a besoin d'aimer. C'est dans notre nature. Il y a aimer et aimer. Deux verbes complètement différents. Il y a l'amitié; il y a l'amour. Plus ou moins forts. Ils sont à la fois identiques et opposés. Ce sont des sentiments que l'on ressent, nous, à l'intérieur de nos tripes, au fin fond de notre coeur. On ne peut les cachés, sauf pour certains qui arrivent habilement à ne même pas les faire soupçonner. C'est le propre de l'humain d'aimer. J'aime Andy. C'est plus fort que moi, plus fort que tout. C'est là et pourtant c'est si loin. J'arrive à le faire taire, des fois, mais dès que son visage me revient en tête, mon coeur s’emballe. Elle, elle est loin de m'aimer. Je ne suis qu'un connard à ses yeux. Je ne peux pas lui montrer plus, elle me hait. Comment peut-on être amis quand l'amour qu'on éprouve pour la personne en face est si fort qu'on a qu'une envie, l'enlacer, l'embrasser. Je vais pas me plaindre, c'est déjà ça. Je pose mes yeux sur Erwen. Lui aussi je l'aime. Comme un ami, comme mon frère, comme quelqu'un que je protège. Le tenir dans mes bras. Le serrer contre moi. Stopper ses larmes, le rassurer. Être là. Les larmes montent doucement aux yeux de mon colocataire, je fronce doucement en frottant ma main dans son dos pour le réconforter. « Je … » Mes yeux essayent de se faire compréhensifs, même si il sait que je ne comprend pas pourquoi il fait ça.« Je me sens … tellement seul … Et … J'ai mal au cœur … Ça me permet … de … d'avoir mal autre part … et … d'oublier ... » Je fais une petite mine triste. Je suis désolé pour lui. Je ne sais pas quoi faire. Lui dire qu'il n'est pas seul, que je suis là? Mais suis-je vraiment là dans le sens où il l'entend lui? La douleur qu'il ressent... Serait-elle capable de disparaître? Je me tais, profitant de sa chaleur pour me blottir contre lui, sans le quitter ses yeux, sans cesser mes caresses sur sa joue. « Je … pardon … c'est … c'est stupide … » Mes yeux se ferment doucement, m’entraînant dans les plus profonds des rêves. Je le sens, tout contre moi, tout contre mon coeur. Il ne partira pas.

Une goûte de sang roule de son poignet. Elle se forme doucement puis tombe avec lenteur sur le sol. Comme pour un horrible film, tout est au ralenti. Je vois le moindre de ses mouvements. Je vois la lame qui frôle sa peau si fragile pour y laisser une fine plaie rougissante. J'arrive pas à bouger. Une main invisible me serre, m'emprisonne. Je ne peux pas bouger. Il est là, devant moi, assis. Le sang, les larmes, tout ce mélange. Je veux hurler, je veux me jeter sur lui pour qu'il s'arrête mais je peux pas. Aucun son ne sort de ma bouche. Je ne peux juste qu'assister à cet affreux spectacle, impuissant. J'ai beau me débattre contre cette force invisible, je ne parviens à rien. Tout à coup, ma vision se floute. Bientôt, je n'y vois plus rien. Tout est noir, je tombe. Un sursaut. Ma respiration est coupée, je suis éssouflé quand je me réveille. Aux coins de mes yeux, des perles d'eau se sont formées. Je les essuie rapidement. Je le cherche des yeux. Il est là, contre moi, encore endormi. Je regarde ses poignets tailladés. Je revois le sang rouler par terre. Ce n'est qu'un cauchemar. Rien de réel. Pourtant, il est là, les marques sont là. Je me mord doucement la lèvre en le regardant. Il a l'air si paisible. Je ne veux pas que mes larmes se voient, je ne veux pas qu'il les voit. Je le serre doucement contre lui, en silence. Il est là. Je ferme les yeux en essayant d'oublier cette vision horrible. Je le vois doucement ouvrir les yeux et je m'efforce de sourire pour paraître naturel. « Bonjour... »
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MessageSujet: Re: Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare?   Erwen; A sweet dream or a beautiful nightmare? EmptyMer 7 Mar - 3:29

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