❥ Miles, Lucky Sparrow

Âge, date et lieu de naissance ⇝ 24ans, 22 juin 1987. Statut ⇝ célibataire. Nationalité ⇝ française. Métier/Études ⇝ organisateur de rave-party. Sexualité ⇝ homosexuel. Groupe ⇝ la javanaise.

⇝ une petite anecdote, un tic, ou une habitude votre personnage.
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Votre pseudo sur le net ⇝ colcoy.
Où avez vous connu OLLP ⇝ sur PRD.
Age ⇝ 19ans.
Présence sur le forum ⇝ 7/7
Votre avatar ⇝ Luke Warrall :heartt:
Pour nous aider ⇝

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[color=#0080FF]▬▬[/color] <b>Luke Worrall</b> ◈ Lucky S. Miles

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ; tu sèmes au hasard la joie et les désastres, et tu gouvernes tout et ne réponds de rien. Lucky Sparrow Miles. Allons danser, faire semblant d'être heureux, t'façon l'apocalypse est pour bientôt. Crever à vingt-quatre ans ne m'effraie pas, l'au-delà ne peut qu'être désirable. Rien ne peut être pire que cette chienne de vie dans laquelle on se débat chaque jour. L'élégance française m'a abandonnée dès mon premier souffle, je n'ai plus que mes origines pour me convaincre que je suis quelqu'un. Que Dunkerque est la ville qui m'a accueillit et viré à la fois. Que je suis de cette terre. Humain et tellement seul, j'erre comme une âme en peine. Les flammes de mes pupilles éteintes, la peau blafarde. Je lutte. Je lutte contre la vie qui va qui vient, puis qui s'éteint. Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient mais qui tient pas. Malgré tout je repars à la lutte, contre les gravités qui nous mènent à la chute. Ayant pour seul base l'espoir, je laisse ma vie se détruire peu à peu. Ici pas de lutins ni de happy end. Simplement la vie d'un homme condamné, en quête de rédemption.

différence ; absence d'identité, de similitude entre des choses, des personnes. Voilà. Ces quelques mots résumaient à eux seuls l'étendue du désastre que représentait mon existence. Absence de similitude entre Lucky et le reste du monde, c'était aussi simple que cela. Et qui dit différence dit solitude, rejet, souffrance, abandon, repli sur soi-même, et j'en passais des meilleures. Quoique peuvent en penser les autres oui, cet abruti, cet attardé de Lucky est capable de ressentir quelque chose. Il est même capable de ressentir toutes ces choses à la fois, malgré les apparences et les préjugés. Oui, toutes ces années durant je percevais le mépris, la moquerie, la méchanceté de tous ces gens soit disant normaux autour de moi. Mais était-ce normal de détruire ainsi un peu plus une personne déjà condamnée? Mon innocence me hurlait au négatif, mon incompréhension ne pompait mot. J'étais seul spectateur de la tournure que prenait mon existence, impuissant, désabusé, malgré tout excité par un brin d'espérance, probablement le dernier. Dernier espoir qu'entretenait maman. Maman. Jamais je n'avais prononcé de nom plus doux, plus pur et plus enivrant. J'avais très vite compris qu'il était associé à une effluve délicieuse, un contact réconfortant, un timbre de voix doucereux. A ses côtés, et à ses côtés seuls, plus rien ne pouvait m'arriver, rien d'autre ne pouvait m'atteindre. Elle était mon rempart, ma forteresse, le bouclier qui me faisait défaut. Elle était là, ma douce, mon ange, là sans cesse pour moi, avec moi, envers et contre tout. Répondant présente aux moindres de mes pleurs, se sentant affectée par la moindre de mes peurs, frissonnant avec moi, rêvant, espérant, priant, et tout cela pour moi. Encore une fois. Elle était l'une des rares à pouvoir m'approcher, et à juste titre. Elle avait su conquérir mon cœur quand d'autres parvenaient à gagner ma rancœur. Je nous voyais ainsi pour le restant de nos jours, l'un contre l'autre, une mère et son fils. Elle, la seule et unique femme dans ma vie. Moi? Le pouilleux, le Quasimodo contemporain, se mourant d'amour pour un seul de ses regards. Oh, combien tu es naïf mon petit canard, mon Lucky, mon petit bébé. Réveille-toi, ouvre les yeux. Là débute la réalité.

« Il faut que tu grandisses, Lucky. Je ne pourrais pas toujours être là. Tu comprends? » Je ne comprenais que ce vide abyssal creusant un tunnel dans mes entrailles. Non, je ne comprenais pas. Non, je ne comprenais pas pourquoi tout devait changer, pourquoi elle devait m'abandonner, me livrer à mon propre sort. Sachant pertinemment que sans elle je ne suis rien, je ne vaux rien. Je sentais ce flot de panique s'emparer de mon corps, le maltraitant jusqu'à la moelle. Je tremblais, transpirais, dans l'incapacité à retrouver mon calme malgré cette voix douce, ses caresses et ses preuves d'amour. Je la rejetais, abaissant le voile d'ombre qui me raccordait au monde des vivants et m'enfermais dans ma réalité. Réalité où j'étais seul roi, où pureté et sentiment primaient. J'avisais ses tentatives d'approches et de réconciliation comme des menaces. Criant, tapant du poings dans le vide, me roulant par terre, renversant tout dans un périmètre de deux mètres, je manifestais ma désapprobation, mon refus d'être abandonné à nouveau. Sauf que quelque chose d'anormal se produisait. Le silence s'était creusé autour de moi, rien d'autre que les battements effrénés de mon pauvre cœur maltraité. Maman? Personne. Des bruits sourds provenant de la cuisine confirmèrent mes craintes: maman faisait son deuil. Maman n'avait pas été là pour me consoler, sécher mes larmes, embrasser mes plaies. C'était donc ça, grandir? Être livré à soi-même, dans un silence déroutant? Non. Je ne voulais pas grandir, je voulais rester Lucky, son petit Lucky. Son bébé, son ange, le petit homme de sa vie. Non, je ne veux pas grandir...